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Banquière perverse – Chapitre 21

Banquière perverse - Chapitre 21



Rappel du chapitre précédent.

Après nous avoir raconté ce que Lacksimy lui avait fait subir, Gladice épuisée, s’endormit. Je restais allongé sur le lit pour la surveiller, la protéger mais surtout pour être là, à ses côtés tout simplement. J’avais de la peine lorsque je regardais, son corps couvert des marques dû aux coups elle avait reçu. J’essayais de comprendre mais rien de bien concluant ne ressortait de mes pensées, trop de contradictions dans l’attitude de Lacksimy me déroutaient. Elle vient de faire preuve d’une extrême violence alors que nous avions une grande complicité tous les trois ; au point de nous offrir de belles parties de cul, plus mémorables les unes que les autres. Je ne sais toujours pas si nous allons rester ici encore longtemps.

oOo

Je sors de mes pensées quand Gladice roule sur elle-même et vient s’enrouler autour ma cuisse avec son pubis collé à moi. Je glisse mon bras sous sa tête que je la cale dans le creux de mon épaule. Elle pose sa main sur mes pectoraux et petit à petit titille entre deux doigts mon mamelon droit ; elle me regarde et sourit.

Ça va ? je lui demande.

Oui, ça va mieux, me répond-elle d’une voix douce et fluette.

Tu as besoin de quelque chose ? À boire, à manger ?

Oui, j’ai faim ; mais quelle heure est-il ?

Seize heures, tu as beaucoup dormi…

Désolé, j’étais un peu fatiguée ; et maintenant je suis en pleine forme, et toi ?

Si tu vas bien, moi aussi ! Je vais te préparer un café avec des pains au chocolat.

Bonne idée, et après ?

Ch’sais pas…

Moi, si… !

Je pars à la cuisine préparer sur un plateau deux cafés – pour une fois je teste le café – et le reste de viennoiseries de ce matin, puis je retourne à la chambre. Nous mangeons et buvons notre collation et silence, car je ne sais pas trop quoi lui dire, puis je m’allonge sur le dos à côté d’elle. Elle vient alors sur moi, son visage est si près du mien que je sens son souffle balayer mes joues ; il sent bon le café que j’ai d’ailleurs apprécié. Elle me sourit encore et ses yeux pétillants se plissent ; c’est un bonheur quand ces lèvres s’approchent des miennes, elles me frôlent le nez et le bout de sa langue le touche rapidement. Ses mains caressent mon visage, ses doigts inspectent mes yeux, en font le tour suivent les plis du nez, contourne mes joues pour finir sur mes lèvres. Le baiser qu’elle me donne est si doux et un peu chocolaté ; sa langue humide suit l’entrebâillement de mes lèvres et force l’entrée de ma bouche. Je ne vais da refuser cette invitation et j’aspire le muscle si gouteux qui vient directement chercher ma langue et elles jouent ensemble. Ce baiser est fort, savoureux, rempli d’amour et d’encore plein de sensations indescriptibles de mon amour retrouvé. Elle prend ma tête entre ses mains et me regarde fixement ; son pubis fait rouler mon sexe qui prend de plus en plus de volume ; elle s’en amuse. Je retrouve ma Chérie sournoise et coquine, elle me souffle un : « J’ai envie de toi… » que son corps tout entier accompagne d’un mouvement de va-et-vient. Bien évidemment je bande dur, elle le sent et me sourit encore, car elle sait bien que cette façon de faire m’excite en un rien de temps ; sans s’arrêter elle me dit :

Et toi, qu’as-tu fait pendant tout ce temps ? J’espère que tu as bien baisé la patronne ? Allez raconte ! me supplie-t-elle.

Alors je lui raconte ma semaine, je mentionne le nom d’Émilie sans plus de détails ; et elle ne s’arrête pas de bouger. Elle se remonte sur moi, et dans un doux soupir, elle s’empale sur mon vit, son antre est tellement humide qu’il glisse tout seul et là ; j’arrête mon récit. Comme c’est bon, comme c’est doux, ajouté à mon Amour pour elle la sensation d’un bien-être parfait est réelle ; je ferme les yeux pour mieux savourer ce moment si jouissif. J’arrête mon récit pour mieux savourer ce moment de bonheur, mais elle me rappelle à l’ordre.

Non-non, t’arrête pas ; continue ! Et tu as fait quoi avec cette Émilie ? Je t’interdis de t’arrêter de raconter, alors j’attends la suite ! m’ordonne-t-elle en souriant.

Je viens de découvrir que raconter une aventure de sexe pendant que ma nana s’est empalée sur toi sans arrêter d’aller et de venir est quelque chose de très difficile mais d’excessivement bon. À certains moments je n’arrive plus à me concentrer sur le récit de l’exhibe avec Émilie et je stoppe régulièrement ; mais elle est là pour me remettre dans le droit chemin en me pinçant les tétons. Quand mon récit se termine elle arrête tout.

Dommage, pourquoi t’arrêtes-tu ? J’allais bientôt jouir ! je proteste.

Attends ce soir, car je voudrais que tu me fasses l’amour longtemps, dans le calme, avec tendresse et rien que nous deux.

Quelle belle idée vient-elle d’avoir car on frappe à la porte…

Entrez ! dis-je.

Rien ne se passe, pas une voix, pas un son. Alors, je le lève et je me dirige vers la porte avec le sexe encore à la verticale. J’ouvre et là, surprise ! Lacksimy entièrement nue, tête basse, menottée et tenant entre ses mains un martinet. Elle relève la tête, me présente un visage triste et ravagé par les larmes.

Excusez-moi de vous déranger. Issam, je voudrais demander pardon à Gladice, je… j’ai…

Gladice ! C’est Lacksimy qui voudrait te demander pardon !

Qu’elle aille se faire foutre ! Fous-la dehors, je ne veux pas la voir ! invective ma Chérie.

Pitié, Gladice, laisse-moi entrer, s’il te plait… supplie-t-elle.

Allez Gladice laisse lui une chance…

Pour qu’elle me massacre ! Certainement pas, allez oust !

Regarde-la, je pense qu’elle ne te fera rien.

Elle se redresse sur le lit, je fais entrer Lacksimy ; Gladice ne cache pas sa surprise en la voyant, mais son regard foudroie la pauvre fille en larmes.

Bon d’accord, mais je compte sur toi pour la maîtriser au cas où !

Ne soit pas inquiète, je veille !

Mais qu’est-ce que tu fous à poil, avec ces menottes ? interroge ma belle.

Je suis venu te demander pardon, je regrette de t’avoir fait souffrir. Tiens prends ça et fouette-moi comme je te l’ai fait, et même plus fort encore, je le mérite et je suis prête à assumer le châtiment qui tu m’infligeras ; il faut que j’expie ma faute ! annonce-t-elle d’une voix cassée et entrecoupée de sanglots.

Tu sais comment ça fait mal, te rends-tu compte du mal que tu m’as fait ? Mais pourquoi tu as fait ça ? Je t’ai fait confiance quand tu m’as parlé de cette formation ; tu m’as trahi ! Tu le comprends ça !

Je m’en doute mais en réalité je ne sais pas, je suis malade et il faut que je guérisse, alors fais-le punie-moi, s’il te plait.

Mais tu es complètement folle ma pauvre fille !

Oui tu as raison, je suis folle ; mais pas en ce moment, je suis parfaitement consciente de ce que je te demande. Alors fais-le, traite-moi comme je t’ai traitée ! J’ai été une vraie salope, jalouse de toi et de vous deux, et de toi Issam parce que tu as toutes les faveurs de ma mère. J’ai cru qu’elle voulait m’éloigner d’elle alors j’ai pété un câble.

Mais tu sais que tu voulais nous tuer ?

Je ne l’aurais pas fait, je te jure ! se défend Lacksimy.

Tu mens, tu voulais me mutiler et empoisonner Issam ! proteste Gladice.

C’n’est pas vrai, tu racontes des histoires.

Je n’y tiens plus et j’interviens :

Tu veux que je te rafraichisse la mémoire ? J’étais derrière la porte de la cave et j’ai tout entendu, et avant je t’ai vu mettre je ne sais quoi dans l’eau de la bouilloire ; je vais te la faire boire et tu verras si on te raconte des conneries.

Non, non ! J’avoue, je vous en supplie ; pardonnez-moi.

Non, je suis désolé, je ne peux pas te pardonner ; pas maintenant. Je ne pas fouetterai pas non plus et je ne veux pas me venger ; je ne veux plus te voir, c’est tout.

Je t’en supplie fais-le, insiste-t-elle.

Non, je te l’ai dit ; je ne veux pas faire ça ; pour moi c’est impossible !

Issam fait le toi, j’aurais encore plus mal car tu es un mec ; je ne mérite que ça.

Non, je suis désolé ; je ne frappe qu’en cas d’extrême urgence. C’est à toi de te faire soigner et pas à nous de te juger, alors arrête ! Ce que tu nous demandes ne ressemble à rien ; va-t-en ! je conclus.

Je n’y comprends plus rien à ce comportement aussi étrange ; tout à l’heure elle allait accomplir l’irréparable et la voilà maintenant à nous demander de la fouetter ; mais quelle est donc cette maladie ?

Je t’en prie Issam fait le, je dois expier mes fautes ; prend ça et frappe ! supplie-t-elle encore une fois.

Je t’ai dit NON ! Sors !

Sa mère entre dans la chambre, elle est visiblement énervée.

Ah tu es là toi ! Mais qu’est-ce que te fais là ? interroge-t-elle.

Je ne sais pas, elle est venue demander pardon et elle veut qu’on la fouette ; je n’y comprends rien ! je m’exclame.

Lacksimy ! Ça suffit maintenant, tes affaires sont prêtes ?

Non Maman ! Je dois expier ma faute, il faut qu’il me fouette…

Non, arrête ça immédiatement ; vas te préparer et dépêche-toi le taxi sera là dans à peine une deux heures !

L’ordre est sec, précis et sans appel ; Lacksimy en larmes s’en va.

Jelila, explique-moi, explique-nous ce qu’il se passe !

Oui, je vais vous expliquer…

Elle s’assoit alors sur le bord du lit, prend les mains de Gladice et commence son explication.

Assieds-toi aussi Issam… Bon voilà : en effet elle est malade. D’après un ami médecin qui l’a auscultée, elle souffrirait de problèmes neurologiques. Elle serait bipolaire, et visiblement la situation s’aggrave ; vous savez ce que c’est ?

Oui, j’en ai entendu parler, répond-Gladice.

Alors j’ai appelé son père, et elle part tout à l’heure pour le rejoindre aux États-Unis afin de la faire soigner ; ou du moins essayer. Aux vues de ce qu’il vient de se passer, je pense que la maladie s’aggrave ; elle devient incontrôlable. Son père va s’occuper d’elle car il connait des neurologues spécialisés dans ce genre de pathologie, je fonde beaucoup d’espoirs pour qu’elle s’en sorte. Vous savez, je suis vraiment désolé du mal qu’elle vous a causé ; j’en suis bouleversé.

Mais c’est terrible, autant elle est super gentille que tout à coup elle devient dangereuse ! je reprends.

Oui, c’est à cause de cela que j’ai pris la décision de l’envoyer là-bas. Je ne voudrais pas que ce qu’il vient de se passer se reproduise. Gladice, pardonne-moi de ne pas avoir pensé qu’une telle chose puisse arriver.

Vous ne pouviez pas savoir de quoi elle était capable, mais bon, comme Issam est intervenu au bon moment ; il n’y a rien de grave. Je ferai plus attention à l’avenir, voilà tout !

C’est tout à ton honneur, Gladice. Vous savez, si je vous ai sorti de la m… je vais dire de la misère, toi Gladice qui voulait en finir et toi Issam qui allais quasiment coucher sous les ponts ; ce n’est pas pour vous voir à l’hôpital ou même pire encore. Vous imaginez si Issam n’était pas intervenu, en ce moment, ici, il y aurait la police ici et vous deux…

Pour la première fois je vois Jelila s’effondrer et éclater en sanglots devant nous, cette femme si forte, si autoritaire, directrice d’une agence bancaire et capable de mener n’importe qui à la baguette ; son attitude que je comprends est déroutante. Alors je la prends dans mes bras pour la soutenir dans ce moment difficile.

Allons, ce n’est pas si grave, ça va s’arranger ; pas vrai Gladice ? Je minimise.

Oui, Issam a raison ; ce n’est pas grave, nous sommes toujours là et entier. Et si votre fille pouvait guérir ça serait encore mieux, vous savez, je l’aime bien votre fille ; il me faudra un peu de temps pour digérer cet accident, dirons-nous.

Tu es trop mignonne, tu te rends compte de ce qu’il aurait pu t’arriver ? Alors je voudrais vous donner réparation afin de nous pardonner.

Mais non…

Si j’y tiens ! Et de toutes les façons, vous n’avez pas le choix ! Alors taisez-vous et écoutez-moi bien ! C’est un ordre !

Voilà que je retrouve ma banquière, autoritaire et sûre d’elle. Elle est étonnante il y a deux minutes, elle était en larmes et la revoilà ; tête haute et ferme dans ses paroles.

Voilà comment je vois l’avenir : tous les deux vous êtes amoureux, et ne dites pas non ; cela se voit à mille lieues ! Issam je vais arrêter de jouer avec toi, et aussi avec toi Gladice ; je veux votre bonheur et je vais vous aider à le concrétiser…

Mais…

Ne dites rien, c’est moi qui parle ! Tout d’abord, Gladice, j’ai appelé mon ami médecin ; il va t’ausculter et te donner ce qu’il faut pour te soigner.

Non ça va aller, dites-lui…

Rien du tout Gladice ! Tu vas commencer par me tutoyer, et pour le toubib c’est moi qui décide !

Bien Madame… ! ironise ma Chérie.

Bon… je ne sais plus où j’en étais… Donc je voudrais que vous restiez ici avec moi, j’ai besoin de vous, de votre présence ; et puis je ne vous ai pas sauvé pour que vous partiez. Si vous vouliez partir je comprendrais ; j’aurais énormément de peine mais je m’y ferais.

J’écoute avec attention ce qu’elle est en train de dire et je prends la main de ma Chérie, nous nous regardons, un sourire, un clin d’il et un bisou ; nous lui répondons à l’unisson :

D’accord Jelila, on reste !

À la bonne heure ! Vous êtes des anges, tiens je vous embrasse, nous dit-elle en se jetant sur nous.

L’étreinte est longue, sincère, chaleureuse et chargée d’émotion ; j’ai la gorge serrée, nous versons une larme, puis elle reprend d’une voix un peu étranglée au début.

Merci, vous me faites le plus beau cadeau du monde, alors c’est à mon tour maintenant. Voilà ce qu’on va faire : on va réaménager la partie où vous avez vos chambres en appartement, vous serez chez vous ; pour la partie vie, cuisine, salle à manger, salon ; on laisse tel quel. Nous pourrons aussi garder le contact, ça vous va ?

Bah, oui…

Parfait ! Maintenant pour le côté sexe, je ne veux plus avoir de relations avec toi, Issam ; vous devez vous occuper de vous en premier. Par contre, j’aimerais que nous gardions cette façon de vivre en toute liberté.

Tu veux qu’on continue à vivre nu ? demande Gladice.

Oui c’est cela, vivre libre et aussi que si vous en avez envie ; mais je ne vous oblige pas… j’aimerais vous voir faire l’amour… Non, oubliez ça, je ne vous ai rien dit !

Mais tu m’avais dit que tu serais malheureuse si je n’arrivais pas à t’aimer ! je reprends.

Je sais, je n’ai été qu’une égoïste en ne pensant qu’à moi. Cet accident m’a ouvert les yeux et je veux votre bonheur avant tout ; j’essaierai de trouver quelqu’un un jour…

Par contre, pour ce que tu dis pour l’aménagement et la façon de vivre ; je kiffe ! s’exclame ma chérie…

Demandez-moi tout ce que vous voudrez ; je vous l’obtiendrai.

Ne te sens obligé de rien, ce n’était qu’un accident ; et puis rien de prouve qu’elle aurait mis ses paroles à exécution.

Je n’en suis pas si certaine, elle ne va pas bien ; je préfère être prudente et je ne peux pas la laisser comme cela. Mon ex-mari va très bien s’occuper d’elle, et puis j’en ai assez de ces relations bizarres ; je voudrais retrouver un homme un vrai, comme toi Issam.

Tu as suffisamment de relations pour rencontrer l’homme qui te convient ! j’interviens.

C’est vrai, sauf que ce n’est pas ce que je recherche. Les soirées mondaines, les gens huppés qui se la jouent pour faire bien, et montrer aux autres qu’on a le mieux, le plus grand, le plus cher, le dernier cri et entendre ce genre de réflexion comme : « Hé, tu as vu ma dernière voiture ? Non ? Tu viens je te la montre ; tu vas voir ce bijou : c’est la dernière AMG GT, une bombe à 400 000 ! » Voilà ce dont j’ai horreur.

Mais tu possèdes une belle voiture et tu vas pourtant aux banquets comme l’autre fois !

Ah oui ! Celui où il y avait Émilie, mon cochon ! s’exclame Gladice.

Ah, il t’a raconté… ! Oui Issam, je suis bien obligé de m’afficher et de m’imposer vis-à-vis de tous ces mâles dominants ; vous savez une femme directrice d’agence bancaire n’est pas une chose facile à assumer parfois.

On sonne à la porte.

Issam : Habille-toi et va ouvrir, s’il te plait ; c’est sans doute mon ami toubib qui vient examiner Gladice ! Je pense que c’est mieux que tu sois seule avec lui.

Je m’habille

Non Jelila ! Reste, j’ai peur !

Peur de quoi, il ne va pas te manger ; il va t’ausculter, rien de plus.

Oui mais s’il pose des questions ?

Ah ! Bon d’accord, je reste !

Je vais chercher le toubib et l’accompagne jusqu’à la chambre de Gladice et le fait entré.

Bonjour Mademoiselle, comment allez-vous ?

Bonjour Docteur, ça ne va pas trop mal.

Parfait, vous nous laissez, le temps que je l’examine ?

Non Philippe, elle préfère que je sois là.

Ah ! Je comprends, donc ça ne va pas ! Vous avez besoin de parler, c’est cela ?

Oui Docteur.

Jelila, je crains que ce soit un peu long. Mademoiselle… ?

Gladice, Docteur.

Très joli prénom, je note… Glaidys avec YS à la fin ?

Non, ICE.

Ah bon…

Oui, c’est mon père qui sest trompé quand il m’a déclaré à la mairie, il n’a jamais voulu changer en disant que comme cela je serais unique !

Bon, ce n’est pas bien grave ; c’est très joli quand même ! Faites-moi confiance, si nous somme seuls, vous parlerez plus facilement, car je pense que je vais devoir guérir votre corps mais aussi votre esprit.

Gladice, Philippe a raison, et puis il faut que je m’occupe de ma fille !

Comment va-t-elle ? demande le toubib.

Mal, elle part tout à l’heure, son père l’attend.

Tu as pris la bonne décision, elle sera bien soignée ; je connais certains professeurs qui sont en relation avec ton ex-mari ; ils sont excellents.

Merci, au fait ! Tu es libre ce soir ?

Comme l’air, pourquoi ?

Tu restes manger avec nous, Issam va nous préparer un couscous dont il a le secret !

Un couscous ! Avec plaisir, j’adore ça !

Alors on vous laisse, Issam au boulot !

Nous laissons ma Chérie et le toubib, Jelila rejoint sa fille, et moi je vais en cuisine. Je prépare le plat et ce soir, le couscous : Royal ! Je suis content et rassuré de voir le médecin s’occuper de ma Chérie, alors je mets de l’entrain à faire les préparations.

Alors que je suis en plein travail, Jelila et sa fille apparaissent dans la cuisine ; Lacksimy s’adresse à moi :

Issam ! Je voudrais te demander pardon, et aussi te dire Adieu ! Je pars et sans doute que nous ne nous reverrons jamais…

Écoute-moi, je veux bien te pardonner à condition que tu te fasses soigner ; c’est important pour toi. Et quand tu iras mieux, Gladice et moi, et peut-être ta mère ; irons te voir aux États-Unis. Pas vrai Jelila ?

Alors ça c’est une belle idée ! reprend Jelila.

Merci, Issam…

Allez, viens que je t’embrasse ; et prends bien soin de toi !

Promis, occupe-toi bien de Gladice et explique-lui ; je voudrais tant qu’elle me pardonne.

Ne t’inquiète pas, je lui parlerai ; promis, allez vas.

Merci Issam ! T’es un chic type, tu sais !

Ce départ est vraiment douloureux, c’est avec les yeux humides que je reprends mes préparations. Par la fenêtre je vois le taxi arriver, le chauffeur et une femme en descendent. Jelila et sa fille s’étreignent longuement. Lacksimy et les deux autres personnes montent dans la voiture, elle démarre et disparait en faisant crisser les graviers de la cour.

Je suis seul dans la cuisine, et je craque à cause de toutes ces émotions accumulées : je pleure, tout simplement.

[À suivre]

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