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Ce n'était qu'une simple soirée – Chapitre 4

Ce n'était qu'une simple soirée - Chapitre 4



Je m’engouffre dans un tea-room, prends trois cafés de suite avant d’appeler un taxi. Je rentre chez moi, déphasé et hébété. Je branche mon téléphone. J’ai un message de Vanessa qui me dit qu’elle est libre mercredi car elle n’a pas cours. Et plusieurs de Jessica qui n’a qu’une envie, me revoir. Je ne réponds ni à l’une ni à l’autre. Je vais prendre une douche presque froide avant de faire le point. La situation reste sous contrôle malgré tout. Je psychotise sur la possibilité qu’une telle demeure puisse avoir une surveillance avec caméra. Mais de toute façon, le mal est fait. Si je suis viré lundi, je saurai pourquoi. Je parle avec mes enfants au téléphone puis je m’endors sur le canapé. Le stress a, sur moi, un effet soporifique.

En fin de journée, à tête reposée, je me surprends cependant à penser à revoir les deux jeunes femmes. Fuite en avant ? Goût du risque ? La nuit que je viens de passer comporte bien assez d’ingrédients pour me guérir de toute poursuite de telles aventures. Mais mon nouveau célibat agit désormais sur moi comme un poison dans mes veines. Aussi, vers 21h, je prends mon téléphone et écris à Vanessa que j’aimerais bien la voir mercredi et que nous pourrions manger ensemble à midi. Elle accepte. Pour Jessica, une rencontre est plus compliquée. Parce qu’elle souhaite coucher avec moi. Parce qu’il est hors de question que je retourne chez elle ou qu’elle vienne chez moi. Parce qu’il faut trouver un lieu confortable et du temps. Elle me dit qu’elle va y réfléchir. Et je ne peux m’empêcher de prier pour qu’elle trouve une solution quand elle m’écrit qu’elle a "agréablement mal au cul" et qu’elle veut réessayer.

Aussi égoïste que cela puisse paraitre, j’abandonne ensuite toute idée de rédemption. Je ne baisais plus depuis plusieurs mois. Je fonce. Je réfléchirai après.

Lundi matin, j’ai le cur qui bat la chamade lorsque je vais prendre le café. En regardant le boss, je ne peux m’empêcher de penser à sa fille. Je fais mon possible pour l’éloigner de mon esprit durant quelques minutes, mais les flashes de la nuit reviennent, aussi agréables que déplacés. Il ne remarque pas mon trouble, heureusement.

Je mets tout en uvre pour m’enfermer dans ma bulle au travail, le lundi comme le mardi. Il m’arrive parfois de me plonger ainsi, presque à corps perdu, dans mes tâches professionnelles. Mes collègues savent alors qu’il ne faut pas m’adresser la parole. Ils posent des feuilles sur mon bureau et je fais le nécessaire. Ils acceptent d’autant plus facilement mon état que j’abats une somme considérable de travail car je ne compte pas mes heures. Le soir, vanné, je me couche tôt. Je me masturbe en pensant aux deux filles.

Mercredi matin, je fais la grasse matinée. Presque 12h de sommeil d’affilée. Je suis réveillé par un message de Vanessa :

"coucou. tjrs ok pour se voir?"

"biensur. je tinvite o resto. 11h30?"

"ok. tu peu me prendre ché Jennifer?"

Je clique sur le prénom de son amie et l’adresse de son domicile apparait sur l’application de cartes de mon smartphone.

"ok. a tt à l’heure"

A l’heure dite, je me gare à proximité de la maison des parents de Jennifer. Une maison jumelée au cur d’un quartier qui semble très calme. J’envoie un message à Vanessa qui apparait quelques minutes plus tard, accompagnée de Jennifer. Vanessa est vêtue de la même manière que samedi soir et cela me ravit. J’ai compris qu’il s’agissait là de sa tenue la plus sexy et je suis flattée qu’elle l’ait remise. Jennifer n’est pas en reste : short court, collants fins et bottines à semelle compensée noirs pour le bas, t-shirt lacé en lin blanc laissant transparaître un soutien-gorge rouge. Adorable.

Une demi-heure plus tard, Vanessa et moi sommes à la terrasse d’un restaurant dans une ville voisine de la notre. La jeune femme est un peu gênée et mal à l’aise. J’essaye de la faire rire et m’intéresse à sa personne. Ses réponses sont souvent courtes et nous ne nous attardons pas à table. Vanessa semble bien plus décontractée et détendue lorsque nous nous promenons, main dans la main, dans la partie la plus ancienne de la ville. Plusieurs tendres baisers égayent nos pas qui nous mènent lentement jusqu’à l’embarcadère. Nous prenons place à l’arrière du pont inférieur du bateau, dans un petit canapé à tribord. Il y a très peu de monde en ce début d’après-midi. Il faut dire que le beau temps s’est levé d’un coup. Nous faisons un aller-retour avec la ville côtière sur la rive opposée du lac. Une heure et demi de baisers et de caresses. La main dans le décolleté et dans le string de Vanessa, je la ferai jouir à l’aller et au retour.

De retour sur la terre ferme, Vanessa et moi remontons dans la ville ancienne et je l’entraine dans un petit hôtel où j’avais séjourné le temps d’un week-end avec ma femme. Je prends une chambre pour la nuit et la paie directement, Vanessa me regarde, interloquée, mais elle ne dit rien. Dans l’ascenseur, elle proteste :

— Je ne peux pas rester la nuit, tu le sais bien.

— Je ne peux pas réserver pour moins que ça.

Elle comprend et nous nous embrassons. La chambre est telle que je l’imaginais. Pas très grande, mais lumineuse, avec une vue magnifique sur le lac. Vanessa en fait le tour, pose son sac à main sur un petit bureau et vient admirer la vue. Je viens derrière elle, l’enlace, l’embrasse dans le cou :

— Tu es stressée ?

— Un peu, oui.

— Tu as envie ?

— Oui, plus que tout.

Sur ces mots, elle se tourne et passe ses bras autour de mon cou avec sensualité. Baiser. Long, tendre, doux. Je défais la boucle en double D et la robe rouge de Vanessa s’ouvre avant de tomber à terre. Je la regarde quelques instants, ronde et sublime en lingerie. Elle sourit, rougit. Revenant contre moi, Vanessa ouvre ma chemise, embrasse mon torse.

Nous nous allongeons sur le lit. Caresses, baisers. Je dégrafe le soutien-gorge de la belle, libérant sa formidable poitrine. Je passe ensuite sur elle, embrasse son visage avant de descendre sur son corps. Vanessa frissonne lorsque mes lèvres glissent sur ses aréoles et ses tétons. Lorsque je franchis son nombril, je sens son corps se raidir. J’embrasse son string. Plusieurs fois. La respiration de la jeune femme se raccourcit et s’accélère à mesure que j’embrasse son entrejambe. Je me décide enfin à retirer la fine étoffe. Vanessa écarte à nouveau les jambes sans hésiter. Je me délecte alors doucement de cette vulve en mode ticket de métro et inexplorée. Vanessa est très réactive et son corps se raidit soudain, parcouru par l’orgasme. Elle m’attire à elle, m’embrasse encore et encore. Je prends sa main et la pose sur mon jeans. Vanessa sourit et défait ma ceinture avant de me déboutonner. Je retire mon pantalon puis mon caleçon.

Je suis nu, Vanessa ne porte que ses bas. Elle me masturbe doucement tandis que je prends un préservatif. Je le déroule sur mon sexe. Le sourire de Vanessa est un peu forcé. Elle vient à califourchon sur moi. Regards complices. Je ne bouge pas. Elle dirige mon sexe dans le sien et glisse lentement dessus. Courts va-et-vients. Vanessa semble aussi stressée qu’heureuse. Soudain, elle vient plus loin, grimace un peu avant un sourire sublime et furtif. Vanessa monte et descend lentement, changeant l’orientation de son bassin, cherchant la position la moins douloureuse pour elle. N’y parvenant pas, elle se retire et s’allonge à côté de moi. Je la pénètre lentement en cuillère. Très peu de douleur. Le buste tourné de mon côté, nous nous embrassons tandis que je vais et viens en elle. Le sourire lumineux est désormais imprimé sur son visage et quelques instants plus tard, je jouis en elle. Vanessa fond en larmes. De joie.

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