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Christine VI : Midlife Crisis – Chapitre 7

Christine VI : Midlife Crisis - Chapitre 7



Durant les trois jours qui suivent cette décision de pause entre nous, je ressens le besoin de m’aérer la tête. Aussi, je pars skier avec mon fils. L’air de la montagne m’aide à assumer. Christine sait que je cogite mais elle ne me dit rien. C’est mieux ainsi. Le dimanche soir, je me sens déjà mieux avec l’idée de la pause, de se perdre pour mieux se retrouver.

Mardi matin, j’écris à Alina. Je n’avais pas répondu à ses messages depuis le jeudi précédent. Je lui dis que je dois lui parler. Elle me propose de passer chez elle en fin de journée. Je refuse. Je lui indique un restaurant en ville et lui dis de m’y retrouver à 19h30.

J’arrive à 19h20. J’ai réservé une table un peu isolée au fond du restaurant afin que nous puissions discuter librement. Même pas sûr qu’Alina restera manger avec ce que je dois lui annoncer.

Quand je la vois entrer dans l’établissement, je me rappelle immédiatement que les femmes ont un sixième sens. La longueur de son manteau, à mi-cuisses, dévoilent ses jambes gainées de résilles noires. Elle s’approche, je me lève. Nous nous faisons la bise malgré que nous soyons seuls dans cette partie du restaurant. Les banalités d’usage sont le parfait prétexte pour Alina pour retirer son manteau de façon la plus naturelle qui soit. Mais sa tenue m’oblige à penser qu’elle a organisé son arrivée. Son haut est en apparence tout simple, un top stretch à manches longues, mais Alina n’a pas mis de soutien-gorge. Si ses seins sont comme moulés au travers du tissu, que dire de ses tétons Avec une minijupe plissée noire, Alina vient de calmer ma volonté de lui annoncer au plus vite la nouvelle.

Nous nous installons et commençons à papoter. Je lui dis qu’elle est très sexy. Elle répond :

— J’ai osé, tu as vu ?

— 22 millimètres. Oui, je vois bien.

Elle rit.

— J’ai acheté ce body samedi en pensant à toi. Tu m’as offert l’occasion de le porter dès ce soir.

— Il est magnifique.

— J’ai quand même hésité à l’acheter parce que c’est une simple ficelle qui passe derrière et je n’ai plus l’habitude.

Elle rit à nouveau. J’ai très chaud et le serveur amène les cartes au bon moment. Nous commandons les boissons et lorsqu’il revient, nous avons fait notre choix. Pour l’entrée, je choisis le buffet de salade et à ma grande surprise, Alina m’accompagne. Nous nous levons et nous dirigeons vers le buffet, au milieu de la salle principale et des autres convives. J’ai l’impression que l’on ne voit que les deux gros bouts d’Alina qui semblent vouloir déchirer le tissu. Là, et à table, je dois faire des efforts surhumains pour ne pas laisser mon regard scotché dessus.

J’attends finalement le café pour lui dire :

— Alina, je t’ai invitée pour te dire que j’ai un ultimatum sur le dos. Christine sait.

Alina sourit étrangement.

— Je m’attendais à ça. Et tu as fait ton choix et tu vas me dire qu’on doit arrêter.

— Exactement.

— Je sais quelle conséquence aura cette décision : tout à l’heure, quand nous nous quitterons, ce ne sera pas un "au revoir", mais un "adieu". Car Christine m’a certainement déjà rayée de la carte et par conséquent, nous ne nous verrons plus. Permets-moi juste de te parler de moi. On l’a déjà fait, mais je vais t’avouer quelque chose : je n’aime pas le sexe. Je l’ai aimé quand je l’ai découvert, à 18 ans. Je l’ai aimé trois ans. A 21 ans, je suis sortie avec un mec qui m’en a dégoutée et je n’entrerai pas dans les détails. Il y en a eu deux autres puis Michaël. Aucun n’a su me redonner le plaisir de faire l’amour. A de rares exceptions, je me suis toujours forcée à le faire. Et puis tu es arrivé. Florent, je me découvre sexuellement à 45 ans. Je ne simule pas, j’ai de vrais orgasmes, j’ai envie de faire l’amour, j’ai retrouvé le plaisir de la chair, le goût du sexe, le désir de jouir. Pour la première fois de ma vie, j’ai envie de "baiser". J’étais trop timide et réservée pour avoir ce désir à 18-20 ans.

Alina fait une pause, boit un peu d’eau et poursuit, hésitante, presque en murmurant :

— Là, je ressens une force sourde et puissante, mon bas ventre qui me démange et qui brûle d’envie de recevoir ton sexe. J’étais folle d’excitation quand tu as déchiré mon chemisier, quand j’ai remis un porte-jarretelles pour aller travailler ou ce soir, en m’habillant ainsi. J’ai j’ai envie de toi, tout le temps. Je me suis jamais masturbée et aujourd’hui, je le fais plusieurs fois par jour, toujours en pensant à toi, à nos rapports. Au travail, à la maison. L’autre jour, dans la voiture au milieu des bouchons. Ma libido me fait peur en ce moment, j’ai l’impression d’être une vraie nympho. Florent, tu tu n’as pas idée de ce qu’il se passe en moi depuis que nous couchons ensemble. J’ai des désirs, des envies que je n’ai jamais eus auparavant J’ai envie de jouer les allumeuses avec toi, de m’exhiber pour toi, de d’être ton objet sexuel, Florent. J’ai envie là, tout de suite, que que tu me baises sur la table oui devant tout le monde.

Je suis sans voix, abasourdi par ses aveux. Elle baisse les yeux :

— Florent, je j’ai toujours eu des sentiments pour toi. C’est ce n’est pas facile de l’avouer. Je me jette à l’eau, je n’ai pas le choix ce soir. J’ai croisé des regards durant toutes ces années et je je pensais j’ai la faiblesse de croire que tu éprouves quelque chose pour moi.

Une pause.

— Florent, dis-moi que tu vas réfléchir à ta décision. J’ai envie de construire quelque chose avec toi. Nos enfants sont des adolescents et nous avons le reste de notre vie pour nous.

Nous nous regardons, yeux dans les yeux, durant quelques secondes.

— Je ne vais pas te mentir, Alina. Christine est la femme de ma vie. Je suis avec elle. Notre couple est dans le creux de la vague, c’est un fait. Mais je ne la quitterai pas.

Alina soupire.

— On s’en va ?

Quelques instants plus tard, nous nous retrouvons sur le trottoir. Nous marchons côte à côte en direction de la voiture d’Alina. Elle me tient tout de même par le bras. Nous entrons dans le parking souterrain. Devant son auto, elle ouvre son manteau. Je ne résiste pas et l’enlace tendrement. Elle murmure :

— Mets-moi la main au cul

Surpris, j’obéis et passe mes doigts sous sa jupe. Effectivement, une simple ficelle. Alina fait tomber son manteau à terre puis sa main ouvre les boutons-pressions qui ferment le body à l’entrejambe. Elle le retire par la tête avant de faire tomber sa jupe. Pour toute tenue, Alina porte ses bas résilles et ses talons Elle s’avance au milieu du parking. A quelques mètres de moi, elle sourit. Je ne dis rien. Je sais qu’il y a des caméras autour de nous et je me dis que l’homme qui s’occupe des écrans de contrôle a gagné sa soirée. Alina revient vers moi, m’enlace.

— Arrête ça, Alina. C’est terminé.

Elle m’embrasse sur la bouche.

— Une dernière nuit, Florent.

— Arrête, je t’ai dit.

Je prends son body et lui repasse par la tête. Les bras. Puis sa jupe et son manteau. Dernier câlin.

— Au revoir, Alina.

— Tu peux dire "Adieu"

Alina ouvre sa voiture et s’y assied. Quelques instants plus tard, elle démarre.

Je remonte par l’ascenseur et remonte sur l’esplanade. Je respire l’air frais. Je vais boire une bière dans un pub avant de rentrer chez moi. En voyant mon épouse couchée dans le lit, je me sens soudain plus libre. J’ai mis un terme à ma relation avec Alina et j’ai l’impression que je peux aller de l’avant. Ailleurs.

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