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Chroniques immortelles – Viracocha – Chapitre 4

Chroniques immortelles - Viracocha - Chapitre 4



Je suis en nage. Je transpire à grosses gouttes. Je halète, essaie de reprendre ma respiration. Je suis à genoux, soutenue par deux femmes : Taima, et Luyana sa meilleure amie. J’ai passé mes bras autour de leur cou, heureusement sinon je m’écroulerai par terre. La tête me tourne, j’ai l’impression que je vais mourir. Mais je serre les dents. Je n’ai entendu aucune Indienne crier ou gémir dans ces moments. On ne m’entendra pas non plus.

Et pourtant la douleur me ravage, je vais exploser. Je me crispe violemment, je pousse de toutes mes forces quitte à me déchirer les entrailles. Et puis un cri… suivi de pleurs aigus. Et j’entends la voix triomphale de Kanuna l’ancienne derrière moi.

— C’est un petit garçon, Kirin, un beau petit garçon, regarde, ton enfant…

— Donne-le-moi ! Dis-je comme une folle.

On me tend le nouveau-né, tout mouillé, le teint violacé, qui continue à lancer des petits cris. Je l’ai pris dans mes bras. J’oublie tout, la douleur, les heures de travail. Il entrouvre les yeux, me regarde, étonné. Je le serre contre moi, je l’embrasse, lui donne de petits coups de langue instinctivement, comme si je commençais sa première toilette.

— Mon bébé, dis-je les larmes aux yeux, mon petit garçon, oh par tous les dieux quel bonheur !

Je me réveille en sursaut ! Putain, j’ai rêvé ! Je suis sonnée. J’ai l’impression d’avoir la gueule de bois. Je m’assois dans mon hamac, je reprends mon calme. La vache, ça semblait si vrai ! Je balaye les alentours du regard. Tout est normal, comme hier et avant-hier.

Et pourtant ce matin je sens que quelque chose a changé. Je me sens différente. J’éprouve des sensations nouvelles, comme si un déluge d’hormones s’était déversé dans mon corps. La tête me tourne, quoique ce trouble commence à disparaître. Je fais quelques pas entre les maisons. Puis je reviens vers celle où je vis maintenant pour reprendre mon quotidien.

Ça fait cinq ou six jours maintenant que je suis au village. Comme tous les matins, comme les autres femmes, je me fais un petit maquillage. Taima m’a suggéré de faire simplement trois traits à l’ocre rouge sur mes joues pour rappeler mon face-à-face avec le jaguar. Je suis donc une « femme jaguar » !

Les femmes ont remarqué mes oreilles percées et se sont empressées de les garnir en riant et me félicitant. J’ai à présent une longue baguette qui me traverse les lobes plus ou moins comme elles. Par contre elles ont été très surprises de découvrir mes tétons percés pareillement. Et quand je leur ai expliqué que beaucoup de blanches le faisaient, c’est l’étonnement.

— Mais comment font-elles quand elles ont des bébés ? Leur lait va s’écouler par les trous ?

Oh putain…

J’ai droit aussi à une séance d’épouillage ! Et merde, oui j’ai chopé des poux. Et alors quand on me les donne à croquer, je vous dis même pas… Puis nous nous livrons à nos activités quotidiennes. Taima et son amie Luyana m’apprennent l’art du tissage, cette technique de base qui permet de fabriquer toute sorte d’objets en forme de poche, du sac pour porter les fruits au hamac biplace en passant par le filet de pêche.

Je ne manifeste aucune intention de partir. Et si j’étais tombé dans une sorte de piège ? Tous les Indiens de la tribu me manifestent la même bienveillance que pour les autres membres. Surtout Pawin… Il est là, pas très loin de moi, me regarde souvent. Et je suis troublée, pour ne pas dire mal à l’aise. Et en même temps, j’éprouve d’intenses frissons quand je sens qu’il me regarde, et mon intimité s’humidifie plus que de raison. Je n’ai jamais rien éprouvé de semblable, et encore plus ce matin-là.

Par réflexe, dès le premier matin, j’ai mis une fleur dans mes cheveux, souvenir de mon séjour en Polynésie, au grand étonnement de mes amies. Mais elles ont beaucoup aimé et nombreuses sont celles qui se sont empressées de m’imiter !

Les hommes sont perplexes. Kirin trouble quelque peu les habitudes de la tribu, mais la plupart arborent plutôt des mines amusées. D’ailleurs, dès le troisième jour, c’est Pawin qui m’a offert une fleur, une magnifique orchidée, en me disant qu’elle irait très bien avec mon teint. J’en suis restée sans voix, tout émue et j’ai rougi violemment ! Qu’est-ce qui m’a pris ? Une vraie collégienne !

— Tu plais à Pawin, m’a soufflé Taima. Toute la tribu l’a remarqué.

Oh merde… Kanuna est quant à elle beaucoup plus directe. Sans la moindre hésitation, à ma grande surprise, elle a plongé ses doigts dans ma chatte l’autre soir pour me tester !

— Tu es profonde et accueillante, me dit-elle péremptoirement. Tu peux prendre un mari facilement. Pawin est un grand chasseur et un grand pécheur. Celle qui l’épousera ne manquera de rien !

J’en reviens pas ! Kanuna joue les dames marieuses ! Je comprends alors confusément que dans cette société, il n’est pas bon d’avoir des célibataires. La force de la tribu dépend de sa capacité à se reproduire… ce qu’un célibataire ne fait pas.

Mais ce matin-là, outre mes nouvelles et étranges sensations, il se produit un évènement inhabituel. Une des adolescentes du village a reçu un collier de fleurs et je la vois s’éloigner dans la forêt en compagnie de sa mère et de Kanuna. Et comme Taima, Luyana et moi sommes devenues inséparables, je m’enquiers de ce qui se passe.

— Elle a saigné pour la première fois de sa vie, me répond Taima. Sa vie d’enfant est terminée. Alors sa mère et l’ancienne vont en faire une femme…

— Une femme ? Comment ça ?

— Eh bien, elles vont ouvrir sa grotte intime, tout simplement.

Tout simplement… Je comprends alors : sa mère et l’ancienne vont la déflorer… Putain ! On est bien loin ici de notre référentiel d’Occidentales !

— Comment vont-elles faire ça ? Elles vont lui faire mal ?

— Oh non, ça ne fait pas mal du tout, au contraire ! Répond-elle d’un air malicieux en échangeant un regard complice avec Luyana. Tu veux essayer ?

— Ma… grotte intime est ouverte depuis longtemps, dis-je en haussant les épaules.

— Mais tu n’as jamais essayé le « membre de Viracocha » ?

Cette fois, j’ai sursauté !!! A aucun moment je n’ai mentionné le nom du dieu après lequel je cherche depuis plusieurs jours ! Et voilà que Taima, comme ça, d’un seul coup, me balance… Et…

— Le… le-le-le… mais… de quoi tu parles, c’est quoi ça ? Comment connais-tu le nom de Viracocha ?

— Viracocha est le dieu créateur du monde. Mais ça, c’est rien. Viens ! Tu vas voir.

Complètement abasourdie, je me laisse entraîner dans la forêt par mes deux amies. Elles cherchent quelque chose. Et après quelques minutes, dans un fouillis de lianes, elles extraient trois sortes de longues courges semblables à des concombres relissons tellement banals sur l’étal de nos marchés, de beaux morceaux d’une trentaine de centimètres de long et de trois ou quatre centimètres de diamètres.

— Et… qu’est-ce que vous voulez faire avec ça ? Dis-je stupidement.

Évidemment que je me doute ! Mais je ne m’attendais pas à ce que les Indiens utilisent l’équivalent de nos dildos ! En riant les deux coquines me font asseoir et en font autant, m’encadrant de part et d’autre.

— Tu vas voir. C’est ça qu’on appelle le membre de Viracocha.

Taima fait plusieurs entailles à la surface du légume avec une baguette de bois et me le tend. Luyana en a fait de même. Cette dernière positionne le légume à l’entrée de son vagin et le pousse à l’intérieur avec une légère crispation qui fait rapidement place à un soupir d’aise.

— A toi maintenant, me dit Taima, fais comme elle, fais comme moi…

— Eh ben… hakuna matata ! Dis-je en enfonçant le concombre dans ma chatte !

— Qu’est-ce que tu dis ?

— C’est rien, je t’expliquerai, dis-je en le poussant aussi loin que je peux. Et maintenant ?

— Maintenant, attends…

Drôle de jeu… Je croyais qu’on allait utiliser le concombre comme un sex-toy, mais non. Mes amies ont resserré leurs jambes, bloquant chacune « l’instrument » à l’intérieur de leur corps. Elles se détendent, immobiles, attendant je ne sais quoi. Bon. Je fais comme elles, non sans avoir droit à leurs félicitations, tellement ma « grotte » est profonde !

Ça picote… ça chatouille pour être exact. Ça démange presque. Ça démange d’ailleurs franchement, au point que j’éprouve le besoin de frotter ma chatte. Mes deux amies semblent prendre leur pied sous les sensations que génère le légume rivé en elles. Elles soupirent, ondulent légèrement, et je les imite ! Putain, ce truc est d’enfer ! Je sens des ondes de chaleur qui commencent à naître à l’intérieur de mon corps. Malgré moi, je me mets à me caresser, à soupirer à l’instar de mes amies.

Les sensations montent en intensité. Mon regard passe de Taima à Luyana, en proies elles aussi à une même montée du plaisir. Mais mes deux amies veulent que ma première expérience avec ce truc soit mémorable ! Alors leurs mains se mettent à courir sur mon corps, mon ventre, mon torse, mes seins. Elles se frottent contre moi. Oh les salopes ! Je n’imaginai pas que les femmes de cette tribu pratiquent occasionnellement des caresses entre elles. Mais elles me font un bien fou !

Malgré moi je leur rends leurs caresses. Je les sens onduler sous mes mains tout comme j’ondule sous les leurs. A présent, ma chatte est en feu. Nous soupirons toutes les trois de plus en plus fort, de plus en plus souvent. Les respirations deviennent haletantes, le plaisir monte à toute vitesse, et merde !

J’ai joui la première, éjectant au passage l’objet du délit. Les deux femmes jouissent rapidement à leur tour. Nous nous effondrons les unes sur les autres, reprenons nos esprits. Un jus verdâtre s’écoule de mon entrejambe. Tout mon intérieur est brûlant. Il suffirait d’un rien pour que je jouisse à nouveau.

— Putain… c’est quoi ce truc ? C’est ça le membre de Viracocha ? Ooooh, ma mère, quel shoot !

— On l’utilise… des fois… de temps en temps, répond Taima entre deux profondes inspirations. Quand nos hommes sont partis à la chasse par exemple.

— Ou qu’ils sont fatigués ! Reprends Luyana en riant.

— C’est le jus qui fait ça. Il faut le griffer un peu avant de commencer.

— Et quand tu as fini avec, tu le manges ! Conclut Luyana en croquant dans son légume !

C’est les jambes légèrement flageolantes que nous rejoignons le campement. J’ai la chatte en feu. Je laisse mes amies retourner à leur tache, j’ai besoin de me rafraîchir, le corps et… le reste !

Je me coule dans l’eau un petit moment. Mais ça ne me calme pas ! Mes sensations sont toujours aussi étranges et intenses. Je me caresse un peu, je pétris mes seins. Et merde ça ne passe pas, au contraire !

C’est quand je sors de l’eau que je me rends compte de la présence de Pawin à courte distance. Il pèche à la lance et nul doute qu’il m’a vu. Il me sourit, mais reporte son attention sur la rivière. Je suis fascinée. Je regarde le corps de l’Indien, la musculature de son dos, la finesse des muscles de ses jambes, la vigueur de ses bras, la fermeté de ses fesses. A chaque fois qu’il bouge aussi peu que ce soit, tous ces muscles jouent, vivent, se bandent ou se détendent. Je ne peux détacher mon regard de lui et des frémissements naissent dans mon bas-ventre.

Pawin s’est-il rendu compte de mon trouble ? Sans doute oui, mais je n’en ai plus conscience. Je perds pratiquement tout pouvoir de raisonnement. Il me faut un homme, maintenant, lui ! Je me suis approchée, viens me coller à lui, un peu comme une chatte friande de caresses. Je me détourne, lui lance un regard suppliant par-dessus mon épaule. Pawin a posé son harpon. Toujours en le regardant dans les yeux en lui tournant le dos, je m’agenouille, oscille des hanches, je l’appelle de mes mouvements. Je suis en chaleur, je le veux, maintenant !

Je pousse un cri quand il me prend. Il a été ferme, sans être brutal. Enfin ! Je me laisse tomber sur les coudes, je me livre complètement à lui, bien cambrée, bien offerte, comme une chienne en chaleur. Je suis dévorée par le délire sexuel. Il m’a pris par les hanches, alterne les mouvements rapides et lents, les pénétrations légères ou profondes. Et il est bien équipé pour ça !

Je le sens s’exciter ! Ah non ! Je ne veux pas, pas tout de suite. Il reste interloqué quelques secondes quand je me dégage. Je lui saute dessus, le bascule sur le dos, je le veux, il est à moi ! La surprise se teint sur son visage quand je m’empale sur lui, et que je me mets à monter et descendre en soupirant. Pawin, fais-moi du bien, bordel ! J’attrape ses poignets, plaque ses mains sur mes seins. Je ne sais pas si une Indienne lui a déjà fait ce numéro, mais il répond à mes attentes ! Malgré mon poids, il arrive à lancer de rudes mouvements de hanches qui me soulèvent à chaque fois, son sexe profondément planté dans ma chatte. C’est trop ! J’en peux plus. J’ai un feulement de fauve quand la jouissance me dévaste. Je m’effondre sur lui, prends son visage à deux mains, l’embrasse férocement… ce que je n’ai jamais vu faire entre les Indiens !

Haletante, je roule sur le dos. Il se redresse, semble stupéfait de ce qui vient de se passer. Lui n’a pas joui. Et je lui dois aussi son plaisir. J’écarte largement mes cuisses. Viens Pawin ! Il s’allonge sur moi, me pénètre à nouveau, mais cette fois sans douceur. Je m’abandonne, je le laisse aller, je le caresse, lui plante mes ongles dans le dos quand la sensation est trop forte. Et soudain, il se retire, se relève, il va jouir !

— Non, attends ! Dis-je comme une folle.

Je suis en plein délire amoureux. Je me mets à genoux devant lui, enserre ses cuisses de mes bras et prends son sexe aussi dur et raide que le concombre dans ma bouche. Je le suce avec ardeur, fait pénétrer sa queue loin dans ma bouche.

— Mais… Kirin, qu’est-ce que tu fais ?

— Laisse-moi faire, dis-je sourdement.

— Kirin, mais je… je vais me vider ???

— Oui, vide-toi, fais-moi confiance, laisse-toi aller !

Instinctivement, il cherche à se dégager. Mais j’ai refermé mes bras sur le haut de ses cuisses. Je le bloque. Pas question qu’il m’échappe. Il est à moi ! Je le sens se raidir, son sexe frémir et j’ai enfin dans la bouche ce liquide sirupeux au goût amer-salé que j’aime tant. Sa respiration se ralentit. Je sens son sexe se dégonfler. Je le laisse aller non sans laper les dernières gouttes de liquide qui s’échappent du gland. Je suis rassasiée ! Il est encore stupéfait de ce qui vient de se passer. Probablement sa première fellation ! En souriant, je me relève, m’appuie quelques secondes contre lui, puis je m’éloigne vers le campement tout en lui lançant de fréquents regards.

Tout le village est en émoi ! Les femmes se sont regroupées autour de moi toutes aussi étonnées les unes que les autres. Mais quest-ce que tu as fait Kirin ? Rien, les blanches font souvent ça à leurs hommes. Ça quel goût ? Spécial ! De son côté, Pawin est courtisé pareillement par les autres hommes pour lui demander comment c’était ? Je raconte mes expériences de fellation aux femmes, non sans lancer de fréquents regards teintés de sourire à Pawin. Et il me les rend en rougissant !

Dans l’après-midi déjà, puis dans la soirée, je surprends avec amusement des couples s’essayer à la fellation… C’est pas très bon, m’a lâché Kanuna. Mais son homme était plus dur qu’il ne l’a été depuis longtemps ! Alors elle est contente. Mais je ne peux presque pas quitter des yeux Pawin, comme hypnotisée. Je fonds littéralement dès qu’il me regarde. Je me sens comme une chatte amoureuse, une chienne en chaleur, je suis submergée par le désir, j’en oublie presque totalement la raison de ma présence ici.

Le soir tombé, chacun gagne son hamac, Pawin y compris. Mais je reste assise sur le bord du mien. Tout mon corps vibre intérieurement. J’ai envie de cet homme ! Et Pawin est là qui me regarde… Alors je quitte mon hamac et me glisse contre lui. Lentement, le souffle court, je dégage son sexe déjà bien dur. Je me grise du contact de l’homme, de son odeur. Je commence à le branler tout en le fixant les yeux dans les yeux. Je lui prends sa main, la pose sur ma chatte. Caresse-moi ! Des décharges électriques me secouent de la tête aux pieds pendant que la main puissante de l’homme vient progressivement dans mon intimité. Je laisse courir mes lèvres sur son torse, ses tétons, ses épaules… Il ne me faut que quelques minutes pour que la jouissance me ravage, que j’ai bien du mal à garder silencieuse. Je me détends, ramène ma main tachée de sperme, que je lèche avec délectation pendant que Pawin et moi échangeons des sourires.

J’ai dormi comme un bébé dans les bras de mon homme. Au petit matin, je suis toujours lovée contre lui. Il ronfle légèrement. Silencieusement, je viens rejoindre mes amies qui ont déjà commencé leur rituel de début de journée. Kanuna me lance un regard inquisiteur.

— C’est bien que Pawin trouve femme, me dit-elle. Mais ce n’est pas cette fois que tu auras un bébé de lui. Tant pis, ce sera la prochaine fois ?

— La prochaine fois ? Comment ça ?

— Tu perds, me dit doucement Taima.

— Je perds quoi ?

Je réalise alors que Kanuna et Taima ont jeté un bref regard vers mon entrejambe. J’en fais autant et découvre avec étonnement un filet de liquide rougeâtre qui s’écoule sur mes cuisses.

— Putain !… J’ai des règles ???

A suivre…

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