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Consentante – Chapitre 5

Consentante - Chapitre 5



Morgane est doucement tirée du sommeil par la main de son amant qui glisse entre ses cuisses, puis explore son bas-ventre. La lumière du jour filtre à travers les volets. Elle chasse les souvenirs de la veille, préférant sabandonner aux doigts experts qui la caressent de plus en plus intimement. Il la fait se tourner vers lui. Ses gestes sont possessifs mais nont rien de la froideur de Damien. Elle se sent au contraire précieuse et sensuelle entre les mains de son maitre. Elle dépose un baiser délicat sur son torse. Quelques minutes après, ils font lamour avec fougue. Morgane rebondit à cheval sur Thierry, empalée sur son chibre, essoufflée et heureuse. Il se lève finalement, la laissant seule dans les draps froissés. Elle le regarde fouiller dans un tiroir. Un T-shirt blanc bien trop grand pour elle atterrit sur son corps dénudé.

— Couvre-toi avec ça. Tu es dispensée de collier pour linstant. Sois en bas dans trente minutes.

Elle profite de la grande baignoire (trop brièvement à son gout), puis rejoint Thierry et Frédéric qui prennent le petit-déjeuner sur la terrasse. Elle sétonne que lemployé soit de retour un dimanche. Il nest surement pas là pour le travail Le temps est toujours au beau fixe. Les deux hommes portent des lunettes de soleil, mais elle devine malgré tout que le garçon détaille les pointes apparentes de ses seins sous son T-shirt immaculé. Elle sen moque. Comme Thierry lavait prédit, beaucoup de choses lui semblent déjà plus supportables quà son arrivée. Elle se réjouit quand même que le T-shirt lui descende presque jusquaux genoux, couvrant lessentiel des marques laissées par la cravache. Son maitre linvite à sattabler avec eux, faisant fi du protocole. Ils bavardent gaiement tout en piochant dans la grande corbeille de fruits. La jeune femme veille toutefois à rester un peu en retrait de la conversation. Cest durant les moments de détentes quil est le plus facile de déraper et elle sait que le rappel à lordre peut savérer cuisant Thierry retrouve finalement son ton directif :

— Morgane, tu vas monter dans ta chambre. Une tenue tattend sur le lit. Tu lenfiles et tu reviens nous montrer sans trainer.

– Quel genre de tenue ? ose demander la jeune fille.

— De soubrette, répond Fred avec un large sourire.

— Cest une idée de Frédéric, explique Thierry. Jai personnellement passé le stade de ces enfantillages. Mais je sais aussi récompenser mes employés.

— Cest moi qui ai choisi luniforme, dit Fred. Jai tellement hâte de te voir faire le ménage déguisée comme ça…

Morgane regarde son amant avec une expression mi-amusée mi-outragée.

— Et oui mon ange Il y a bien deux centimètres de poussière sur les meubles du salon, tu vas nous faire briller tout ça. Quen penses-tu ?

— Franchement ?

— Oui.

— Cest un fantasme de macho, répond-t-elle avec une insolence espiègle. Vous mavez habituée à mieux !

— Ce nest pas mon idée je te le répète, dit Thierry. Mais si tu préfères, il y a aussi le grenier à débarrasser. Ce sera un bon moyen de surmonter ta phobie des bestioles.

Morgane frissonne en simaginant nue au milieu des toiles daraignée.

— Je vais faire le salon déclare-t-elle avec un petit sourire résigné.

— Marché conclu, dit Thierry.

Il saisit un fruit dans la corbeille et reprend plus sérieusement :

— Je crois au partage des corvées ménagères. Sur ce point je suis un féministe convaincu et sur bien dautres aussi

Morgane sait quil est sincère. Le sujet a été maintes fois abordé au début de leur liaison, lorsque la jeune femme peinait à accorder ses convictions égalitaristes avec la découverte de son besoin de soumission. Mais Thierry lui a appris à ne pas tout mélanger.

— Seulement, reprend le quinquagénaire, pour une vraie soumise, servir son Maitre nest pas une corvée, cest

— Un honneur et un plaisir je sais complète la belle avec un sourire ironique (il lui a répété au moins mille fois).

— File te préparer petite impertinente, commande Thierry avec son air pince-sans-rire.

***

Luniforme est soigneusement disposé sur le lit. Morgane aime se déguiser depuis lenfance, mais là, les deux bonhommes nagent en plein délire Plus cliché tu meurs ! Elle commence par enfiler la petite culotte blanche bordée de dentelle, puis serre la jupe de satin noir à sa taille. Elle est ridiculement courte. Plus aucun moyen de dissimuler les zébrures de la cravache. Comme si les choses nétaient pas assez claires, la jupe est garnie sur le devant dun tablier de domestique immaculé. La jeune fille passe ensuite le corset. Il se lace par le devant et laisse les épaules nues. Il lui fait un décolleté de courtisane. Elle le serre bien à sa taille, puis sassoit sur lit pour dérouler le long de ses jambes les bas auto-fixant qui en subliment le galbe. Elle doit ensuite se résoudre à mettre la touche finale : la coiffe de soubrette qui se porte comme un serre-tête. Morgane peine à se reconnaitre dans la glace de larmoire. La tenue est rétro et un tantinet dégradante mais, il est vrai, très sexy… Elle passe à la salle de bain et redonne à ses lèvres la jolie couleur cerise qui plait tant aux deux hommes.

Lorsquelle se présente sur la terrasse, mutine et un peu émoustillée, elle regrette de ne pouvoir lire les regards des deux hommes cachés derrière leurs lunettes de soleil. Mais la bouche entrouverte de Fred en dit suffisamment long

— On dirait que tu as porté ça toute ta vie, commente Thierry. Tourne-toi. Je dois reconnaitre que cest charmant mais il manque encore un détail. Approche.

Morgane rejoint son amant, se sentant dévorée des yeux par le garçon.

– Donne-moi tes poignets, commande le maitre de maison.

Il sort de sa poche deux fines lanières de cuir rouge munies chacune dune petite clochette argentée. Morgane se laisse passer les bracelets sans comprendre. Ils émettent un tintement cristallin au moindre mouvement.

— Cest un dispositif anti-paresse, lui explique Thierry. Ainsi nous pouvons savoir si tu tactives ou pas sans avoir besoin dêtre dans la pièce. Un silence trop prolongé est un motif de punition.

Fred a un petit rire moqueur.

— Il y a un plumeau qui tattend sur la cheminée, poursuit le quinquagénaire. Jai aussi sorti lescabeau. Mets-toi au travail mon ange. Tout doit briller avant le repas, noublie aucun recoin, il y aura inspection. Au travail !

Il ponctue son ordre dune claque stricte sur les fesses de la jeune fille.

***

Perchée sur lescabeau, la jolie soubrette fait courir le plumeau sur les hautes étagères du salon pendant une demi-heure, puis elle redescend soccuper du reste du mobilier. Thierry a dit vrai, on dirait que la poussière na pas été faite depuis une éternité. Cela létonne de la part de son maitre dordinaire si maniaque et perfectionniste. Elle le soupçonne de lavoir fait exprès en prévision de sa venue. La corvée ne serait pas si terrible sans la petite musique irritante des clochettes à ses poignets. Elle sait que Thierry doit lentendre de son bureau. Elle est en train dépousseter les seins dargile dun buste sculpté quand elle sent une présence dans son dos. Elle se tourne vers Fred qui braque lappareil photo de son téléphone sur elle.

— Continue, ne toccupes pas de moi, lui dit-il.

— Si tu mets ça sur internet je te tuerai, bougonne-t-elle en ne plaisantant quà moitié. Je ne parle même pas de la photo dhier

— Règle numéro un du patron : ce qui se passe au domaine reste au domaine. Ten fais pas pour ça, jai pas envie de perdre mon boulot. Cest juste un souvenir pour moi !

Le garçon sapproche dans son dos. La jeune femme continue son travail avec des gestes plus tendus. Elle sent son souffle sur sa nuque. Une main glisse sous sa minijupe.

— Lâche-moi jai du travail, sagace Morgane entre ses dents.

Il lui relève un peu la jupe pour lui caresser les fesses.

— Tu me fais trop bander comme ça, petite bonniche.

— Pourquoi tu chuchotes, tu as peur que Thierry tentendes ? lui demande-t-elle méprisante tout en repoussant la main baladeuse.

— Tu crois ptêtre que jai pas le droit ?

— Tu mempêches de travailler.

— Tu nas quà te concentrer sur ton job, répond-t-il en lui palpant un sein.

Excédée, Morgane le repousse vivement dans un tintement de clochettes. Trop vivement. En se dégageant, son coude renverse un petit vase sur un promontoire à sa gauche. Avant quelle ait le temps de réagir, lobjet roule du bord et se brise en mille morceaux sur le sol. Elle contemple les éclats, interdite. Il ne sécoule pas cinq secondes avant que les pas de Thierry ne résonnent dans le couloir.

— Ça sent le roussi pour toi bébé, observe Fred dun ton malicieux.

— Salaud ! siffle la soubrette à voix basse.

Thierry apparait à lentrée du salon.

— Cest toi qui as fait ça, Morgane ? demande-t-il.

Il na pas lair furieux mais son regard intense suffit à faire baisser les yeux de la jeune fille.

— Je tai posé une question, Morgane !

— Il me tenait ! se justifie-t-elle, soudain ramenée à létat denfant prise en faute (et se maudissant aussitôt de sa réaction puérile).

— Je ne veux pas le savoir. Il fallait mappeler. Je tassigne une tache et tout ce que tu trouves à faire, cest de casser un vase de valeur. Je peux pardonner la maladresse mais pas le chahut.

— Je vous rembourserai, dit Morgane.

— Tu nes déjà pas bien riche, je men voudrais de ruiner une étudiante… Nous allons régler ça autrement. Commence par nettoyer tes bêtises. Va chercher la pelle et la brosse sous lévier.

Elle obéit, non sans jeter un regard assassin au garçon.

– Au trot ! gronde Thierry.

Elle hâte le pas jusquà la cuisine et revient saccroupir entre les deux hommes pour ramasser les fragments du vase. Lorsquelle a fini, Thierry pince le haut de son oreille pour la faire relever.

— Puisque mademoiselle a décidé de se tenir comme une gamine, elle va être disciplinée comme une gamine, annonce-t-il froidement.

***

Le caleçon de Fred menace dexploser tellement la tenue de la fille et la situation sont excitantes. La belle se laisse tirer par loreille jusquà un secrétaire dont elle a fait la poussière quelques minutes avant. Son patron tire la chaise pour sasseoir et la fait présenter face à lui, mains jointes sur son petit tablier bordé de dentelle. Elle nen mène pas large, tête basse. On dirait quelle joue à la perfection son rôle de fillette prise en faute pour faire plaisir à son maitre. Fred aimerait quelle fasse les mêmes efforts avec lui !

— As-tu quelque chose à dire avant la sanction, Morgane ? lui demande Thierry.

Elle fait un oui timide de la tête.

— Je técoute.

— Je voudrais que Fred sorte de la pièce.

Le jeune homme se crispe. La garce ! Elle na pas le droit de le priver du spectacle qui sannonce, ce serait trop frustrant !

— Frédéric ne va nulle part, répond Thierry. Je nattendais pas une demande mais des excuses, Morgane… Tu nes pas en position de réclamer quoique ce soit. Demande pardon pour ce que tu as fait.

Morgane lève des yeux rancuniers en direction du jeune homme mais elle est sèchement rappelée à lordre. Elle fixe à nouveau ses pieds.

— Je suis désolée pour le vase Monsieur murmure-t-elle.

Thierry lattrape par son fin poignet et la fait basculer fermement en travers de ses genoux. Fred sapproche un peu pour ne rien perdre de la scène. Les jambes de la fille sont presque à lhorizontale dans leurs bas sexy. Ses cheveux tombent en cascade vers le sol, voilant en partie son visage. Le patron retrousse la jupette loin sur son dos, dévoilant lémouvante petite culotte blanche. Elle est si étroite quelle lui rentre dans les fesses comme un string. Les liserés de fine dentelle forment un « V » qui coupe en diagonal les hémisphères de son petit cul bien plein. La vision des zébrures de la cravache ravive les regrets du garçon de ne pas avoir été de la partie hier soir.

La punition commence. Le plat de la main de Thierry sabat vigoureusement en claques rapides et sonores. La fille subit dabord en silence, mais Fred ne tarde pas à reconnaitre les petits cris vexés quelle poussait déjà dans sa voiture. Ses clochettes jouent leur petite musique quand elle tente de protéger son postérieur. Le quinquagénaire lui ordonne de toucher le plancher du bout des doigts. Il ne reprend la fessée que lorsquelle a obtempéré. Le garçon est admiratif de la technique de son patron. Ses gestes sont francs et autoritaires. Il gifle chaque fesse à tour de rôle, régulier comme un métronome, avec un mouvement en arc de cercle qui rappelle le « slice » dun tennisman. Fred finit par perdre le compte des claques tant la punition se prolonge.

— Une fessée efficace ne commence vraiment quau stade où la fautive prie pour quelle se termine, lui explique Thierry sans interrompre son ouvrage. Il ny a quainsi que les leçons rentrent, surtout avec les fortes têtes comme Morgane.

Au bout dun moment, Fred remarque les spasmes discrets qui secouent le buste de la soubrette. Elle a commencé à sangloter en silence. Elle plie parfois une jambe, le corps arc-bouté sous londe de choc dune claque particulièrement sévère. Thierry marque une pause. La fille pleurniche tout bas sur ses genoux. Bon sang, ce quelle peut lexciter

— Ça cétait pour le vase, annonce le quinquagénaire à la malheureuse. Mais comme jai dû réclamer des excuses qui auraient dû être naturelles, tu vas recevoir un supplément, déculottée.

Morgane émet un son implorant.

— Il fallait réfléchir avant. La prochaine fois, tu ne te feras pas prier.

La belle respire fort mais ne proteste plus. Le propriétaire des lieux baisse lentement lélastique de sa culotte. Il ny est pas allé de main morte, constate Fred à la vue des deux soleils rouges pivoines sur les fesses nues. La culotte est maintenant une pièce de tissu informe tendue entre les cuisses de Morgane. Le garçon remarque la petite étiquette qui en dépasse. Bizarrement, ce détail le fait bander encore plus dur. Les claques reprennent à même la peau. Cette fois, la pauvresse exprime son ressenti à gorge déployée. Fred aurait presque mal pour elle, sil ne pensait entendre une pointe de plaisir sauvage dans les cris qui emplissent la pièce. Thierry finit par marquer une pause. Il replace la fille bien solidement en travers de ses cuisses.

— Cest presque fini, lui annonce-t-il. Mais pas tout à fait.

— Ça fait mal geint la malheureuse dune petite voix pitoyable.

— Bien sûr que ça fait mal, rétorque Thierry. Nous ne sommes pas en train de jouer ma chère, je te corrige pour ton comportement.

La punition reprend de plus belle. Fred voit bien que la fille lutte contre ses instincts pour ne pas protéger son postérieur à lagonie. Il peut la comprendre, elle se prend une fessée vraiment magistrale ! Lorsque Thierry laisse la jeune femme quitter ses genoux, elle pleure encore à chaudes larmes silencieuses.

— Quest-ce quon dit ? demande le quinquagénaire.

— Merci Monsieur murmure Morgane.

Thierry la fait pivoter par la taille. Il roule sa jupe sur ses reins et coince le tissu dans le nud arrière du corset de façon à lui laisser les fesses à lair.

— Au coin jeune fille, mains sur la tête. Tu ne bouges plus dun cil jusquà ce quon ten donne la permission. Si jentends le son de tes bracelets, ce sera vingt claques de plus.

Morgane frôle le garçon comme sil nétait pas là. Fred comprend que la scène se joue entre la fille et son maitre. Il nest quun spectateur privilégié mais cela lui suffit pour linstant. Elle rejoint sagement langle et prend la pose exigée, sa culotte blanche roulée juste au-dessus de la lisière de ses bas. Le spectacle de son fessier écarlate est splendide. Thierry annonce quil doit finir ce quil faisait avant lincident. Quand il a quitté la pièce, Fred ne peut résister à lenvie de faire dautres photos. La fille ne bronche pas en entendant les clics de lappareil. Elle reste immobile mains sur la tête avec le mur comme seul horizon. La leçon a bien porté ses fruits…

***

Après un repas frugal dans la cuisine, Thierry annonce à Morgane quil veut lui montrer la rivière. Il la fait monter enfiler le maillot de bain quil lui avait demandé dapporter. Elle redescend peu après dans un ravissant bikini deux pièces à rayures rouges. Les lacets sur ses hanches apportent une touche sexy à croquer.

La rivière est à lextrême limite nord du domaine. Durant le trajet à pieds, Thierry constate que Morgane a retrouvé le sourire, et même son air mutin quil aime tant. Elle ne semble pas lui tenir rigueur le moins du monde pour la fessée et le reste. Sans quelle sen rende compte, ses attitudes ont subtilement changé depuis son arrivée. Le quinquagénaire a une longue expérience en la matière, il sait reconnaitre la docilité sincère et désintéressée chez une femme. Morgane est entrée dans cette phase où elle cesse progressivement de « jouer » la soumise pour le devenir réellement. Il reste encore du travail, mais sa métamorphose est plus rapide quil nosait lespérer. Il na jamais douté du potentiel de la jeune fille, mais elle ne cesse de limpressionner. Son coté protecteur lui dicte de la ménager un peu, mais il peut lire dans ses yeux que ce nest pas ce quelle attend de lui. De plus, montrer des signes de faiblesse maintenant pourrait les ramener quelques étapes en arrière. Il doit dabord asseoir fermement son autorité avant de relâcher un peu la bride.

Arrivés à la rivière, il déplie deux serviettes de bain à lombre dun saule et commande à la jeune femme daller se baigner. Il la contemple savancer dans leau jusquaux genoux, hésitante et maladroite. Elle nest pas dans son univers, loin des piscines municipales parisiennes.

– Ne va pas vers la barque, il y a des trous.

— Cest plein de vase ! se plaint-elle en riant.

— Frédéric a bien raison de te traiter de parigote, se moque gentiment Thierry.

Le quinquagénaire observe sa soumise senfoncer dans le paisible cour deau jusquaux hanches, agitant la surface de leau de ses doigts. Elle est simplement magnifique, une vraie naïade ! Elle se lance et nage jusquà lautre rive, puis revient clapoter au milieu des reflets du soleil sur londe. La scène ferait un beau tableau romantique. Morgane revient ensuite se sécher sur la serviette à côté de son amant.

— Apprécies-tu ton séjour ? lui demande-t-il. Ne réponds pas pour me faire plaisir. Tu peux me dire tout ce que tu as sur le cur.

Elle le regarde, muette et pensive comme si elle cherchait ses mots.

– Je suis bien ici, dit-t-elle simplement.

Thierry peut lire la sincérité dans ses yeux, mais il voit aussi que quelque chose la tourmente. Il linvite à développer.

— Je pensais que je serai juste avec vous admet-elle, le visage un peu assombri.

— Je sais. Tu imaginais un week-end plus intime, mon ange, lui dit-il en lissant tendrement les cheveux mouillés collés contre son dos. Cela arrivera en son temps, quand je jugerai ton éducation terminée. Tu sais que jattends ce moment avec impatience, moi aussi. Mais assumer ta soumission devant des tiers fait partie du cheminement que jattends de toi. Je dois être certain que tu es bien faite pour tout ça. Tu ne le sauras vraiment toi-même quen repensant à ton séjour dans quelques temps. Peut-être voudras-tu simplement loublier

Morgane fait non de la tête, lair grave.

— Je ne veux rien oublier, affirme-t-elle.

— Tu aimes ta condition ici, nest-ce pas ?

— Oui, souffle-t-elle en posant sa tête contre lépaule de Thierry.

Ils restent silencieux à contempler la rivière, savourant linstant.

— Le week-end nest pas fini, reprend finalement le quinquagénaire. Tu vas encore avoir loccasion de me prouver ton engagement.

– Je ferai tout ce que vous voudrez, murmure Morgane.

— Ne dis pas ça ! la reprend durement Thierry. Ne dis jamais ça à personne. Tu feras ce que tes sentiments te dictent et rien de plus. Cest compris ? Regarde-moi.

Elle le dévisage et acquiesce doucement. Elle a au fond des yeux cette lueur implorante et innocente qui rappelle lenfant en demande daffection quelle fut jadis, et qui subsiste encore quelque part en elle. Il lit dans son regard une confiance totale qui lui noue le cur. Jamais il na eu de soumise si jeune. Il a de lourdes responsabilités vis-à-vis delle et il le sait.

— Rentrons, nous avons encore des choses à faire tous les deux.

***

De retour au domaine, Morgane a droit en guise de douche à une nouvelle séance darrosage dans larrière-cour. Mais cette fois, cest Thierry qui manie le tuyau. Elle se laisse asperger docilement, tournant sur elle-même en tenant ses cheveux en chignon au-dessus de sa nuque. Elle ôte les pièces de son bikini lune après lautre sous les ordres de son amant et ramasse le savon quil jette à ses pieds. Elle le passe sur tout son corps entre deux coups de jets.

Il la conduit ensuite vers la façade de la demeure exposée au grand soleil et la fait à demi-allonger sur le dos, en appui sur ses coudes. Les carreaux de la terrasse lui brulent un peu les cuisses. Cest ainsi quelle sèche, tête à la renverse, enveloppée de douces sensations. Elle na pas vu Fred depuis leur retour et cest tant mieux.

Le maitre des lieux revient la chercher peu après et lenveloppe dans un peignoir un peu trop grand pour elle. Il la fait monter ainsi au deuxième étage. Elle est conduite dans une pièce quelle na encore jamais visitée. Lespace est parfaitement vide : quatre murs blancs, un toit en pente percé dune mansarde et le même plancher grinçant que dans les autres chambres. Labsence de crochets au mur ou au plafond rassure un peu la jeune femme. En revanche, il y a un large poste de télévision posé à même le sol. Elle remarque aussi un boitier électronique dont elle ignore lusage et trois tomes dencyclopédie empilés non loin. Thierry défait la ceinture du peignoir et le fait glisser de ses épaules. Le vêtement tombe à ses pieds, la laissant de nouveau nue.

— Position de présentation, commande le quinqua. Face à lécran.

Morgane tombe à genoux en tenant ses coudes dans son dos. Il dégage sa nuque dun geste autoritaire. La jeune fille retrouve la sensation troublante du collier, le faux cuir qui enserre son cou, le contact froid de la médaille sur sa gorge. Elle est aussitôt ramenée à sa condition de la veille. Limpression se renforce quand Thierry lui ordonne de basculer à quatre pattes sur ses avant-bras. Elle nomet pas de bien creuser ses reins en fixant lécran éteint. Son maitre ramasse les encyclopédies et les dispose par terre derrière elle, à environ un mètre de la plante de ses pieds. Puis il fixe un petit appareil gris sur le haut du téléviseur. On dirait une de ces petites caméras couteuses que Morgane a déjà vues chez des amis.

— Elle a un champ bien large et une image parfaite, linforme Thierry.

Il relie la camera au boitier noir à laide dun câble, puis en ramasse une autre du même modèle derrière le poste. Morgane ne peut voir son amant saffairer dans son dos, mais elle devine quil installe la seconde caméra sur les bouquins empilés. Elle naime guère lidée dêtre filmée ainsi mais sabstient de protester. Thierry fait courir un second câble jusquau boitier puis prend la télécommande du poste.

— Voyons si ça marche toujours.

La neige apparait sur lécran. Un menu sincruste dans un coin. Thierry fait défiler les options et sélectionne différents paramètres. Soudain Morgane se retrouve face à sa propre image, comme si elle se voyait dans un miroir. Elle peut lire les quatre lettres sur la médaille qui pend à son cou et la petite lueur danxiété teintée de honte dans son propre regard. Le téléviseur lui renvoie la réalité crue de sa posture.

— Tu vas regarder ta soumission dans les yeux, Morgane, lui explique Thierry. Tu ne peux pas te défiler. Il est temps que tu prennes lentière mesure de ce que tu es en ma présence. Il y a ce que tu te représentes de la situation et il y a la réalité. Elle est juste devant toi.

Il change de canal. Cette fois lécran affiche le spectacle de sa croupe offerte. Limage est si définie quon distingue le moindre grain de beauté et chaque strie laissée par la cravache sur la chair tendre. La jeune femme entrevoit ses lèvres intimes dans lombre entre ses cuisses. Son maitre la laisse simprégner de cette image quelques secondes puis zappe à nouveau. Lécran est maintenant divisé verticalement en deux, affichant simultanément les images des deux caméras. Cest une vision très crue et rabaissante. Elle voudrait détourner le regard et pourtant ce quelle voit la fascine dune manière inexplicable. Thierry revient sur le premier canal. Elle ne peut voir que les jambes de son amant qui se tient debout derrière elle.

— Tête au sol, fesses en lair.

La jeune fille prend la pose. Elle voit sur lécran les demi-lunes de ses jolies fesses émerger en arrière-plan de son visage. Sa poitrine touche le plancher. Elle ressemble à une louve se soumettant au chef de meute, jusque dans son regard où se disputent révolte et docilité.

— Mademoiselle napprécie pas de se voir ainsi ? demande Thierry. Il va bien falloir quelle sy fasse, pourtant. Regarde-toi bien et dit que tu es la soumise de ton Maitre.

— Je suis la soumise de mon Maitre, répète Morgane sans quitter lécran du regard des yeux.

– Tu es aussi ma chienne. Dis-le.

— Je suis votre chienne

— Ne tadresse pas à moi. Dis ce que tu es, cest tout.

– Je suis la chienne de mon Maitre.

– Tu es aussi la pute du domaine. Dis-le. Haut et fort.

Morgane sent la petite boule de colère de retour dans son ventre. La vulgarité est une arme que Thierry manie rarement, ce qui la rend encore plus brutale à ses oreilles.

— Je suis la pute du domaine, articule-t-elle péniblement.

— Ce qui veut dire que tu es aussi la pute de Frédéric, Morgane. Je sais que tu peines à ladmettre. Cest toute la raison de sa présence ce week-end. Je te mets à lépreuve. Une vraie soumise accepte lautorité de nimporte quel dominant que son Maitre lui désigne. Suis-je clair ?

Silence.

— Suis-je clair ?

— Oui souffle Morgane le regard noir.

Limage partagée en deux revient sur lécran.

— A la bonne heure. Figure-toi quil te regarde en ce moment même sur lécran du salon. Ce que tu vois, il le voit. Cest renversant tout ce quon peut faire de nos jours avec la technologie même si configurer le réseau vidéo a été plus compliqué que prévu.

Morgane est atterrée par la nouvelle mais elle reste muette.

— Fixe la caméra et adresse-toi à lui directement, dis-lui

Le canal 1 revient. Lécran affiche le moindre détail de son visage. La jeune soumise sent des larmes damertume monter. Elle ne shabituera jamais à ces pics dhumiliation qui repoussent ses limites toujours plus loin.

— Je sétrange-t-elle.

— Je quoi ? lencourage patiemment le quinquagénaire.

— Je suis ta pute, Fred, déclare-t-elle dune voix maussade à la caméra.

— Je suis certain quil est ravi de lentendre, commente Thierry.

Morgane perçoit le bruit dun capuchon quon débouchonne dans son dos. Son amant saccroupit derrière elle. Lodeur caractéristique dun marqueur parvient jusquà ses narines. Elle serre les cuisses en le sentant tracer de grandes lignes bien nettes et de larges courbes sur sa peau offerte. Il se relève et zappe sur le canal 2. La jeune femme peut lire « FRED » écrit en grandes lettres capitales sur son fessier. La boule de colère dans son ventre double de volume.

— Jaime que les choses soient bien claires, explique Thierry avec son air pince-sans-rire. Relève-toi à genoux.

Elle obéit sans perdre son air contrarié. Le quinquagénaire gagne la télévision et ramasse la caméra.

— Jai aimé tentendre dire que tu apprécies ton séjour, quand nous étions à la rivière. Tu vas pouvoir mexprimer ta gratitude avec ta bouche. Je ne parle pas de mots, tu ten doutes.

Il vient se poster face à sa soumise.

***

Assis dans le grand fauteuil du salon, Fred ne perd pas une miette du spectacle. Ce quil regarde est bien plus excitant que tous les pornos du monde. Voir son prénom sur le petit cul de la fille est un merveilleux cadeau que son patron lui fait là. Ainsi il a limpression quelle lui appartient un peu à lui aussi. Sur lécran, limage saffole tandis que Thierry bouge la camera, puis elle se stabilise en plongée sur Morgane à genoux aux pieds de son amant. Elle lève ses yeux de biche résignés et dociles vers lobjectif. Le garçon entend distinctement la voix de Thierry qui lui intime de se mettre au travail. La fille descend respectueusement la fermeture éclair du pantalon et dégage la verge de son maitre avec mille précautions. Fred voit la main libre de Thierry passer derrière son crâne et la pousser vers son sexe en érection. Elle lenfourne en bouche sans résistance. Sa main droite fait mine de saisir la base du chibre, mais Thierry lui ordonne de croiser ses poignets derrière elle. Ceci fait, elle commence à lhonorer docilement à pleine bouche, avec une grande douceur. Il lui commande de regarder la caméra et de ne plus la quitter des yeux. Lair mi-coquin mi-innocent de la fille mélangé aux petits bruits de succion donnent furieusement envie à Fred de se masturber. Mais il sen abstient. Le patron a laissé entendre quil pourrait bientôt sauter la petite parigote ce nest pas le moment de craquer !

Thierry la fait aller et venir sur sa verge en la tenant avec fermeté. Les cheveux de la fille dépassent comme un palmier de son poing fermé. Il lui fait sentir quelle est sa place sans même avoir besoin dêtre brutal, comprend Fred avec admiration. Les joues de Morgane sont creusées par leffort. Elle est bien plus volontaire quelle ne létait avec lui dans sa voiture. On dirait même quelle sapplique à offrir la meilleure pipe dont elle est capable. Le jeune homme est hypnotisé par lécran. Thierry pousse de longs soupirs de plaisir. La fellation est langoureuse et sensuelle. La belle semble prendre plaisir à contenter son maitre. Soudain, le quinquagénaire tire la tête de Morgane en arrière. Le sexe quitte sa bouche, toujours relié à ses lèvres par un fragile filet de sperme. Fred contemple fasciné une giclée blanche apparaitre sur la joue de la fille, puis une autre, barrant larrête de son nez jusquau milieu de sa pommette. Son amant lui ordonne de garder la bouche ouverte. Elle se laisse sagement asperger de semence, yeux plissés.

– Nettoie moi, garde tout en bouche, commande Thierry.

Elle plonge à nouveau sur le chibre, récupérant la sève de son amant avec dévotion. Il tire sa tête en arrière une nouvelle fois. La caméra sapproche de son visage souillé en très gros plan. Elle a les yeux dans le vague, perdue dans une sorte de transe intérieure. Mais la garce a lair daimer ça.

— A présent, tu vas demander à Frédéric de monter te saillir comme une chienne, annonce Thierry calmement.

Morgane émet un faible gémissement de protestation.

— Regarde bien la caméra et demande-lui.

— Monte Fred souffle-t-elle à lobjectif.

La poigne de Thierry se fait plus dominatrice encore.

— Je veux entendre une phrase claire et complète.

— Sil te plaitFred Monte, dit Morgane.

La fille a encore la bouche pleine. Le garçon aperçoit des filaments blanchâtres entre sa langue et son palais tandis quelle sadresse à lui à travers lécran.

– Supplie-le, ordonne Thierry.

— Je ten supplie.viens me baiser comme une chienne jai envie de toi dit la fille comme perdue dans les affres dun désir brulant quelle peine à assumer.

Le garçon croit lire une lueur de sincérité dans les yeux de Morgane, ce qui décuple son excitation. Il ne peut plus attendre. Il quitte le salon et gravit rapidement les escaliers. Lorsquil arrive dans la pièce, il la trouve en levrette face à lécran, cuisses écartées, prête à le recevoir. Thierry se tient debout à ses côtés, caméra en main. Il a déployé sous elle un drap de la chambre voisine.

— Elle nattend que toi, lui dit Thierry.

Le garçon enlève son t-shirt et vient sagenouiller derrière elle. Il prend les hanches étroites entre ses mains. La fille est toute chaude et moite, totalement offerte à lui. Aucun homme ne peut résister à une chose pareille. Il descend son pantalon et déchire à la hâte lemballage dun préservatif (condition imposée par Thierry). Il lenfile fébrilement et pénètre la jeune femme sans le moindre effort.

— Regarde lécran Morgane, commande Thierry. Cest la première fois que tu te vois ainsi possédée en direct, nest-ce pas ?

Elle ne répond pas, contemplant le spectacle de son propre corps livré au jeune homme. Le quinqua déplace lentement la camera autour delle afin quelle se voit sous tous les angles. Elle sabandonne en haletant aux puissants coups de reins de Fred qui claquent contre ses fesses. Le jeune homme lui fait lamour avec une vigueur bestiale. Thierry vient la filmer de face pour quelle voit ses seins balloter sous elle, en rythme avec sa médaille. Elle est confrontée à lexpression dabandon sur son visage et remarque confusément la mèche de cheveux collée à sa joue par une giclée de sperme. Puis la caméra bouge à nouveau. Elle peut maintenant voir le haut de linscription sur ses fesses tressauter sous les coups de boutoir du jeune homme. Lobjectif plonge sous son ventre, filmant quelques instants les soubresauts de son nombril avant de se focaliser en gros plan sur limposant chibre qui la laboure. Morgane doit savouer quune part delle attendait ce moment depuis quelle a vu le garçon torse nu la veille. Quand lorgasme survient, il est terrassant. Le plaisir explose en feu dartifice et agite son corps de spasmes incontrôlables. Son visage exprime une extase si puissante quelle en est presque douloureuse. Fred se retire, la laissant à bout de souffle, recroquevillée sur elle-même sur le drap froissé, une main encore crispée sur le tissu.

Thierry saccroupit pour la caresser.

— Jaime sentir que ma soumise prend du plaisir, lui dit-il en lui flattant la croupe.

Morgane observe à travers le voile de ses cheveux le mousqueton de la laisse rejoindre la boucle à son collier. Il la saisit sous les aisselles, laide à se relever à genoux, puis la remet sur pieds, encore chancelante. Son amant tend la dragonne de la chaine à son employé qui vient de finir de se rhabiller.

— Fais-lui couler un bain et débarbouille-la, on dirait quun régiment lui est passé dessus, je naime pas ça.

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