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Du temps perdu – Chapitre 1

Du temps perdu - Chapitre 1



Tout avait débuté au lycée. Je vivais cet âge d’or où je venais d’obtenir mon bac, fêter ma majorité, et les vacances semblaient éternelles. J’allais bientôt basculer dans le monde adulte dont on m’avait tant bassiné, mais dans l’attente, je profitais des derniers instants de ma bienheureuse adolescence. Une vague de chaleur frappait le pays, et l’été s’annonçait caniculaire. C’est donc avec un plaisir non dissimulé que j’avais accepté l’invitation à venir profiter de la piscine d’un condisciple de mon lycée, Thomas. Sans entretenir des liens d’amitié prononcés, nous vivions à quelques villages de distance, ce qui était suffisant pour se côtoyer à cette époque. Thomas était un pur produit de la bourgeoisie rurale. Pétri de valeurs familiales traditionalistes, il était passionné de Formule 1, de politique, et d’histoire française. Pas vraiment des hobbies habituels chez le tout-venant à cet âge.

Il affichait un côté très BCBG, voire prétentieux, mais heureusement pour lui, nous étions scolarisés dans une école privée où il côtoyait d’autres enfants de nantis du même acabit. J’étais pour ma part un gosse de prolos qui avait eu de la chance d’être accepté dans un tel établissement. Je n’avais pas beaucoup d’affinités avec Thomas, j’appréciais néanmoins sa compagnie, ainsi que la sensation de côtoyer un monde complètement étranger du mien. Et c’est donc en cette chaude après-midi que nous flemmardions au bord de la superbe piscine de sa maison. Ses parents étant absents, nous étions seuls, discutant de tout et de rien. Enfin, Thomas parlait surtout, m’expliquant avec emphase ses rêves de politique, se voyant déjà énarque reconnu. Je l’écoutais distraitement, l’observant plutôt. Thomas n’était pas spécialement musclé, plutôt fin sans être maigrichon. J’étais impressionné de son aisance à s’afficher en maillot de bain, à un âge où nous étions grevés de complexes.

Il possédait des cheveux bruns fins, mais des sourcils noirs et épais. Ses yeux étaient d’un vert sombre, et ses longs cils fins contrastaient avec sa mâchoire prononcée et anguleuse. Son nez était épais, surmontant ses lèvres larges.

Le tout formait un mélange détonant entre un rendu très viril, mais rehaussé d’une certaine féminité, notamment du fait de ses sourcils. Loin de mes considérations sur sa personne, Thomas tourna soudain sa tête vers moi, me disant d’une voix fébrile :

J’ai trouvé un truc dans les affaires de mon père. Tu veux que je te montre ?

Intrigué, je le suivis dans sa maison, montant les étages jusqu’à arriver dans une chambre d’ami.

On ne l’utilise que rarement, mais regarde.

Il ouvrit le tiroir d’un vieux meuble et, sous de vieux magazines de voiture, il extirpa une poignée de revues de charme. Ses yeux pétillaient et il semblait enfiévré de tenir entre ses mains un tel objet d’interdit. Thomas ne devait pas avoir beaucoup l’occasion de s’encanailler. Il ouvrit le magazine où s’affichaient des scènes torrides et explicites.

Regarde un peu.

J’étais davantage émoustillé par la bosse qui commençait à se former dans son maillot de bain que par les images qu’il me présentait. Il y avait un moment déjà que je me savais attiré par le masculin. J’avais même batifolé avec quelques garçons, rien de bien sérieux, mais je n’étais plus profane en la matière. Thomas se mit à tourner les pages, respirant bruyamment, son excitation allant grandissant, et la mienne également incidemment. Il prit mon mutisme pour une réaction identique à la sienne, et il continua de tourner les pages alors que nous nous asseyons sur le lit. Déglutissant, je le vis se caresser machinalement, et je me mis à me masturber lentement à mon tour. Je n’étais pas spécialement attiré par Thomas, mais je trouvais une saveur érotique au moment. Il fit alors sortir son membre de son maillot de bain. Je jetais un il à ce que Thomas tenait entre ses mains et j’eus un haussement de sourcils impressionné. Mon camarade de classe était bigrement doté.

Sans être gigantesque, sa verge était épaisse, trapue et ornée de nombreux grains de beauté qui lui donnaient un aspect très viril. Mon cur battait à présent la chamade, et Thomas semblait surexcité. Je proposais sans réfléchir :

Tu veux que je te suce ?

Il m’adressa un regard incrédule :

Quoi ?

Juste un peu.

Pourquoi tu veux faire ça ?

Ça restera entre nous.

Il voulut répondre quelque chose, mais referma sa bouche. J’en profitais pour renchérir :

Tu t’es déjà fait sucer ?

Non.

Tu peux continuer à regarder le magazine si tu veux.

Je me mis à genoux. Il tenait toujours son sexe tendu entre ses mains, son gland bien lisse face à moi. Je le pris en bouche. Thomas eut un orgasme silencieux, ouvrant grand sa bouche. Il retira sa main et je me mis à le sucer. Sa queue était vraiment agréable, sa peau était douce et son gland lisse se décalottait avec fermeté. Thomas restait silencieux, fixant le magazine en respirant bruyamment. Je me découvrais surexcité de dépuceler la grosse queue vigoureuse de ce fils à papa. Je me mis à l’enfoncer dans ma bouche. Thomas se mit à bander dur et me supplia :

Attends, attends…

Je pris sa bite plus loin en bouche, son gland dans mon gosier. Ce fut trop lui :

Oh putain. Oh. Oh !

Et il jouit dans ma bouche. Je sentis son sperme fluide et salé couler dans ma gorge. Je le laissais juter entièrement, avant de me lever pour partir à la salle de bain cracher et me rincer la bouche. Quand je revins, il avait rangé les magazines et semblait nerveux. Son visage était rouge vif.

Tu ne racontes ça à personne.

Non, ne t’inquiète pas.

Il acquiesça, le regard vague. Nous descendîmes, mais il semblait ailleurs. Je partis peu de temps après, me figurant qu’il voulait peut-être rester un peu seul. Thomas ne me réinvita plus jamais chez lui.

En vérité, après le lycée, je n’eus plus de nouvelles de lui. Je me figurais que j’avais sans doute chamboulé un peu trop le monde rigide dans lequel il vivait enfermé, je décidais ne pas insister. J’étais malgré moi un peu déçu. Je n’avais pas d’attachement à lui, mais j’avais grandement apprécié le peu de temps que j’avais eu son membre en bouche. Le temps passant, Thomas sortit peu à peu de mon esprit. J’étais à une période charnière de ma vie, ma première année de fac, mes premières responsabilités, mes premières peines amoureuses. Arriva le moment où je dus me résoudre à quitter ma région natale pour poursuivre mes études. Hésitant entre plusieurs universités, je m’inscris aux journées de visite du campus que chacune d’elles proposait.

Lors d’une excursion dans l’une d’entre elles, alors que je déambulais en suivant le guide, je tombais nez à nez avec Thomas. Il me reconnut aussitôt, et comme si rien ne s’était jamais passé, nous commençâmes à discuter. Je finis par laisser tomber la visite pour le suivre dans un bar non loin. Il m’expliqua avec beaucoup de verve le fonctionnement de la faculté, sa renommée, les opportunités. Il n’avait pas beaucoup changé, tant dans l’attitude que physiquement, hormis des traits plus adultes et des cheveux de plus en fins et rares sur le haut de son crâne. Il n’avait rien perdu non plus de son arrogance, toujours autant engagé en politique et en parlait avec ferveur. Je n’écoutais son discours qu’à moitié. Thomas était obtus, prétentieux et franchement pas le plus beau garçon que j’avais croisé. Mais il provoquait quelque chose chez moi. Peut-être était-ce dû à notre brève aventure adolescente. Alors que nous buvions plus que de raison, la nuit commençait à tomber.

Lui signifiant que j’allais manquer le dernier métro pour rentrer à mon hôtel, il me proposa de dormir dans sa chambre étudiante où il avait un lit supplémentaire. Nous rejoignîmes donc son studio étudiant, légèrement ivres. Il referma la porte, sa chemise blanche entrouverte sur son torse légèrement poilu. Je m’approchais de lui, grisé. Il m’embrassa alors. Ses lèvres étaient épaisses et douces et je sentais les poils rugueux de son menton frotter contre le mien. Nous nous déshabillâmes maladroitement tout en continuant de nous rouler des galoches. Je ne réfléchissais plus, je profitais simplement de l’étreinte. Nous rejoignîmes, nus, son lit étroit, lui allongé sur le dos, moi sur son ventre. Nos deux verges se frottaient l’une contre l’autre dans un va-et-vient émoustillant, tandis que nous nous embrassions.

J’explorai son corps, son torse légèrement poilu, ses bras imberbes et ses jambes rondes. Sa queue finit par riper et vint caresser l’interstice de mes fesses. J’étais bouillant de désir. Et lui aussi. Il attrapa un préservatif dans sa table de nuit. Je m’en saisis pour en recouvrir sa queue. Puis, toujours allongé sur lui, je fis rentrer son gland dans mon anus. J’étais largement dilaté par l’excitation si bien qu’il me pénétra sans aucune difficulté. Je n’affectionnai guère la sensation de la capote, mais sentir son sexe en moi me rendait dingue. Je le chevauchais, l’embrassais, lui marmonnant qu’il était fantastique. Thomas me regardait en secouant la tête, incrédule d’être celui qui provoquait chez moi de tels orgasmes. Mes encouragements finirent par le stimuler et il prit le relais, faisant aller et venir sa queue. Le lit se mit à s’agiter, à tambouriner en rythme contre la paroi sous les assauts saccadés de Thomas. Je pantelais de bonheur.

Il avait retrouvé son expression arrogante face à mes cris de plaisir. Ma queue frottait toujours contre son ventre et j’eus à peine le temps de réaliser que j’arrivais au pinacle de mon désir, que je me vis jouir, tachant sa peau claire de mon sperme. Je m’effondrais sur lui, reprenant mon souffle. Il ne bougea pas et nous restâmes un moment ainsi, sa bite fichée en moi. Il finit par m’embrasser et je me surpris à bander à nouveau. Cette fois, c’est moi qui fis circuler mes fesses sur son membre, lui caressant ses bourses fermes, et en quelques coups de bassins il se raidit et je sentis son sexe juter à l’intérieur de la capote.

J’aurais préféré le sentir éjaculer en moi. Essoufflés, le sommeil nous gagna rapidement, et ce avant même que nous ne puissions parler. Je me réveillais le lendemain avec une gueule de bois et le cul délicieusement douloureux. J’étais seul dans le lit. Aucune trace de Thomas. Je pris une douche, me rhabillais et partis à sa recherche. Je n’avais même pas son numéro de téléphone. Je finis par le retrouver dans la bibliothèque, assis, seul, penché sur des livres.

Salut.

Il leva à peine les yeux. Il avait la mâchoire crispée.

Ça va ?

Oui oui.

Tu veux parler ?

Non.

Je m’assis en face, perplexe.

Si tu veux que…

Ecoute, je ne suis pas comme toi.

Le ton était agressif.

Quoi ? Qu’est-ce que ça veut dire ça ?

Je ne suis pas… comme toi. D’accord ?

Il baissa la voix :

J’aime les femmes.

Ca n’empêche pas de…

Ecoute c’est tout. Je ne peux pas. Ma famille, mes amis… Et quand bien même je ne veux pas ça.

Je ne veux te forcer à rien, mais pour moi aussi ça n’a pas été facile d’accepter qui j’étais.

Toi tu l’es peut-être. Pas moi. C’est moi qui décide.

Je savais que j’aurais dû faire preuve de tact, lui répondre que l’orientation sexuelle c’est juste des étiquettes artificielles, que chacun était libre de définir lui-même qui il était, que je respectais son choix, quel qu’il soit. Mais j’étais encore jeune, passablement énervé et peut-être un peu entiché.

Thomas, ça fait deux fois qu’on…

Il referma son livre avec énergie.

Tais-toi !

Des regards se braquèrent sur nous. Ce n’était pas mon style de faire un esclandre. Je répondis à voix basse :

Je m’en fous de ce que tu es, mais là tu te comportes en connard. Tu peux pas passer la nuit avec moi et me dégager ensuite comme un malpropre.

Il ne répondit rien. Je secouai la tête et je sortis en trombe. Je ne choisis pas cette université pour poursuivre mes études.

Je n’entendis plus parler de Thomas pendant de longues années. Parfois, je repensais à ce jour, à ce que j’aurais pu dire, à ce que j’aurais dû dire. J’eus des échos, par des proches ou les réseaux sociaux. Il faisait son bonhomme de chemin en politique, mais visiblement sans réel succès. Il était très engagé dans les questions sociales, notamment sur le mariage entre personnes du même sexe. Contre, évidemment. Je finis mes études, trouvais un job, quittais ce job, en retrouvais un autre pour ne pas m’y plaire également. Je passais donc de nouveaux entretiens d’embauches, et je venais justement de sortir de l’un d’entre eux avec un bon pressentiment. Quittant la salle de réunion où j’avais été auditionné, je passais devant une porte et le nom sur la plaque me percuta. Se pouvait-il que…

Grisé par ma bonne humeur, je toquais et une voix grave me somma d’entrer. J’ouvrais pour tomber face à Thomas, assis derrière son bureau. Il avait la trentaine à présent et la première chose que je remarquais était qu’il avait perdu presque tous les cheveux du haut de son crâne, seule la bande de cheveux bruns sur le pourtour de sa tête était intacte.

La génétique est parfois cruelle. Il avait l’air un peu plus remplumé qu’il ne l’était étudiant. Et un peu plus fatigué. Mais ce qu’il avait perdu en juvénilité, il l’avait gagné en prestance. Il était définitivement masculin dans son costume soigné, sa mâchoire carrée n’en ressortait que davantage, même si ses yeux doux contrebalançaient son air macho. Il afficha un air interloqué quand il me vit entrer.

Qu’est-ce que…

Je passais un entretien d’embauche à côté quand j’ai vu ton nom sur la porte.

Passé la surprise, il m’invita à m’asseoir. Nous échangeâmes quelques banalités. Je ne m’étais pas trompé, son travail était harassant, lui laissant peu de vie sociale. Si nos échanges étaient cordiaux, je sentais néanmoins une ombre planer en toile de fond. Je décidais de lancer un pavé dans la mare :

J’ai vu tes prises de position récentes.

Il sut immédiatement de quoi je voulais parler et s’en défendit :

Ecoute, ne le prends pas personnellement. C’est une opinion. C’est ce que je répète à ceux qui pourraient être blessés.

Vraiment. Et tu leur dis que tu couches avec des mecs aussi ?

Il avait senti la pique venir, mais cela ne l’empêcha pas de détourner le regard.

Moins fort s’il te plaît. Et c’était juste avec toi.

Sa réponse me surprit. Il continua en se levant, debout contre son bureau :

Je voulais m’excuser. J’ai mal agi la dernière fois.

Je me levais à mon tour, m’approchant de lui. Il interposa une main tendue entre lui et moi. Je la laissais heurter mon torse tout en continuant d’avancer. Je le détestais autant que je le désirais. J’étais à présent tout contre lui, ses deux mains collées contre mes hanches. Il me fixait, d’un air torturé. Je me penchais pour l’embrasser. Il résista une seconde avant de céder. Je lui roulais un patin mémorable, puis lui saisis l’entrejambe. Son sexe était tendu, déformant son pantalon. Défaisant sa ceinture, baissant son caleçon, je le retournais face à son bureau tout en commençant à le branler. Tandis qu’il gémissait, je lui léchais l’oreille, lui mordait le cou et lui pinçait ses tétons. Je pouvais percevoir la lutte intérieure de Thomas, et sentir le plaisir qu’il prenait. Il y avait quelque chose de grisant de voir la domination changer de camp, et j’avais comme un besoin de revanche.

Fouillant dans la poche intérieure de ma veste, j’y trouvais un préservatif que je gardais là. Recouvrant ma bite de la capote, je l’approchais de ses fesses poilues.

Non, attends. Je…

Je me penchais sur lui pour l’embrasser. Il me murmura alors :

Vas-y.

Ma queue était bien moins impressionnante que la sienne, et c’était tant mieux. Son anus était crispé, et je m’efforçais d’y aller doucement. Je fis bien mon uvre, car en quelques instants, Thomas était à moitié affalé sur son bureau, les yeux roulants de plaisir, se cambrant lorsque je bougeai doucement mon sexe. Il prit la pointe de sa cravate entre ses dents pour ne pas crier. Je souriais farouchement, enivré de voir son visage prétentieux à ma merci. Mais je ne pouvais m’empêcher de le contempler, le trouvant toujours aussi élégant dans son costume malgré le fait qu’il était en train de se faire prendre sur son bureau. Son téléphone sonna alors.

Je… Han ! Attends, je dois répondre.

Il ne fit cependant rien pour mettre fin à notre ébat. D’une main, il appuya sur le bouton du haut-parleur et une voix grave retentit :

Thomas ? J’aurais besoin de ton aide sur le dossier de demain.

Oui, je te rappelle bientôt. Han !

Je venais de lui attraper ses bourses pour les caresser doucement. Il se contracta et fit rentrer ma queue davantage, grognant en réaction. La voix du téléphone reprit :

Je t’entends mal, la connexion n’est pas terrible.

Je m’avançais un peu plus en lui. Thomas ouvrit la bouche, les yeux mi-clos, faisant son possible pour rester silencieux.

Oui, je… Oh.

Je me mis à aller et venir doucement, Thomas s’était agrippé au bureau. D’une voix calme, il réussit à articuler :

Je te rappelle.

Et il rapprocha. Aussitôt, il expira un grand coup, haletant, se mordant les lèvres de plaisir. Je lui attrapais sa queue trapue et me mis à le masturber. La joue appuyée contre le bureau, il subissait mes assauts jusqu’à ce que sa verge finisse par se raidir et qu’un sperme clair gicle entre mes doigts. Tout en profitant du spectacle, je me sentis alors jouir à mon tour. Je retirai ma bite, lui arrachant une grimace. Il s’affala, exsangue, sur son fauteuil, sa bite dégoulinant encore de sperme, levant sur moi un regard fatigué. Il me dit d’une voix épuisée :

Pourquoi est-ce que ça arrive à chaque fois ?

Je haussais les épaules, me rhabillant et me débarrassant de la capote.

Je pense qu’il n’y a que toi qui sais.

Je… Ce n’est pas aussi simple, tu sais. Mets-toi à ma place, je pourrais vraiment tout perde. Tu ne connais pas ma famille. Sans parler de ma carrière. Et… Je ne ressens rien pour les hommes. Vraiment.

C’est pas l’impression que j’ai.

C’est juste avec toi. Je ne peux pas, tu comprends.

Je hochais la tête.

Je comprends. Tu as peut-être raison, tout ça n’est bon ni pour toi ni pour moi.

Nous échangeâmes un dernier regard et je fermais la porte. J’étais un peu mélancolique, mais étrangement soulagé. Tout en quittant le bâtiment, je ne pus m’empêcher de songer que c’était la meilleure baise que j’avais eue depuis longtemps.

Près d’une quinzaine d’années s’écoulèrent. Je n’eus plus de ses nouvelles, et je ne cherchais pas à en avoir. Je connus des conquêtes, des amants, des amoureux, pour le pire et le meilleur. Je repensais parfois un peu à Thomas, les images de nos ébats me revenaient de temps à autre en flash. J’appris par personnes interposées qu’il s’était marié. Grand bien lui fasse. Je n’étais pas le plus lésé dans cette histoire. Cependant, à l’aube de mes quarante ans, une amie m’annonça ses fiançailles. Il se trouvait qu’elle était la rare connaissance que j’avais en commun avec Thomas. Fruit du hasard ou réelle volonté, nous avions toujours réussi à nous éviter jusqu’alors. Et je pense même qu’elle ignorait que je connaissais Thomas. Sans parler du reste. Je caressais l’idée de lui envoyer un mail, ou quelque chose du genre. Il me paraissait vraiment trop stupide que nous nous croisions à nouveau ainsi. Sans avoir eu la chance de parler.

Mais je ne franchis jamais le pas, voyant la date de la cérémonie arriver à grands pas. Le jour du mariage arriva finalement sans que je ne le contacte. Et si tout le monde n’avait d’yeux que pour les mariés, les miens étaient rivés sur Thomas. Le temps avait fait son uvre, sa perte de cheveux précoce s’était muée en calvitie, il arborait une très légère bedaine et son visage s’était orné de quelques rides. Mais honnêtement, il ne m’avait jamais paru aussi attirant qu’aujourd’hui. J’ignorais si c’était le fait de le voir si masculin dans son costume sombre aux tons bleus, ou son côté « père de famille » qui m’enivrait. J’étais cependant étrangement serein. De l’eau avait coulé sous les ponts et je savais à présent que les appâts de l’envie étaient bien souvent des pièges retors. Et aussi désireux de lui que je pouvais l’être, j’acceptais qu’il fût un fantasme, et que retomber dans nos anciens ébats ne nous apporterait que du tourment.

C’est donc tout à fait détendu que je pus l’aborder et même converser avec sa femme, charmante, mais dont je ne retins pas le prénom. Le reste de la cérémonie se déroula sans anicroche, je passais un excellent moment. La fête battait son plein, et la nuit était avancée, quand je regagnais ma chambre pour y chercher une aspirine, le rosé me tapant sur le crâne. On toqua et Thomas passa la tête par la porte :

On m’a dit que tu allais chercher une aspirine. Tu aurais une pour moi ?

Oui, tiens, ici, lui dis-je en désignant ma table basse.

Il entra en refermant la porte, et la musique assourdissante devint un murmure étouffé. Me tournant dans sa direction, je lui souris instinctivement. L’instant d’après, nous nous jetions l’un contre l’autre, nos langues se cherchant avec envie. Il me plaqua contre une armoire, retirant ma chemise. J’enlevais mon pantalon et m’appuyai contre le panneau de bois, dos à lui. Nous n’avions pas échangé un mot, et je poussais mon premier râle quand je sentis son gland écarter mon anus. Sa queue rentra en moi avec une facilité déconcertante tandis que je beuglais d’extase. Ses coups de bassins débutèrent, faisant trembler toute la commode. Tournant la tête pour l’admirer, il m’adressa un sourire insolant, sa cravate battant en cadence contre son torse. Il me besognait avec tant de vigueur que je finis par glisser contre le sol. Loin de nous stopper, je me mis à quatre pattes et il continua de me prendre en levrette. Il avait ouvert sa chemise, dévoilant son torse.

C’était un bonheur de sentir sa grosse queue, ses mains chaudes sur mes hanches, le bruit de son bas-ventre claquant contre mes fesses. Il se pencha, sa courte bedaine couverte de sueur frottant mon dos :

C’est ça que tu voulais.

Oui.

Il se redressa, me reprenant de plus belle. Je profitais de chaque assaut, me régalant de sa hardiesse dont je fantasmais depuis tant d’années, mes belles résolutions à son propos soudainement envolées. Les coups de bassins cessèrent. Thomas soufflait comme un buf. Il s’affala sur moi, embrassant ma nuque, avant de me faire basculer en cuillère, sa verge toujours en moi. Là, il chercha mon sexe, tendu de désir, et commença à me branler. C’était la première fois qu’il prenait ma queue entre ses mains. Il était un peu gauche, mais cela ne faisait qu’ajouter au plaisir. Nous étions allongés sur le côté, à même le sol, et il continuait de me prendre tout en me masturbant. Mes yeux roulaient tant l’instant était bon. Je me sentis arriver au bout, mais Thomas me dit :

Attends.

Je… Tu vas me faire jouir.

Non, attends.

Il ralentit le rythme. J’étais au supplice.

C’est trop bon. Tu es trop… Han.

Je suis trop quoi ?

Je vais venir.

Attends. Je suis trop quoi ?

Tu m’excites trop.

Dis-le que je suis parfait.

Tu es parfait !

Ma réponse se mua en cri tandis que Thomas me donna un monumental coup de pine tout en gémissant dans mon oreille. Je sentis son foutre chaud en moi et je jouis dans sa main. Nous nous embrassâmes tandis que venions. Nous restâmes ensuite allongés un moment. Je ne voulais sentir son sexe débander en moi. Je ne voulais pas que l’instant se finisse. Il finit se retirer et s’étendre sur le dos. J’appréhendais la suite. Thomas tourna finalement son regard vers moi et me dit :

Bon. Qu’est-ce qu’on fait maintenant ?

Quelques mois plus tard, il divorçait. Nous restâmes chastes tout le long de la procédure. Il ne voulait pas trahir sa femme davantage. Son côté tradi je suppose. Sitôt la séparation prononcée, nous partîmes dans un gîte reculé dans la campagne, un endroit où nos cris de jouissance ne pourraient être entendus. Et Dieu sait qu’il y en aurait, nous avions un paquet de temps perdu à rattraper.

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