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Eclipse – Chapitre 1

Eclipse - Chapitre 1



Première rencontre.

Le souvenir de mon premier vrai baiser remonte à ma mémoire, il était beaucoup plus âgé que moi, Il avait envahi ma bouche, mavait dévoré la langue tel un oiseau de proie, bref un vrai patin. Je peux encore sentir le contact ses mains sur ma peau, parcourir mon ventre et ma poitrine quil avait pétri fermement. Son désir ardent était communicatif et je me laissais aller a cette bouffée de chaleur qui mavait envahi. Il navait pas mis longtemps à arriver à ses fins, il avait suffit que je lui rende un sourire pour quil maborde, javais succombé malgré la différence dâge. Rien avoir avec les bisous timides des garçons de mon âge que je côtoyais depuis que mes hormones étaient entrées en service. Il avait voulu memmener chez lui, mais javais refusé, je me trouvais trop jeune et jétais terrifiée à lidée dêtre avec un inconnu. Mais à partir de ce moment, jai compris que le sexe avait un rôle important pour moi, mais je ne savais pas encore comment jallais faire étant plutôt naïve et réservée.

Cette aventure mavait laissé un petit goût amer de frustration. Je repensais souvent à la suite qui aurait pu avoir, quelle conne, pourquoi navais-je pas accepté ???

Javais aimé la puissance de létreinte et de pouvoir mabandonner dans ses bras, dêtre prise en charge.

Déjà petite, les garçons savaient que je navais pas beaucoup de résistance à leur demande, et en profitaient déjà pour me faire lever ma jupe voir baisser ma culotte, et bien quhumiliée, je restais malgré tout sur ma faim. Jespérais que lun deux sintéresse de moi.

Au fur et à mesure que javançais en âge, je devenais la souffre douleur de leur jeux. Ma chevelure rousse et mon teint blanchâtre mattiraient déjà bien des quolibets, de plus je navais jamais de répartie à retourner.

Les filles sy mettaient aussi, et profitaient de la situation pour mhumilier également en racontant mes petits secrets et aventures aux autres filles ou garçons.

Au camping ou nous allions avec mes parents, des copines mavaient piqué mes affaires dans la salle de douche du tennis, et je dus rentrer à poil à la caravane, heureusement cétait le soir et javais réussi à rentrer sans croiser trop de monde et sans que mes parents sen aperçoivent. Jétais morte de honte.

Je subissais ces humiliations, mais je dois reconnaitre que quelque part, je les cherchais et je ne savais dire pourquoi, mais jaimais ça. Javais limpression de vivre une autre vie queux.

Jusquau jour où je compris à quel point jétais soumise.

Ce jour là, jai réalisé que je pourrais peut-être construire une vie, en endossant ce statut.

Ce nétait pas difficile, il me suffisait de continuer à dire oui, mais en pleine conscience, ce qui ma valu pas mal de partenaires après lesquels jétais de plus en plus désabusée. Sils profitaient de moi, en revanche, ils ne mapportaient pas ce que jattendais deux, à savoir il métait impossible de me sentir leur appartenir.

Las de toutes ces aventures, je me mis à mintéresser au SM. Je rédigeai donc avec soin mon annonce, jeune femme désirant sépanouir dans la soumission, cherche son maître, personne mure de préférence, pouvant la diriger pour laffranchir progressivement en lui faisant tomber les barrières pour accéder à son statut de soumise parfaite et reconnue.

Les réponses ne tardèrent pas à affluer. Beaucoup de fantasmeurs, ou dhommes ne recherchant quune aventure dun soir jusquà larrivée dun mail différent des autres.

Je ne sais pas pourquoi, mais jai tout de suite compris que bien que non signé, ce mail métait pleinement destiné et que la personne correspondait à mes attentes.

Le ton était ferme, les questions précises et claires sur mes attentes et motivations.

Jexpliquais du mieux que je le pouvais, que je ne mépanouissais pas dans ma relation actuelle avec les hommes, et que même mon petit copain nétait quun pis aller et que javais envie de minvestir corps et âme pour lamour de quelquun à qui javais envie dappartenir, mais que jétais novice.

A la question serais tu capable de te séparer de ton copain pour vivre une vie de soumise voir desclave, je répondis oui sans hésitation et sans même prendre le temps dy réfléchir.

Il ny avait dans nos échanges de mails que des questions et réponses. Je tentais den savoir un peu plus sur mon correspondant, et sa réponse fut sèche : ce nest pas toi qui pose les questions, cest moi ! et, du coup, je me mis à fantasmer sur ce partenaire virtuel.

Jétais attirée par les manières de cet homme, qui sinstallait peu à peu dans ma vie, jattendais toujours avec impatience ses messages, et mappliquais à y répondre de façon la plus honnête possible. Je fantasmais sur ce correspondant dont je ne savais rien, ni lâge, ni sa couleur de peau, ni quoi que ce soit jappréhendais juste quil soit marié et ne puisse me rejoindre.

Puis vint ce fameux mail me fixant rendez vous. Je devais porter un corsage blanc et une jupe kilt assez courte, et au choix soit une culotte, mais être les jambes écartées dans le métro, soit ne pas porter ni petite culotte, le sexe épilé, ni soutien gorge, et je pouvais me tenir à ma convenance, je choisis la deuxième solution, javais envie de faire bonne impression.

Ce jour là, je mappliquais à être épilée le plus soigneusement possible partout, je mis une touche à un maquillage légé, mis ma jupe écossaise que javais heureusement gardée, pris mon sac à main et me dirigeais vers le métro.

Lheure et le wagon dans lequel je devais monter ainsi que la place avaient été fixés. Jétais anxieuse, à la fois ravie de me diriger vers un destin qui semblait me correspondre dans mes fantasmes les plus fous, et à la fois peureuse de ce qui pouvait se passer, ne connaissant rien à ce qui allait suivre.

Je massis sagement à ma place, les jambes serrées et les bras croisés en scrutant les gens de la rame pour tenter dapercevoir lhomme avec lequel javais rendez vous mais en vain, je navais aucun indice sur lui qui meut permis de le reconnaitre. Cétait la première fois que je ne portais aucun sous vêtement, et javais le sentiment que les gens qui me regardaient le savaient ce qui me fit rougir à a fois de honte, mais aussi de braver un interdit pour quelquun.

Et sil nétait pas au rendez-vous ?

A la station dite, je descendis du wagon.

Je ne savais pas trop où me diriger, mais jentendis rapidement une vois basse me dire fermement :

— Eclipse, (cétait mon pseudo sur internet), tu as rendez vous avec moi, ne te retournes pas, nous allons sortir et nous installer à la terrasse du café.

Mon cur se mit à palpiter à 100 à lheure. Il était bien là et une autre vie allait peut-être enfin pouvoir commencer pour moi jétais à la fois heureuse, et en même temps, mes jambes se dérobaient un peu sous moi.

Le café ne pouvait être manqué, il ny en avait quun. Comme il était encore tôt dans la matinée celle-ci était encore peu fréquentée. Je senti sa main prendre mon bras pour me diriger fermement vers une place. Il minstalla face à la rue, et il se mit de trois quart. En le voyant enfin, je ne fus pas déçue, sans être un canon, lhomme est beau, musclé, mur, la cinquantaine, sur de lui.

— alors comme ça, tu veux vivre la soumission et appartenir à ton maitre ?

— Le oui qui sorti de ma bouche restait un peu hésitant. Jétais rouge pivoine et mon ventre était en feu.

— Je vais te préciser les points non négociables de la vie dune soumise.

Pour commencer, tu ne me regarderas pas, ensuite tu ne me contrediras pas, tu ne croiseras jamais les jambes, a chaque infraction tu fixeras ta punition, et tu mappelleras monsieur, si tu manques un rendez vous, tu ne me revois plus ça te vas comme ça ?

— Jhésitais un instant, je navais pas envisagé ça sous cet angle, mais je hochais affirmativement la tête tout en regardant le bout de mes chaussures. Je ne voulais pas quil remarque mon embarras.

— Bien, maintenant, je vais vérifier que tu as bien exécuté mes instructions, je vois que tu nas pas de soutien gorge, et on va vérifier que tu ne portes pas de culotte,

Je ne pu réprimer un mouvement de surprise et le regardai interrogatrice, voulez vous quon rentre pour que je vous montre ?

— Non, me répondit il, tu vas écarter tes jambes, et tu vas remonter doucement ta jupe pour que je puisse voir si tu es bien épilée.

— Mais tout le monde va me voir répondis je paniquée.

— A toi de voir,

Je me mis à remonter ma jupe à la vitesse de lescargot, je ne voulais pas que des passants ou des clients remarquent mon petit manège. Au fur et à mesure que ma jupe remontait sur mes cuisses, je sentais en moi monter un sentiment de culpabilité et déjà sans le connaitre ma soumission à ses ordres.

— Cest bien, ton pubis est bien lisse, dit il a voix haute, tu mas lair obéissante, je vais peut être pouvoir faire quelque chose de toi.

Jétais gênée quil parle à voix haute, et à ces mots, jeu à peine le temps desquisser un mouvement pour remettre ma jupe en place quil marrêta net dans mon mouvement.

— Non ! je ne tai pas dit de la rabaisser, relève là de suite je veux que tu montres aux autres à quel point tu es une salope.

Ces mots mont meurtrie et je nai pas pu retenir mes larmes.

Je repris donc lascension de ma jupe sur mes cuisses. Je sentais lair frais me caresser.

Je pouvais également voir le regard réprobateur de femmes qui passaient, ou de mecs qui reluquaient, se moquaient ou voir sinstallaient de façon à pouvoir mater ostensiblement.

Je résistais pourtant à une envie de fuir malgré lhumiliation.

— Allez, arrêtes de pleurer, tes une salope, tu le sais, alors fait pas la mijaurée.

Il me questionna encore sur mes préférences sexuelles, et ce que javais déjà subi comme humiliations et comment jen étais arrivée là, ce à quoi je répondis le plus précisément possible.

Au début, je chuchotais, mais il mit vite fin, en me disant ; comment ? jentends pas, ce qui mobligea à parler plus fort, jusquà ce quil juge que le son de ma voix porte suffisamment pour que le voisinage puisse en profiter.

Au bout dun moment, il reprit la parole et me dit :

On va peut être aller plus loin, tu vas me donner ton numéro de téléphone, tu devras répondre quel que soit la situation à mes SM et obéir aux instructions, compris ?

— Jopinais une nouvelle fois en guise dacquiescement.

— A partir de maintenant, tu vas jeter tes sous-vêtements, une fille comme toi, nen à pas besoin ou alors cest moi qui les choisis pour les occasions que je te prépare.

— Oui Monsieur.

Sa voix est chaude et curieusement, je me sens en confiance malgré tout, je commence à mhabituer ce que les voisins qui ont pris place à la terrasse, puissent entendre notre conversation.

Il régla laddition, et me dit en partant de rester encore 5 minutes assise dans la même posture avant de rentrer chez moi. Il sen est allé sans se retourner et je suis restée non pas 5 mais 10 bonnes minutes, prostrée à essayer de remettre de lordre dans ma tête, jusquà ce que la réflexion dune femme sur lindécence me sorte de mes rêves, a laquelle jai répondu en tirant la langue.

Je me suis levée, et suis rentrée chez moi la tête en charivari.

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