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Eldria – L'Enfer Rose – Chapitre 3

Eldria - L'Enfer Rose - Chapitre 3



Eldria dut cligner plusieurs fois des yeux pour que les larmes qui étaient venues s’y accumuler s’estompent, lui permettant de retrouver une vue plus claire. Elle détailla la scène autour d’elle.

Salini, toujours pratiquement nue, était agenouillée à ses côtés et la fixait, pleine de compassion, sa main continuant de lui caresser tout doucement l’intérieur des cuisses d’un geste machinal. Sur sa gauche, les trois hommes affichaient un sourire goguenard, les yeux rivés sur les formes dénudées de son corps étendu. Mais ce fut l’homme juste au-dessus de son visage qui, bien malgré elle, retint son attention. Son pantalon était baissé jusqu’au niveau de ses chevilles, et sa tunique, lui tombant au niveau de la taille, ne cachait en rien le profil allongé de son sexe, qu’Eldria trouva démesuré.

C’était la première fois qu’elle voyait le sexe d’un homme d’aussi près, qui plus est en érection. Elle savait à quoi cela ressemblait, bien sûr, mais elle ne put s’empêcher de rougir un peu plus, si cela était encore possible, en découvrant les longs poils noirs fleurissant à la base d’un membre turgescent dont l’extrémité, encore dégoulinante d’un liquide visqueux et blanchâtre, semblait frémir au rythme décroissant du mouvement de va-et-vient que continuait de lui appliquer son propriétaire à l’aide de sa main droite.

Alors que l’homme poussait un râle de plaisir en levant les yeux au plafond, Eldria détacha son regard de celui-ci et releva la tête en direction de son propre corps nu, rendu moite par la transpiration. La provenance du liquide blanc qu’elle sentait et voyait sur ses seins ne faisait pas vraiment de doute. Le soldat blond l’avait éjaculé au même moment où elle-même avait, elle aussi, joui sur le sol de pierre brut.

Après un court instant de flottement, le soldat qui avait ôté son pantalon daigna baisser la tête et arrêter de se caresser la verge. Il s’essuya le front, puis, sans prendre la peine de se rhabiller, alla s’asseoir sur un banc proche.

Je… je… souffla-t-il avec difficulté, un grand sourire sur le visage.

On n’a pas su se retenir, hein ? railla le soldat à la cicatrice. T’as pas dû voir de fille se trémousser devant toi depuis longtemps !

Les deux autres éclatèrent d’un rire fort, animal, avant d’être rejoints par le blond.

Un an ! s’écria-t-il. Depuis le début de cette foutue guerre !

Eldria, de son côté, reprenait peu à peu ses esprits. Elle jeta un rapide coup d’il à Salini, à sa droite, et celle-ci lui adressa un faible sourire. Mais Eldria préféra détourner son regard de la jeune femme. Elle venait de vivre sa première expérience sexuelle dans des conditions dégradantes avec la fille avec laquelle elle était en froid depuis des années, et cette réalité s’insinuait en elle comme un marquage au fer rouge sur son âme, à jamais indélébile.

Elle finit par se redresser et, sans tenir compte de la fine traînée de liquide qui continuait de s’écouler de sa plus stricte intimité, elle attrapa d’un geste vif, presque sauvage, son pagne et sa culotte restés au sol vers ses pieds, et s’empressa de se coller dos au mur derrière Salini, les jambes repliées contre elle, la tête entre les genoux, son pagne dressé devant elle dans une vaine tentative de protection. Trop abasourdie pour pleurer, mais trop choquée pour ne pas trembler.

En face d’elle, les quatre hommes avaient fini de rigoler. Eldria nota avec soulagement que le soldat blond venait de se lever de son banc et était en train de remettre son pantalon en place, cachant ainsi un sexe ayant notablement perdu en volume.

Mais le soulagement fut de courte durée. Les trois autres hommes s’étaient de nouveau tournés vers Salini et Eldria, recroquevillées l’une à côté de l’autre. Ils n’en avaient de toute évidence pas fini avec elles…

Bien, lança une nouvelle fois l’homme à la cicatrice. Merci à vous deux pour cet… avant-goût.

Avec horreur, et alors que le blond finissait de remettre sa ceinture en place, Eldria comprit que les trois autres entreprenaient de dégrafer les leurs.

Ce qu’elle avait redouté au fond d’elle-même depuis le début allait finalement se produire. Avait-elle été bête au point de penser qu’ils allaient les laisser repartir sans demander leur reste ? Elle n’était pourtant pas inculte au point de ne pas savoir que les hommes avaient une forte propension à vouloir toucher, et non pas seulement se contenter de regarder. Le soldat blond avait, semblait-il, perdu tout désir sexuel à leur égard après avoir joui, mais les trois autres, eux, avaient certainement l’intention d’en profiter encore…

Il ne leur fallut que quelques secondes pour retirer leurs vêtements. Ils étaient désormais tous trois nus au milieu de la pièce.

Entièrement nus.

Eldria détourna les yeux. Alors qu’elle-même avait les plus grandes difficultés à dévoiler ses formes à de stricts inconnus et même à Salini ceux-ci, non contents d’exhiber leurs sexes longs et durs, semblaient puiser leur excitation dans les réactions gênées de leurs deux captives. Ou plutôt d’une seule de leurs captives.

Salini ne rougissait pas plus que quand elle avait eu à retirer son pagne quelques minutes plus tôt. La vue de ces hommes en pleine érection, leurs regards avides fixés sur elle, ne l’atteignait visiblement pas autant qu’Eldria, et ne semblait pas la gêner outre mesure.

Il vous reste du boulot, mesdemoiselles.

Le soldat à la cicatrice s’adressa à ses deux sous-fifres.

Vous deux, vous prenez la blonde, ordonna-t-il en désignant nonchalamment Salini. Moi, je prends la brune.

Eldria sentit les battements de son cur, qui s’étaient calmés ces derniers instants, reprendre de plus belle. Elle n’arrivait plus à penser correctement. Elle entendit les pas des trois hommes s’approcher, et ne put s’empêcher de tourner son regard vers eux. Un regard apeuré, paniqué même.

Que faire ? Les implorer ? C’était inutile, elle avait été amenée ici de force dans le but d’être abusée sexuellement, elle en avait maintenant pleinement conscience. Ces brutes ne se laisseraient pas attendrir. Et puis elle ne voulait pas leur faire ce plaisir.

Fuir ? À quoi bon ? Il y avait des portes et des grilles fermées à clé tout le long du chemin menant jusqu’à la sortie, et elle n’était de toute façon même pas sûre que si elle se levait maintenant, ses jambes supporteraient son poids. Sans compter qu’elle était nue comme un ver. Où irait-elle ?

Se battre ? Leur faire face ? Ridicule…

L’homme à la cicatrice, le plus grand des quatre, était en train d’arriver à son niveau. Il allait bientôt lui demander de faire des choses qu’elle ne préférait pas imaginer. Peut-être devrait-elle lui toucher le sexe et reproduire ces mouvements de va-et-vient qu’elle avait aperçus quelques secondes plus tôt.

Puis viendrait le moment où il voudrait la violer, et il ne faudrait alors pas longtemps à cet homme avant de se rendre compte qu’Eldria était vierge…

Elle se sentait si frêle, si vulnérable… Pendant quelques instants, elle envisagea sérieusement la solution consistant à se cogner violemment la tête contre le mur derrière elle…

Le sexe dressé de l’homme s’approchait dangereusement de son visage.

… Avec de la chance elle perdrait connaissance, et elle ne serait donc pas consciente quand…

Un mouvement à sa droite la tira de ses rêveries paniquées. Salini s’était levée. Elle fit face aux trois soldats, petite à côté d’eux, mais tout de même impressionnante tant son être entier transpirait la détermination.

Attendez ! s’écria-t-elle, les poings serrés, faisant bouclier de son propre corps entre Eldria et leurs bourreaux.

Tous les regards se tournèrent vers elle.

Attendez, répéta-t-elle. Je… J’ai une proposition.

Pour la première fois depuis qu’elles étaient arrivées, Eldria la vit rougir entièrement.

Tu n’es pas en position de négocier, s’impatienta l’un des soldats.

Salini déglutit, mais ne sembla pas se démonter.

Je… Je ne l’ai jamais fait avec trois hommes en même temps… implora-t-elle enfin d’une petite voix en baissant les yeux. S’il vous plaît, ne la touchez pas.

Elle désigna Eldria. Un court silence s’installa. Les trois soldats s’échangèrent un regard interrogateur, puis le chef se mit à gratter le sommet de son crâne chauve. Il jeta un coup d’il à Eldria, prostrée à ses pieds, puis détailla les formes avantageuses de Salini, alternant entre l’une et l’autre durant un long moment. Un lourd dilemme semblait faire rage au sein de son esprit mauvais.

Puis, finalement, après une très longue hésitation, il se détourna d’Eldria après lui avoir jeté un dernier regard, presque déçu. Il s’approcha finalement de Salini, rejoignant ses deux collègues.

D’accord, grogna-t-il. T’as intérêt à être à la hauteur !

Il se tourna vers le soldat blond, resté dans un coin.

Toi, aboya-t-il, ramène celle-là dans sa cellule.

Il fit un signe de tête en direction d’Eldria.

Avant que je change d’avis…

Le soldat blond s’approcha d’Eldria, et lui ordonna de se lever. Les jambes flageolantes, elle s’exécuta tant bien que mal, ne se faisant pas prier pour enfin sortir de cet endroit.

Elle prit bien soin, en se levant, de tourner le dos aux autres, soucieuse de ne pas s’exposer une seconde de plus aux yeux de ces hommes peu scrupuleux. Elle se dépêcha d’enfiler sa culotte, consciente que tous les regards étaient tournés vers ses fesses nues.

En se levant, elle prit bien soin d’essuyer avec son pagne le liquide malodorant qui avait commencé à séché sur sa poitrine, avant de l’enfiler avec dégoût. Elle comprenait maintenant d’où émanait l’odeur de ce haillon, qui avait visiblement déjà servi, et qui n’avait vraisemblablement jamais été lavé…

Avant de sortir, elle jeta un dernier coup d’il dans son dos, et contempla avec horreur la scène qui s’offrait à ses yeux. L’homme à la cicatrice s’était allongé face vers le haut sur une des tables au milieu de la pièce. Son énorme verge s’élevait, telle une tour, vers le plafond.

Salini s’approcha de lui les yeux baissés, retira sans pudeur sa culotte, son dernier vêtement, et la jeta nonchalamment au sol. Elle s’aida ensuite d’un banc à côté de la table, et entreprit de se placer au-dessus de l’homme, présentant le bas de son ventre à l’entrejambe de ce dernier. Eldria remarqua malgré elle la peau totalement lisse du sexe de Salini, là où elle-même avait vu pousser sur son propre corps au cours de ses années d’adolescence de légers poils, devenus de plus en plus sombres au fil du temps.

Salini écarta les cuisses, ses pieds reposant sur les bancs de chaque côté de la table en bois, son sexe glabre présenté tel une offrande à la verge érigée de l’homme à la cicatrice, tandis qu’un des soldats venait se placer debout derrière elle de la même façon, ainsi qu’un autre devant. Leurs deux sexes étaient également droits comme des bâtons.

Mais alors qu’ils finissaient de se placer, le soldat blond, arborant son éternel sourire vicieux, poussa Eldria hors de la pièce par la porte depuis laquelle elle était arrivée quelques minutes plus tôt, l’obligeant à détourner le regard de la scène irréelle qui était sur le point de se dérouler. Elle eut seulement le temps d’apercevoir un dernier regard de Salini dans sa direction, souriant timidement.

La porte se referma dans un claquement sec.

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