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Eldria – L'Enfer Rose – Chapitre 4

Eldria - L'Enfer Rose - Chapitre 4



Eldria se réveilla subitement. Il régnait un noir quasi-complet dans la petite cellule qu’elle partageait avec Dricielle pour leur première nuit. Le silence était complet. Elle se redressa tant bien que mal et se massa le dos. Le sol de terre brute, que la fine paillasse sur laquelle elle dormait peinait à amortir, la faisant souffrir. Pourtant, elle avait réussi à s’endormir quelques heures plus tôt, la journée ayant été particulièrement éprouvante pour elle.

Après l’épisode avec Salini, elle avait été immédiatement ramenée en cellule par le soldat blond qui, sans ajouter un mot, l’avait jetée à l’intérieur sans ménagement. Dricielle s’était précipitée vers elle et l’avait prise dans ses bras, visiblement bouleversée par son état. Ses cheveux ébouriffés, la transpiration sur sa peau et ses yeux rougis ne devaient effectivement pas être bien beaux à voir. Après s’être tant bien que mal calmée, elle avait raconté à Dricielle ce qu’elle venait de subir. Gênée, elle prit cependant soin d’omettre certains détails à propos de son expérience avec Salini… Dricielle, les mains sur la bouche, avait tremblé en apprenant ce que ces hommes sans pitié lui avaient fait subir.

Elles n’avaient pas beaucoup parlé après ça, chacune murée dans un silence pudique. Eldria avait beaucoup pensé à Salini. Elle n’osait imaginer ce que les trois soldats avaient pu lui faire subir et avait eu un frisson à l’idée que, si la jeune femme ne s’était pas sacrifiée pour elle, ç’aurait été le sort qui l’aurait elle aussi attendue. Elle aurait même juré avoir entendu, à certains moments, des cris émaner de la salle à l’autre bout du couloir, dans laquelle elle avait laissé celle qu’elle considérait de nouveau comme son amie depuis ce qu’elle avait fait pour elle…

Le reste de la journée et toute la soirée, Dricielle et Eldria étaient restées dans l’attente, n’ayant pas le choix et redoutant plus que tout qu’un garde se pointe de nouveau. Mais le couloir était resté totalement vide. Elles s’étaient finalement toutes deux endormies sans un mot, après s’être retournées plusieurs fois sur leurs paillasses de fortune.

Eldria plaqua sa paume sur son front. Il était brûlant. Un intense mal de crâne la faisait souffrir. Sa courte nuit avait été agitée. Etonnamment, elle avait rêvé de sa maison à la ferme de Soufflechamps, et plus particulièrement de son oncle Daris parti à la guerre un an plus tôt. Où pouvait-il bien être en ce moment ?

Elle se redressa, et posa son regard sur le dos de Dricielle, allongée à moins de deux mètres d’elle sur sa gauche. Elle pouvait entendre sa respiration, lente et rythmée, signe qu’elle était profondément endormie. Elle avait faim. Elle n’avait rien avalé depuis plus de vingt-quatre heures, mis à part la moitié du pichet d’eau déjà présent dans la cellule à leur arrivée. Elle espérait qu’on comptait au moins les nourrir dès le lendemain.

Elle se rallongea, ses bras ramenés contre elle pour ne pas perdre le peu de chaleur que son corps émettait dans la fraîcheur de cette prison en sous-sol. Elle souffla longuement, les yeux grands ouverts. Elle savait qu’elle n’avait dormi que quelques heures et que le soleil n’était pas encore levé même si l’absence de fenêtre l’empêchait de le savoir avec certitude mais elle n’avait plus sommeil.

De longues minutes, elle resta ainsi, ses pensées vagabondant. Elle se demanda ce qu’il se disait à la ferme, loin d’ici… Ses proches pensaient-ils à elle ? Savaient-ils dans quel enfer elle et Salini avaient été envoyées ? Elle s’imagina sa tante, apprenant que sa petite nièce chérie avait été abusée… Eldria aimait beaucoup sa tante, et une larme coula sur sa joue à la pensée de cette dernière. Elle espérait la revoir bientôt.

Bien sûr à force de vagabondage, son esprit refit le point sur les événements de l’après-midi. La scène s’imposa de nouveau à elle. Comment Salini l’avait mise nue, comment la jeune femme avait joué avec son corps… Outre le fait qu’Eldria s’était sentie totalement humiliée, honteuse même de se voir ainsi forcée de dévoiler sa plus stricte intimité, une infime partie d’elle-même refit état des sensations nouvelles qu’elles avaient eu à éprouver.

Elle ferma les yeux et essaya de se remettre en situation, en omettant cette fois-ci le regard malvenu des gardes. Le contact des doigts de Salini sur sa peau, les caresses sur son buste, ses gestes sensuels… Au moins, son amie avait été douce avec elle. Elle rouvrit les yeux. Son front était chaud mais le reste de son corps avait froid. Sans s’en rendre compte, elle avait passé ses bras sous son pagne et commencé à effleurer doucement son ventre avec ses doigts. Elle devait se réchauffer…

Elle continua à se caresser délicatement, en prenant tout son temps. Elle effleura son nombril de la main de longues minutes durant, puis remonta petit à petit, toujours très lentement. Elle atteignit finalement les bosses familières que formait sa poitrine, et entreprit d’en entamer l’escalade avec les doigts.

Elle commença à pousser de très faibles gémissements, presque inaudibles. Ses doigts touchèrent bientôt le bout de ses seins, atteignant des tétons qu’elle fut surprise de sentir durcis par l’excitation. Elle joua avec pendant un long moment, comme hors du temps, s’amusant à éprouver encore et encore la sensibilité étonnante de ces simples morceaux de chair, et l’effet qu’ils pouvaient avoir sur elle quand on prenait le temps de les stimuler.

Elle n’était plus dans sa cellule, aucune grille ne la retenait. Elle redécouvrait les plaisirs que pouvait lui offrir son corps. Des plaisirs simples, doux… Mais pourtant si forts et si intenses… Des plaisirs auxquels elle avait souvent succombé seule la nuit ces dernières années. Seule avec ses courbes… Seule avec ses seins, seule avec son ventre, seule avec ses hanches, ses fesses… Seule avec les aspérités de son sexe…

Elle se mit soudain à avoir un peu plus chaud et, naturellement, elle remonta légèrement son pagne, jusqu’au-dessus de son nombril. Elle avait relevé ses hanches et ses mains brûlantes étaient descendues jusqu’au niveau de son bas-ventre, jouant à le caresser de haut en bas, avec de plus en plus d’insistance.

Bientôt, elle se mit à émettre de faibles râles de plaisir, tout en mouvant son bassin au rythme de ces douces sensations. Petit à petit, ses mains se mirent à atteindre la frontière entre sa peau dénudée et sa culotte. Elle passa les doigts par-dessus le sous-vêtement, prenant son temps, et commença à se frotter délicatement l’entrejambe au travers. Elle ne put retenir un faible tressaillement quand son pubis fut sollicité pour la troisième fois en quelques heures.

Elle répéta ces gestes un long moment, les doigts de sa main droite devinant peu à peu les légères aspérités qui formaient son intimité, tandis que sa main gauche, elle, avait préféré remonter le long de son corps pour venir titiller une nouvelle fois les formes plus prononcées et plus imposantes de ses seins. Elle joua ainsi à ce petit jeu avec ses atouts féminins pendant quelques minutes. Puis vint le moment où ses doigts, rendus légèrement humides par des caresses de plus en plus insistantes, remontèrent au-dessus de sa culotte pour, tout doucement, redescendre encore et, cette fois-ci, passer par dessous. Eldria sentit tout d’abord le petit champ de sa pilosité pubienne sous ses phalanges, puis atteignit bientôt un endroit qui l’intéressait plus… Beaucoup plus… Elle ne put retenir un nouveau râle de plaisir, plus prononcé cette fois, en sentant sa peau frémissante en cet endroit. Mais, alors qu’elle s’apprêtait à entamer une nouvelle valse avec son intimité, un mouvement sur sa gauche la ramena brusquement à la réalité.

Dricielle s’était retournée dans son sommeil… Dans sa direction ! Mais était-elle seulement encore dans son sommeil ? Le cur d’Eldria s’emballa, et elle redouta soudainement de l’avoir réveillée par mégarde. La jeune fille l’avait-elle entendue ?

Elle retira en catastrophe ses mains de sa culotte et de sous son pagne, puis rabattit ce dernier sur elle. Elle jeta ensuite un nouveau coup d’il paniqué vers Dricielle. Avec soulagement, elle put distinguer dans l’obscurité que ses yeux étaient toujours clos. Elle nota également que sa respiration avait repris, lente et régulière.

Eldria souffla de soulagement. Elle s’était complètement égarée, et se sentit soudainement honteuse d’avoir cherché à se procurer du plaisir ainsi alors qu’elle n’était pas seule. Surtout dans de telles circonstances… Que lui était-il passé par la tête ? Était-ce cette subite fièvre qui lui avait donné cette idée saugrenue ?

Le froid de la cellule regagna petit à petit ses droits après l’excitation des dernières minutes. Eldria ramena ses jambes à moitié nues contre elle, puis ferma les yeux.

Elle était trempée.

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