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Games Of Chaos – Chapitre 13

Games Of Chaos - Chapitre 13



CHAPITRE XIII

CARTE DU JEU

Il ne fait aucun doute que nous avons radicalement changé de monde. En plus d’être enveloppés par une atmosphère chaude et sèche, le décor a changé du tout au tout. Le ciel est d’un bleu éclatant et pur, sans le moindre nuage pour le cacher, contrairement à celui de la forêt qui est taché çà et là d’une petite touche blanche.

Quant aux décors de la ville, ils sont remarquables. Les bâtiments sont clairs, aux murs blancs et lisses, surplombés parfois d’un dôme doré, parfois d’une grande colonne décorée de motifs colorés. On y trouve sur certains des fresques, parfois ne représentant que des vagues de couleurs chevauchant les habitations, contournant les fenêtres, disparaissant sur les toits. D’autres sont plus élaborées, plus significatives, représentants des personnages, souvent aux allures royales, dans différentes scènes, tantôt un couronnement, une bataille, un discours… Tout semble neuf, excepté le sable qui jonche toutes les rues.

Les habitants, eux, sont beaucoup plus proches du style égyptien dans l’antiquité : les hommes sont vêtus de tuniques noires ou sombres, les recouvrant de la base du cou aux bout des jambes, dotées généralement de longues et amples manches, et prolongées par des sandales. À se demander comment ils font pour ne pas avoir chaud. Les femmes, elles, sont habillées d’une façon très claires, soit en blanc, soit d’une couleur unie et vive, comme moi avec mon turquoise, dons les bordures sont souvent brodées en argenté ou en doré. Certaines disposent d’une robe d’une seule pièce, les recouvrant complètement, tandis que d’autres ne sont pas plus vêtues que moi, ne portant qu’une paire de jolies pièces de tissu recouvrant leurs seins et leurs hanches.

Hommes comme femmes, certains portent parfois un chapeau à la couleur assortie au costume et à la forme évoquant celle qu’on voit sans arrêt sur les peintures égyptiennes. Tous ont la même peau mate que moi, ce qui me fait passer pour une femme tout à fait ordinaire dans cette rue bondée de monde… Sil n’y avait pas toujours ce cercle doré tracé sur mon ventre. Quoique certaines femmes courtement vêtues que j’ai croisées ont parfois des symboles ou des formes dessinés sur le corps, souvent sur les bras, le ventre ou le dos, toujours à l’encre noire ou dorée.

À l’inverse, ce sont mes compagnons, que j’aperçois enfin, qui se font facilement remarquer ici. Leurs peaux pâles et leurs vêtements ici exotiques ne manquent pas d’attirer l’attention des passants. Et encore, Julia n’est pas plus vêtue que moi avec son soutien-gorge métallique et sa jupe en lattes de cuir, tandis que Lilith et Tarik, respectivement en armure de cuir complète et en tenue de bourgeois occidental médiéval, doivent être en train de cuire sur place.

Je me fraye un chemin dans la foule, rejoignant mon équipe qui semble finir de négocier une petite coupelle sur laquelle se présente une poignée de pierres précieuses, auprès d’un marchand assez souriant de son affaire. Lilith sourit en me voyant arriver.

– Ah, miaou, notre princesse orientale nous revient. Toujours pas envie de faire du shopping avec ton magot ?

Elle semble être complètement passée sur ce qui vient de nous arriver dans la maison en ruine. L’atmosphère active et colorée des lieux a peut-être déteint sur elle.

– Peut-être, si je trouve quelque chose qui me plaît. Mais en parlant de princesse, comment…

Alors que j’allais commettre une erreur stupide, une patrouille de trois gardes passe à côté de nous. Ils portent une longue tunique pourpre, une coiffe dotée d’un symbole d’aigle incrusté en son centre, et un large plastron noir avec le même symbole fièrement affiché. Ils gardent chacun une main sur un cimeterre attaché à la ceinture, et marchent lentement, scrutant la foule grouillante d’un il méfiant, comme s’ils s’attendaient à voir surgir un danger de n’importe où.

Après avoir attendu qu’ils s’éloignent un peu, je me rapproche de mes amis pour pouvoir leur chuchoter :

– En parlant de princesse, comment vous comptez vous y prendre pour la prendre ? Vous avez un genre de plan ?

Lilith sourit, tandis que Tarik et Julia secouent la tête, comme devant un enfant qui aurait posé une question naïve. Prenant cela pour un "non", j’insiste :

– Je vous rappelle que je ne joue que depuis hier matin moi… Je n’y connais rien en stratégie.

Tarik finit par prendre la peine de m’expliquer :

– Récolter l’information d’un haut fait n’est que la première étape dans son accomplissement. Et c’est souvent la plus facile. Il faut maintenant établir un plan parfaitement rythmé et sans faille pour parvenir à l’objectif. Et ça, ça risque d’être très long.

– Alors on commence par quoi ?

Julia lève les yeux vers le ciel avant d’annoncer :

– Par une nuit de repos. La journée a été riche en émotions et nous devrions nous détendre.

– Déjà ? Mais il fait encore jour !

– Les journées sont très longues ici. Mais je t’assure qu’il doit être l’heure du dîner.

En parlant de dîner, elle me fait réaliser que je n’ai pas avalé une miette depuis que je suis entrée dans ce jeu, mais pourtant je n’en éprouve pas le moindre besoin. Tant mieux après tout, mes journées sont assez remplies comme ça.

Il est vrai que ce repos arrive à point : je baille à plusieurs reprises sur le chemin qui nous mène à l’auberge la plus proche. À celle-ci, Tarik y commande quatre chambres simples, ce à quoi je proteste aussitôt :

– Comment ça des chambres séparées ? On est un groupe, oui ou non ?

– C’est la seule chose dont la plupart des établissements disposent dans cette ville. Et je suis trop fatigué pour en chercher un avec des lits doubles dans toute la ville. Libre à toi d’en chercher un demain si tu veux.

Sans insister, je finis par le suivre avec le reste de la bande à l’étage, où le tenancier de l’auberge nous présente quatre portes. La mine déçue, j’ouvre néanmoins l’une d’entre elles. Juste avant de franchir la sienne, Julia m’ordonne :

– On se retrouve demain matin au même endroit du marché pour préparer la journée de demain. Bonne nuit !

– Bonne nuit miaou !

– Bonne nuit les filles !

Je grommelle à mon tour d’un ton presque inaudible :

– Bonne nuit…

Avant de fermer la porte de ma chambre derrière moi pour regarder celle-ci. Elle n’est ni simple ni complexe, disposant d’un lit assez finement brodé et d’un minimum dameublement. Épuisée, je retire mes deux vêtements et mes chaussures, et m’effondre nue sur le lit, puis enroule la couette autour de moi.

Je suis seule, dans le silence, épuisée, dans un lit. En temps normal, je me serais sûrement endormie en quelques minutes. Mais je suis seule. Pour quelquun comme moi, et dans un monde où tout semble tourner autour du sexe, c’est quand même un comble.

Je ne me suis pas satisfaite une seule fois aujourd’hui. J’ai pourtant eu un paquet d’occasions. Mais je ne préfère même pas me remémorer comment elles ont toutes fini. Particulièrement les dernières.

Machinalement, je laisse ma main glisser le long de mon ventre pour caresser ma vulve encore gonflée et humide. C’en est presque douloureux de rester excitée aussi longtemps. Je me pénètre d’un doigt, l’enfonçant profondément dans mon intimité. C’est bon, mais je garde pourtant un visage totalement neutre en me masturbant ainsi, déçue d’en être réduite à ça malgré autant de possibilités.

Je réfléchis posément tandis que mon doigt parcourt de long en large mon intérieur. Puisque les chambres sont individuelles, je pourrais peut-être rejoindre l’un de mes camarades pour ne pas dormir seule.

Lilith ? Pas après le râteau qu’elle m’a donnée.

Julia ? Précisément la même chose.

Tarik ? Je n’y avait jamais vraiment réfléchi… Mais il semble assez peu sensible à mes charmes. Et en plus de ça, son attitude toujours froide et posée dans un monde pourtant voué à l’érotisme lui donne presque un côté coincé.

Je ferme les yeux et accompagne mon doigt d’un deuxième, résignée à en finir seule. Mes pensées s’agitent après les événements d’aujourd’hui. La vulve gonflée de Lilith. Mes nouvelles fesses. La verge de Julia… Je m’attarde sur ce dernier point : l’imposant sexe dont Julia m’a refusé le plaisir il y a seulement quelques heures. Je l’imagine sous tous les angles, entre mes fesses, en moi, en tous mes orifices…

Mes doigts s’accélèrent. Je souhaiterais que quelqu’un, n’importe qui, franchisse la porte de ma chambre pour venir me sauter, là, tout de suite. Mais je sais que je resterai seule. Je visualise le membre de la guerrière à la place de mes doigts, me brûlant presque l’intimité à force de masturbation.

Mon dos se plie et je jouis enfin, étouffant tant bien que mal un long gémissement.

Je retombe sur le dos, à bout de souffle. Je suis enfin en partie satisfaite. Mais l’image de la sublime verge de Julia de quitte pas mon esprit.

Je l’emporte avec moi alors que je sombre vers le pays des rêves.

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