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Incertitudes hivernales – Chapitre 4

Incertitudes hivernales - Chapitre 4



Le mercredi matin, nous partons tous en randonnée. Il fallait bien que j’en fasse au moins une. Albert nous engage dans un parcours à peu de dénivelé et Daniel et moi insistons pour poursuivre plus loin, jusqu’à une magnifique cascade. Cathy a préféré attendre en chemin, ressentant sa cheville. En rentrant au gite, je prends à nouveau soin d’elle et m’attire les railleries ironiques des autres. J’en ris, Cathy aussi.

Comme tous les soirs, vers 17h30, nous regardons le soleil se coucher. Mais ce soir-là, à l’insu du regard des autres vacanciers, je pose la main sur la hanche droite de Cathy. Elle frissonne malgré la chaleur et nous échangeons un long regard.

Jusque-là, je n’avais pas eu l’impression de faire de bêtises. Mais là, je sens que le point critique n’est pas loin. Je ne suis pas fâché d’appeler Jessica. Nous avions convenu de nous appeler le mercredi soir, car il était compliqué d’être joint là où nous étions. 18h pour moi, minuit pour elle en France. Je retourne dans le bungalow pour téléphoner. Jessica m’appelle depuis le cabanon. Elle est acheté un vibromasseur et se caresse alors que nous parlons. Elle est brûlante :

— Pour samedi, tu préfères la secrétaire lubrique ou la salope ?

— Une secrétaire salope !

— Mmmh… Je vais voir ce que je peux faire. Repose-toi bien surtout, je veux que tu sois en forme…

Nous "faisons l’amour" par téléphone. Jessica jouit à plusieurs reprises et je me masturbe vivement sans pour autant atteindre l’orgasme. Nous raccrochons et je retourne au bord de la piscine.

Le téléphone avec Jessica n’a rien calmé. Au contraire, elle m’a excité. Je vais chercher un Coca au frigo et passant derrière le bar, je passe à côté de Cathy qui prépare la salade. Je pose à nouveau les mains sur les hanches et caresse ses flancs. Personne ne le remarque. Elle sourit. Alors que je coupe des tomates, elle me murmure :

— J’ai tellement eu envie que tu m’enlaces lorsque nous regardions le soleil se coucher.

J’ai soudain très chaud et je fais des efforts pour ne pas bander. D’autant plus que Cathy me met la main aux fesses alors qu’elle va chercher de l’huile d’olive.

Nous mangeons puis Albert joue de la guitare comme tous les soirs et nous chantons des classiques. C’est agréable, drôle et nous y prenons beaucoup de plaisir. Au moment où nous décidons de regagner les bungalows, Cathy me prend à part.

— Reviens ici dans une demi-heure, OK ?

J’acquiesce d’un signe de tête. Nous faisons mine d’aller nous coucher avec tout le monde, mais nous nous retrouvons plus tard au bord de la piscine, au clair de lune. Elle m’attend. Derrière elle, je l’enlace immédiatement :

— Un clair de lune, ça vaut un coucher de soleil ?

Alors que nous regardons l’astre blanc, je l’embrasse doucement dans le cou à plusieurs reprises. Cathy se tourne et nous nous embrassons pour la première fois. Cependant, elle n’est pas tranquille. Elle ne veut pas prendre le risque d’être surpris par un membre du groupe que viendrait chercher une bouteille d’eau. Et son bungalow est contiguë avec celui de son frère. Elle me propose alors de descendre au bord de l’océan.

A tâtons, nous progressons par le chemin qui nous avait été indiqué par le propriétaire des lieux. Sur la plage, nous nous déshabillons et nous baignons nus. Cathy a une chatte touffue, noire et densément poilue. Au bord de l’eau, elle s’allonge sur moi et nous nous embrassons avec passion. Elle prend en main ma queue, me masturbe quelques instants avant de se pencher dessus pour entamer une longue et intense fellation. La tête dans les étoiles, je suis proche du paradis. Cathy me "finit" ensuite à la main. Peu après, je la doigte et la masturbe. Elle mouille abondamment. Cathy me guide vers son plaisir. Son orgasme est puissant.

Allongés au bord de l’eau, heureux, nous nous regardons. Elle me dit qu’elle est désolée de m’avoir attiré là alors que je suis en couple. Je lui dis que je suis le seul coupable. Nous nous embrassons encore et encore, puis, vaincus par la fatigue, nous remontons nous coucher.

Jeudi matin, Cathy ne va pas marcher et Daniel non plus. Nous restons tous les trois. Daniel ne se doute de rien et finalement, sa présence nous empêche de faire des bêtises. Tout juste Cathy me demande-t-elle de lui mettre de la crème solaire sur le dos. Nous échangeons tout de même plusieurs baisers et caresses alors que Daniel est aux toilettes. Le soir, la frustration est également de mise avec une soirée qui tire en longueur. La randonnée de la Montagne Pelée exige un lever aux aurores et nous ne pouvons nous retrouver comme la veille.

Vendredi matin, je me retrouve seul au gite. Je prends le soleil, je me baigne. J’hésite à appeler Jessica, mais je pense alors bien plus à Cathy. C’est notre dernier jour sur l’île et j’espère que nous aurons un peu de temps pour nous. En fin de matinée, je retourne dans mon bungalow pour aller me masturber en pensant à elle. En chemin, je me rappelle alors qu’ils ont tous laissé leur clef de bungalow au bar. J’y redescends en courant et prends celle du bungalow de Cathy.

Je m’y introduis avec inquiétude bien que je sache que je suis seul pour un bon moment encore. Tout est rangé, le lit est fait. Sur la table de chevet, une photo d’enfants, un téléphone portable et des chewing-gums. Sur un fauteuil sont déposés, consciencieusement pliés, des vêtements. Ceux qu’elle portait la veille au soir. Dans la salle de bains, il y a quelques produits produits de beauté, du shampooing, un rasoir.

De retour dans la chambre, j’ouvre l’armoire. Il ne reste qu’une tenue dans la penderie, un combishort blanc sans manche, en tulle à pois, lacé au niveau du décolleté. S’il est doublé sur le bas, il ne l’est pas sur le haut. Je sais qu’il est pour ce soir, pour la "soirée blanche" et je me réjouis de la voir dedans.

Avant de sortir, je jette un coup d’il plus général dans la chambre et mon regard est attiré par l’autre table de chevet. Je n’avais pas remarqué que le tiroir était mal fermé. L’avais-je ouvert auparavant ? Il ne me semblait pas. A tout hasard, je vais le fermer non sans y jeter un coup d’il. Un cahier. Je m’en saisis et je l’ouvre. Cathy y écrit visiblement. Tout et rien. Une sorte de journal de bord plutôt qu’un journal intime. Elle raconte une anecdote d’un côté puis pond une courte nouvelle avec des plantes et des animaux. Je feuillette quelques pages pour en arriver aux dates du voyage. Et la lecture devient franchement intéressante :

Samedi 8 novembre 2003, 14h, dans l’avion

(…)A l’aéroport, Florent était accompagné de sa copine (Jennifer ?). C’est rare que je sois jalouse d’une autre femme, mais là ! Pulpeuse, élégante, raffinée, des seins, un beau cul, la super classe. Et en plus, elle se tape un super beau mec. Grand, mince mais baraqué, yeux bleus à tomber, des grandes mains… Je crois que j’ai mouillé mon string au premier coup d’il. Je me réjouis déjà d’être au bord de la piscine !(…)

Dimanche 9 novembre 2003, 23h, bungalow

(…) J’ai passé une bonne partie de la soirée à discuter avec Florent. Mince ! En plus d’être beau comme un Dieu (quel torse…), il a de la répartie et il est intelligent. Il m’a donné envie d’en savoir plus sur lui, sur sa vie. Un truc m’a fait réfléchir : pourquoi m’a-t-il maté les seins comme ça ? Avec les obtus de sa copine (Jessica, en fait), je ne vois pas ce qu’il y a d’intéressant à mater mon 90A.(…)

Lundi 10 novembre 2003, 22h30, bungalow

(…) Florent a pris soin de moi. Je pleure en écrivant ces mots car je ne me souvenais plus qu’un homme pouvait être aussi doux et aussi attentif à ma personne. C’est un homme délicieux, adorable. Je n’ai pas de mot assez fort pour qualifier sa sollicitude envers moi aujourd’hui. J’ai ressenti beaucoup d’émotions envers lui, pour lui. Mes sentiments dansent et je ne sais pas si je suis attirée physiquement par lui ou si ses attentions envers moi altèrent mon jugement. Je me suis masturbée sous la douche en pensant à lui.(…)

Mardi 11 novembre 2003, 23h, bungalow

(…) Quelle agréable journée en compagnie de Florent. Je suis de plus en plus sous son charme et je sais que je ne devrais pas. Je n’ai pas ressenti ce genre d’émotions depuis si longtemps. OK, nous sommes dans un coin paradisiaque, ce sont les vacances, un peu hors du temps, je suis ailleurs. Mais tout de même. Florent me plaît. Par contre, impossible de rivaliser avec sa Jessica, qui, en plus d’être un canon, semble être une sacrée coquine. Et elle n’a que 20 ans. Je suis jalouse d’une nana de 20 ans ! C’est fou… Et cette histoire de quickies. C’était bien le moment de me raconter ça. J’étais déjà en surchauffe en étant à côté de lui et il me raconte tranquille, que sa nana aime se faire sauter en vitesse, partout. Eh Florent ! Tu n’imagines même pas comme j’ai envie de quickies avec toi ! Je n’ai pas envie de te faire du mal, Florent, mais c’est plus fort que moi. Tu m’attires.(…)

Jeudi 13 novembre 2003, 2h, bungalow

(…) J’ai sucé Florent. Et il a un bel engin, le bougre. Je l’ai sucé puis je l’ai masturbé, couchés au bord de l’océan, des milliers d’étoiles en guise de toit. Il s’est ensuite occupé de moi. Un peu maladroit, mais il a vite pris note de mes conseils ;-) J’ai très, très envie de faire l’amour avec lui. J’espère trouver des capotes dans le coin. Au moins une…(…) J’ai quand même eu un peu honte avec ma grosse touffe. J’espère qu’il n’a pas pris peur.(…) Je suis sur un petit nuage ce soir. Mon cur palpite lorsque je pense à lui, je pense que je vais me masturber avant de m’endormir. Florent me plaît et je croise les doigts pour que cela ne se termine pas avec le séjour.

Vendredi 14 novembre 2003, 1h, bungalow

(…) Frustration a été le maître mot de cette magnifique journée. Toujours quelqu’un dans les pattes et aucun moyen de s’isoler avec Florent. Il a pris son temps pour me badigeonner de crème, mais ça n’était pas suffisant, pas suffisant du tout. Nos rares baisers et caresses n’ont fait qu’augmenter mon désir. (…) Je suis triste ce soir, triste de ne pas avoir pu bénéficier de la douceur de ses caresses, de la chaleur de ses baisers. J’ai peur que ça se finisse avant que ça n’ait commencé.

J’ai honte de lire ces lignes, de lire les pensées de Cathy. Mais je bande comme un taureau. Je jette le cahier sur le lit et je vais prendre son top de la veille sur la fauteuil. Son odeur, il me faut son odeur. Je m’en saisis et le porte à mon nez. Mmmmh… Je me masturbe doucement. Quand je prends ensuite sa minijupe, je vois tomber un string blanc. Mon cur s’emballe un peu plus. Je remarque très vite des tâches et cette odeur… Forte, entêtante, puissante, elle pénètre mes narines et se diffuse dans mon corps. Je m’astique comme un fou. Ailleurs, je jouis le sexe dressé, sans me préoccuper de la direction de mon jet.

Quand je reviens à moi, je serre encore le string contre mon visage. Allongé sur le lit, je me redresse doucement. Il me faut plusieurs secondes pour trouver la trace de mon sperme : l’oreiller de Cathy. J’essaie de nettoyer comme je peux. J’aimerais bien pouvoir le tourner, mais le verso n’est pas de la même couleur que le drap. Je fouille dans l’armoire pour chercher une autre housse. Rien. Je cours dans mon bungalow, mais ma housse n’a pas le même motif. En vitesse, je fais le tour des autres bungalows. Il faut croire que les draps de Cathy sont uniques. Je nettoie à nouveau, mets un peu de savon puis utilise le sèche-cheveux. L’odeur semble avoir disparue. En vitesse, je replie les vêtements, refais le lit et sort du bungalow.

Je retourne les attendre au bord de la piscine et repense à ce que j’ai lu dans le cahier de Cathy. D’un côté, tout cela me rassure, me gonfle de confiance. Et en même temps, je vais devoir très vite lui faire part de mes intentions. Cela me parait tellement prématuré !

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