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La belle et la balle – Chapitre 1

L'histoire de Muriel - Chapitre 16



I – LA RENCONTRE

Chaque année, à l’heure de Roland Garros ou autre Wimbledon, nombreux sont les nouveaux pseudos ’Sampras’ ou ’Agassi’ qui remplissent temporairement les courts des clubs de Tennis. Mais cette recrudescence de nouveaux tennismen en herbe est de courte durée. Ils s’aperçoivent rapidement qu’il n’est pas si facile que ça de suffisamment bien jouer au tennis pour commencer à s’amuser. L’apprentissage est long et fastidieux avant d’être capable de faire des échanges intéressants.

Pour ma part, cela fait plus de 20 ans que cette folie ne m’a pas quitté. A 39 ans, marié et père de trois enfants, je suis toujours passionné par ce sport, et j’arrive toujours à trouver quelques heures dans la semaine pour m’adonner à ma passion, malgré les nombreuses chutes qui m’ont value diverses fractures. Depuis ces nombreuses années, mon partenaire habituel est Michel M., un camarade de classe, qui comme moi est un ’fondu’ de la petite balle jaune.

L’histoire commence en juillet, alors que Michel et moi devions jouer ensemble le un samedi après-midi. La vielle au soir, Michel m’appela pour m’annoncer qu’il ne pourra pas jouer demain car il s’était tordu le pied dans les escaliers et que le médecin lui avait dit d’attendre 15 jours avant de recommencer à jouer. Le samedi matin, me voilà donc parti au Club-house pour annuler ma réservation. Et le moniteur qui gérait les réservations de me dire :

— Salut JC ! Pourquoi veux tu annuler ta réservation ?

— Michel s’est blessé au pied hier et il ne pourra pas jouer avant 15 jours au moins

— Ha flûte, c’est dur pour lui ça ! Ce n’est pas grave au moins ?

— A priori, non, pas trop.

— Tant mieux ! Pour ta réservation, la liste de recherche de partenaire regorge de gens qui veulent jouer. Je suis sûr qu’il y a dans cette liste plusieurs personnes correspondant à ton niveau. Tiens, par exemple, mademoiselle Cécile B. C’est une excellente joueuse, elle est la partenaire idéale pour toi. Elle est sûrement disponible le samedi. Tu n’as qu’à l’appeler et fixer un rendez-vous pour ton heure de réservation.

— Mademoiselle ? Mais quel âge a-t-elle ?

— Cécile n’a que 18 ans, mais c’est une sacrée ’cogneuse’ et je suis sûr qu’elle est capable de t’en faire voir de toutes les couleurs. Et, entre nous, elle est particulièrement mignonne, ce qui ne gâche rien au plaisir de jouer avec elle. Allez ! Lances-toi ! Et puis tu pourras toujours ne pas renouveler l’expérience si cela ne convient pas.

— Bien. Je n’ai rien à perdre.

Et moi d’appeler :

— Allô ! … Bonjour, Jean-Christophe D. J’appelle du club de tennis de M. Puis-je parler à Cécile s’il vous plait ?

— C’est moi !

— Bonjour, j’ai vu sur la liste du club-house que vous cherchiez un partenaire et je me demandais si vous étiez partante pour jouer avec moi cette après-midi à 16 heures ?

— Pourquoi pas ! Ca fait un bon moment que je cherche, mais j’ai eu très peu de proposition, ou alors pas convaincantes !

— Alors, on dit à 15h45 au Club house ?

— Ok! A tout à l’heure !

Mais dans qu’elle aventure je me lance moi ? Je vais jouer avec une gamine dont j’ai deux fois l’âge. Comment va t’elle réagir quand elle va voir qu’elle a été contactée par un vieux bonhomme ? Même si le sport permet de garder la forme, le poids des âges est tout de même visible ! Et ma calvitie n’arrange rien. Bien, si je ne veux pas être ridicule, il ne me reste qu’à revenir à 3 heures pour m’échauffer un peu.

A 15 heures, de retour au club, je commençais à faire des étirements et des services pour m’échauffer. Vers 15 heures 15, je vis entrer sur le court une fille en survêtement. C’était Cécile qui arrivait en avance car elle m’avoua plus tard qu’elle était impatiente de jouer et surtout de voir quelle tête avait son partenaire d’un jour.

Cette fille avait un visage d’ange. Environ un peu plus d’1m70, de grands cheveux blonds nattés (un peu à la Anna Kournikova, si vous voyez ce que je veux dire !), de grands yeux d’un bleu-vert intense qui lui donnait un adorable regard mutin et une bouche à damner un Saint, avec des lèvres biens ourlées d’un rouge qui aurait pu faire penser qu’elle avait du rouge à lèvres. Bien sûr le survêtement assez large ne me permit pas dans l’immédiat d’apprécier sa ’plastique’ mais sa grande taille la rendait déjà très élégante et ô combien gracieuse !

— Bonjour, je suis Cécile. Vous êtes monsieur D ?

Et vlan ! Le ’monsieur’ me file un coup au moral et un coup de vieux par la même occasion. Il faut mettre les choses au point une fois pour toute. Si mon âge est un obstacle, autant ne pas persister.

— Bonjour. Pas de monsieur ici. Appelez-moi Jean-Christophe. J’espère que mon âge ne vous dérange pas. Malgré mes 39 ans, je sais encore courir après une balle.

— Oh non bien sûr ! Je suis désolé si je vous ai vexé, ce n’est pas ce que je voulais dire ! Je vous avais déjà vu jouer il y a quelque temps et vous m’aviez alors beaucoup impressionnée.

— Pas de problème ! Je ne suis pas susceptible (oh le menteur !). Oublions tout ça et venez jouer puisque nous sommes là pour ça.

— Je vais me changer et je reviens tout de suite.

Bon, et bien pour un premier contact, c’est réussi ! Ma diplomatie légendaire a encore frappé. Mais mon pauvre vieux, il est tout à fait normal qu’elle t’appelle ’Monsieur’ vu la différence d’âge. Après ça, si elle veut encore jouer avec toi, tu pourras dire qu’elle aura ignoré ton manque d’amabilité.

Cécile revint des vestiaires en tenue un peu plus adéquate pour jouer par un après-midi ensoleillé, un grand sourire aux lèvres. Ma gorge se noua quand je la vis entrer sur le court. Elle était superbe dans sa jupette blanche plissée et son petit débardeur moulant jaune pâle. Celui-ci abritait un soutien-gorge de sportive (pas très sexy, mais très efficace pour faire du sport) qui n’avait pas l’air d’être superflu, vu les atouts dont dame nature l’avait pourvue (elle devait faire un bon 95 C !).

Quant à sa petite jupe, elle mettait bien en évidence un superbe fessier bien rond et laissait apparaître une culotte rose pâle avec volant comme en portent les gamines bien sages. Ses grandes jambes fuselées, comme le reste de sa peau apparente, étaient bronzées couleur miel et complétaient un tableau parfait. Habillée comme cela, elle avait un air de jouvencelle, et j’avais du mal à croire qu’elle avait 18 ans. Mais son corps, ses seins arrogants bien redressés par le soutien-gorge, son petit cul bien rond, assis dans sa culotte rose, me firent croire le contraire. J’essayais de me convaincre qu’un tel chef-d’oeuvre ne pouvait être que le corps d’une femme et non celui d’une fillette. Tout en elle transpirait la plus sensuelle des féminités. Je compris dès lors pourquoi le moniteur disait qu’elle était mignonne, mais je n’étais pas d’accord sur le terme utilisé : Elle n’était pas mignonne, c’était une bombe !

Bon, Jean-Christophe, dis-toi que cette fille pourrait être est la tienne ! Tu es là pour jouer au tennis, pas pour fantasmer sur ta partenaire ! Je me demandai à ce moment si j’allais être capable de jouer en regardant la balle et non la belle, surtout que le fait d’admirer cette beauté avait tendance à déformer avantageusement mon short, ce qui n’est pas du meilleur effet, et qui plus est, est fort gênant pour courir.

— Voilà, je suis prête !

Dit-elle en s’approchant de moi. Et la belle de me claquer soudainement quatre gros bisous, à ma plus grande surprise.

— Excusez-moi pour tout à l’heure. J’étais un peu surprise par la différence d’âge et j’avais peur que vous regrettiez de jouer avec moi.

— Ce n’est pas le cas, j’espère ? Lui dis-je d’un ton suppliant.

— Oh non ! Au contraire. Je n’ai jamais aimé jouer avec des garçons de mon âge. Ils se prennent trop au sérieux, alors qu’ils sont souvent de mauvais joueurs. J’ai 18 ans et à cet âge là, ils sont en plein dans l’âge bête, et j’en ai assez de leurs réflexions douteuses et souvent vulgaires. Je suis là pour jouer au tennis, pas pour faire des considérations sur le fait d’être en jupe ou en short…

Après un tel discours, je me dis que cette jeune beauté avait la tête sur les épaules et un sacré caractère, mais je lui aurais bien rétorqué que ses formes ne pouvaient pas laisser indifférent un individu du sexe masculin, quel que soit son âge.

Vers 18 heures, à l’issue d’une partie intense que je gagnai par deux ’tie-break’, nous décidâmes d’arrêter.

— C’était super, mais j’aurais ma revanche, me dit Cécile.

— Excusez-moi pour la remarque un peu misogyne mais je n’aurais jamais pu imaginer avoir autant de difficulté à gagner contre une fille, mais c’est vrai que je n’avais jamais joué avec une représente de la gent féminine, surtout aussi douée que vous. On peut dire que vous m’avez donné du fil à retordre. Et le jeu à deux mains des deux cotés est particulièrement efficace. Je suis très impressionné et j’espère que nous aurons rapidement l’occasion de jouer à nouveau ensemble.

— Pourquoi pas demain ? Vous pouvez ?

— Et bien pourquoi pas, en effet. Je vois si ça ne dérange pas ma femme, et je vous rappelle, OK ?

— Vous êtes marié ?

— Oui, et j’ai même 3 adorables bambins. De véritables monstres, mais tellement mignons. En attendant, je vais prendre une douche au Club-House, j’en ai bien besoin, après ce que vous m’avez fait subir !

— C’est une super idée. Je crois que moi aussi, ça me fera le plus grand bien.

— On se retrouve dehors dans 20 minutes ?

— OK ! Bonne douche !

— Zut, c’est déjà fermé, dit-elle un peu découragée quant elle trouva porte close.

— Pas de problèmes, je sais ou ils planquent la clef, lui dis-je.

Et nous voilà chacun de notre coté, la serviette sous le bras, prêts à plonger sous une douche salvatrice

C’est là que tout a basculé…

(A suivre)

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