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Le pouvoir des femmes – Chapitre 1

Le pouvoir des femmes - Chapitre 1



Non, ce soir c’est décidé… je dois arrêter de penser à lui.

Aurore soupira. Tous les soirs, en rentrant des cours, elle ne pouvait s’empêcher de se l’imaginer lui souriant, l’embrassant, lui faisant l’amour. Et plus elle essayait d’écarter cette idée, plus celle-ci l’obsédait. En cours, elle ne regardait que lui, buvait chacune de ses paroles, s’efforçait de participer au cours, pour qu’il la regarde, mais malheureusement, il ne faisait que la voir…

Depuis quelques temps, elle était fatiguée. Elle avait des difficultés à s’endormir, se ressassant chaque parole qu’il lui adressait, prenant pour base les gestes et les mots qu’il a eus dans la journée, et les déclinait dans son imagination en un début de passion intense. Bien sûr, il ne connaissait rien de ses sentiments, et d’ailleurs ne les connaîtrait jamais ; non, car cela n’était pas raisonnable. Chacune de ses amies le reluquaient elles-aussi, parlaient ouvertement de leur fantasme de lui toucher ses belles petites fesses, de partager une nuit torride… Pour elles, ce n’était que des paroles, pour Aurore c’était devenu une pensée obsessionnelle.

Aurore fermait les yeux et se rappelait comment aujourd’hui, il lui avait tendu son devoir d’anglais, en la regardant dans les yeux. "Bon travail Mlle Richard", avait-il simplement dit, il avait sourit et avait rajouté "comme toujours".

C’est décidé, ce soir elle sort. Caroline, sa colocataire, a insisté toute l’après-midi pour qu’elles se vident la tête… Encore indécise il y a une heure, elle était soudain emprise par l’envie d’oublier tout ça, guidée par le désir le plus intense de craquer sur un bel inconnu en boîte de nuit. Alors elle passerait son temps à rêvasser d’un homme enfin à sa portée…Elle composa le numéro de Caroline…

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Mr Jason posa sa dernière copie et son stylo…

— Ah… puisque tu as fini, tu vas pouvoir sortir avec nous, finalement…

— Non, ce soir, je reste là.

Jérémy se rapprocha et posa une main amicale sur l’épaule de son ami.

— Sébastien, tu dois passer à autre chose. Cette salope t’a fait mal, mais c’est du passé et tu brois du noir depuis trop longtemps. Tu déclines à chaque fois nos invitations à te joindre à nous. Ce soir, c’est plus une demande, c’est une obligation… tu viens avec nous, et on va en boite… Avec un peu de chance, tu tomberas sur une belle nana…

Jérémy rajouta :

— Et crois-moi, c’est pour ton bien… pas le nôtre.

— Et pourquoi ça ?

— Avec toi dans les parages, c’est comme si notre pouvoir de séduction divisait par deux, mon pote ! Que tu le veuilles ou non, t’as la cotte… Et si tu veux mon avis, il n’est pas normal de ne pas exploiter ce potentiel, que nous, on aimerait bien avoir !

Mr Jason éclata de rire, prit son manteau et lança simplement "Allons nous éclater !"

Aurore déposa son manteau au vestiaire. Elle avait mis sa tenue la plus sexy…un haut décolleté, laissant entrevoir le départ de sa poitrine généreuse, laissant deviner deux seins magnifiques, et parfaitement proportionnés. Elle avait enfilé une jupe longue noire, fendue sur le côté jusqu’à sa cuisse gauche, laissant là encore deviner ses courbes harmonieuses, et suggérant une féminité redoutable. Aurore était une belle jeune femme, sans aucun doute, il ne lui manquait que l’assurance de son pouvoir de séduction. Et malgré le fait qu’elle plaisait à beaucoup d’hommes, elle n’avait que 20 ans et ne songeait pas encore à des aventures sans lendemain.

— Aurore ? Tu viens danser ?

Les musiques s’enchaînent… l’ambiance est au rendez-vous… elle avait bien besoin de se dépenser en dansant… Elle s’amuse à onduler le corps sur ce fameux air de musique orientale si connu. Et soudain… elle le vit. Mr Jason était là, près du bar, à siroter son whisky-coca, en la regardant.

Aurore, lui sourit ; Mr Jason leva son verre vers elle pour la saluer, en souriant. Elle détourna le regard aussitôt, par réflexe. C’était incroyable qu’il était là ce soir. Depuis des mois, ils sortaient tous très souvent dans cette boite de nuit, elle ne l’avait jamais vu jusqu’à présent. Aurore continuait à danser. Elle dansait, bougeait son corps de manière toujours plus sensuelle, en jetant des regards courts vers cet homme à quelques mètres d’elle. Elle sentait sa nuque lui picoter, cette douleur qu’elle ne reconnaissait que trop bien et se sentait jouer un rôle, en parlant à ses amis, en s’approchant de ses amis masculins et leur parlant à l’oreille, trouvant des choses toujours plus drôles à leur dire… de manière à partir en francs éclats de rire. Alors seulement, elle jetait un autre coup dil pour vérifier qu’il posait toujours son regard sur elle. Elle surjouait, mais elle se plaisait à se raconter que peut-être il la regardait avec intérêt… ou bien comme un professeur s’amuse de voir une élève sage se dévergonder sur la piste.

Elle se décida à être audacieuse. Après tout, une étudiante peut tout-à-fait saluer son professeur sans aucune arrière pensée. Elle s’approcha de lui, mais il la vit arriver. Il était magnifique dans cette chemise grise foncé. Elle renforçait son côté ténébreux, ce côté mystérieux qui émanait de lui et attirait tant d’admiratrices. Plus que de la beauté (que certes il ne manquait pas), il rassemblait un charme unique, rare. Son regard, perçant et parfois sombre, teinté d’une tristesse que seuls ses proches savait distinguer, ses cheveux courts coiffés montraient qu’il faisait attention à son physique, mais en aucun cas Sébastien ne ressemblait à ses hommes à la beauté surfaite. Non, il dégageait un naturel sauvage et sensuel déroutant…

— Monsieur Jason.

— Bonsoir Mlle Richard. Je n’aurais jamais pensé que vous étiez de celles qui sortez en boite de nuit, la veille d’une journée de cours.

Aurore était toujours victime de sa réputation de bonne élève, appréciée de l’ensemble de ses professeurs.

— Peut-être tirez-vous des conclusions hâtives sur vos étudiants, lui répondit-elle. Et puis… puisque ce cours, c’est vous qui le donnez demain, je suis également surprise de vous trouver ici ce soir. Je viens souvent ici, je ne vous ai jamais vu auparavant…

— Non, j’essaie de ne pas fréquenter les lieux où vont mes étudiants.

Jérémy posa une main sur l’épaule de son ami.

— Hé bien, tu ne perds pas de temps, vieux… Tu nous présentes ton amie ?

— Jérémy, je t’en prie… c’est une étudiante de mon cours.

— Oh pardon.

Il s’éloigna, et un moment de silence s’en suivit. Pendant que la jeune fille sirotait son verre, Mr Jason observait Aurore, s’attarda sur son visage, ses yeux, ses cheveux. Il descendit son regard sur sa nuque, son décolleté laissant entrevoir une vallée se dessiner entre 2 magnifiques seins. Il abaissa toujours son regard, et vit cette jupe fendue jusqu’à la cuisse, laissant entrevoir des jambes longues et fines, splendidement galbées. Il sentit une pression se former dans son corps, une tension saccroître et peut-être même son membre viril s’ériger. Il humecta ses lèvres et releva le regard pour finalement s’apercevoir que Aurore l’observait, sans trop savoir depuis combien de temps. Gêné, il vit avec soulagement Arnaud venir dans leur direction.

— Aurore ? Ça te dit une salsa ?

Arnaud était un super ami, avec qui tout était si simple… Il dansait divinement bien. Aurore et Arnaud s’étaient rencontrés aux cours de danse de salsa. Et depuis, ils avaient sympathisé et partageaient désormais leurs soirées. Elle lui tendit la main, et il se lancèrent sur une salsa très sensuelle.

Sébastien commençait à sentir l’alcool l’échauffer. Il savait qu’il flirtait et cela lui paraissait tout bonnement inacceptable. Il n’avait jamais regardé Aurore de cette façon, n’avait jamais vu en elle une femme séduisante. Pour lui, ses étudiants restaient des enfants, ce n’était pas des adultes, même si une faible différence d’âge le séparait d’eux. Il observait cette jeune femme danser sensuellement avec son ami, avec une complicité qui lui rappelait combien il lui était difficile de vivre seul à son âge, en colocation avec un ami, au lieu de s’épanouir dans une vie de couple.

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