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Les cousins de ma femme – Chapitre 2

Les cousins de ma femme - Chapitre 2



L’inattendu

Trop vite réjoui par le retrait de Charles, ex premier amour et soupirant indécrotable de ma femme Marie, un malade toujours prêt à sauter sur sa proie à la moindre faute d’attention, je suis vite rattrapé par une déception inattendue. Je croyais m’en être débarrassé à tout jamais. Ce genre de bonhomme sort par la porte et rentre par la fenêtre si on n’y prend pas garde. Il reste à Marie trois semaines de congé maternité à pendre . Elle a déjà déposé une demande de congé parental pour se consacrer à Cécile, notre tout petit bébé.

Une peluche s’ajoute aujourd’hui à la collection de hochets et jouets de ma fille. Petite, discrète, perdue parmi les autres, mais je la remarque : tous nos proches ont présenté des cadeaux à l’occasion de la naissance de notre fille. D’où vient ce dernier ? Je pose deux fois la question à mon épouse avant d’obtenir une réponse à peine audible, murmurée avec gêne :

— Charles est passé pour faire la connaissance de Cécile !

Le mot de Cambronne m échappe."Merde!" C’est le cri du coeur.

Voilà le cousin de retour dans notre vie. De façon discrète : il est venu, ce lundi, pendant que j’étais au travail; une fois de plus ! Sans ce petit cadeau Marie m’aurait-elle parlé de cette visite ? Vu son embarras et à cause du peu de spontanéité de sa réponse, je suis en droit d’en douter. La nouvelle me contrarie, ma femme en est consciente et ajoute :

— Mais il n’est resté que quelques minutes. Ne fais pas cette tête ! Jean, quand me feras-tu confiance ? Si tu le rencontres tu pourras le remercier.

Le remercier de courtiser ma femme ? J’ai un goût de sang dans la bouche.

— Je préfère ne plus le voir. C’est un pot de colle. Qu’il nous fiche la paix, à toi, à Cécile et à moi. La prochaine fois j’apprécierais d’être mis au courant de sa venue sans avoir à t’interroger.

— Jean, tu fais une fixation. Oublie son côté vantard ! Dans le fond il est plein de bonne volonté.

— Il te veut surtout trop de bien. Tu es mariée, qu’espère-t-il encore de son ex-fiancée ? Chaque fois que tu le reçois tu entretiens sa flamme, tu lui rends de l’espoir.

— Quel espoir ?

— Celui de recoucher avec toi, pardi.

— Et mon mari suppose que je céderais à mon cousin ? C’est peu flatteur pour moi.

— Je ne supporte plus ses compliments bavés et la façon qu’il a de te regarder en roulant des yeux de merlan. Arrêtons de parler de ton soupirant, cela m’énerve.

Charles ne sait pas se faire oublier ! Dès mon retour le mardi soir Marie s’empresse de me montrer de la layette reçue ce matin de la part de quelques vieilles tantes. Le livreur, je le devine, c’est Charles qui serait passé en coup de vent.

— Il a pris juste le temps de porter un peu Cécile. Il la trouve si belle

— Je l’entends comme si j’avais été là :"Aussi belle que sa mère". Est-ce vrai, oui ou non ?

Marie fait "oui" de la tête et ajoute :

— Je vais écrire un mot de remerciement à mes tantes.

Le mercredi matin j’avertis mon patron de mon absence. Marie se demande en l’honneur de qui j’ai posé un congé.

-Je dois utiliser mes RTT !

A dix heures j’entends un ronflement de moto. Marie semble inquiète. J’ouvre la porte à Charles. Il vient chercher les lettres de remerciement pour les tantes. J’enrage de la connivence entre la cousine et le cousin, sa visite était programmée, absent je n’en aurais rien su :

— Marie, ne sommes nous plus capables de coller des timbres sur les enveloppes à expédier ?Tu as les adresses de tes tantes. J’expédierai notre courrier.

Charles s’interpose avec sa décontraction habituelle :

— Mais je voulais vous rendre service. On m’a confié des cadeaux à remettre le moment venu. N’est-il pas naturel que je livre les remerciements à nos tantes ? Cela me donnera une occaion de leur rendre visite. Marie en était d’accord hier. Cher cousin Jean, ne sois pas pointilleux. Qu’imagines-tu finalement ? Tu vas vexer ta femme. Je vous veux du bien. Tiens, permets que je prenne place. J’ai de quoi calmer tes soupçons et tu seras rassuré sur mes intentions. Vois ceci.

Je lis une première page : Charles a pris, le lendemain de la naissance de Cécile, une assurance vie dont la bénéficiaire sera notre fille si le souscripteur vient à mourir. La fille étant bien trop jeune pour savoir de quoi il retourne, la mesure vise à attendrir la mère. L’émerveillement de Marie se traduit par des remerciements émus appuyés de bises sur les joues ! Le coup est réussi, la rentrée en grâce auprès de mon épouse est presque acquise. Suit aussitôt la botte secrète. Un deuxième feuillet m’étonne tout autant : Charles a ouvert parallèlement un compte épargne en faveur de ma fille. Elle pourra utiliser l’argent pour payer ses études à sa majorité. Là, il m’impressionne; moi, le père, je n’ai pas encore pris le temps de faire aussi bien. Quel zèle. Qui veut-il éblouir ? Encore une fois, Cécile n’est pas en âge de comprendre. Sa mère ? C’est une cible plus vraisemblable. Marie en a les larmes aux yeux. Ca vaut bien une accolade prolongée et de nouveaux bisous. Heureusement ma présence finit par limiter les effusions et les marques de reconnaissance.

Charles a la mine épanouie des grands bienfaiteurs, Marie esquisse un sourire mais attend ma réaction avec un froncement de sourcils. Je suis à la fois désarmé par autant d’attention pour Cécile et ennuyé de ma brusquerie précédente. Suis-je "interessé" par les largesses de l’amoureux de ma femme, suis-je lâche ? Je suis surtout prudent, avant tout je ne veux pas froisser Marie Je remercie forcément et je m’en tire par une pirouette :

— Prendras-tu un verre avec nous pour arroser la naissance de notre fille ?

Cela détend l’atmosphère, je ravale mes griefs, j’oublie d’interdire ma porte comme j’en avais l’intention ce matin en prenant un jour de repos . Marie toute émue embrasse encore, (et c’est trop à mon goût,) les joues de ce cousin si généreux, nous trinquons. Nous avons droit au couplet de Charles sur la famille, sur sa joie d’avoir dans la ville, si loin des autres membres de la parenté, un foyer où on l’accueille avec bienveillance quand il a le cafard. L’écoute précieuse de sa cousine adoucit sa vie. Il sera un second père pour sa fille. Pour ce célibataire le bonheur de Cécile passera avant tout, il en a fait son héritière chez maître Jalon, le notaire. Marie a de nouveau les larmes aux yeux. Quand cessera-t-elle de remercier en serrant Charles contre elle? J’en ai marre.

Il veut-être un second père de ma fille ? Un nouveau démon me tourmente. Enfin Charles se retire, porteur des lettres. Marie triomphe :

— Alors, qu’en dis-tu ? Charles t’en bouche un coin. Tu n’en as pas voulu comme parrain, il te réplique avec talent. Notre refus l’a peiné, il sait surmonter sa déception et se montrer d’une rare élégance. Je regrette de t’avoir écouté.

Je rechigne malgré les élans de bonté stupéfiants du bellâtre :

— Tu es aveugle? Il vient d’acheter un droit d’entrée chez nous. Son attitude m’intrigue. Pourquoi cet attachement à notre fille ? Il a ou aura d’autres petits cousins qu’elle. Quel intérêt a pour lui ce bébé ?

Marie est enchantée de l’aubaine.

— Mais il vit ici et verra Cécile grandir tandis que les autres pousseront ailleurs et le connaîtront à peine. Au nom de quoi Cécile devrait-elle rejeter ses largesses, une maison et des terres outre l’argent mis de côté ? Allez, tu vois que c’est un chic type. A l’avenir j’exige de toi un accueil plus chaleureux. Je lui demanderai de passer de préférence quand tu es à la maison pour t ’épargner les soupçons injustes et les tourments inutiles. O mon gros jaloux.

— A condition que tu ne passes pas ta vie à consoler trop souvent les chagrins de Charles. S’il te plaît, limite sa présence.

"Jaloux" a-t-elle dit. Oui, il y a de quoi l’être. Plus rapide que moi à se soucier matériellement de l’avenir de la petite. Pourquoi ? Il n’est pas le parrain, il n’est pas le tuteur de Cécile, mais il la couvre de cadeaux. Cette fois cette générosité excessive réveille mes pires craintes. En parlerai-je à Marie ? Oui, je ne veux pas me torturer éternellement, je ne veux pas porter seul la terrible question qui m’assaille tout à coup.

A table à midi, Marie s’enthousiasme encore; je ne peux m’empêcher de laisser tomber :

— Eh! oui, il se conduit comme s’il était le père de Cécile. Je me demande ce que les autres vont en penser.

Les traits du visage de Marie durcissent, elle me regarde en silence puis explose:

— Les autres penseront ce qu’ils veulent. Toi, qu’insinues-tu ? Que Charles est le père de notre fille ? Mon dieu, tu en es là ? Je sentais venir l’accusation.Tu mets en doute ma fidélité et mon amour pour toi. C’est indigne. Tu devrais avoir honte. Tu ressasses toujours la même histoire. Je t’ai raconté ma relation passée avec Charles. C’était "avant toi", combien de fois devrai-je le répéter. Si tu continues, je ne te supporterai plus.

Marie quitte la table. Qui doutera désormais de l’habileté de la manoeuvre de Charles ? Il a enchanté, ébloui Marie et créé un grave dissentiment dans notre couple. Marie est au bord de la rupture. La soirée sera lourde, le coucher maussade. Cette fois nous ne nous réconcilions pas sur l’oreiller. Le jeudi soir à mon retour du travail je ne relève aucune trace du passage de ce parent qui m’agace et trouble la paix de notre foyer. Marie est triste, comme la soirée, comme le coucher : nous vivons côte à côte, un peu comme des étrangers. Le climat ressemble à ce qu’attendait le cousin à l’affût de la dégradation de notre couple. Autant son omniprésence et sa générosité ont éveillé mes soupçons, autant l’ont-elles fait monter dans l’estime de Marie. Toute discussion sur le sujet mettrait le feu aux poudres. Nous préférons le silence.

Le vendredi soir Charles attend mon retour dans mon salon. Marie se tait mais sa main tremble lorsqu’elle verse nos cafés. Charles relance la conversation interrompue par mon arrivée.

-Bon, Marie, tu parles ou tu me charges de le faire ?

Le charlatan agit en maître de la place. Marie baisse les yeux, garde le silence, esquisse un geste de découragement de la main et lui laisse la parole.

— Voilà. Nous avons discuté de tes réactions à propos de mes cadeaux à Cécile. Les actes sont signés, je ne reviendrai pas dessus, j’ai donné, je ne reprendrai rien. Toi, tu n’as pas à refuser, Marie non plus. Je fais ce que je veux de mes biens. Maintenant je suis ahuri d’entendre que tu me soupçonnes d’être le père de votre enfant. Ta femme est irréprochable et tes soupçons sont une insulte grave. Tu attentes à son honneur, et au mien par ricochet. Tu devras t’en excuser.

De quoi se mêle-t-il ? Il vient dans mon salon me faire la leçon, devant Marie. Je vais perdre patience. Il ne sait pas à quel point je peux exploser et il continue son monologue, sous l’oeil apeuré de Marie. Elle devine que je ne vais pas subir sans réagir.

— Donc tu as gravement offensé et blessé Marie. Elle est malheureuse de ta bouderie. Tes accusations d’adultère la révoltent, je la comprends. Regarde comme elle est humiliée,triste, mal à l’aise et malheureuse. Elle fait pitié et tu ne vas pas à son secours. Elle et moi avons conclu de notre entretien que vous avez besoin de faire un break. Une courte séparation permettra à chacun de réfléchir au passé, au présent et à l’avenir. Ce sera un moment de respiration sans pression, n’est-ce pas, Marie ?

Ma femme est tournée vers le psychologue improvisé, j’entends difficilement son "oui" un peu honteux. Son oeil revenu une fraction de seconde à moi, se détourne aussitôt vers son porte-parole. Le bon apôtre jubile dans son rôle de conciliateur avide de provoquer le désastre auquel il aspire depuis si longtemps. Il poursuit :

— Marie devait dans les prochaines semaines se rendre chez son grand-père pour lui présenter Cécile. Nous avons cru bon d’avancer son départ. Elle a souhaité commencer le break dès demain. Je lui ai proposé de la conduire dans sa retraite avec Cécile. Marie peux-tu confirmer, Jean n’a pas l’air de me croire ?

Cette fois, d’une voix étouffée elle déclare la voix tremblante :

— Je regrette, mais la proposition de Charles me paraît raisonnable. Alors, si tu le permets, je suivrai son conseil. J’ai préparé mes valises pour une quinzaine de jours. Quand je reviendrai j’espère que nous y verrons plus clair. Je souhaite de tout mon coeur que nous nous retrouverons.

Je bondis, le doigt levé en direction de la porte :

— Toi, Charles," tu as cru bon". Serais-tu le mari de ma femme ? Qu’est-ce qui te permet de t’immiscer dans notre vie, de prodiguer des conseils et de te charger d’emmener ma femme où il te plaît. Commence par fonder ton propre foyer au lieu d’essayer de pondre dans le nid des autres comme un coucou. Tu vois cette porte? Sauve-toi vite, fous le camp et ne te montre plus jamais ici. Tu te charges d’emmener ma femme : De quel droit veux-tu l’enlever. Dehors, et plus vite que ça ou je t’étripe

-Mais, mais..;

-Dehors, plus jamais !

Il a compris et dégage, surpris par mon accès de colère. Marie pétrifiée m’examine, ne me reconnaît plus. Jamais je n’ai piqué une colère aussi violente en sa présence. Ma révolte brutale la laisse muette pendant une longue minute, puis elle pleure à chaudes larmes.La moto démarre. Nous avons un compte à régler.

— Marie, je me suis montré patient. Le vase déborde. Si demain tu commences ton break avec Charles, tu choisiras non une " courte séparation" mais le divorce, car pour moi, un break réalisé en compagnie de celui qui t’a déflorée sera le point de départ d’une séparation définitive. Tu pourras alors faire le bonheur de ton conseiller. Il n’attend que ça.

— Mais je ne veux pas divorcer ! Je t’aime. Je ne sais plus. Il m’a embrouillé l’esprit. Je suis fatiguée comme beaucoup de femmes après un accouchement. Et toute cette histoire interminable me stresse… Mais Charles n’a pas prévu de rester là-bas avec moi, tu as mal saisi et tu ne lui as pas laissé le temps de s’expliquer. Il doit juste m’emmener et revenir me chercher dans quinze jours. Tu n’as pas à t’inquiéter.

— Est-ce bien à lui de te transporter ? Depuis quand prend-il le rôle normalement dévolu au mari ? Depuis quand acceptes-tu qu’il décide de ta conduite. Est-il ton confident favori ou ton confesseur ? Tu aurais pu m’en informer. A quel rang me places-tu dans l’ordre de tes proches ? En lui confiant la parole pour régler nos problèmes, as-tu cherché à me faire comprendre que je suis nul, inutile, sans cerveau, le dernier des derniers ? Au lieu de discuter tu te caches derrière celui que je soupçonne de mauvaises intentions lubriques : est-ce pour renforcer mes doutes, pour me jeter à la figure la réalité de votre liaison et pour me déclarer la guerre ? Tu l’intronises guide de notre foyer, tu lui permets de me tancer comme un gamin immature, tu suis aveuglément les conseils de ce conseiller familial sans expérience.

— Jean, calme-toi, tu as raison.

— Avant de m’annoncer ton départ pour un "break", tu as déjà fait tes valises. c’est le monde à l’envers, t’es-tu souciée de ce que je pouvais penser de ce complot ? Vraiment tu as réussi à m’humilier devant un type incapable de diriger sa propre vie, qui a besoin de sa cousine pour se faire consoler. Incapable de se trouver une autre femme que toi.

— Mais non. Je ’ai pas pensé à t’humilier devant Charles. Je cherchais à sortir de l’impasse.Tu es mon mari. Je ne recommencerai plus.

— Ne supporteras-tu plus de voyager dans notre voiture à côté de moi ? Qu’as-tu besoin de lui ?Qui est encore ton mari pour l’instant ? Quand je constate comment il t’a embobinée en quelques heures, j’ai tout à craindre des deux journées de l’aller et du retour, si retour il y a. Et s’il ne prolonge pas son séjour près de toi. Charles est bien pressé de me remplacer ! Et toi ?

— Tu te méprends. Excuse-moi. Je ne chechais pas à te froisser. Je voulais profiter d’une opportunité pour t’éviter la fatigue du déplacement. Charles devait faire un saut là-bas et revenir le lendemain.

-Et faire un sot, "s,o,t," ici. Pour moi il est intolérable d’être mis de côté par un autre homme . Si tu penses avoir besoin de t’éloigner pour une remise à plat, si c’est ton idée et non la sienne, habilement suggérée pour réussir à nous séparer, je te verrai partir à regret et je ferai des voeux pour que tu me reviennes. En fait j’assurerai ton voyage moi-même. C’est mon devoir.

-Je suis désolée, si désorientée.

— Tu choisis un moment de déprime pour fuir ton mari et pour te sauver avec Charles comme boussole ? Est-ce raisonnable. Tu prétendais ne pas être amoureuse de lui, comment expliquer cette fuite dans sa voiture ? Tiens-tu à partir demain ? Je vais faire le plein de carburant.

— Non, reste avec moi. Personne ne m’attend demain. Tu m’emmèneras à la date que nous avions prévue. Viens, faisons la paix.

J’ai refoulé mon ressentiment, étouffé le doute qui me taraudait, je l’ai prise dans mes bras. En cas de détresse, je devais être son premier appui, cesser de l’accabler, l’entourer de soin, de tendresse et d’amour.

Je devrais remercier Charles pour cette nuit d’amour consécutive à sa tentative avortée d’enlèvement. Je me félicite d’avoir pété les plombs pour reprendre fermement la maîtrise de la situation. Je respire mieux.

Un mois plus tard, j’ai déposé Marie dans son village natal, je reviens chez moi. Trois jours passent, elle me téléphone, me répète qu’elle m’aime. Ce soir, devant ma porte stationne la trop connue grosse moto de Charles. Il m’attend sur le banc dans la cour. Il m’aborde crânement :

— J’allais partir. Alors tu as lâché la bride à ta femme. Il paraît que tu as joué au chauffeur ? C’est bien . J’ai l’intention de faire un aller-retour demain. Si tu as quelque chose à lui ienvoyer, je veux bien me charger de la livraison.

Je vois rouge, je lui lance un avertissement

— Charles, je suis le mari de Marie, je suis capable de rouler. Si elle a un besoin, elle me téléphonera. Je serais heureux que tu n’ailles pas la troubler pendant son repos. Respecte son break !

— As-tu peur de la perdre à ce point ? La peur est mauvaise conseillère. Plus tu crains, plus tu perds. Enfin, j’aurai essayé de servir. Tu ne voudrais pas m’interdire de prendre des vacances près de ma famille sous prétexte que ta femme se trouve à proximité des miens. Tchao.

C’est l’essentiel de son message : il va rencontrer Marie : librement, aussi souvent qu’il le voudra pendant ses vacances. Il tient à me le faire savoir, c’est un sadique. Il se plaît à remuer le couteau dans ma plaie, à relancer mon imagination, mes incertitudes. Il va falloir que je rejoigne Marie le plus tôt possible pour la soustraire à la mauvaise influence de cet acharné diable, envieux de notre bonheur et prêt à tout pour la séduire. Je ne lui laisserai pas la possibilité d’aggraver la dépression post natale de Marie. Elle est très sensible et émotive et les bons conseils de Charles vont la dresser contre le mari absent, donc négligent et fautif . J’expliquerai la situation à mon patron dès demain matin. C’est un homme compréhensif, il m’accordera un congé.

A midi deux gendarmes m’accostent. Un motard a dérapé dans un virage, sans doute en raison d’une vitesse excessive. Son pronostic vital est engagé. Dans ses poches on a retrouvé une lettre au nom et à l’adresse de Marie. Faute de pouvoir la rencontrer ils me chargent de faire parvenir ce courrier à mon épouse. Je m’engage à transmettre le pli aujourd’hui même.

— Je connais l’expéditeur, c’est un cousin de mon épouse. Je m’en assure en ouvrant l’enveloppe en votre présence. Oui, la signature est bien celle de Charles. je ferai le nécessaire, sans faute.

La radio de la voiture des militaires grésille : l’accidenté est décédé. Je réponds à quelques questions d’identité et de relations familiales et on me libère. Je relis l’insolente déclaration d’amour de Charles à Marie, terminée par "A toi pour la vie, ton amour de toujours, Charles." Ses intentions sont clairement exprimées par écrit. C’était une entrée en matière avant de s’imposer à son coeur convalescent. Il envisageait de recueillir la mère et l’enfant et de les rendre heureuses loin de moi. Curieusement, dans cet écrit il ne s’attribue pas la paternité de Cécile, mais se dit déterminé à remplacer dignement le père défaillant. J’éprouve un immense soulagement : comment revendiquerait-il la paternité biologique devant la mère de l’enfant ?

Je ne pleurerai pas sa disparition. Je ne peux pas annoncer l’accident et ses conséquences au téléphone. De toute façon je devais prendre la route. je prépare soigneusement ma valise, je range calmementun reste de vaisselle, je veux être détendu. On ne regrette pas la mort d’un pareil concurrent, mais on évite de trop laisser paraître sa satisfaction. Je m’intalle au volant. Je roulerai tranquillement, mieux vaut arriver tard mais vivant.

Le grand-père habite au fond d’une impasse, longue de trois cents mètres environ, protégée à l’entrée par des barrières de sécurité en raison de travaux de réfection de la chaussée. Je gare la voiture à hauteur de ces obstacles et me dirige vers la demeure. Marie sera surprise de me voir arriver et heureuse d’apprendre que je resterai quelques jours. du moins je l’espère. La nuit tombe, je distingue sa silhouette. Elle pousse sur le bas côté de la route défoncée le landau de Cécile, à quelque distance devant moi. Un homme de forte stature l’arrête à hauteur d’un hangar à paille et à foin. Il se penche sur l’enfant. J’observe la rencontre sans entendre la conversation. je m’approche doucement.

-Ta fille dort. Si on s’asseyait comme autrefois sur une botte de foin ? Tu as bien un peu de temps à me consacrer. Cela me ferait tellement plaisir. Et j’ai quelque chose à te dire.

Marie le suit, laisse le landau devant le hangar, va s’asseoir à côté de lui sur une botte de foin. Je m’amuse à me glisser derrière un tracteur à roues presque aussi hautes que moi. Fred, ainsi le nomme Marie, rappelle les souvenirs du temps où ils étaient scolarisés ensemble dans la classe unique du village. Si je comprends bien, lui aussi est un lointain cousin de ma femme. Dans ces patelins en voie de dépeuplement les alliances créent des liens de famille entre presque tous les habitants. On est toujours un peu le cousin ou la cousine des autres.

Les anecdotes joyeuses se succèdent. Marie va inspecter le landau et retourne bavarder avec son vieux camarade. La conversation prend un ton plus grave.

-Te souviens-tu, ma petite Marie : Un soir, ici, au même emplacement, j’avais quatorze ans et toi douze ? Hein, que m’as-tu déclaré ?

Marie ne voit plus. Elle demande à Fred d’être plus précis.

— C’était en fin d’année scolaire, avant votre déménagement. Vraiment, tu as oublié ? Nous discutions gentiment, je tenais tes mains dans les miennes. tout à coup tu m’as dit :

"Fred, je t’aime, je me marierai avec toi."

Et tu m’as embrassé sur les deux joues. Tu ne peux pas avoir oublié ça ! Moi j’y pense encore chaque jour.

— J’avais douze ans. C’étaient des paroles d’enfant. Je n’y pensais plus. Mais tu as raison. La vie a des imprévus. Pardonne-moi d’avoir oublié.

— D’accord. J’ai attendu longtemps ton retour. Je ne me suis pas intéressé aux filles du village. Les unes après les autres ont pris un copain, se sont mariées. Moi, je t’attendais. Tu m’avais promis, je t’avais crue.

— Oh ! pauvre Fred ! Je te demande pardon. mais tu as su que j’étais mariée.

— J’ai été malheureux bien avant ton mariage. Un jour notre cousin Charles, avant de partir souder des pipe-lines, est venu me décourager, m’a traité d’idiot et d’arriéré. Tu le connais bien; d’ailleurs il est venu ici, il n’y a pas longtemps et il m’a comme toujours parlé de toi.

— Tiens donc. En bien j’espère.

fait la coquette qui se tortille pour mieux s’installer sur le siège de foin. Je tends l’oreille, car au ton de Fred je sens que les confidences de Charles l’ont bouleversé.

— Pas vraiment en bien. Cette fois là, il m’a annoncé que vous étiez fiancés, que vous faisiez l’amour ensemble et qu’il était inutile que je me fasse des illusions. En ville tu t’étais dégourdie et il en profitait. Je n’ose pas te répéter tous les détails qu’il me donnait sur vos amours.

— Il mentait ! Tu l’as cru ? Charles est mythomane, il imagine des scènes dont il est le héros, les raconte et finit par y croire. Il veut qu’on l’admire. Souvent il me fait rire tant il exagère. Plus je ris plus il invente. Il y a longtemps que je ne prête plus attention à ses histoires abracadabrantes. C’est un clown ! D’ailleurs il énerve mon mari avec ses extravagances. Jean s’est fâché avec Charles dernièrement. Charles a la mauvaise habitude de se mêler de tout, ça énerve mon homme.

— Oui, je sais. Charles m’a mis au courant. Tu t’es fâchée avec ton homme. Est-ce pour ça que vous n’êtes plus ensemble ? Tu vis ici sans lui, tout le monde en parle au village.

— Jean arrivera bientôt et tu verras que c’est faux.

— Mais Charles m’a avoué la vraie raison de leur dispute. Il a juré, à moi et à plusieurs autres, que tu es sa maîtresse depuis son retour du moyen-orient. Il répand le bruit qu’il est le père de ta petite. C’est pour ça que ton mari l’a foutu à la porte. Tu vois, on sait tout, grâce à Charles. Tu es une mère célibataire, c’est la mode.

— Mais ce n’est pas vrai. Il devient impossible. Je me demandais pourquoi d’anciennes copines de classe tournaient le dos à mon passage, je comprends maintenant.

— Hier, au téléphone, il m’a annoncé qu’il venait te rejoindre. Il était fou de joie. Il m’a promis de me laisser voir comment il te culbutera dans la paille. Je pourrai ensuite témoigner que vous êtes amants. Si je le désire, il te demandera de faire l’amour avec moi en échange d’un champ qu’il convoite. Car tu fais tout ce qu’il te commande, parce que tu es folle de lui

— Ah ! le salalaud. Jean avait donc raison. Par devant il me flatte, se rend intéressant. Par derrière il salit ma réputation. Il couvre ma fille de cadeaux pour acheter mon amour. C’est un fou, crois-moi. Un fou dangereux. Je l’attends de pied ferme. Me culbuter dans la paille : il ne manquerait plus que ça. Et m’échanger contre un champ hahaha!

— C’est pour te mettre en garde que j’ai eu le courage de t’aborder ce soir. car moi, je t’ai toujours vénérée. Pardon de te faire pleurer. Ah ! si tu étais restée ici. Viens contre moi, laisse couler tes larmes, ça soulage. Ne tremble pas.

— J’ai froid.

— C’est l’émotion. Viens, je te serre dans mes bras, laisse-toi aller. Pauvre petit coeur blessé par ce débauché. S’il vient je te protégerai de lui. Je l’assommerai s’il t’approche. je vais lui botter le cul jusqu’à ce qu’il se rétracte publiquement et demande pardon pour ses accusations d’adultère. Oui, c’est un salaud. Mais je suis là. Désormais tu ne seras plus seule.

Je suis heureux de l’aide que m’apporte sans le savoir ce véritable ami de Marie. Ils se lèvent, se font face. Fred est plus grand que Marie. Il la console en paroles, il la rassure en la tenant contre lui. Il passe une main fraternelle dans la chevelure, dépose un bisou sur le front levé vers lui.

— Là, calme-toi, je suis là. Sèche tes larmes. quel gros chagrin… Il ne l’emportera pas au paradis, le cochon !

Fred, plein de compassion couvre le visage en pleurs de petits bisous amicaux, essuie des larmes sur les joues en les caressant. Il est rassurant, tendre, gentil. Marie sanglote, abattue par les révélations de ce protecteur. Fred ne sait rien de la déprime de la jeune mère. Avec les meilleures intentions du monde, il vient de l’enfoncer un peu plus dans sa mélancolie en étalant le jeu trouble de Charles. Elle doit se demander comment rétablir sa bonne réputation minée par la calomnie et les mensonges de son hypocrite inspirateur. Elle trouve la situation désespérante. Elle s’accroche à l’homme qui va la sauver de la tentation. Il la domine. Sa force est un rempart contre Charles. Les grosses mains de l’agriculteur enveloppent son dos, montent et descendent des fesses aux épaules. Marie s’apaise. Fred reprend position sur la botte de foin, attire Marie sur ses genoux. Ainsi leurs visages sont à la même hauteur, leurs yeux sont proches, leurs souffles se croisent. Il sourit, elle sourit.

-Voilà, on est bien comme ça. Ta fille dort au bon air. Ca va ? c’est sûr ? volà, voilà. Tu vas mieux.

Ma femme hoche la tête, renifle et dit que ça va mieux. Fred a passé son bras gauche autour de sa taille et sa main repose entre le haut de la jupe et le bas de la blouse. Sa main droite repose sur les genoux

-O Marie, si tu savais

— Quoi donc Fred ?

— Comme je suis heureux. J’ai toujours rêvé t’avoir ainsi sur mes genoux. Et par miracle tu es là. j’ai une folle envie de te garder comme ça toute la nuit

— On est bien. mais n’oublie pas que je suis mariée.

— Hum ! Hélas ! mais tu pourrais peut-être m’accorder un baiser. Tu sais un vrai baiser, un baiser entre un homme et une femme.

— Fred ? Ca ne se fait pas.

— Ne m’aimes-tu pas un peu ? juste un vrai baiser sur la bouche. Nous sommes seuls, tu as confiance en moi et je mérite ta confiance. Cela me ferait tellement plaisir. Ca n’engage à rien, personne ne le saura. J’attends ça depuis si longtemps. Sois gentille, donne-moi tes lèvres. Ca te gêne ? Je te dégoûte avec mes manières de paysan ?

— Oh non, tu es un ami très cher. Mais je n’embrasse que mon époux.

— Une exception: ça ne privera pas ton Jean. Quand il viendra tu pourras l’embrasser à longueur de journée.Ici, maintenant, tu me rendrais si heureux. Ne bouge pas, laisse-toi embrasser,

Il avance sa bouche. Marie est fermement maintenue par le bras qui étreint sa taille. La bouche de Fred se pose sur la sienne, reste appliquée. Il ne fait plus assez clair, les visages assemblés se figent dans cette position.

— Oh ! Merci. Quel bonheur. J’embrasse mal ?

— Mais non, c’était parfait, au contraire. Tu m’as troublée.

— Dis, je peux encore? La glace est rompue, c’était formidabe. S’il te plaît, petite Marie, en souvenir d’autrefois. Le plus dur est fait

-Bien, mais après ce sera fini.

Marie embrasse Fred. Les têtes cherchent le meilleur angle. Ils se boivent. Le garçon plane, Marie ne pense pas à mal. C’est de l’amitié…Elle n’a plus tous ses esprits, elle se perd dans cet échange. J’ai bien du mal à distinguer les doigts de la main gauche qui englobent ses seins et les massent. je remarque un petit bond de tout son corps

— Oh ! Fred, non, ne laisse pas tes doigts sur ma culotte.

L’ami a poussé son avantage, dans la pénombre sa main droite s’est avancée sous la jupe et emparée de l’entrejambe. Marie panique un peu, proteste sans conviction, lèvres collées à celle du copain. Il a bien manoeuvré, a ému son coeur puis ses sens. Il appuie ses caresses sur les seins et sur les cuisses, sur le bas-ventre. Marie fond, laisse faire, gémit doucement. Fred peut progresser et l’enflammer. Elle est brisée par une masse d’événements récents, cassée par les attaques de Charles, elle doute de mon amour…. enfin elle vient de trouver un homme qui lui accorde de l’intérêt. Elle lui laisse l’initiative. Le conquérant se révèle ardent, habile. Il ne lâche pas la poitrine de nourrice, passe dans l’échancrure de la blouse pour aller au contact des globes à la peau douce, il agace les tétons, s’extasie lorsqu’une perle de lait mouille ses doigts.

Les corps se déplacent. Marie se retrouve allongée dans le sens de la longueur de la botte de foin, jambes dans le vide. Fred est agenouillé sur le côté. Il replonge sur la bouche conquise, montre un talent surprenant du baiser bouche à bouche: il se prétendait seul, délaissé par les filles. Clouée sur le foin, soumise au baiser, Marie caressée, subit sans réagir. La main droite de Fred a relevé le tissu de la jupe, s’est plaquée sur son pubis, pése dessus, le parcourt et passe entre les cuisses. Fred allume le feu. S’il lâche la bouche, c’est pour tétér le lait d’un sein. Et dans le bas il écarte l’étoffe de la culotte pour caresser sans obstacle la vulve découverte. Marie pleurniche, répond oui quand il lui demande si c’est bon. Son souffle s’accélère.

Et moi ? J’assiste. Que faire d’autre ? Me montrer, crier, me battre, créer un scandale de plus ? Ici je suis seul à connaître la disparition de Charles. Faut-il révéler aux curieux que Marie se donne à un autre cousin. Si j’arrête son plaisir montant, elle me haïra. Enfin rien de définitif n’est réalisé. Fred s’applique en préliminaires, caresse, met un doigt, fouille avec sa langue. Ah! Il se décide, se place entre les jambes pendantes à l’extrémité du tas, il sort sa verge, l’astique, ouvre les grandes lèvres, vise le vestibule du vagin, pousse, s’enfonce, se laisse aller de tous ses cent kilos sur une femme inerte. Il fait ses pompes, ses fesses libérées de pantalon agitent leur tâche pâle au- dessus du corps écartelé mais immobile. Il cogne son ventre sur celui de Marie. Il accélère, force l’allure, grogne, souffle fort. Marie laisse passer l’orage, indifférente à cet avatar supplémentaire. Cela lui est tombé dessus. Elle ne l’a pas cherché. le sort s’acharne sur elle, elle n’a plus de courage. Elle vit dans la honte, elle a peur. Demain avec l’arrivée de Charles ce sera encore pire. Fred martèle son ventre, tant pis. C’est la peur qui lui arracjhe un cri à ma femme:

— Non, Fred, ne reste pas dedans. Je ne veux pas tomber enceinte de toi ni d’un autre en ce moment. Retire-toi, ça suffit.

— Je me retire pour aller chercher une capote anglaise si tu me promets de m’attendre.

— D’accord. Vite , sors, je t’attendrai.

Il se lève, et retire la culotte restée accrochée à une cheville, il la balance dans la cabine du tracteur, il relève son pantalon, s’ajuste, embrasse Marie et part en courant. Marie pleure, elle pleure constamment. C’est sa seule défense. Elle se redresse. Debout, elle se peigne avec les doigts et parle toute seule.

— Zut, je suis pleine de foin. j’en ai dans les cheveux, dans mon soutien-gorge. Merde, où est ma culotte , Avec mes initiales. … Si quelqu’un la trouve.

Elle piétine autour de l’autel où elle vient de se sacrifier. pour trouver un allié contre Charles, remue paille et foin avec les pieds, se désole à voix haute :

— Catastrophe. Charles me harcèle, me persécute, ment pour me coincer… Fred me baise et je m’abandonne, idiote … Jean aura sa raison de divorcer. Je suis foutue. ..; Mourir. mourir avec Cécile. …J’en peux plus….

Au pas de course Fred revient, occupe le dessus du foin, se débraille et commande. Eh ! oui, il ne quémande plus, il a pris le dessus, il ordonne. Aussi salaud que l’autre cousin, menteur, dissimulateur puis profiteur sans scrupule.

— Marie, tu as l’habitude, enfile-moi ce préservatif.

La désespérée se penche, obéit, doit faire attention à ne pas blesser son nouveau maître !

— Allez, à cheval, grimpe là dessus, laisse-toi glisser autour de ma bite et au galop ma belle. Y a rien de mieux pour oublier les emmerdes de la vie : baiser et jouir. Charles avait raison, les femmes sont faites pour le plaisir des hommes. Eh ! réveille-toi, bouge ton cul… mieux que ça. Tu faisais comme ça avec Jean ? T’es molle… un peu d’énergie ou tu ne jouiras pas. Tu verras, avec Charles on va te dresser. Tu vas apprendre. Deux hommes en toi, ce sera le pied. On te fera gueuler ta jouissance. Réjouis-toi, tes cousins vont faire ton éducation. On va te péter les trous. Ici la vie sera belle si tu baises.

— Mais tu m’as promis de … Oh! non. Toi aussi.

— Reste dessus et remue ton popotin. Tu ne sais que pleurer , Baise . Monte, descends, accélère, creuse tes reins, cambre ton dos, fais claquer ton see contre mes couilles. Oui, encore

La punition n’a pas tardé. Ma malheureuse femme est prise au piège de ses cousins. J’ai envisagé un instant de m’emparer du coffre du landau pendant qu’elle chevauche l’étalon qui la rudoie. Je m’enfuirais avec Cécile, j’irais déposer ma fille à dix kilomètres devant la porte du commissariat le plus proche. Fred et Marie crieraient à l’enlèvement, mourraient d’angoisse. La police procéderait à une enquête, voudrait savoir où, quand, comment et pourquoi quelqu’un a pu voler la fillette retrouvée. On voudrait savoir ce que faisait la mère lors de l’enlèvement. Je me présenterais alors, messager venu de loin, porteur de la nouvelle du décès de Charles. L’affaire aurait une publicité suffisante pour faciliter notre divorce.

Mais ça ne me ressemble pas. J’ai aimé Marie, je l’aime encore. Malgré cette mascarade. Je l’ai accusée à tort, j’ai contribué à son désespoir. Elle a trop souffert, ça va cesser.

Je les laisse terminer l’accouplement. Fred n’est pas inépuisable. Je me dirige vers le landau, je m’évertue à réveiller le bébé, je retourne à la voiture. Ma marche est interrompue par les cris de l’enfant. Je me retourne. Marie s’est précipitée pour calmer le chagrin de notre fille. Par amour maternel ou pour étouffer le possible scandale si des voisins entendent les pleurs d’un bébé. Le maquereau doit se plier à ces obligations de mère. Le couple reprend son chemin en direction des deux dernières maisons. Fred s’arrête chez lui. Marie arrive chez son grand-père.

Dans un quart d’heure je frapperai à la porte.

J’ai ramassé la culotte aux initiales brodées dans le tracteur. Elle terminera dans le panier de linge sale. Je peux me présenter à Marie avec une mine d’enterrement, chagriné sans le dire par le spectacle du coît sous le hangar plus que par la mort à annoncer. Je fais part du décès de Charles. je raconte avoir dû m’arrêter en route, pris de somnolence. J’arrive . Donc je n’ai rien vu, ma femme peut le penser. Je ne lui pose pas de question sur sa soirée, elle n’a donc pas à me mentir.

Marie ne saura jamais que j’ai assisté à son faux pas. Je veux sa guérison non la punir ou l’humilier inutilement. Ce qui est fait et fait, il faut l’oublier. Dans le fond, si je n’avais pas fait le curieux, Fred n’aurait pas pu réaliser son rêve, Marie n’aurait pas à porter un vilain secret. La sanction sera le remords. Je ne sais pas, je n’ai pas à faire des reproches. Je veux l’aimer, lui redonner goût à la vie. Ce programme m’occupera. Elle commence :

— Chéri, je m’ennuie ici. Je souhaite retourner chez nous le plus vite possible;

Je comprends son souhait. Elle redoute de me mettre en contact avec son amant d’un soir. Elle ne veut plus se retrouver seule avec lui et ne me quitte pas. Elle me suit partout, me donne la main, m’embrasse en public. Notre couple se reforme. Huit jours durant nous promenons Cécile. Les amies d’autrefois retrouvent Marie avec plaisir. Apparemment elles n’ont pas entendu parler d’une infamante liaison entre le défunt et Marie. Fred n’a-t-il pas inventé la rumeur soit disant propagée par Charles, pour arriver à ses fins ? Fred se fait discret, joue à l’homme invisible. Sacrés cousins !.

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