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Ma colocataire – Chapitre 11

Ma colocataire - Chapitre 11



La fin de l’année scolaire

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Je n’avais pas eu le temps de relater à Magalie ce qui s’était passé la veille avec Jessica. On était vendredi, et l’invitation de Clarisse coïncidait avec notre dernier jour de classe. La journée se passa à assister aux derniers cours, puis à ranger nos affaires, à faire le ménage de la chambre. C’est seulement sur le chemin qui nous menait chez Pierre-André et Clarisse que je lui en ai parlé. Elle n’a fait aucun commentaire, mais m’a dit :

La prochaine fois, prévenez-moi pour que je participe.

Côté vestimentaire, nous n’avions pas innové : même jupe, même T-shirt. Magalie avait apporté un soin particulier à ma préparation physique, en particulier à l’épilation de mon sexe.

Si ça ne lui plaît pas, c’est qu’il est fétichiste des poils.

Elle parlait de Joseph, bien sûr.

C’était la fin juin, il régnait une forte chaleur. Clarisse nous accueillit pieds nus, vêtue d’une gandoura blanche. Ses seins, libres de toute entrave, pointaient à travers l’étoffe. Notre hôtesse avait renoncé à son chignon ; elle avait réuni ses cheveux en une queue-de-cheval qui la faisait paraître plus jeune.

Elle nous présenta Joseph.

L’intéressé était assis sur un des deux canapés, en bermuda et polo. Il s’est levé à notre vue, nous a tendu la main, mal à l’aise.

Pierre-André est encore au travail, nous dit Clarisse. Il a repris aujourd’hui, après plusieurs mois passés à se morfondre sur son lit ou sur le canapé. Depuis quelques jours, ses progrès sont spectaculaires, et la douleur a presque disparu.

Joseph correspondait à la description que nous avait faite Clarisse, Il avait, en effet, un petit air de John Lennon. Magalie et Clarisse animèrent la conversation, jusqu’à l’arrivée de Pierre-André.

Le changement était visible : en costume d’été de couleur claire, qui allait bien avec ses cheveux argentés, il avait retrouvé toute sa superbe. Seul un léger boitement rappelait qu’il était encore convalescent. Il nous fit la bise, puis disparut dans sa chambre « pour se mettre à l’aise ». Il revint en robe de chambre.

À l’instar de notre précédente visite, Clarisse se montra une hôtesse parfaite, attentive à la table et au confort de ses invités. Au cours du repas, la conversation, qui fut animée, porta sur des sujets variés. S’il n’avait eu à son actif que son aspect physique et les manières dues à sa bonne éducation, Joseph aurait pu paraître fade, mais il était intelligent, cultivé, non dépourvu d’humour.

Au dessert, Clarisse jugea le moment venu de changer de registre. Se tournant vers Magalie :

J’ai raconté vos aventures à Joseph, mais je crois qu’il vous en est arrivé d’autres depuis notre dernière rencontre. Veux-tu nous les narrer, Magalie ?

Quelle image Joseph devait avoir de nous ! Jusque-là, il nous regardait poliment quand l’une de nous lui parlait, mais il se mit à nous considérer avec de plus en plus d’attention pour ne pas dire de concupiscence.

Ma copine fit alors le récit attendu de tout ce qui s’était passé avec Jessica. Joseph n’y fut pas insensible, même s’il me donna l’impression d’être étonné de la manière dont je m’étais comportée avec la prépa HEC. J’étais si gênée que je ne savais plus où me mettre.

Quand elle se tut, il se fit un silence. Clarisse intervint :

Bravo, les filles, en quelques mois vous avez fait beaucoup d’expériences. Aujourd’hui, nous allons parachever la formation de Laure, encore incomplète, dit-elle en regardant Joseph.

Elle se leva de table, s’approcha du jeune homme, lui passa les bras autour du cou.

Tu vas t’occuper d’elle, n’est-ce pas ? Nous comptons tous sur toi.

Magalie me pinça la cuisse. Pierre-André qui était assis à côté de moi, de l’autre côté, me fit un clin d’il complice, m’entoura les épaules de son bras. Un geste tendre, paternel, qui me troubla, car il n’était pas dénué de charge érotique. Il le sentit, m’attira plus près de lui. J’eus un frisson en sentant sur mon cou le contact de ses lèvres.

Clarisse, qui avait entrepris de déshabiller Joseph, lui ôta son slip en même temps que le bermuda. Le garçon était déjà en condition ; pour la seconde fois de ma vie, j’étais en présence d’un sexe d’homme. Il était à demi érigé.

Pierre-André me caressait avec amour et savoir-faire. Sous la nappe, la main de Magalie remontait ma cuisse jusqu’à l’aine. Clarisse avait engouffré le pénis de son protégé et s’en régalait. J’espérais secrètement que Pierre-André me ferait la même chose ; il le sentit. Quand il m’eut ôté mon T-shirt et mon soutien-gorge, je me suis soulevée de mon siège afin qu’il me retire ma jupe. J’étais nue. Pierre-André se mordit les lèvres, effleura du doigt ma chatte.

C’était un amant incomparable qui savait se servir de sa langue. Il me lécha d’abord les grandes lèvres, ce qui me procura des sensations délicieuses, puis l’intérieur du sexe. Je fus bientôt dans un état d’excitation intense.

Clarisse donna le signal d’arrêt : le sexe de Joseph avait atteint des proportions inquiétantes ; il était près de l’explosion.

Au lit, ce sera plus confortable, dit-elle.

Elle entraîna le garçon dans la chambre conjugale, Pierre-André me prit par la main ; nous les avons suivis, Magalie fermant la marche.

Un drap gris perle recouvrait le matelas. Je m’y suis étendue. Nos hôtes et Magalie étaient restés discrètement à l’entrée de la pièce, bien décidés cependant à ne rien manquer du spectacle.

Debout près du lit, Joseph me contemplait. A voir sa tête, j’avais tout l’air d’être à son goût. Il paraissait particulièrement intéressé par ma fente toute rose encore luisante de la salive de Pierre-André, et de mon côté, je ressentais une envie impérieuse de ce pénis de chair tendu là, tout près de moi.

Joseph s’assit sur ses talons, entre mes jambes, me laissant l’admirer. Clarisse ne nous avait pas trompées : le garçon avait du charme, plus encore que Lennon. Il avait de très beaux yeux qui brillaient de désir.

Son gland était décalotté, le frein tellement gorgé de sang qu’il était presque violet. Je lui ai tendu la main pour lui faire comprendre que j’étais prête, et… il y a déposé un baiser. Puis il m’a embrassée timidement sur la bouche ; prenant son pénis, il l’a ajusté à mon orifice vaginal. Il m’a pénétrée avec une prévenance infinie, guettant chacune de mes réactions. Sentir en moi cette chose vivante, qui palpitait, m’exaltait.

Il commença à aller et venir, d’abord doucement, puis en accélérant le rythme. C’était si bon que je lui ai agrippé le bras pour lui faire comprendre que je ne tiendrais plus longtemps. Ensemble, nous avons été emportés par l’orgasme. Je n’avais encore jamais connu une telle jouissance.

Joseph se retira ; nous sommes restés allongés l’un contre l’autre le temps de reprendre notre souffle.

Son sexe était à nouveau au repos. Un filet de sperme y était resté accroché, et des gouttes constellaient ses poils fins.

Plus tard, Clarisse vint s’accroupir à mes côtés.

Alors ? Tu as aimé ?

J’ai fait « oui » de la tête. Je n’avais pas envie de parler. Elle se pencha vers moi, m’embrassa sur la bouche avec passion, et moi, je lui rendis son baiser que nous fîmes durer jusqu’à être hors d’haleine.

Elle s’installa au pied du lit afin de laisser place à son mari. Celui-ci était en pleine érection. Prise par l’envie de lui toucher le sexe sous la gandoura, je me suis appuyée sur un coude ; j’ai tendu la main vers « la chose » qui avait encore pour moi bien des mystères. Je l’ai prise dans la paume de ma main, l’ai soupesée, puis j’ai enroulé ses poils autour de mes doigts. Le contact était doux. J’ai fait coulisser ma main, emmenant la peau qui le recouvrait, et c’est ainsi que j’ai commencé à le masturber en douceur. Pierre-André a bientôt émis les premiers gémissements de plaisir, et j’ai porté son membre à ma bouche. Il sentait le savon et avait, au toucher, une texture agréable. Je prenais conscience qu’en manipulant cette chose avec mes doigts, avec ma langue, j’avais du pouvoir sur les émois d’un homme.

Je m’appliquais, m’exerçant à reproduire avec Pierre-André ce que Clarisse avait fait avec Joseph. Je ne me suis pas trop mal débrouillée : très vite, j’ai senti que l’homme avait du mal à se retenir.

Prends-la ! dit Clarisse à son mari.

Elle me fit mettre à quatre pattes sur le drap. Joseph, à côté de moi, ne bougeait pas. Il me fixait de toute l’intensité de son regard. Clarisse alla chercher le miroir sur roulettes dont elle se servait quand elle essayait ses toilettes. Elle l’orienta de manière que nous puissions nous voir en acte, Pierre-André et moi. Il me pénétra, me prit, cette fois, avec force, ce qui ne me déplut pas. La position en levrette, qui rappelle notre condition animale, m’excitait.

Je regardais dans la glace Pierre-André qui s’activait sur moi, les mains agrippées à mes hanches, le visage congestionné par l’effort ; à côté de lui, Clarisse qui surveillait la manuvre, et j’ai eu un violent orgasme. Quelques secondes après, Pierre-André a joui dans un rugissement de bête, me remplissant les entrailles. Haletant, il se laissa retomber sur moi.

Clarisse lui laissa à peine le temps de retrouver son souffle.

Pousse-toi, dit-elle.

Il se leva ; prenant sa place, elle se coucha sur le dos, rampa jusqu’à avoir la tête entre mes jambes.

Assieds-toi, dit-elle d’une voix rauque. J’en rêve depuis si longtemps…

J’ai contemplé mon entrejambe, qui avait été inondé du sperme des deux hommes. Clarisse me fit descendre, plaqua sa bouche sur mon sexe, y introduisant sa langue, le fouilla dans tous ses replis. Comme elle s’étouffait, je me suis soulevée ; j’ai observé son visage dégoulinant du mélange de sperme et de mouille.

Fais-toi jouir sur moi !

Elle me fit asseoir sur son visage. Comme une furie, je me suis frottée à elle, lui barbouillant toute la face, et j’eus un dernier spasme de jouissance. Le fait d’être observée par les autres décuplait mon plaisir.

Tu veux goûter ? me demanda Clarisse en se libérant.

Je m’assis sur mes talons.

Sa figure sentait la fleur de châtaignier ; son baiser avait un goût doucereux que j’appréciais. J’avais entendu dire par les Ardéchois que le sperme avait cette odeur ; j’en avais la confirmation.

Clarisse se dirigea alors vers Magalie, qui devait se sentir esseulée.

Viens me faire découvrir l’urolagnie dans la douche, dit-elle en la prenant par le bras.

Le mot était nouveau pour moi, mais je compris sans peine de quoi elle voulait parler.

Fin

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