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Marie et le sculpteur aveugle – Chapitre 14

Marie et le sculpteur aveugle - Chapitre 14



CHAPITRE 14

LENDEMAIN DE FÊTE

Le lendemain, au réveil, Manuel me convie à partager un copieux petit déjeuner avec lui et quelques-uns des membres de son staff qui sont en train de tout nettoyer.

Le Prof,  Brigitte et Robert sont partis dans la nuit.

Je reçois de nouveau les félicitations de Manuel et des autres.

Puis, Manuel me règle la somme convenue, me donne une petite robe d’été pour rejoindre la « civilisation » et, tranquillement, nous repartons en bateau pour me reconduire chez moi ou, enthousiasmé, il me parle déjà de faire d’autres shows.

Il pense faire un show avec Brigitte et moi habillées en smoking, avec nos cheveux courts, des lunettes noires et un chapeau style Chicago des années trente, on pourrait faire un show « masculin » du tonnerre me dit-il.

« Appelle-moi quand tu seras disponible et on ira faire des essais chez mon tailleur, ok ? »

Encore vidée, je me contente de lui sourire.

Puis, il embraye sur le film que Jean-Michel a tourné et qu’il me dit qu’il me montrera quand ce sera prêt.

Il est au montage et doit en extraire laquintessence.

Puis il continue Je ne l’écoute plus ; je profite de la balade en bateau, du vent dans mes cheveux et ma robe, du soleil qui monte au zénith.  Je ferme les yeux et les oreilles et m’enivre du bonheur présent.

De retour chez moi, je passe la journée à reprendre mon souffle et mes petites habitudes.

Mince ; je repense au géant noir, à Mumba.  J’ai oublié de demander à Manuel d’où sortait ce gaillard que je n’ai pas revu d’ailleurs. Tant pis.

J’ai hâte de revoir le Prof et d’avoir son avis sur la soirée.

Dans l’après-midi, je passe la haie et le trouve assis sous son olivier. 

Je l’aborde d’un ton enjoué, enthousiasmée par la soirée et le show et le félicite.

Mais il semble contrarié.  

C’est vrai qu’une fois sa prestation accomplie, il n’a pas vraiment profité de la soirée en dehors de ce qu’il pouvait entendre et donc, comprendre ce que j’avais fait.

Je sens comme une pointe de jalousie et le ravitaille en citronnade pour le réconforter mais je vois bien que le cur n’y est pas et qu’il a besoin de récupérer lui aussi.

La fin de l’été s’écoule tranquillement où j’en profite pour me baigner à nouveau mais après quelques jours où il ne se passe rien, mon corps semble enmanque.

En manque de sexe !

Je repense au show qui m’a galvanisé. Je m’aperçois que j’ai un besoin frénétique de me caresser à tout bout de champ et que les attouchements de Lucien ou Robert ou Alain tiens, qu’est-ce qu’il devient celui-là ou de Brigitte ou même d’inconnus, me manquent

Je réalise que j’ai besoin de m’exhiber, de me faire toucher et j’en conclue avec une pointe d’angoisse que je suis comme droguée au sexe

Après quelques longueurs dans la piscine, nue comme un vers, je me surprends alors à provoquer le Prof. 

Je vais m’assoir près de lui et lui demande s’il a des nouvelles d’Alain ou Brigitte ?

Mais il ne bronche pas.  Je m’incruste et m’assoie sur ses genoux à l’ombre du bel olivier.

« Vous voulez que je vous décroche quelques olives ? »

« Non, ça ira »

Je fais une mine renfrognée.

« Etvous n’avez pas besoin de faire une sculpture en ce moment ? »

« Je fais une pose »

Ça m’énerve. 

Tout en m’asseyant face à lui, à califourchon sur ses genoux, les cuisses grandes ouvertes, je continue de lui tendre des perches.

Je réalise que ses attouchements me manquent.  Je mouille, rien que d’y penser.

« Ahet vous n’avez pas besoin qu’on aille chercher encore de la glaise chez votre ami ? En bus »

« J’en ai assez pour le moment »

« Vous n’avez plus besoin de moi en fait » Je conclue en boudant et en me rapprochant de lui.

Il pose ses mains sur ma taille ruisselante et je frémis.

« Désolé, mais j’en besoin de calme pour l’instant ; vas jouer dans l’eau ou faire quelques courses »

Dépitée et frustrée, je me lève d’un coup pour signifier mon mécontentement. Puis je réfléchis.

Tiens oui ; quelques courses ; c’est pas bête ça ; depuis le temps que je veux m’acheter des fringues et maintenant que je suis pleine aux As.

Mais j’y pense, Manuel m’avait proposé de m’emmener chez son tailleur. 

Je peux peut-être profiter de sa voiture pour aller en ville et m’acheter quelques vêtements pas la même occasion. 

Je lui passe un coup de téléphone depuis la maison du Prof et, trop content que je le sollicite, il débarque après déjeuner pour m’emmener sous les yeux, enfin si je puis dire, de Lucien qui visiblement n’est pas dans son assiette.

PREMIÈRE SÉANCE D’ESSAYAGE

« J’ai demandé à mon tailleur de préparer des chemises spéciales avec des boutons pressions au lieu des boutons traditionnels.  Ce sera plus facile à déboutonner pendant le strip » s’emballe t il, ravi de me voir et arborant un grand sourire désarmant de franchise.

La boutique de son tailleur ne paye pas de mine mais il connait son métier.

Un vieux monsieur vouté, avec des cheveux blancs en bataille et une moustache tout aussi fournie que blanchâtre également nous accueille. On dirait Einstein !

Manuel et le tailleur discutent un moment ensemble et j’en profite pour visiter la boutique toute en longueur et pleine de superbes étoffes et costumes soigneusement rangés sur des cintres, certains recouverts de housses.

Je me faufile entre des rangés de présentoirs lorsque soudain, je me retrouve face à face avec un jeune homme.

Il est mignon, bien peigné habillé d’un pantalon soigné, d’une chemise élégante et d’un porte-épingle au bras.  Je sursaute.

Il me sourit et me demande s’il peut m’aider.

C’est son employé visiblement. 

Je lui réponds que je suis accompagnée.

« Ah, Monsieur Manuel est avec vous ? » me fait-t-il sur un ton entendu car Manuel semble connu dans toute la ville pour ses activités nocturnes et ses spectacles assez chauds.

D’un coup, le jeune semble tout émoustillé. « Vousvous faites partie de ses spectde son staff ? » s’enflamme t il soudainement, les joues en feu.

Je n’ai pas le temps de répondre que Manuel m’appelle de l’autre bout du magasin.

Je m’éclipse avec un sourire énigmatique qui le laisse sur sa faim.

« Tiens Marie, voici le costume dont je t’ai parlé ; si je ne me suis pas trompé dans tes mensurations, il devrait assez bien aller ; essaye-le »

Je cherche une cabine alors que le jeune homme rapplique. « Oh ?  Un smoking ? » s’étonne t’ il.

« Claude va te montrer la cabine d’essayage » répond le vieux Monsieur.

« Avec plaisir ! » s’enthousiasme le jeune Claude qui trouve l’idée d’un smoking pour une fille, des plus sexypardon, élégant rectifie t il gêné.

Le jeune homme, Claude, s’empresse de me diriger vers l’unique cabine du magasin, fermée par une simple porte battante vénitienne style saloon qui cache le milieu du corps mais ni les jambes et ni la tête et les épaules.

Manuel me rejoint et attend dehors avec Claude qui reste à l’affut.  Un peu gênée par leur présence et le manque d’intimité, j’enfile d’abord le pantalon en gardant la robe. 

Il me va à la perfection. Puis, j’enlève ma petite robe légère par-dessus la tête.

Je ne trouve pas de crochet ; alors Manuel me tend le bras par-dessus la porte pour m’en soulager.

Puis, je revêts la chemise en pressant les boutons et termine avec la veste.

« Alors ? » demande Manuel impatient.

 « Ça a l’air d’aller » je fais.  « Fais-voir » Il pousse la porte et me fait sortir. « Marche un peu pour voir »

La séance d’essai se transforme en défilé. 

Je passe et repasse devant eux et me regarde dans une glace.  Ça en jette je me dis.

Claude signale quelques imperfections et se propose de les marquer avec ses aiguilles.

Il s’approche et reprend quelques plis en plantant des épingles en divers endroits avec milles précautions.

Je sens bien qu’il y prend un plaisir évident et n’hésite pas à me saisir la taille et les bras.

Puis il me dit de lui rendre la chemise pour la repiquer.

Je rentre à nouveau dans la cabine et enlève la veste et la chemise, me retrouvant topless.

J’envoie la chemise par-dessus la petite porte et attends les bras croisés.

« Tiens, en attendant les retouches de la chemise, viens-voir ça » dit Manuel.

« Heuoui »  Je remets alors la veste du smoking pour me couvrir mais, comme je l’avais remarqué avant, il n’y a pas de bouton pour fermer les deux pans de la veste.

Je ressors alors en tenant la veste fermée d’une main.

« Tiens, essaye-ça aussi » me fait-t-il en me donnant une paire de lunettes noires et un feutre.

Le chapeau est un peu grand mais je dois dire qu’avec les lunettes et le smoking, je déchire un max !

« Vas-y marche un peu »

 Je reprends le simulacre de défilé.

« Non, pas comme ça, laisse les bras se balancer le long du corpsdéhanche toi comme un homme, tu vois ce que je veux dire ? »

Je lâche alors la veste qui s’entrouvre largement sur mon ventre et les rondeurs de mes seins au moment où le jeune homme revient avec la chemise.

« Ohh ! »

Il écarquille les yeux et rougit.

« T’en penses quoi Claude ? » fait Manuel assez content de l’effet produit.

« C’estc’est magnifiqueil ne manque plus que la musique de James Bond ou Borsalino »

« Tiens oui ! ça c’est une idée ! Oh oui, oui, excellent mon petit ; n’oublie pas de me demander une invitation pour la première, tu le mérites bien »

Il bafouille « Heula chemise est prête sinon »

 « Vas-y, enfile là qu’on voit si c’est bon maintenant »

Au moment de repartir dans la cabine, le vieux Monsieur nous rejoint et, de dos, avec son il professionnel, remarque tout de suite un défaut. 

« Claude ! Je t’ai dit 100 fois que les épaules sont trop basses. Regarde comme elles tombent. Il faut les rehausser, tu ne vois donc rien ? »

Le pauvre gamin est écarlate et acquiesce en bredouillant une excuse inaudible.

« Donnez-moi votre veste »

Du coup, je retourne dans la cabine et leur tend et la chemise, et la veste.

De nouveau seuls avec Manuel, celui-ci trouve d’autres chapeaux qu’il veut me faire essayer.  Je lui fais remarquer que je suis topless

« C’est bon, ils sont partis dans l’atelier et fait pas ta mijaurée, après ce que tu nous as montré au Club »

Je ressors avec précaution et recommence à défilé devant Manuel, les seins à l’air.

Il jouit littéralement du spectacle. « Ah la vache, ça dégage !  Tiens essaye aussi celui-làIl fait très Borsalino »

Je marche devant lui.

« Plus viril s’il te plait »

Je me déhanche et marche en roulant des épaules à la John Wayne mais avec mes seins qui tressautent en plus, quand le vieux revient la veste à la main.

« Nom de Diou ! » blême-t il en s’étranglant.

 Le jeune Claude déboule à son tour en regardant par-dessus l’épaule de son patron alors que je me fige sur place en me cachant les seins.

Me voyant à demi-nue, le vieux un peu choqué déclame : « Il ne lui manque pas quelque chose ? »

« Au contraire, je crois qu’il ne manque rien ! »  Dit le jeune homme d’un trait sans réfléchir et en souriant.

Manuel éclate de rire alors que je ne sais pas où me mettre. 

Encouragé et visiblement très concerné, le jeune homme se permet même de faire une suggestion qui semble ravir Manuel qui décidément ne tarit pas d’éloge sur ce garçon très éveillé.

Alors que le vieux me reluque de tous les côtés avec un il pétillant, Manuel interroge : « Quelle suggestion ? »

« Eh biensi je comprends bien ce que vous voulez faire, la demoiselle va devoir se dévêtir tout en gardant un « look » masculin alors, je me disais que tout en dévoilant ses charmes, elle pourrait garder les manchettes et le col »

« Woah ce serait génial ça et comment tu ferais ça ? »

« Eh bien, on a quelques chemises au rebut ; je pourrais découper et extraire des manchettes et un col de l’une et couper ceux de cette chemise »

« Il a plein de bonnes idées ce garçon ! »

« On va faire un essai avec deux vielles chemises pour vous montrer ; je reviens de suite !»

La veste à la main, le vieux continue de m’admirer avec insistance me mettant de plus en plus mal à l’aise.

« Est-ce que je peux enfiler la veste en attendant ? »

Le vieux grommelle «  Humbbll.. mais bien sûr ; tiens ; Les épaules sont plus rembourrées »

Je marche à nouveau avec la veste entrouverte.

« Quelle prestance » fait le vieux.

« Oui, je dois dire que j’ai hâte de la voir sur scène ! »

Le jeune Claude revient avec une chemise sans col et sans manchettes.

« Tenez » Il me tend la chemise et je dois à nouveau me dévêtir.  Je vois alors clairement une bosse dans son pantalon « Je vais vous aider »

Il s’empresse de me tenir la veste et d’ajuster la chemise, puis il attache les accessoires : le col et les manchettes.

Je commence à boutonner la chemise.

« Évidemment, on mettra des boutons pressions »

« Non, pas la peine de tout boutonner. Tu vas nous faire voir ce que ça donne quand tu la retireras » fait Manuel.  

« Hein ? Vousvous voulez que je fasse un striptease ?  Là, maintenant ? »

« C’est juste pour voir ce que ça donne Marie »

Le jeune homme décidément très motivé et plein d’allant propose de mettre de la musique !

« On a installé une chaine Hi-Fi dans le magasin je peux trouver une station de radio avec de la musique. Si ça peut aider la demoiselle bien sûr » fait-t-il d’un ton obséquieux.

« Encore une bonne idée du jeune homme ! » s’enthousiasme Manuel

« Comment tu t’appelles déjà ? »

« Claude » répond le jeune garçon fier et tout excité. C’est tout juste s’il ne se frotte pas les mains de plaisir.

Il allume la radio et comme par hasard tombe sur le tube du moment, Le DJ saved my life qui me fait toujours danser naturellement à chaque fois que je l’entends

Le morceau commence pile poil au moment où il allume la satanée radio.

La batterie sèche et la basse m’enflamment et instinctivement je commence à me déhancher dans le fond du magasin devant Manuel, Claude et le vieux qui semble retrouver sa jeunesse !

« Ouaivas-y ma belle, fais-nous bouger tout ça, ouvre la chemise et enlève-là doucementavec élégance » s’écrit Manuel.

Je m’exécute et au moment où j’écarte les deux pans de la chemise, mes seins explosent à leur vue et gigotent indécemment sous leurs yeux

Claude, la bouche grande ouverte, arbore une bosse dans son froc qui présente désormais des dimensions inavouables.

Je fais passer la chemise derrière mes épaules qui se découvrent mais je bataille pour les manches.  Les manchettes ont tendance à partir avec.

« Hum..c’est un problème ça » fait Manuel interrogateur en regardant le jeune homme figé et hypnotisé.

« Eh oh Claude ? » insiste Manuel en passant sa main devant ses yeux fixes.

« Hein ? De ququoi ?  ah oui les manchettes »

« Maiset si elle enlevait la veste en dernier ? »

« Comment elle pourrait enlever la chemise avant la veste ? »

« Eh bien, on pourrait utiliser un plastron.  Avec la veste, on ne verrait pas la différence et au lieu d’enlever la chemise entière, elle aurait juste à tirer sur le plastron tout en gardant la veste »

« Oui, pourquoi pasje sais pas si ça ferait le même effet »

A la demande de Manuel, je ne m’arrête pas de danser, désormais topless, habillée des seuls manchettes et col avec nud pap, borsalino et lunettes noires.

« Magnifique vraiment sublime » s’exclame le vieux tout revigoré, assis dans un coin sur un tabouret haut qui bat la mesure avec son pied.

« Oh si ça va faire de l’effet ! Et même mieux » continue Claude passionné en s’adressant à Manuel sans cesser de me mater avec des yeux brillants d’excitation.

« Comment ça ? »

« Eh bien en gardant la veste et en enlevant le plastron, la veste ouverte va jouer avec sesheu enfin sases rondses charmes, vous voyez »

« Hum..c’est pas faux »

« Et ensuite en retirant la veste, il restera le col et les manchettes qui ne bougeront pas. Ça lui gardera son look masculin. D’autant qu’avec ses mignons cheveux à la garçonne »

« Dis-donc, je vais te prendre comme conseiller vestimentaire personnel toi ! Tiens mets ce chapeau-là Marie et déhanche toi mieux que ça bon sang ! »

Pour m’aider, Claude augmente le son de la chaine HiFi et je redouble de roulements de hanches, plie les jambes et tourne mon buste de gauche à droite, les bras en l’air et les seins se balançant indécemment dans tous les sens au rythme de la musique.

Pendant qu’ils discutent, qu’ils essayent de discuterles yeux rivés sur mon corps en mouvement, je change de chapeau tout en gardant les lunettes noires et m’applique à exécuter une danse digne d’un spectacle de striptease lorsque la radio enchaine un titre plus ancien mais aussi dansant, Daddy Cool au rythme endiablé sur lequel je me démène sans effort pour le plus grand plaisir de ces messieurs.

  Je vois alors le vieux se diriger vers la chaine Hi-Fi et monter encore le son !

Soit il est dur d’oreille, soit la musique disco le prend aux tripes !

L’idée de danser topless avec de simples manchettes et un col agrémenté d’un nud papillon émerveille Manuel et le vieux Monsieur qui n’en demandait pas tant.

Malgré le spectacle érotique qui l’éblouit, Claude ne perd pas le nord.

« Heu vestimentaire, oui maisj’aurais aussi quelques idées pour l’éclairage c’est très important les éclairages pour sublimer une merveille pareille… »

Si, si, c’est bien de moi qu’il parle. Manuel reste scotché par l’audace et le bouillonnement d’idées du garçon.

« Tu sais quoi ?  Tu vas me préparer tout ça pour ce soir en deux exemplaires et tu passeras m’apporter le colis à mon Club, ok ? On va faire une répétition avec Marie et sa copine »

« Elles seront deux ??  WouahSinonvous avez pensé aux pistolets ?»

« Quoi ? »

« Vous ne trouvez pas que pour le show, elle ne serait pas encore plus sexyheucharmante avec une arme comme l’espion britannique ? »

Manuel semble dépassé par l’emballement de Claude. « Et on trouve ça où ? »

« Je vais vous trouver des jouetsavec un holster »

« Un holster ? »

« Oui, fait avec une lanière en cuirce sera du plus bel effet, croyez-moi »

Le vieux assiste médusé au dialogue surréaliste pour une boutique de tailleur respectable.

Pour la première fois, je vois Manuel un peu dépassé.  « Bon. Apporte tout ça et tout ce que tu veux au Club et pour deux danseuses effectivement.  Je dois d’ailleurs téléphoner pour m’assurer que sa copine sera là »

« Je peux me rhabiller ? »

« C’est toi qui voit » fait Manuel avec un sourire sarcastique.

Je retourne passer ma petite robe dans le vestiaire au grand dam du vieux et de Claude qui en auraient bien redemandé.

« C’est déjà fini ? » fait le vieux désappointé.

Je demande à Manuel « Pendant que vous téléphonez, est-ce que je peux en profiter pour acheter quelques vêtements dans les magasins alentours ? »

« T’en a pour longtemps ?  Parce-que je dois filer au Club ; j’ai pas mal de trucs à préparer »

Claude intervient. « Euhje peux venir avec vous si vous voulez ?  En tant que commerçant, on a des remises chez les confrères et je peux vous raccompagner avec mon scooter ; si mon oncle peut me donner le reste de l’après-midi évidemment »

Comment il s’incruste celui-là

« Décidément, ce jeune homme a réponse à tout. Et bien ça m’arrangerait bien » dit Manuel s’adressant au vieux Monsieur qui acquiesce.

  « Bon, à ce soir alors ; je passerai te prendre vers 8h Marie, ok ? »

« Ben ouai » je fais résolue devant le fait accompli.

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