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Maître Lance – Chapitre 4

Maître Lance - Chapitre 4



Le lendemain matin, 8 heures 32. Dans ce motel, je règle la note à Jeanne puis je rejoins l’impala avec Sam à la place du mort et le sac et la mallette aux places arrières.

On parle d’hier soir, Lance ?

Non : pas envie.

Tu étais prêt à sauter dans les bras de la première venue.

Dit la première venue.

Oh, ça va, Lance ! Tu sais très bien ce que je veux dire.

Écoute, Samantha, on est quoi ?

Quoi ?

Oui, on est quoi ? L’un pour l’autre, on est rien. On est juste comme Will et Grace. Il n’y a rien.

C’est comme ça que tu vois notre relation ?

Quelle relation ?!

Va te faire !

Toi la première !

La ville est à cinq minutes ; je t’y dépose et, après, je verrai.

Je dépose Sam, lui donne sa mallette et me gare pas loin. Je veux prendre un petit café avant de repartir, vers je ne sais où. Je ne sais pas quoi faire, je suis en fuite, je dois me cacher. Mais où ? Je n’ai que 900 euros et je ne peux pas toucher à mes comptes. Remarque : pour 2000 euros, il n’y aura pas de quoi vivre plus de trois mois, mais trois mois ça serait déjà bien. Je ne sais pas ce que je vais faire. Un type vient m’aborder. Il est à contre jour et il a un fort accent américain.

Bonjour. Agent Nathan Stark, bureau des Marshall. Je cherche Samantha Crhane. Vous la connaissez ?

Pourquoi ?

Il sassoit en face de moi, je vois une cravate mise à l’envers, un imperméable blanc cassé immaculé et surtout une barbe de trois jours, malgré une coupe très travaillée et soignée. Il est brun, assez fin… Ça ne doit pas être un agent de terrain mais plutôt un type assis derrière un bureau.

Je la cherche car elle doit venir à New York dans les plus bref délais.

Pas de chance : je l’ai perdue ce matin.

Je crois que vous ne comprenez pas.

Oh que si.

On a des témoignages qui contredisent sa version donc, on doit l’interroger à nouveau.

Vous êtes là pour la ramener et qu’elle croupisse en taule pour un truc qu’elle n’a pas fait.

Écoutez-moi bien ! Samantha travaillait pour BrotherFinance. Ces types se sont servis de la position des entreprises qu’il gérait pour blanchir de l’argent de la drogue. Samantha s’occupait des comptes écrans qui protégeait BrotherFinance.

Je vais tout vous dire : je ne sais pas, on s’est disputés ce matin, je l’ai larguée dans une rue dont je ne me souviens pas du nom et, là, je bois un café avant de repartir.

Merci.

Mais faites gaffe : cette fille, c’est Buffy.

Je sais.

Il se lève, je vois son flingue, c’est pas bon signe pour Sam : elle doit être dans un merdier plus gros que le mien. Je ne sais plus où j’en suis avec moi-même, je ne sais pas où aller. Je vois du coin de l’oeil la télé à l’intérieur. On voit une photo de moi, j’entends "mandat international Interpol". Oh boy. Je mets un billet de cinq sur la table et pars en courant jusqu’à ma voiture. Je me rue à l’intérieur, je ne pense plus, je fuis. c’est officiel : je suis un criminel en fuite.

Je pars de la ville. Il est 11H, je peux atteindre la frontière. La frontière ? Ils vont me chopper et me foutre en taule jusqu’au restant de mes jours. Je ne veux pas finir en monnaie d’échange.

Je roule pendant une bonne demi heure quand, soudain, j’entends sonner un téléphone. Il est sous le siège passager. Je vois un indicatif suisse sur le numéro. Je réponds.

Allô ?

Lance ! Dieu merci. Je suis dans des emmerdes pas possibles. Tu dois venir me chercher.

Même pas en rêve.

Un homme avec un imper blanc t’a posé des questions, non ?

Oui.

Bordel. Rejoins-moi au motel mais jette ce téléphone avant.

Pourquoi ?

Écoute-moi. Par pitié, écoute-moi.

Je raccroche, jette le téléphone par la fenêtre et fais demi-tour pour revenir au Motel, de la nuit dernière. Il est 12h 30 quand j’arrive là-bas. J’espère que c’est important. Sam sait très bien que je peux pas perdre mon temps. Je vais demander à Jeanne où est Sam.

Te revoilà, beau brun au corps d’athlète.

Je cherche mon amie.

Chambre 8. Ta petite pute est bonne mais si tu veux une vraie femme.

Non merci. T’es super bonne au pieu mais t’as l’air d’être une vraie nympho. Pire que Cersei.

Comment t’oses me rejeter ?! Connard, casse-toi ! Va retrouver ta pétasse ! »

Je retrouve Sam dans la chambre 8, elle me prend dans ces bras.

Nathan Stark me cherche depuis que j’ai eu ma nouvelle identité.

Pourquoi ?

Il I Il a ses raisons.

Lesquelles.

Il les a.

Mais quelles sont-elles ?

Des raisons.

Tu te fous de ma gueule ?

Punis-moi !

Faut vraiment que tu revois ton ordre des priorités. Si le FBI et Interpol nous cherchent, on aura besoin d’un truc béton pour s’enfuir.

J’ai une idée.

Dis toujours

Le Québec.

Faut vraiment que tu arrêtes les cachets.

Ce matin, j’ai calculé qu’on peut l’atteindre par bateau. Une fois dans les eaux internationales, nous serons libres.

Jusqu’aux eaux canadiennes où nous nous ferons attraper.

Pas avec des faux papiers.

Faut que tu arrêtes Supernatural : on ne fait pas des faux papiers avec une photocopieuse.

Non, mais on peut s’arranger.

Comment ?

Tu verras. En tout cas, on se barre tout de suite pour le Nord de la suisse où on passera la nuit.

Pourquoi ?

Je t’expliquerai une fois en Allemagne.

Non, je veux des explications maintenant.

Ta gueule, on est rien l’un pour l’autre.

Tu veux remettre ça sur la tapis ?

Pourquoi pas. Le parquet en a marre.

D’accord, on est …

Dis-le, ce qu’on est

Dharma et Greg.

Quoi ?

On est comme Dharma et Greg : deux personnes totalement différentes qui se connaissent à peine mais qui, après une mauvaise soirée, sont liées.

Elle me prend dans ses bras, je sens que tout est sur le point de commencer : la fin de mon ancienne vie n’est que le déclencheur de la nouvelle.

J’embrasse Sam, je l’aime. Oui, je l’aime, je le reconnais. Je suis amoureux de cette folle maniaque. Je ne lui avouerais jamais : elle aimerait trop ça. Je suis fou amoureux de cette blonde aux si beaux seins, à la peau si douce, à la beauté estomaquante de son visage. Je la délivre de mon étreinte. Elle me jette sur le lit.

Elle commence un petit strip tease, son léger chemisier et son jean délavé tombent très vite pour la laisser en petite tenue devant moi. Elle retire lentement et sensuellement le peu de tissu qu’il lui reste.

Elle se pose sur moi, bassin contre bassin, elle retire mon T-shirt et commence à me masser le torse, le caressant de ses mains si belles, si douces.

Maintenant, à quatre pattes.

Elle se met en position au sol, montrant son cul bien haut et cambré. Je la caresse, elle mouille. Ce sont les chutes du Niagara là- dessous. Je commence à la lécher en introduisant deux doigts dans sa chatte. Elle crie, de petit cris, très aigus et très courts.

Je retire mon pantalon et je sors ma queue. Je commence à la baiser bestialement, violemment, sauvagement. Elle crie. Plus : elle hurle. Elle doit alerter les chambres de tout le motel. Sa chatte est chaude et accueillante. Son corps entier est à cet instant mien. Elle m’appartient pleinement mais un truc ne sonne pas juste

Je me sors cette idée de la tête très vite et je sens la jouissance approcher. Je sors ma queue détrempée de sa cyprine et je jouis sur ses petites fesses bien rondes comme deux pommes.

Elle se relève, me donne un dernier baiser et part vers la douche. C’est officiel : je suis fou de cette femme.

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