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Otages – Chapitre 3

Otages - Chapitre 3



C’est avec soulagement que la jeune fille voit la porte du camping-car se refermer. Pour quelques heures, elle ne sera plus en présence de son geôlier. Et si les derniers mots qu’il a prononcés ne présagent rien de bon pour le lendemain, elle tient à profiter de ces instants de répit.

Toutefois l’ambiance dans le véhicule est étrange. Ni Marjorie, ni son père n’osent parler, ni même se regarder. Leur nudité ainsi que les révélations des carnets imprègnent l’atmosphère d’un désir interdit. Chacun s’installe dans la couchette qu’il a l’habitude d’occuper durant leurs voyages.

Durant près d’une heure, Marjorie tourne dans tous les sens, à la recherche d’un sommeil qui refuse de l’emporter dans ses limbes. Trop de choses encombrent son esprit.

"Papou… tu dors?" demande-t-elle d’une voix à peine audible.

"Non."

"Je peux venir dans tes bras?"

Durant quelques secondes, son père ne répond pas. Pour la première fois, il semble hésiter. Jamais auparavant il n’avait fait preuve d’hésitation.

"Papa… s’il te plaît…"

Papa! Depuis quand ne l’a-t-elle plus appelé ainsi? Elle n’utilise ce mot qu’en cas de situation grave. Comme pour rappeler le lien paternel et le ramener aux devoirs qu’incombent ce rôle.

"Viens…" finit-il par céder.

Marjorie saisit la lampe de poche qu’elle conserve en permanence sous le matelas et se dirige vers le lit de son père, puis elle se glisse sous le drap. Elle pose la lampe allumée près d’eux.

Après un long moment de silence, elle vient se blottir contre le flanc nu de Pierre.

"Je suis désolée…" dit-elle doucement.

"C’est pas grave ma chérie."

"J’aurais préféré que tu ne l’apprennes pas de cette manière."

"Tu sais, je ne te juge pas. C’est juste surprenant pour un père de découvrir ce genre de chose.Et cela fait longtemps que tu… penses à ça?"

"Depuis assez longtemps oui. En fait, depuis qu’un soir je t’ai vu te masturber dans ta chambre…"

"Ce mec a raison, je devrais être plus prudent."

"Non! Il n’aura jamais raison!" proteste Marjorie.

Un nouveau silence s’installe. La jeune fille pose sa main sur le torse de son père.

"J’aime beaucoup te regarder faire…"

"Tu m’as souvent vu?"

"Oui… enfin assez souvent."

"Pourtant je ne le fais que lorsque je pense que tu dors…" dit Pierre, comme pour s’excuser.

"Et toi… Il ne t’est jamais arrivé de… penser à moi, en le faisant?"

Mal à l’aise, le père de Marjorie ne sait comment lui répondre, et elle comprend la signification de cette gêne.

"Donc c’est oui!" murmure-t-elle.

Intérieurement, la jeune fille jubile. Enfin, elle sait que son désir est partagé. Rien ne saurait la rendre plus heureuse. Mais les circonstances gachent toutefois son plaisir.

Sans vraiment s’en rendre compte, sa main est descendue du torse vers le ventre de son père. Une de ses jambes est venue recouvrir les siennes. Son pubis est contre la hanche droite de Pierre. Dans sa tête, il n’y a plus qu’une seule idée…

"Papou… Tu as entendu ce que cet Homme a dit qu’il me ferait demain?"

"Oui j’ai entendu. Mais je ne le laisserai pas te toucher."

"Mais comment pourras tu faire? Il est armé! On ne peut pas lui résister."

Marjorie voit bien que son père cherche une solution, mais que cela ne vient pas. Elle se jette à l’eau après avoir pris son inspiration:

"Je ne veux pas qu’il me touche. Mais on a pas les moyens de s’opposer à lui. Alors puisque je n’ai pas ce choix là, je peux quand même décider qu’il ne sera pas le premier…"

Comme pour illustrer son propos, Marjorie déplace sa main et vient saisir le sexe de son père. Celui-ci, dans un geste qui tient plus du réflexe qu’autre chose, pose également sa main sur celle de sa fille.

"Ma chérie, tu es ma fille…"

"Oublie le, le temps d’une nuit s’il le faut. C’est à toi que j’offre ma virginité. À toi et à personne d’autre. Et certainement pas à ce monstre." réplique-t-elle, avant de couvrir les lèvres de son père avec les siennes.

Pierre ne marque qu’un instant d’hésitation avant de succomber, pour le plus grand bonheur de sa fille.

C’est le coeur battant qu’elle reçoit la langue de son père contre la sienne. C’est fiévreuse qu’elle sent les mains de Pierre l’attirer contre lui, lui caresser le dos, lui enlacer les reins, l’étreindre avec passion.

Dans sa propre main, qui lui entoure toujours la queue, elle le sent se gonfler de désir. Elle, qui a si souvent rêver de cet instant, peut enfin faire monter et descendre ses doigts sur ce sexe désiré.

Tout son corps et toute son âme se sont embrasés. Sa peau est en feu. Son sexe irradie d’une bien agréable fièvre. Et lorsque Pierre délaisse ses tendres baisers pour faire voyager ses lèvres sur son corps, elle bascule dans un univers d’immense désir.

Tout est plus intense que dans ses rêves les plus fous, ou que dans ses moments de plaisirs solitaires. Jamais ses seins n’ont été aussi sensibles qu’à cet instant où il les prend à pleines mains, qu’il les suce. Ses tétons semblent être plus saillants que d’habitude. Et puis… Et puis… Non, Marjorie cesse de penser, de comparer. Elle se laisse simplement guider par son plaisir et par le trajet que suit son père pour atteindre son pubis. Et quand il y parvient, elle s’entre-ouvre volontiers pour lui laisser l’accès.

Elle n’a nul besoin de placer sa main entre ses cuisses pour savoir que son sexe est couvert de cyprine. La tête légèrement relevée, elle regarde le visage de son père approcher de sa vulve.

"Hmmmm…"

Le contact de la langue de son "amant" sur son clitoris la fait gémir. Cette étrange pulsation qui émane de ce petit bouton magique lui procure un plaisir grandissant.

Elle est prête à jouir quand son père glisse un doigt en elle. C’en est trop. La langue et le doigt associés lui procure un orgasme. Une explosion de plaisir qui la fait se cabrer sur le lit.

Mais son père n’a de cesse de poursuivre ses caresses. Et très rapidement, elle se retrouve transportée une nouvelle fois. C’est à cet instant qu’elle voit Pierre se redresser et venir placer son bassin entre ses jambes écartées.

Elle comprend que c’est le moment. Dans un instant son père fera d’elle une femme. Elle ressent une étrange sensation lorsque le gland paternel s’introduit dans son vagin. Elle perçoit clairement le cheminement de la queue gonflée en elle. Elle n’a pas mal. Ce que disait l’Homme est surement vrai: la longue pratique de la danse l’a certainement libéré d’un moment douloureux.

Marjorie est heureuse de sentir son père adoré aller et venir en elle, de sentir cette queue désirée la remplir. Tout n’est que plaisir et volupté. Une sensation nouvelle.

À chaque va-et-vient, elle ne pense qu’à son propre plaisir. Égoïstement. Mais elle sait que son père est tout aussi comblé qu’elle. Il suffit de voir avec quelle énergie et quelle passion il lui fait l’amour et qu’il l’embrasse.

Tous les deux se livrent sans retenues. Même si elle se laisse plutôt porter. Marjorie prend la pilule depuis longtemps, il n’y a donc aucun risque. Et pendant que son père accélère ses coups de rein, elle glisse une main sur son clitoris pour renforcer son plaisir.

Elle est sur le point de jouir une seconde fois.

"Oh ouiiii…. Continue…"

Et de nouveau, un bel orgasme la traverse. Quasiment au même instant, elle sent le sperme de son père se répandre en elle.

Cinq minutes après qu’ils aient jouis, Marjorie est toujours dans les bras de son père. Comblée, heureuse, elle en oublie presque que dans la même maison qu’eux, se trouve un fugitif. Une douce torpeur, accompagnée par de tendres câlins suffisent à faire sombrer la jeune fille dans un profond sommeil.

Demain sera un autre jour.

Marjorie et son père se réveillent en sursaut. Derrière la porte du camping-car, une voix répète en boucle:

" Levez-vous, je suis parti!… Levez-vous, je suis parti!…"

Pierre Meyer est le plus prompt à se lever. Il se précipite vers la porte. En l’ouvrant, il trouve son smartphone sur le marche-pied baissé. La voix de l’Homme fait office de réveil.

Marjorie se tient derrière lui.

"Reste là ma chérie. Je vais vérifier."

Il tend son téléphone à sa fille et se dirige à l’intérieur de la maison.

Lorsqu’il reparait un long moment après, il affiche un immense sourire. Il tend une feuille à sa fille.

"Il est vraiment parti! Tiens, lis ça."

«Salut les Meyer.

Je profite de la nuit pour lever le camp. J’espère que vous ne m’en voudrez pas trop d’être parti sans vous dire au revoir. Mais que voulez-vous, les adieux larmoyants c’est pas mon truc.

Trêve de plaisanterie, je vous invite fortement à m’oublier. Un mot de vous à la volaille et je reviens m’occuper de vous… À commencer par la gamine. Bien moins gentiment que ces dernières heures.»

Marjorie souffle un long soupir de soulagement. Le cauchemar a donc pris fin. Elle se précipite dans les bras de son père et se met à pleurer à chaudes larmes. Pour la première fois depuis le début de cette mésaventure.

Lorsqu’elle est calmée, père lui demande:

"Tu veux qu’on aille porter plainte?"

"Non! C’est trop dangereux. Je veux l’oublier pour toujours. La seule chose que je veux garder c’est ça…"

Elle approche sa bouche de celle de son père et l’embrasse langoureusement. Son corps est tellement collé à lui, qu’elle devine l’érection naissante de son Papou.

ÉPILOGUE

Il est près de 9h quand Pierre quitte le camping-car pour faire quelques achats. Marjorie dort encore. Il faut dire que leurs nuits sensuelles sont parfois épuisantes. Mais si agréables.

Une semaine déjà que Pierre et sa fille sont en Italie. La journée, ils sont père et fille en vacances, mais dès la nuit tombée, ils deviennent deux amants insatiables…

Alors qu’il s’apprête à entrer dans une épicerie, Pierre reçoit un sms.

«Appelle moi quand tu es seul»

En regardant l’expéditeur, il ne peut s’empêcher de sourire. Il appuit sur l’icône Appel.

"Oui?" fait une voix grave.

"C’est Pierre."

Un rire tonitruant éclate à l’autre bout du combiné.

"Alors mon ami, comment se passe ces vacances en Italie?"

"Chaudes. Très chaudes!"

"Ah tu vois. Je te l’avais bien dit. Notre petit plan n’avait aucune faille." s’exclame la voix

"Tu avais raison. Mais franchement tu m’as bluffé. Je ne te connaissais pas aussi bon comédien."

"Oh j’avais potassé un peu le rôle… Enfin je me suis bien amusé. Et ta gamine ne s’est doutée de rien?"

"Non apparemment. Ou elle n’en laisse rien paraître. En tout cas merci pour le coup de main…"

"Bah de rien… Tu vois tu as bien fait de te confier à moi quand tu as découvert ses carnets."

"Oui. Encore merci…"

"Allez je te laisse profiter de tes tendres vacances avec ta fille. Depuis le temps que vous aviez envie l’un de l’autre… Et reviens nous en forme au boulot, les dossiers s’accumulent sur ton bureau. Au fait, ton secret sera bien gardé. Ciao Pierrot!"

"À bientôt"

Le sourire aux lèvres Pierre entre dans l’épicerie. Pour lui, la vie est vraiment belle.

Fin

Merci à mon étoile pour ses conseils et ses encouragements. Cette histoire est pour elle.

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