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Qui fait l'ange fait la chienne – Chapitre 2

Qui fait l'ange fait la chienne - Chapitre 2



Jai dormi neuf heures dune traite et me suis réveillée comme régénérée. Jémergeais lentement dun rêve libidineux au possible. Un cocon de luxure poisseuse menveloppait. Je me complaisais dans la tourbe de ce trouble. Enlisée dans la corruption salvatrice, jétais le vase de cette vase odorante. Sans elle, je naurais jamais trouvé le sommeil. Lapaisement. Bien sûr, la chose restait sale. Mais la culpabilité de la masturbation, loin de léteindre, aiguillonnait lémoi. La honte échauffait le sang, attisait les chaleurs. Je me suis coulée sur le lit, telle une couleuvre paresseuse, une rampante vicieuse empruntant les empreintes abandonnées par les humeurs de mon corps. Et bientôt sens dessus-dessous, littéralement cul par-dessus tête, le visage planté sur la tâche infamante imprimée sur le drap. Une marque indélébile, trace à suivre pour retrouver la violence du chamboulement vécu au plus profond de mon être. Ma bouche embrassait cette copieuse auréole de mouille qui exhalait milles exhortations à recommencer, à me branler à nouveau, à me branler encore…

Je nai pas résisté à lappel du désordre.

Lentement le laisser-aller.

Portée par la coalition des sens.

Lexploration de mes intimités suppliantes.

Je me suis longuement fouinée.

Puis frénétiquement fourrée.

Gémissante jusquà lorgasme.

Serrant les dents pour que les voisins nentendent pas mes feulements…

… Thibaud ! Thibaud ! Thibaud Mon amour !

Et dire que la semaine dernière, avant de le connaître, je me croyais frigide.

Certes, depuis ma prime adolescence, comme toutes les filles, incapable de résister aux pulsions, je me touchais la minette. Mais très timidement, car jugeant cette manie malsaine, limite répugnante, je ny allais jamais franchement. Je chipotais avec ma chatte, sans lastiquer vraiment. En fait, je fuyais le plaisir et me complaisais dans la frustration. Je ne voulais pas vraiment savoir comment je fonctionnais, que tout se joue à lendroit du clitoris, mais que pour le débusquer de son repli de peau, il faut user de doigté, de patience. Au début feindre de lignorer, ruser avec le besoin pour mieux lassouvir. Bref, commencer par amadouer sa chair. En guise de mise en condition, lambiner en épousant le moelleux du matelas, sétirer, délasser ses membres et mignarder, sur le flanc, sur le dos, sur le ventre. Avec la mollesse qui gagne, vient les premiers échauffements, frottements des cuisses, pressions sur la moule, des chatteries apparemment anodines mais suffisantes pour, quen renfort, les fantasmes prennent corps… Vous convoquez les mains de votre mâle virtuose, vous basculez sur le dos. Les cuisses à peine écartées, offrez-vous à ses doigts experts. Ils jouent sur le soyeux de la peau. Des mains si caressantes, rusées, fureteuses. Lune sattarde sur les seins. Lautre glisse vers le ventre. Lune insiste sur les tétons qui pointent dur. Et déjà, grâce au jeu des correspondances érogènes, la curiosité du précieux bourgeons sest éveillée. Alors lautre main peut préciser ses intentions, tourner autour de la cible, passer et repasser sur le bâillement de la fente. La mouille qui suinte donne le signal. Il est temps de taquiner, plus ouvertement, Monsieur clitoris, pour bien le faire gonfler. Et là ! Et là, cest délicieux ! Il irradie. Des ondes despotiques dardent dans toute la chatte jusque dans le ventre, au plus profond des entrailles et comme pour combler la fuite, canaliser linondation, sans jamais cesser de te branler, tu enfiles un doigt, puis deux, dans ta matrice, entre les grosses lèvres gorgées de sang, par les nymphes affamées, pour remplir tes parois détrempées. Mon Dieu !!!! Ça pulse, ça reflue dans tout le corps. Tu te cabres. Le relâchement est prodigieusement fulgurant. Par soubresauts, tu expulses ce jaillissement et ainsi tu laccueilles encore plus intimement.

Tu tes vue transporter, comme une fusée, vers la félicité. Mais le décollage exige de la persévérance et une totale impudeur. Avant de connaître Thibaud, jétais une prude. Une complexée. Indéniablement, cet homme ma décoincée. Transformée. La métamorphose devait maintenant aller à son terme.

Je navais pas oublié ma résolution : forcer le destin et faire comprendre à Mon Homme que nous étions fait lun pour lautre. Je me sentais forte, pleine dénergie. Finalement et contre toute attente, la masturbation se révélait une merveilleuse médication pour lutter contre le manque de confiance en soi. Le week-end commençait. Jallais memployer à rendre ces deux jours productifs, décisifs pour mon avenir.

« Ne te précipite pas, Corinne. Mets toutes les chances de ton côté. Ne débarque pas chez lui avant 16 heures… 17 heures même. »

En espérant quil soit là, quil soit seul, quil soit disponible… Nous verrons bien. Nous improviserons.

Il était 19 heures 30 quand, enfin, advienne que pourra, comme on se jette du haut dune falaise, le cur prêt à exploser, jappuyais sur la sonnette de son appartement. Toute mon assurance sétait envolée, progressivement effilochée, remplacée par de lappréhension. Étais-je audacieuse, imprudente, ou complètement stupide ? Quelle serait sa réaction ? Nallais-je pas me ridiculiser ?

Sept heures plus tôt, déterminée, je filais sous la douche pour me nettoyer de partout. Jabandonnais mon entière nudité au mode lavage intégral, toute mon intimité à découvert, limpudeur justifiée par labsence dun regard extérieur, la peau offerte au jet deau chaude, des soupirs daise, le gel répandu sans compter, une émulsion riche, de la mousse et du glissant sur lépiderme si lisse au touché, automassage, impossible de se retenir de pétrir plus longtemps que nécessaire les seins, mes doigts sculptent cette chair lourde et capiteuse comme une envie de se masturber, de se masturber une fois de plus. Pas de doute, je suis en période de chaleur. Mais jai de la volonté ! Alors trêve dattendrissement ! Avec un gant savonneux, je frotte la carne, les moindres recoins, recto, verso, les pleins, les cavités, les monts, les mamelons, les tétons à réaction. Bien sûr, ne pas épargner le postérieur, bichonner lopulente rotondité. Puis, penchée en avant, rainure écartée, tant pis pour lamour propre, le briquage du fondement. Objectif : un anus souple et reluisant. Par contre, en conformité avec les conseils du gynéco, être bien moins intrusive à la cave, ne pas laver lintérieur du vagin et surtout, pour préserver la flore de la fleur, pas avec du savon, se contenter dun léger soin vulvaire, superficiel et neutre pour la fente.

Une fois séchée, je me suis épilée à la cire chaude. Jai la chance davoir une peau de blonde. Mes jambes sont un véritable lac de douceur. De ce côté-là, pas de problème. Mais je tenais à livrer une minette juvénile, toute glabre, dune douceur immaculée au touché, avec un lissé qui valorise le bombement des lèvres, pas le moindre poil pour perturber le dessin de la fente.

Libérer sa féminité de toute pilosité, quelle torture !

Je ne comptais pas fléchir. Mais comment ne pas être perturbée ? Japprêtais mes orifices pour Thibaud. Tous mes orifices ! Car, afin de présenter à Thibaud une netteté exemplaire, et ce quelle que soit la position quil me ferait adopter, armée dune pince à épiler, jai écarté aussi ma raie et, grâce au reflet conjugué de deux miroirs, me suis pliée, soumise à une inspection minutieuse de toute la région anale, une traque du moindre poils disgracieux, arraché sans pitié. Un anus nickel ! Mais par pure précaution. Dans le pire des cas, ce petit trou, il sagissait uniquement de loffrir au regard de mon homme. Que Thibaud veuille me sodomiser, lidée a bien sûr effleuré mon esprit, mais jai chassé cette perspective répugnante. Jamais je ne me prêterai à des actes contre-nature ! Je savais pertinemment que certaines filles acceptent des pratiques aussi abjectes. Je lavais constatée en regardant effarée des vidéos pornos. Féministe convaincue, je plaignais sincèrement ces pauvres femmes qui, pour de largent ou par conditionnement, pour satisfaire la perversité des hommes, se laissent avilir, utiliser comme des objets, par tous les orifices. De malheureuses victimes absolument pas responsables de leur déchéance. Depuis la nuit des temps, lhomme instrumentalise les femmes, manipule leur esprit pour quelles adhèrent à leur vision purement machiste de la sexualité.

Ce que javais vécu avec Thibaud relevait dun tout autre ordre : lamour. La perte de ma virginité dans ses bras et la découverte de la jouissance constituaient un basculement fondateur pour ma vie de femme.

Certes, cette révélation ébranlait mon être. Mon point de vue évoluait, perdait forcément de sa radicalité. Moins intransigeante, jadmettais désormais quemportés par la passion, les ébats deviennent inévitablement licencieux et les propos des hommes outranciers ; il faut alors considérer les insultes comme le témoignage exalté de leur flamme. Mais uniquement quand lexcès reste bordé par le cadre inestimable dune passion partagée, sincère et pure. Pas question pour autant dexonérer les porcs qui assouvissent leurs bas instincts en se servant des femmes.

Pour ma part, quétais-je prête à accepter pour garder Thibaud ? Certainement pas la sodomie. La question ne se posait même pas. Par contre, maintenant que javais eu son membre entre les lèvres, mon point de vue sur la fellation avait sensiblement évolué.

Thibaud, avait été le premier dans mon sexe, mais un autre, à force dinsistance, avait déjà réussi à me mettre son engin dans la bouche. Eh oui, auparavant, javais consenti deux fois à pratiquer une fellation à Louis. On ne peut pas toujours tout refuser à un garçon avec qui on « sort ». Sinon, il vous quitte. Il faut parfois faire des concessions. Toutes mes copines avaient un « petit ami ». Je ne voulais pas être celle qui, trop coincée, na personne. Mais je naimais pas assez Louis pour me donner entièrement à lui. Accepter de se faire dépuceler la bouche pour préserver et son statut de fille cool vis-à-vis des copines et sa virginité, me semblait un compromis acceptable. Sur la fellation à proprement parler mes impressions avaient été extrêmement mitigées. Position humiliante, inconfort, appréhension, sentiment malpropre, manque dassurance et précipitation de Louis concourraient à consolider mon jugement féministe sur cette pratique plutôt dégradante.

Et une terrible mésaventure avait encore renforcé mes a priori.

Quelques mois plus tard, lors dune soirée, un inconnu avait lâchement profité du fait que jétais saoul. Jai enterré ce souvenir traumatisant. Mais il a resurgi brusquement, la nuit dernière, renforçant mon trouble, alors que justement je pensais à Thibaud. Quel lien entre ma passion pure et cet événement abjecte ? Javais alors subi une agression ! Point barre ! Forcément puisque lacte était inadmissible ! Mais alors pourquoi cette impression compromettante, tenace, de plus en plus envahissante ? Comme si la vérité violait mon esprit, simposait de force aux mensonges protecteurs pour mon honneur. Navais-je pas suivi le type dans la chambre ? Seul lalcool peut expliquer que je me sois exécutée, abaissée ainsi…

Je suis assise sur le lit… Son pantalon est baissé. Lexigence de son membre se dresse devant ma bouche. Mes lèvres souvrent… Accueillent la queue… Elle pénètre si facilement… Ses mains tiennent ma tête, impulsent un mouvement répétitif, pénétrant… Il baise ma bouche… Cest lui qui laffirme :

Tu aimes te faire baiser la bouche, hein salope ?

… Aimer ? Non, ce nest pas ça lamour ! Pourtant, jobéis… Jenserre lengin… Il est visqueux, vicieux, il coulisse… Indomptable, il grossit… plus je lenserre, plus il gonfle, gonfle, gonfle…

Allez ! Pompe chienne…

… Non, je ne suis pas un animal ! Juste fascinée par cette chose vivante qui ne cesse denfler, de me remplir la bouche…

Ton adorable petite gueule de pute mexcite trop… !

… Les va-et-vient saccélèrent…

Putain de chienne, tu me fais venir !!!

… Le porc extirpe précipitamment son pieu de chair de mon orifice…

Il lagite frénétiquement… Avec sa main, ce mouvement de branle hypnotique… Un grognement bestial…

Je viens… Chienneeeeee…

… Une glaire épaisse gicle, sécrase sur ma joue… dégouline sur mon cou…

Tiens ! Prends-toi ça !

… Je ferme les yeux pour ne plus voir le jaillissement de la semence, ne plus subir le contact de cette queue immonde, qui appuie, qui presse, qui étale la purée infâme, qui défigure ma face. Jaimerais aussi être sourde…

Tu aimes que je te tartine avec du foutre, hein, grosse cochonne…

… sourde à linacceptable consentement…

Quand jouvre à nouveau les yeux, le porc, a fini de se soulager, il me tourne le dos, en remontant son froc, déjà en train de séclipser.

Je suis enfin seule. Souillée. Lasse. Lesprit embrouillé. Je veux oublier le masque de sperme collé à ma peau. Je veux dormir. Au réveil, je serai pure…

Mais la honte, le matin. Le mal de crâne. La nausée. Aux narines, une odeur grasse persistante, qui annonce linfamie : sur mes joues et mon menton, cette matière séchée, écaillée, cette croute de sperme crachée par un parfait inconnu sur mon visage.

Une réminiscence si compromettante… Impossible à effacer… Mais au moins, la dissimuler. La maquiller…

Dailleurs, avec Thibaud, la perspective était radicalement différente. Je laimais. Jétais en dette envers lui. Je navais pas été à la hauteur de ses attentes. Se faire pénétrer par la bouche était, certes, extrêmement cochon, mais il fallait envisager cet acte très intime, non pas comme un avilissement, mais comme un geste damour. La femme communiait ainsi avec la puissance de son homme. Elle rendait hommage à sa vigueur. Un délicieux cercle vertueux : en goûtant à cette virilité, elle la nourrissait, la renforçait et en profitait dautant. Jusquà une certaine limite infranchissable : jamais, au grand jamais, je naccepterai quil jouisse dans ma bouche.

Les atermoiements gagnaient en intensité alors que je poursuivais mes préparatifs. Car en memployant à rehausser mes appas, je soulignais dautant mes contradictions. Javais toujours méprisé les coquettes, les aguicheuses, toutes celles qui ne vivent que pour plaire aux hommes, qui consentent à nêtre que des potiches. Et voici, quà mon tour, jenduisais mon corps de crème hydratante, pommadais ma chair dune huile damande douce pour en accentuer lélasticité, le moelleux, à seule fin de me rendre plus appétissante. Moi qui ai toujours privilégié les vertus de lesprits et de lintelligence, je me réduisais volontairement au statut dobjet sexuel. Mais comment faire autrement ?

Preuve incontestable de ma pudicité : je navais même pas de string ! Au terme de linventaire détaillé de mes sous-vêtements, pour parer ma vertu, je dus me contenter de lérotisme satinée dune petite culotte noire. Je me dandinais dans tous les sens devant la glace. De face, de profil, poitrine dressée, reins creusés, derrière bombé, jévaluais la marchandise. Le doute grandissait. Étais-je seulement consommable ? Comment valoriser la boursouflure éhontée de mon arrière train, maximiser le volume de mes seins, accentuer le galbe de mes cuisses, gonfler mes cheveux fins, aviver mon teint, adoucir les traits de mon visage…

« Allez Corinne, au travail ! »

Commençons par choisir une tenue. Je savais pertinemment où se situait mon arme principale. Mon atout majeur navait rien de noble et tout de trivial. Pour capter Thibaud, je devais exhiber la partie la plus vulgaire de mon anatomie. Ce gros cul que je détestais tant. Je métais toujours évertuée à dissimuler aux regards cette provoquante protubérance, tant elle massignait à une fonction purement génitale, pire, à un usage exclusivement orificiel. Jétais parfaitement consciente de leffet démesuré produit sur les mâles par une jupe courte, un jean ou un short moulant. Alors je portais des vêtements amples. Mais même cette diversion savérait inefficiente. Impossible de gommer le faste de mon trône. Ma taille fine, ma cambrure profonde, tremplin impétueux précipitant encore la courbe panoramique, toutes les lignes de mon corps convergeaient vers ce bombement pléthorique on ne peut plus encombrant. Jétais habituée aux sifflements odieux, aux compliments déplacés et autres tentatives dattouchements pervers. Jignorais tous ces porcs qui réduisaient mon identité de femme à de la viande à baiser, je snobais ces animaux qui ne menvisageaient que comme un cul. Je tenais à ma fierté, je me tenais droite alors quils mimaginaient à quatre pattes. Jétais distante, insondable, inaccessible, alors quils ne rêvaient que de me défoncer par tous les trous.

Mais désormais, la donne avait changé.

Certes la cause était noble : la passion amoureuse ; la fin sublime : une parfaite union entre deux êtres, mais que les moyens savéraient humiliants ! Obligée de mexhiber comme une grue pour avoir lhonneur dêtre choisie par le plus vigoureux des mâles. Et la concurrence était rude. Impitoyable. Ce salop, beau comme un dieu, avait lembarras du choix.

Après moult hésitations, moult essayages, après une interminable séance de coiffure et de maquillage, reprises et retouches incessantes pour valoriser mes traits, parfumée, manucurée, bracelet au poignets et petite chaîne en argent autour du cou, je fermais la porte de mon studio et, chaloupant sur mes talons, me lançais à lassaut de Thibaud.

Mais, à mesure que je mapprochais de son immeuble, lenvie de repartir en arrière devenait plus pressante. Je suis passée et repassée devant la porte cochère et, chaque fois, le courage fuyait, mentraînait dans un nouveau détour, pour retarder léchéance.

Pourtant, je devais savoir. Je ne pouvais plus reculer…

Une femme est sortie de limmeuble. Jen ai profité pour mengouffrer dans le hall dentrée. Jai pris lascenseur. Troisième étage. La porte au fond du couloir… Jai sonné.

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