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Retour de flamme – Chapitre 1

Retour de flamme - Chapitre 1



Chloé partie rejoindre son copain du moment, parti le couple enfin affirmé et uni de Richard et de Nora, je me suis donc retrouvé en tête à tête avec Louise, lépouse « rendue ». Quelle situation embarrassante! Je sortais des bras de la géniale Chloé. Une Chloé diabolique devrais-je dire. A dix-neuf ans elle a réussi lexploit de renouer le lien entre son père et la veuve Nora et de faire revenir chez moi linfidèle, ma femme partie en quête dune difficile aventure de partage, passionnément attachée à Nora, heureuse de pouvoir vivre sa bisexualité avec Richard. Au prix tout simple dun abandon de domicile progressif puis définitif, me laissant seul dans une maison vide. Qui de Nora ou de Richard sest lassé en premier de cette relation compliquée? Quels avaient été les moyens utilisés par la fille pour convaincre son père de se contenter dune femme après des années de veuvage et de me restituer la mienne: la question reste posée. Car la délurée gamine ne cultive pas à outrance des idées de fidélité: Le don fougueux quelle ma fait de son jeune corps de nymphe avant de rejoindre son copain juste après, montre à quel point la petite sassied sur les conceptions classiques du mariage. Le copain sera-t-il à la hauteur de cette désinvolture ou est-il condamné à nêtre quune étape dans une vie sentimentale et sexuelle très agitée?

Et puis si Richard sest un moment grisé de son soudain succès, sil a trouvé formidable dêtre préféré, aimé, chéri, charnellement désiré et comblé par deux femmes à la fois, si le spectacle de deux lesbiennes en amour a pu lui faire perdre la tête pendant quelques semaines, il est fort plausible aussi que, comme moi, il ait ressenti une lassitude physique à la suite dexploits charnels trop souvent réclamés par ses deux partenaires aux exigences constantes. Par ailleurs la concurrence des deux femmes pour occuper la première place, pour être prises mieux, plus souvent possédées, plus fortement baisées, transpercées, défoncées et leurs allusions chuchotées à propos des mérites de lune comparés aux petits défauts de lautre ont pu créer une ambiance lourde dans ce trio encore peu rompu à lexercice difficile du partage. Passés les premiers étonnements, passé lenthousiasme de voir les papouilles des femmes entre elles, atténué lémerveillement dêtre sexuellement désiré et aimé doublement, avec une dévotion touchante et toujours renouvelée, quand sont apparus les premiers signes de jalousie entre elles, soit parce que lune avait descellé une attention de plus en faveur de lautre, soit parce que lautre avait joui plus fort quelle sous le mâle, pour des riens sans importance aux yeux de lhomme, mais auxquels les femmes sont si attentives et sensibles, Richard a vu sa dépression physique renforcée par une lassitude mentale.

Quand à deux elles se dévoraient la chatte, senvoyaient des doigts dans les orifices ou restaient longuement prostrées, corps collés, bras devenus lianes, jambes croisées comme des vrilles, sans souffle, sans un regard pour lui, autant il avait admiré ces unions au début, autant il se sentait désormais seul, oublié. Bien sûr, quand elles redescendaient de leur nuage, elles lui tombaient dessus à deux, le prenaient en bouche ou le masturbaient à qui mieux mieux, avant de le chevaucher et de lépuiser. La plus prompte engloutissait son dard dans sa gaine vaginale avide de frottements, lautre létouffait en appuyant sur son nez ou sa bouche une vulve débordante de fluide. De labattement il passait à lexaltation. Avant lui javais connu lalternance de la jalousie de loublié, de lextrême plaisir du sexe puis de lépuisement physique. Il nest pas donné à chacun de servir à la fois au lit deux femmes chaudes, et je ne parle pas de café et de croissants, mais dactivité sexuelle intense à répétition. Certes elles offraient des intermèdes pendant lesquels elles savaient se manifester leur goût pour les amours entre femmes, et le spectacle de leurs baisers, de leurs enlacements délicats, de leur tendresse féminine, comme celui de leurs moments de chasses affolées à lorgasme ravageur constituaient des plages de repos et de joie pour lhomme heureux. Quand encore les deux femmes pourtant épuisées de saimer ne se battaient pas pour soffrir avec lui et par lui une dernière extase.

Tout cela accumulé pendant des semaines, avec des piques lancées dun ton badin par sa coquine de fille, a amené le « trop aimé » Richard à envisager une vie plus conventionnelle, plus calme, plus sereine. Lantériorité de Nora lui aura valu une préférence. Le sentiment davoir volé, même malgré lui, la femme dun ami a desservi dans sa conscience les intérêts de Louise. Il a fait son choix. Nora sollicité a trouvé bon de bâtir un couple avec un veuf plutôt que de rester menacée par la présence de Louise: Si Richard repoussé proposait à Louise de vivre en couple, Nora risquait de se retrouver seule. Chacune était capable de calcul, moins aveuglée par une passion en déclin. La vie en trio semblait compromise par le désir de Richard de se simplifier lexistence, par sa crainte de sépuiser en travaux amoureux. La crainte panique de la panne sexuelle que javais éprouvée avait dû leffleurer à son tour. Déchirée entre ses deux amours, Nora a choisi la sécurité. Cela a fait boule de neige. Moins aimée ou recherchée, Louise est devenue plus jalouse, donc plus désagréable, moins aimable, et par suite encore moins aimée. Les petites vacheries pour se débarrasser delle ont commencé, des claques sur les fesses venues de Nora comme de Richard, des supplices étranges comme celui des pinces à linge sur les tétons, à titre dexpérience pour augmenter son plaisir, les coups de lanières dun martinet sensés accélérer la circulation du sang pour décupler la force de ses orgasmes malgré une moindre participation du sexe de Richard. Désespérément Louise a subi coups, vexations, privation de rapports sexuels dispensés par contre abondamment à Nora. En silence elle sest accrochée à son rêve damour partagé, à son amour de lautre femme, à la qualité particulière des pénétrations de Richard, bien que cette qualité fût en baisse progressive depuis quelle mavait quitté.

Et maintenant Richard et Nora nous ont laissés en face à face. Louise pleure, peste, insulte, passe par toutes les nuances dun arc-en-ciel du ressentiment. Je laisse passer lorage puis jécoute ses récriminations et lexpression précipitée de sa colère, de sa rancur envers les deux traîtres

-Les deux salauds. Comme ça, sans mavoir avertie, ils me larguent. Nora la faux jeton se jette dans les bras de Richard. Elle avait juré quelle maimerait toujours. Quand elle sest trouvée seule, je lai consolée, je lai aimée comme une dingue. Lingrate! Oh! Ce nest pas possible! Me laisser tomber comme une vieille culotte. Non!

Les larmes reprennent de plus belle. Elle se barbouille le visage de larmes, de rimmel et de poudre.

Impuissant, ému par son désarroi, je reçois des confidences quelle tairait si elle était dans

un état normal. Elle a besoin dépancher sa douleur, de la raconter aux murs plus quà moi.

-Ils vont se marier! La belle affaire. Ce nest pas une raison pour mhumilier devant toi ni pour maccuser de leur pourrir la vie. Et sans me consulter, ils me déposent comme un paquet de linge sale. Je « parasite leur couple »: Les ingrats! Je les ai mis dans le même lit, mes mains les ont unis chair dans chair, ils mont utilisée, ils mont crié quils maimaient. Richard ma baisée par devant et par derrière. Je lui ai été soumise, jai tout supporté. Non, ce nest pas possible.

Devant moi, lex mari muet, elle laisse couler son fiel. Elle raconte les heures heureuses, les « parties de cul » à trois, les envolées orgasmiques, la douceur de ses rapports avec Nora quand Richard était au travail. Tout cela vient de se briser. Avec animosité elle relate sa soumission aux sévices, le goût quelle y prenait, y voyant un avantage sur Nora. Plus on la maltraitait plus elle se croyait aimée. Si lhomme la battait ou la pinçait ou la brutalisait, cétait parce quil la trouvait plus souple, parce quil laimait plus que sa bien aimée Nora. Mais plus elle se sentait privilégiée, plus elle couvrait la veuve de preuves de son amour, plus elle se réjouissait de recevoir des coups de son amoureuses. Nora en la maltraitant lui témoignait sa préférence.

-Ils se sont bien foutus de moi pour aboutir à ce « je te rends ton bien le plus précieux », juste pour se débarrasser de moi. Mais je les aimais! Ce que jai pu être « conne ».

Son dépit et son ressentiment se traduisent par ses larmes et par la perte de maîtrise de son vocabulaire. Je compatis, elle vient de traverser une épouvantable épreuve. Sa déception est dautant plus forte quelle sest vue refoulée sans avoir vu venir le coup. Lexcès damour au moment de labandon et du rejet se transforme en une haine violente. Jécoute et je la plains. Cependant dans sa rage a-t-elle une pensée pour le sort quelle ma fait? Avec Nora elle avait mené une vie amoureuse secrète. Quand jai découvert leur liaison elle a consenti à massocier à leurs rapports pour mimposer la présence permanente de sa maîtresse dans notre lit. Puis elle sest donnée et imposée à Richard, a commencé à me délaisser une nuit par semaine, puis deux nuits et enfin ma quitté, a disparu avec ses deux amours. Et là, plaquée par eux, jetée sans possibilité de retour, elle passe ses nerfs à les maudire. Je pourrais mattendre à lexpression de regrets, à des excuses. Jaurais bien tort! Car soudain sa colère change dobjet, se tourne contre moi.

-Et toi, tu profites de mon absence pour séduire des gamines. Tu devrais avoir honte. Toi aussi tu es pourri. Si jai bien compris ta maîtresse est la fille de Richard. La fille ne vaut pas mieux que le père, cest déjà une petite putain. Dire que tu as prétendu maimer. Dégoûtant gredin. Quel panier de crabes libidineux! Je te déteste encore plus que les deux autres. Tu pues le sexe, la sueur, le foutre.

Cest vrai, on ne ma pas laissé le temps de faire ma toilette. Mais il y a des limites à tout.

-Louise tu oublies que tu mas trompé puis quitté. Contrairement à ce que tu as raconté, ça ne fait pas cinq minutes que tu mas tourné le dos, mais des semaines. Tai-je adressé un reproche depuis que tu es revenue dans notre maison bien malgré toi, sans savoir si je voulais encore de toi. Tu es furieuse de te voir délaissée, ça ne te permet pas dinsulter une brave fille qui est venue me consoler aujourdhui pour la première fois, ni de me reprocher davoir mis fin aujourdhui pour la première fois à létat de solitude où tu mas plongé sans égards pour ma fidélité passée envers toi. Dis-moi plutôt ce que tu comptes faire ce soir, demain et après.

Jai droit à un torrent de larmes. Louise seffondre sur une chaise, cache son visage gonflé et défait entre ses bras posés sur la table de la salle à manger. Entre deux sanglots elle bredouille:

-Que veux-tu que je fasse? Je vais me jeter à leau, puisque plus personne ne maime, puisque plus personne na de place pour moi. Je veux mourir.

Cest la tournée des sentiments extrêmes. Honte, dépit puis colère dêtre repoussée, forte amertume et rage contre les méchants complices, ensuite animosité envers moi et jalousie à cause de la présence de Chloé dans notre lit, hostilité parce que je refuse ses reproches injustes et enfin le désespoir de se trouver dans une situation peu enviable, dêtre humiliée devant celui quelle a si mal traité. Le désespoir dêtre abaissée à mon niveau aboutit à lenvie de mourir, la mort serait lultime refuge, le lieu de loubli. Mais si jai une dent contre elle, je ne veux pas sa mort. Ses larmes et son désespoir me brisent le cur. Il mest arrivé de la maudire quand elle était loin de moi, quand je limaginais en train de copuler avec Richard ou de crier damour entre Nora et Richard dans leurs orgies. Mais devant sa détresse profonde, à lentendre appeler la mort, je ressens pitié et solidarité. Elle nen a pas manifesté pour moi quand elle ma oublié. Mon épreuve la laissée indifférente car son cur et son esprit étaient uniquement occupés par sa recherche du bonheur, par la chasse aux sensations fortes, par son besoin de forniquer. Léchec de ses vux ma ramené une loque vindicative dabord et complètement découragée.

Elle fait peine à voir, je ne supporte pas son malheur. Mais que faire, que dire ? Je me sens incapable de la consoler de cette avalanche de coups du sort. Elle la cherché, inconsciente victime de son désir dobtenir toujours plus, toujours mieux, de senvoyer en lair toujours plus haut. Elle sest cassé le nez, la chute vient dêtre rude; elle souffre, elle pleure, elle nen peut plus. Alors, à court de paroles, je pose une main sur son épaule secouée par ses pleurs. Cest un geste dapaisement. Mais Louise réagit brutalement, soulève brutalement lépaule effleurée: quel mauvais souvenir a réveillé mon geste bien intentionné? Je ne lai jamais battue ni maltraitée.

-Toi, laisse-moi tranquille. Si tu mavais un peu aimée, tu ne maurais pas laissé tomber entre les bras de Nora.

-Tu y étais quand pour la première fois je vous ai vues fricoter: mais cétait déjà une habitude. Jai essayé de ten séparer.

-Où, quand, comment? Quinventes-tu?

-Quand jai essayé de détourner Nora vers Richard.

-Ce coup là tu las bien réussi, aujourdhui tu peux te réjouir: ils sont ensemble et veulent se marier, tandis que moi . Tu mas livrée à Richard, Richard te renvoie la balle de ping-pong. Je suis une marchandise pour vous

Et cest reparti pour des pleurs sur son malheureux sort.

— Tu déformes les faits, je ne te destinais pas à Richard. Il était veuf, Nora était veuve: ils pouvaient se mettre ensemble. Tu ne las pas supporté; telle est la vérité. Tu avais un mari, pourquoi tes-tu précipitée sur Richard? Nen parlons plus, cest du passé. Bien, en dehors de te jeter à leau parce que tu me hais et que les deux autres ne taiment plus assez pour te garder chez eux, que souhaites-tu faire, ce soir, demain et les jours suivants? Ici, il y a une place pour toi: tu as un toit, cest toujours ça.

-Ah! Bon, tu ne me chasses pas? Je craignais.

-Par contrat de mariage la moitié de la maison tappartient. Si tu souhaites divorcer nous vendrons et le prix de vente remboursera nos emprunts. Prends le temps de réfléchir dans le calme. Tu pourras dormir dans la chambre damis si tu le souhaites. Nous partagerons les parties communes, cuisine etcetera.

-Je pourrai de nouveau cuisiner pour toi et pour moi?

-Nous cohabiterons aussi longtemps que tu le voudras. Tu devras participer aux travaux de la maison et au remboursement de lemprunt. Il faudra te chercher du travail pour gagner ta place et assurer ton entretien. Tu connais ma situation: tu mas rendu une certaine liberté, jy ai pris goût, je compte vivre désormais comme bon me semble sur tous les plans.

-Ah! Je vois, tu as une maîtresse!

-Combien même cela serait, est-ce à toi de me le reprocher? Calmons-nous avant de dire des choses irréparables. Daccord pour la chambre damis?

Elle me regarde par en-dessous, prend un air de chien battu. Pour moi il nest pas question de dormir à deux et de recommencer le cirque. « Je pardonne et demain tu recommences » Non! Un temps de réflexion lui permettra de choisir sa voie. Ma maison ne sera pas un moulin ouvert à tous les vents et si elle rétablit une circulation importune dans son lit, ce sera son affaire, jai assez souffert, je blinde mon cur. Dans le fond, si Chloé ma estimé « baisable » ou consommable du haut de ses dix-neuf ans, si elle ma proposé ses services jusquà son mariage après une mémorable partie de jambes en lair, jai encore un avenir en amour. La conduite passée de Louise ne doit pas me désespérer. Je nai jamais été partisan des grands bouleversements, je vais prendre mon temps avant de mengager. Résignée elle accepte mon hospitalité à mes conditions et elle va sinstaller dans son domaine privé. A moi le fameux grand lit destiné par elle à ses orgies avec Nora et moi puis Richard.

On sonne. Richard livre les effets de Louise.

-Ca va? Comment a-t-elle encaissé le coup? La rupture a peut-être été trop brutale. Nora et moi regrettons de ne pas lavoir préparée à la séparation. Où est-elle? Je peux la voir?

-Dans sa chambre. Elle pleure beaucoup. Je ne pense pas quelle veuille te rencontrer maintenant.

Les larmes sont séchées, mais je ne veux pas que Richard ne connaisse aucun remords et reparte trop gai.

-Nora et moi pensons que nous pourrions amortir son chagrin.

-Comment?

-Elle pourrait pendant un certain temps venir passer le week-end chez nous, pour se déshabituer peu à peu. Quen penses-tu?

-Cest à elle de décider si la proposition lui convient. Pourquoi pas? Elle viendrait un week-end chez toi, la semaine suivante tu nous enverrais Nora, puis je vous rejoindrais pour taider à faire jouir ta femme et enfin, pour terminer le cycle, tu viendrais seul ici et nous pourrions à deux donner du bonheur à ma femme. Quen penses-tu? Tiens dès ce soir Nora peut venir lui apporter du réconfort: vous êtes de vais amis.

Je serais surpris dobtenir ce que je présente comme une solution possible. Franchement, je mamuse à suggérer un plan inacceptable afin de contrer lidée saugrenue de se déshabituer des situations sexuelles ambiguës progressivement en pratiquant le triolisme. Ce nest pas en baisant quon détruit le goût du plaisir. Les vicieux regrettent déjà davoir jeté leur jouet et tentent de le récupérer. Mais pourquoi me suis-je senti obligé de défendre Louise?.

-Quoi, tu te fous de moi. Je tai annoncé que nous allions nous marier.

-Bof, ta fille aussi va se marier. Ca ne la pas empêchée dêtre très gentille avec moi dans le grand lit que tu connais.

-Salaud, je vais te casser la figure.

-Essaie! Tu ne tes pas gêné pour enlever ma femme pour en faire une esclave sexuelle avant de la renvoyer. Et tu aimerais ten servir pour vos plaisirs par ci par là, selon votre humeur. Tu me demandes mon avis, je te le donne: Si Louise consent à copuler ou à fricoter avec vous, ce sera donnant-donnant, soit un échange loyal avec ta future, ta femme contre la mienne. Louise sort de chez toi, donc le tour de Nora est arrivé! Mais voudrais-tu me ravir ta fille après ma femme? Linceste est mal vu dans notre petit monde. Alors que décides-tu?

Attirée par le ton vif de la conversation, Louise se penche au-dessus de la grille de la cage descalier.

-Que se passe-t-il? Vous vous disputez? Je descends.

Je laisse la parole à Richard. Cette fois il est plus embarrassé pour présenter son plan. Jexprime mon opinion, avec le bémol de la réciprocité, et une priorité laissée à Nora. Richard proteste. Je sollicite lavis de Louise

-A toi de décider Louise..

-Que Nora vienne immédiatement, si Hervé est daccord.

La réponse a été instantanée. Je la croyais irrémédiablement fâchée avec Nora et Richard. Force est de constater la rapidité du changement de dispositions envers eux. Elle est prête à renouer. Pourquoi ajoute-t-elle: si Hervé est daccord? Elle était partie sans cet accord. Richard sen tire avec un

-Je vais consulter Nora.

-Bien fait, Hervé. On ne le verra plus, il aurait trop peur de la perdre. Tu las eu, roulé dans la farine. Non mais, il croyait me faire accourir au premier coup de sifflet. Le doigt dans lil! A propos, ai-je bien interprété ta réponse? Dis, tu navais pas lintention oui? non? Parce que sil faut attirer Nora dans ton lit pour pouvoir coucher avec toi, je cours la chercher.

Au risque de la décevoir je lance

-Tu as bien interprété! Je nai pas du tout envie de faire les mêmes erreurs avec Nora ou une autre. Une fois ma suffi.

-A moi aussi, tu sais.

La vie reprend. Louise attend une offre du pôle emploi. Comme je my suis engagé lors du mariage japporte assistance, je la loge et je la nourris. Nous continuons à faire chambre à part. Parfois jentends des pleurs le soir. Jai une cuisinière aux petits soins, la poussière ne couvre plus les meubles, le jardin refleurit. Louise sourit, Louise est omniprésente, fait des efforts considérables pour attirer mon attention, soigne sa tenue, sa coiffure et son maquillage. Elle affiche une bonne humeur qui finit par minquiéter. Si tout cela était fait pour quelquun dautre? Qui sait ce quelle fabrique quand je travaille. Revoit-elle ses anciens compagnons? Jai beau minterdire dêtre jaloux, me dire quelle est libre, admettre que si elle veut faire lamour avec une femme ou un homme, il faudra quelle sorte ou reçoive, malgré moi je suis plus attentif, plus soupçonneux. A plusieurs reprises jai fait des retours surprises à la maison sous prétexte que je nai rien remarqué dalarmant. Lautre jour je marchais derrière une femme. Je lai vue entrer dans notre jardin. Aussitôt après elle est ressortie en courant et jai entendu que ma douce ménagère était capable de grosse colère et possédait un catalogue fourni de mots grossiers. Un samedi Chloé est venue nous présenter son fiancé. Louise ne la pas quitté de lil, jai été obligé de faire un café pendant que Louise conversait avec nos hôtes, sinformait des détails du futur mariage et vantait les mérites de la fidélité dans le couple. Oui, il faut le faire.

Le comble se produit. Je fais des courses dans une grande surface. Cest étrange, jai limpression dêtre surveillé. Il marrive de saluer des connaissances, de faire un brin de conversation, quand je lève la tête, je vois disparaître en bout de gondole une ombre furtive. On mespionne. Sur la table de cuisine ma facture en rejoint une autre du même magasin à la même heure. Lespion est dans la maison. Louise me surveille donc. Serait-elle jalouse? Je me repose dans un fauteuil.

-Hervé, cette robe me va-t-elle? Elle est peut-être un peu longue. Je pourrais la raccourcir. Quen dis-tu.?

Lourlet remonte au-dessus des genoux.

-Un peu plus peut-être? Comme ça?

Louise a toujours eu des jambes sublimes. Aujourdhui elles me paraissent encore plus belles. Elle a surtout un sourire détendu au-dessus dun décolleté osé qui met ses seins en valeur. Jai une bouffée de chaleur. Depuis Chloé je nai plus connu de femme. Je vis à côté de mon épouse, je la côtoie, mais depuis son retour jévite de lui donner lillusion quelle mintéresse. Femme libre, elle a été trop libre, jai peur de retomber dans ses pièges, je me méfie. Par contre de façon illogique je crains de la voir sévanouir dans la nature. Sa surveillance mémeut. Eprouve-t-elle, elle aussi la crainte de me perdre? Cest bon de le croire; tout nest pas perdu. Combien de temps va durer ce manège?

-Hervé, réponds-moi. Tu es dans la lune! Cest trop haut?

-Ho! Tu devrais essayer dans la rue. Tu aurais un succès fou

Les cuisses se creusent à hauteur du sexe enveloppé dans un string ultra étroit. Louise nen peut plus dattendre, elle sexpose avec la volonté de mattirer. Elle a tissé sa toile avec patience, mais ses sens réclament un apaisement. La robe continue son ascension, passe par-dessus la tête. La statue de chair bouge, des pièces de lingerie senvolent, Louise se dresse nue devant moi et me hurle

-Je taime. Ca ne peut pas continuer, tu nas pas le droit de me traiter comme une étrangère, je suis ta femme.

Elle tombe à genoux devant mon fauteuil, lève les yeux et commet linimaginable

-Je te demande pardon. Pour tout. Tu es mon mari. Je ten supplie, aime-moi.

Jai honte de lavoir poussée dans ses retranchements, je suis un sombre imbécile, un mari stupide. Je nai pas le droit de lui infliger cette humiliation. Vivre à côté dune épouse capable de ce geste et faire semblant dignorer les manifestations de son amour, cest idiot. Quoi quelle ait fait auparavant, depuis son retour elle a été irréprochable. Sil y a un coupable cest moi. Elle est si belle, si sincère, si attirante. Je suis debout, je la relève, je la serre longuement dans mes bras. Nous pleurons de bonheur, nous nous embrassons timidement comme des adolescents. Mes vêtements tombent, notre étreinte se resserre, notre baiser est plus passionné. Nos épidermes se reconnaissent, nos regards ne se quittent plus. En aveugles nous traversons le salon et aboutissons sur le fameux grand lit. Mais désormais nous ny serons que deux, mais nous y serons deux. Cest juré. Tout est neuf. Je la couvre de bisous, sur le front, sur le nez, sur le menton, les joues, les oreilles. Elle rit. Dans le cou, sur les seins, sur et sous le nombril, des lèvres et de la langue je reprends possession de ce corps lavé par le temps des vilaines traces des égarements. Comme une jeune vierge, au contact de ma bouche sur la vulve épanouie, elle soulève son ventre et le tend pour un baiser profond. Nous réinventons les gestes de lamour, un à un, avec fébrilité. Il y a si longtemps. Enfin

-Viens sur moi, pénètre-moi

Dieu que je suis bien la verge enfouie dans son vagin que des mois dabstinence ont raffermi. Linstinct nous guide, nous nous étreignons, nous ne nous lâcherons plus, cest promis.

-Fais-moi un enfant qui te ressemble mon amour, gémit Louise à linstant de lorgasme. Jai des tonnes damour à donner et je déverse la réserve de sperme reconstituée dans lépouse amoureuse.

-Merci ma chérie.

La marche a été longue, maintenant nos curs sont heureux et nous allons vivre une vie plus sereine

Lesbienne ma femme?. Le bigame heureux. Du trio au quatuor. Une gamine géniale et pour finir, pour de bon cette fois, «  RETOUR de flammes» 

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