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Sans regrets – Chapitre 1

Sans regrets - Chapitre 1



Sans regrets.

Nous en avons longuement discuté. Jeunes mariés, en train de terminer les travaux de notre maison, nous reportons à plus tard la naissance de notre premier enfant. Comme moyen de contraception, à la pilule Marie préfère la pose dun stérilet par son gynécologue.

Justin, un ami célibataire encore couvé par ses parents, ma offert son aide pour la construction du mur de clôture et pour linstallation des allées de jardin. Certains jours, à mon retour de lusine je trouve Justin en train de faire du béton dans ma cour. En marcel, sueur au front, il remue sable, ciment et eau avec une facilité qui mimpose respect. Sa musculature mimpressionne et Marie ma dit, admirative :

— Quel costaud. Tu as vu ses biceps !

Ce qui mépoustoufle cest son assiduité. Il ne compte pas ses heures. Si je veux le freiner, il rit, toutes dents dehors et se déclare si heureux de pouvoir me seconder. A voir la joie de Marie devant lavancement des travaux, il est ravi. Le soir il se retire et le bisou de Marie est sa plus belle récompense.

Il nous révèle dautres talents : Peinture et papier peint nont pas de secret pour lui, il prend plaisir à participer à nos travaux. La décoration intérieure avance à pas de géant grâce à sa grande disponibilité, même en mon absence. Cest devenu un ami précieux. Pour le remercier il nous arrive de linviter à notre table le dimanche. Il se présente avec un bouquet de fleurs pour la maîtresse de maison, mange avec appétit et couvre de compliments la cuisinière. Marie le trouve charmant et comme moi apprécie sa compagnie. Il lui arrive de rougir sous les louanges de ce cher ami.

Il nous a annoncé récemment ses fiançailles avec une jeune fille de son village natal situé à environ cent cinquante kilomètres de chez nous. Il compte lépouser dans un an. La fiancée est évidemment une merveille et apportera en dot une ferme importante. Justin déborde de projets pour moderniser létablissement. Nous lécoutons avec plaisir parler de sa vie future de paysan moderne. Nous serons invités à son mariage, cela va de soi.

Je suis supporter de notre club de football de première division. Je parcours régulièrement vingt kilomètres pour suivre les rencontres à domicile. Justin a décidé de maccompagner en ville lors des matches.En réalité ce nest pas le foot qui lintéresse. Arrivé en ville, dès la première fois, il me demande de faire un tour par certaines rues, me fait remarquer des silhouettes qui déambulent sur les trottoirs.

-Pose-moi là, au coin. Quand tu reviendras du match, je tattendrai devant la brasserie. Nen parle à personne, daccord ?

Je connais son goût pour la bière. Je lui découvre une autre passion. Quinze jours plus tard, dans la même rue, il moffre avec insistance de rencontrer une des ombres de la nuit, à ses frais.

— Cest une expérience à tenter. Fais comme moi, profite des plaisirs de la vie. Il faut mettre de la variété en amour.

— Excuse-moi, mais je suis marié, jai une femme que jaime à la maison. Tout va bien.

— Tu en es sûr ? Bon, comme tu veux. Enfin si un jourje tarrangerai le coup.

« Tu en es sûr ? » En quatre mots il vient débranler ma certitude. Quelle raison a-t-il de douter de la bonne santé de mon couple. Je me sens si bien. Marie ne serait pas heureuse ? Marie aurait laissé entendre quoi au juste ? Jaurais des raisons de chercher ailleurs ?

Un autre samedi soir il me dépose au stade et reparaît au parking à la fin de la rencontre.

Il prétend même me faire connaître une amie pour une partie à trois.

— Toi et moi avec elle, on samuserait. Il faut te dégourdir, ouvre les yeux sur le monde moderne. Une vie de couple étriquée conduit à une impasse. Profite de ta jeunesse et élargis les horizons de ta femme. Passe devant, franchis le pas et entraîne Marie vers des plaisirs plus variés. Tu sais une partie à trois cest formidable. Vous navez jamais essayé ? Il serait temps daérer votre foyer. Tu as tout à apprendre.

Jespère quil ne tient pas le même langage à Marie. De toute façon, sil sy risque, elle aura vite fait de le remettre en place. Marie est profondément attachée à ses valeurs. Par-dessus tout, elle ne plaisante pas en matière de fidélité. Rêve-t-il de participer à une partie à trois avec Marie ? Je voudrais assister à lentretien au cours duquel il oserait évoquer le sujet avec elle. Il compte sur moi pour présenter son fantasme, et il croit tirer les ficelles pour créer une équipe de personnes « libérées ». Son insistance commence à me déplaire.

Justin revient régulièrement à la charge, tentateur curieux de mettre ma fidélité à lépreuve. Cela ressemble à un jeu. Mon premier faux pas, serait une victoire pour lui. Après le mari, il pourrait attaquer la vertu de lépouse trompée. Créer une brèche lui permettrait de pousser le couple dans ses délires. Plus on est de fous, plus on rit. Justin cherche des compagnons pour ses sorties. Avec Marie et moi comme complices il se sentirait plus à laise. Je le vois venir avec ses gros sabots. Une autre fois il veut me présenter à une de ses amies. Moyennant une prime supplémentaire de ses habitués, elle consent à ne pas utiliser de capote.

— Cest rare de nos jours. Cest une experte. A son contact tu peux apprendre à mieux faire lamour. Ce serait tout bénéfice pour toi et pour Marie. Si cest une question dargent, je paie. Vas-y !

De quoi se mêle-t-il ? Pourquoi tient-il tant à mentraîner sur ses traces dans les draps dune prostituée ? Veut-il avoir sur moi un moyen de pression ? Si je le suis, je serai bien forcé de garder son secret. Au moindre mot il me clouera le bec. De toute façon je me vois mal jouer au troisième partenaire ou au voyeur et Marie entretient avec moi des relations sexuelles normales et satisfaisantes. Ses insinuations sournoises ne détruiront pas ma confiance.

Dailleurs à mon retour je suis dhumeur câline. Je nai pas besoin de chercher lamour ailleurs. Autant me rassurer sur ma bonne santé et en donner des preuves à ma chère femme. Bien que fatiguée elle me reçoit avec joie en son sein. Dans mes bras elle répète à linfini quelle maime à la folie, me couvre de baisers. Elle prend linitiative, monte sur moi, se plante sur ma verge, me fixe dans les yeux, bat de la croupe, mène un train denfer et atteint un orgasme bruyant en un temps record. Après une courte pause, elle mappelle et je la prends vigoureusement. Elle me serre sur elle, ses jambes me tiennent prisonnier. Je la pilonne, elle souffle, sue, se montre encore plus ardente, chante sa jouissance, et nous atteignons ensemble un orgasme qui la fait trembler. Nous sommes heureux. Jen ressens secrètement un immense soulagement. Oui, tout va bien entre nous. Justin se trompe sil en doute.

Dernièrement, Marie a eu droit, sous le sceau du secret, au récit détaillé des tribulations dune vierge déflorée par le membre de gros diamètre de Justin. Elle tient à partager le secret avec moi son mari. Justin a parlé librement de ses avantages naturels, a fait état de ses excellentes dimensions lors de ses confidences à Marie : il en a une grosse, longue, une verge qui a effrayé la future épouse. Cest une façon comme une autre déveiller la curiosité. Je ne parle jamais de ma bite ou de mes couilles. Surtout pas avec une femme ! Justin est extravagant.

Japprends encore le tour de poitrine de Lucie, la jeune paysanne, la couleur de ses poils, la force de son coup de rein, ses refus préalables de souffrir et son enthousiasme après la révélation de lamour physique, les promesses dautres rencontres aussi riches, lapprentissage étonné de la pipe par la fiancée. Je devrais reconnaître cette fille dans un camp de nudistes grâce à la précision de la description répétée par Marie. Lucie a sous le sein gauche une tache de naissance et un grain de beauté curieusement installé sur la lèvre gauche de la vulve. Jai même une appréciation sur lodeur aigrelette de son sexe. Il me manque la description du « gros membre » objet du premier effroi de lex vierge campagnarde. Il ne manquerait plus que ça ! Je me renseigne :

— Justin ta-t-il montré la chose ?

— Paul, que vas-tu imaginer ! Sois sérieux.

Pourquoi Marie devient-elle toute rouge ?

— Bof, son manque de tact me choque, rien ne métonnerait après toutes ces remarques circonstanciées sur sa conquête. Pourquoi hésiterait-il à exhiber son truc si impressionnant ? Ne se vante-t-il pas ? Cest un brave type, mais la modestie nest pas son caractère dominant. Demande à voir. Tu pourras contrôler de près, il ne te refusera rien.

— Chéri, tu exagères toujours. Enfinjamais ! Pour qui me prends-tu ?

Un peu énervé dapprendre les indiscrétions de Justin au cours de ses conversations avec ma femme, je lance cette boutade sans réfléchir à ses conséquences :

— En retour de ces confidences, Justin a-t-il recueilli léquivalent sur notre vie de mari et de femme ? Lui racontes-tu notre comportement amoureux ?

— Mais mais. Enfin chéri, tu ne crois pasPourquoi me poses-tu cette question ? Tu doutes de ma discrétion ? Explique-toi. Tu me peines. Justin ta-t-il laissé entendre que je lui fais le récit de nos amours ?

— Pas directement. Sa conduite mintrigue. Il fait comme sil savait des choses sur toi et moi.

— Quoi ? Sois plus clair. Quest-ce qui te permet de supposer Cest fou. Oh ! Vous les hommes, vous inventez nimporte quoi. Ce garçon est un ami, il se confie à moi, faute de trouver une autre personne disposée à lécouter. Nen fais pas un plat, tu es aussi son ami.

— Sans doute, mais tu entends des détails intimes et croustillants, moi non. Une contrepartie serait bien accueillie.

-Mais moi jai un mari à qui madresser en cas de besoin. Je ne raconte pas notre vie pour obtenir le récit de la sienne. Tu as lair sceptique, pourquoi ?

— Un échange, un peu de réciprocité de ta part expliquerait son acharnement à me livrer aux soins dune prostituée quand nous allons au match.

— Comment ? Répète, vous allez voir les putes ? Mais ce nest pas vrai ! Je te crois au match et

— Doucement, Marie. Je vais au match, je ne vais pas voir les prostituées. Mais notre ami passe son temps autrement.

— Jaimerais savoir comment. Il sacharne à « te livrer aux soins dune pute » dis-tu. Ça aussi je voudrais savoir ce que cela cache. Parle donc.

Alors je raconte à Marie à quel genre de tentation notre ami mexpose :

— En réalité Pendant les matches il se distrait ailleurs.

— Cela ne prouve pas quil aille coucher avec des filles. Réfléchis, il va se marier. Las-tu vu faire ? Donc tu étais avec lui ! Cochon !

— Je ne lai pas vu à luvre. A plusieurs reprises il a voulu me présenter à ses copines. Il a même proposé de payer la passe. Mais ce qui ma le plus étonné cest son conseil de recourir à une de ses amies professionnelles, une experte capable de, -je le cite -« mapprendre à faire lamour pour ton bénéfice et le mien. » Comment connaîtrait-il mon besoin de leçons en la matière ? Tes-tu plainte à lui, lui as-tu dit ce qui me plaît, ce qui ne me plaît pas, ce qui te manque ? Sait-il de moi, tout ce que tu mas appris de Lucie ?

— Ah ! Non ! Ne changeons pas les rôles. Vous êtes deux drôles doiseaux et je serais la coupable.

Jamais le visage de Marie na été aussi rouge, même en pleine excitation amoureuse. Elle explose :

— Le mariage de Justin et de Lucie doit avoir lieu dans moins de six mois. Chaque fois que lorganisation des tournées de lusine le permet, il parcourt 300 kilomètres aller-retour pour faire sa cour. Ce nest pas possible. Tu te trompes. Tu as mal interprété ses propos. Après ce que je viens de te révéler sur lévolution de sa relation avec Lucie, comment peux-tu laccuser de courir les putes. Lucie laime, il fait lamour à sa fiancée. Mon pauvre Paul, tu délires.

— Très bien, nen parlons plus. Je nai rien vu, mon imagination divague. Ne nous fâchons pas pour un sujet qui ne nous concerne pas. Considère que je nai rien dit.

— Trop facile ! Non mais te rends-tu compte, il va se marier et il fréquente ces filles. Il devrait savoir ce quil risque, une bonne syphilis au moins.

Marie semporte :

— Tu es son ami, pourquoi nas-tu pas essayé de le dissuader ? Un ami donne de bons conseils. Attends, cela fait six mois que vous allez soi-disant au match. Il ny va pas avec toi. Tu ne vas pas avec lui, ce qui reste à prouver. Depuis six mois, tu nas pas jugé bon de mavertir ? Es-tu aussi innocent que tu le prétends ?

Jai limpression dêtre considéré comme fautif davoir vu faire, de ne pas avoir retenu ce gros idiot, et surtout den parler avec retard. Marie sen prend à moi.

— Et sil ramassait le sida. Six mois avant son mariage. Mais il est inconscient. Et toi, tu le sais depuis des mois et tu ne men parlais pas. Tu pourrais être plus raisonnable. Des vies sont en danger à cause de ton incurie.

— Je ne vois pas en quoi cela peut te concerner. Il est majeur ! La radio, la télé, les journaux, tout le monde nous bourre le crâne, recommande de sortir couvert. A lui de savoir. Pourquoi supposer immédiatement le pire ? Cest, si je lai bien compris une vieille habitude. Il connaît certaines filles depuis une dizaine dannées. Il aurait été le premier client dune grande rouquine, lexperte qui maurait appris des choses utiles pour notre couple.

— Il ne manquerait plus que tu ty mettes aussi. Moi, ta femme, je ne te suffis pas ? Si jamais japprends que tu vas voir ailleurs, je te les coupe et je divorce. Tu devrais savoir que la syphilis se transmet même par la bouche. Justin, Justin, non, ce nest pas possible. Le salaud !

La tolérance nest pas le principal trait de caractère de Marie, quand il sagit de moi. Je me défends comme je peux :

— Tu me sembles drôlement bien renseignée. Le sujet te préoccupe ? Je tassure que tu nas rien à craindre de moi. De plus Justin est notre ami et non ton amant. Ta vie nest donc pas en danger. Cesse de me culpabiliser. Jai eu la sottise dattendre de toi des félicitations parce que javais résisté à la tentation, et tu me traites comme si jétais linstigateur malfaisant de la conduite de ce futur marié, si estimable, que jaccuse à tord selon toi.

— Vraiment, vous les hommes, vous ne faites attention à rien. Cest honteux ! Las-tu au moins averti quil risquait de contaminereuh, Lucie et ses autres fréquentations ?

— Pourquoi ? Tu crois quil a dautres femmes ou maîtresses ?

Marie réfléchit, ne sait plus et repart un ton plus haut :

-Tu mas bien dit quil allait voir différentes filles. Il multiplie donc les risques pour lui et pour toutes ses relations. Je nen reviens pas. Tu vas lui conseiller de faire une analyse de sang au plus vite. On ne sait jamais.

-Si tu la crois nécessaire, charge-toi de la commission. Il naura jamais que ce quil a cherché. Et ses autres relations également. Il a annoncé son futur mariage urbi et orbi, si dautres femmes couchent avec lui, ces salopes nauront que ce quelles méritent.

— Tu nes pas charitable. Puisque tu fréquentes ce mauvais sujet, je commence à douter de ta fidélité. A partir daujourdhui nous utiliserons des préservatifs.

— Non, tu nas rien à craindre de moi. Marie

-Cest à prendre ou à laisser. Je cours à la pharmacie.

Lautre imbécile a déraillé, Marie me punit. Pour protester contre cette injustice je me mets en grève ! Ce soir je lui tourne le dos. Elle boude. Je refuse le sachet de préservatifs. Elle pleure. Justin a semé la zizanie dans notre couple. Ca mapprendra à me taire. Dans le fond sa conduite ne me regarde pas. Sil est contagieux, cest son affaire. Enfiler un préservatif, en plus du stérilet ! Cest une dépense inutile. Je sais avec qui je couche, je nai quune chérie.

Le samedi matin suivant, Marie est au travail, le facteur dépose une lettre. Je louvre machinalement. Ce sont les résultats dune analyse de sang de Marie. Test négatif, pas de maladie sexuellement transmissible. Cest heureux pour elle et pour moi dailleurs. Mais elle ne ma pas parlé de cette recherche de maladies sexuelles. Elle na plus confiance en moi. Ah! Si je métais contenté dêtre moi-même, mari fidèle et propre. Je referme lenveloppe, la remets dans la boîte à lettres.

Je nen saurai pas un mot de Marie. Ma femme ne men parle pas. Mais ce soir elle oublie le préservatif, me fait la fête. Elle exulte, libérée dun poids, cest visible. Je suis de nouveau son chéri adorable. Elle me sort les grands classiques et quelques fantaisies inhabituelles, comme ces tours de table empalée sur mon pieu. Une semaine dabstinence a nourri son imagination. Lexercice est nouveau, je dirais épuisant. Elle prétend que nous lavons déjà réalisé. Nous navons pas les mêmes souvenirs. Comme aussi cette promenade en aveugle : je suis debout, elle est à califourchon sur mes épaules. Son ventre sur ma bouche mempêche de voir devant moi. Je dois la mignoter, elle me fait faire le tour de la table. Mes pieds nus heurtent les obstacles, cela la fait rire. Cest ridicule. Trop heureux dêtre rentré en grâce, jobéis. Ce baiser au minou perché nappartient pas à mon répertoire quoi quelle en dise. Il me reste une certitude, elle est saine, je peux satisfaire ses fantasmes. Mais depuis midi, une idée sournoise me travaille. Marie ma soupçonné davoir accompagné Justin et a voulu vérifier que je ne lui avais pas refilé une maladie honteuse. Je pensais mériter plus de confiance. Je suis vexé et déçu. A quoi bon être fidèle ? Enfin, elle ne me soupçonnera plus. Ouf, la punition est levée

Quinze jours plus tard, je passe chez lui pour emmener Justin au match, selon le code établi. Il voit approcher la date de son mariage et demain doit se rendre chez Lucie : il préfère se coucher afin de partir tôt. Je le quitte, il me remercie pour loffre amicale. Allez savoir si cest la perspective du voyage qui lui donne cet air joyeux En route, soudain je me souviens que jai oublié mon abonnement au stade. Demi-tour. Devant ma maison, stationne la voiture de Justin !??? Je le croyais au lit. Étrange. Je marrête un peu plus loin, entre sans bruit, arrive en bas de lescalier. Marie et Justin parlent à voix haute, qui les entendrait ? Elle interroge :

— Alors, tu tes décidé à faire ta prise de sang ? Jai les résultats de la mienne. Tout est bon, tu ne mas pas contaminée. Bien. Jexige de voir tes résultats.

Quoi? Comment laurait-il contaminée. Je nose comprendre. Jécoute.

— Ne fais pas dhistoires. Regarde, Je nai pas le sida, tu vois. Juste un petit problème. Le médecin ma dit quune piqûre de pénicilline devrait me guérir si ce nest pas trop ancien. Cest fait, je suis piqué. Je devrai refaire des analyses de contrôle. Heureusement que tu mas bien conseillé, jarriverai au mariage tout propre.

— A condition de surveiller ta conduite. Quelle idée daller voir les putes ! Pourtant, je te soulageais, Lucie sy était mise et deux femmes ne te suffisaient pas ? Eh ! Bien maintenant, chez moi, plus rien. Jai pris des risques avec toi. Imagine que tu maies refilé ta maladie, hein. Sais-tu au moins laquelle de tes mauvaises fréquentations ta plombé. Cest heureusement récent. Javais bien raison de timposer la capote quand tu voulais me baiser. Ouah, jai eu chaud. Comment aurais-je expliqué une atteinte sexuelle à Paul ? Tu as de la chance de ne pas mavoir contaminée, sinon je tétripais. Pense à faire examiner ta future, ou elle pourrait te rendre la monnaie de ta pièce.

-Jai compris je ne suis pas venu pour que tu me fasses la morale. Ton cocu est au match, tu pourrais me faire une petite gâterie vite fait, tu veux bien ? Et puisque tu as renouvelé ton stock de capotes, on pourrait saimer sans risque. Ne traînons pas.

— Tu es certain quil est au match ? Jure-le-moi.

— Tu nas rien à craindre, ce type na pas de couilles, les putes lui font peur. Je le croyais radin, jai proposé de lui payer une passe. Rien à faire, il se réfugie derrière les mots, pleurniche quil taime.

Cest un con. Sil se doutait : nous baisons depuis des mois et il ne voit rien. Heureusement tu as compris et tu as su te libérer de son influence et venir te consoler avec moi.

— Jai été idiote. Tu es beau gosse, musclé, beau parleur. Ca ma fait tourner la tête. Mais cest fini. Le con, cest toi. Tu manques de cervelle, une belle queue mal utilisée, fourrée dans tous les trous, finit par pourrir et se soigne à la pénicilline. Entre nous, cest fini.

Et moi, je suis là à écouter ces horreurs. Maintenant jai compris lanalyse de sang de Marie, ses reproches pour avoir attendu avant de lavertir, sa joie le soir des résultats. Je sais qui lui a inspiré ces exercices acrobatiques : il est là-haut pressé de recevoir des marques dune « si belle amitié », comme il le répète souvent.

— Tu ne pourras plus te passer de moi, tu le sais. Tu répètes « cest fini » et dans la minute tu baisses ta culotte. Tu mas dans le sang. Allez sois bonne, soulage-moi. Vite, on baise ! Grimpe sur la table, écarte les jambes

— Non mais, tu es fou. Tu vas te marier, tu me trompes avec des filles de joie et tu voudrais coucher avec moi ou une gâterie. Je viens de te le dire, plus rien !

Est-ce la crainte de la transmission ou la jalousie qui la guide ? Elle lui reproche de lavoir trompée. Cest ma femme, furieuse davoir été trompée par son amant, elle se refuse à lui. La vertu a des détours cocasses.

— Allez, Marie, juste un peu avec les mains, alors, tu le fais si bien. Tu me fais cracher et je me sauve.

— Bon, je veux bien te masturber, ce sera tout. Déballe le malade que je soulage ses douleurs. Berk, cest ça, là, ce gros bouton ? Pas appétissant, à ne pas toucher ! Mais après plus rien aussi longtemps que le docteur ne taura pas délivré un certificat de guérison.

— Cest mieux, je guérirai vite si tu me laisses espérer. Marie, je taime, je suis fou de toi.

— Non, arrête de me peloter les seins, tu sais bien que si tu mexcites, je vais risquer pas question, bas les pattes. Comme ça, cest bon, plus serré ? Ne fais pas le difficileTu es sûr. Je vois que ça ne tempêche pas de bander. Elle est vraiment grosse ta queue. A qui appartient-elle?

— Mais à toi, toute à toi. Tu la reconnais. Tu nen veux pas, juste pour télargir ? Embrasse la pointe, donne un coup de langue pour mouiller le gland et je te la fourre. Tu en meurs denvie. Vite

— Mais tes fou, tu voudrais que je sois malade ? Même pas avec une capote, tu pourrais la perdre comme lautre matin ! Tiens je crache dessus. Ça va mieux ? Allez encore un peu de salive pour que ça glisse. Ça me fait rire de cracher sur le morceau Laisse ta main hors de ma culotte. Mais tu es endiablé. Non, pas ce soir Je refusais de croire Paul. Ton certificat médical te trahit. Arrête, sors ton doigt de ma chatte, stop ! Et puis tiens, achève-toi tout seul si ça tamuse. Ca tapprendra à te contenter de ce que je taccorde.

Le bon ami de la famille grogne insatisfait. Je ne comprends pas, Marie a compris :

-Non je ne tessuie plus avec la bouche. Maintenant dépêche-toi de filer, Paul ne va plus tarder. Ah ! Encore une chose. Écoute bien. Désormais, je ne veux plus te voir. Tu voulais pourrir mon mari avec tes nanas. Tu as encore une fois essayé de bousiller mon ménage. Ce nest pas parce que jai eu pitié de toi que je taime : ça narrivera plus. Jaurai au moins vu un mec se branler devant moi, Le spectacle est drôle, non ? Mais un imbécile qui attrape une syphilis de nos jours ne vaut pas la peine quon ait pitié de lui.

A la fin, sait-elle ce quelle veut ? Une fois cest « non, rien », ensuite cest « après la guérison, » de nouveau cest « non » », ça pourra être « oui » bientôt…

Cest dire si elle a eu peur du mal de Venise. Qui aurait eu pitié delle ? Elle refuse la relation sexuelle par peur de la maladie, pas par honnêteté, pas par amour de moi. Il y a fort à parier que lenvie de grosse queue reviendra à la fin des soins. Pour moi, elle est perdue, quelle aille au diable la traitresse.

— En attendant, si par malheur Paul vient à tinviter, trouve une bonne excuse pour ne pas venir. Et si tu venais à lui donner trop d explications, pense que jaurais des choses à raconter à Lucie et à sa famille. Oublie-moi. Allez adieu et sois heureux dans ta ferme. Donne le bonjour à ta fiancée. Pas un mot à mon mari !

— Marie, laisse tomber ce minable. Divorce et épouse-moi.

— Et Lucie ?

— Je me fous de Lucie.

— Et les filles de joie ? Tu te passeras de tes putes ?

— Viens vivre avec moi, je ne les verrai plus, cest juré.

— Fais tes preuves dabord. Annonce à Lucie que tu renonces à elle. Guéris. Après javiserai. Et puis, on ne divorce pas comme ça. A la réflexion, ça marche bien comme ça. Jai un amant et un mari

— Oui, un mari aveugle ! Cest vrai, il ne compte pas. Mais, réfléchis. Jai tout ce quil faut pour faire ton bonheur.

— Et ma maison?

— Ce sera le lot de consolation de Paul, nous nen avons pas besoin.

— Mon pauvre Justin, tu es dingue. Voici ma dernière proposition. Je ne quitte pas Paul et tu restes mon amant: enfin si tu guéris et si tu es sage.

— Daccord ! Embrasse-moi.

— Non, va vite avant le retour de Paul.

— Je suis cocu. Jai été aveugle, ils ont raison. Simplement ce soir jai entendu. Jen suis malade, à crever. Marie conçoit de se partager. Elle oublie juste de me consulter. Son projet ne me convient pas.

Le mari serait mutilé pour une faute, lamant reçoit un congé pour des années derrance. Mieux vaut être lamant que lépoux si je comprends. Jai fait le mauvais choix. Jai à peine le temps de me cacher dans la chaufferie. Justin démarre. Je me glisse jusquà ma voiture. Jécoute les résultats des matches à la radio. Je rentre. Je me sens vidé, mal.

— Ah ! Te voilà, où as-tu traîné ? Vous avez perdu, cest certain, il suffit de voir ta tête. Mais tu nes pas bien, tu as conduit dans cet état ? Ne me dis pas que

Comment établirait-elle un lien entre « ma tête » et la révélation de son infidélité ? Elle dissimule si bien ses actes et ses sentiments. Pourquoi lui révéler que je sais, puisque même prise sur le fait, elle continuerait à affirmer quelle naime que moi.

— Non, on a gagné et je ne suis pas allé où tu penses. Je ne mappelle pas Justin, je ne trempe pas mon biscuit dans tous les trous, moi. Je ne me fais pas astiquer par nimporte quelle main charitable ou vénale, moi. Peut-être devrais-je limiter, ça me procurerait du prestige à tes yeux.

-Donne-moi ton front, je parie que tu as de la fièvre. Cest ce qui te fait divaguer. Qui astique ? Ca ne va pas ?

-Oui, je suis malade. Tes mains, elles sentent, cest bizarre ?

Elle porte ses mains à la figure pour vérifier et pour cacher la rougeur de ses joues

-Jai pelé un oignon. Il était pourri, oui, ça sent mauvais, tu as raison.

Un oignon pourri qui sent mauvais; la métaphore me surprend : cest limpression finale laissée par lattribut éjaculateur de ce malheureux séducteur, chassé, condamné à lexil , au moins pour un temps

-Viens avec moi sous la douche. Et ensuite tu verras que je vaux bien les tapineuses. Tu maimes?

— Mais oui, autant que tu maimes, ma chérie. Et même un peu plus.

— Ce nest pas possible, mon amour.

Pourquoi me punirais-je dun égarement auquel elle vient de mettre un terme ?

— Mais quest-ce que cette feuille ? Que fait ici le certificat médical de Justin ? Ah ? Il est malade !

— Oui, tu vois, jai bien fait de lui conseiller de consulter.

— Et toi ?

— Moi ? Ah ! Oui, il avait peur de la prise de sang. Je lai accompagné pour lencourager, je me suis aussi fait prescrire un examen sanguin. Je suis en parfaite santé.

— Hé ! Je tavais dit que tu navais rien à craindre de ton mari.

— Mais mon chéri, je nai jamais douté de toi.

— Ah ! Bon. Alors cette histoire de préservatifs ?

— Oublie ça ! Cest une erreur. Tu viens faire lamour ? Allez, à la douche.

— Demain, je ne suis pas bien, ce soir.

Quinze jours durant je prétexte des maux divers, je vomis ou plutôt fais semblant de vomir, je me traîne, je pose un congé payé, je suis de mauvaise humeur, désagréable. Marie me plaint, menvoie chez le médecin. Un de mes copains a le sida. Un bon copain. Il me prête un certificat médical, une ordonnance. Je trafique ces papiers, je photocopie le montage, je laisse dépasser du tiroir de mon bureau les photocopies établies à mon nom. Marie ne fait pas allusion à ces papiers, mais elle les a lus, un signet est tombé. Pendant deux ou trois jours je me sens mieux. A son tour Marie nest pas disposée à faire des câlins. Hier elle a mis beaucoup de temps à faire les courses, est revenue avec un pain ! Ce midi Justin nous rend visite. Marie sadosse à lui et prend un air solennel pour madresser la parole :

— Mon cher Paul, jai une déclaration importante à te faire.

Justin pose ses mains sur les épaules de Marie, cest sa façon de lencourager.

— Voilà. Je suis tombée amoureuse de Justin. Oui, jaime deux hommes. Toi et Justin. Euh!

— Allez, parle, dit Justin, Paul est un homme fort, il comprendra.

— Ce nest pas facile à dire. Enfin, voilà, jai décidé daller vivre chez Justin.

— Mais Justin doit se marier, non ?

— Oui, il veut mépouser quand nous aurons divorcé. Oh! Cest trop dur. Pardonne-moi.

Voilà, Justin menlève. Il reviendra chercher mes affaires et régler la situation.

Les amoureux à cause dun sentiment de culpabilité se sont montrés généreux pour le partage des biens. Je conserve la maison, quitte à rembourser les emprunts. Quand nous nous rencontrons, Marie sinquiète de ma santé, mexamine attentivement, cherche des signes du mal qui me ronge. Ce mal prétendu qui la fait fuir loin de moi. Je nai pas eu à la chasser.

— Merci, Marie, je vais très bien. Mon médecin a trouvé dexcellents remèdes. Toujours aussi heureuse avec Justin ?

— Mais oui.

La réponse est sèche. Le sourire est crispé.

La curiosité ma poussé dans des rues mal famées. Je ne dirai à personne que Justin y a gardé des habitudes. Jai appris à me taire. Jai fait depuis la connaissance dOdile. Au lit Odile a testé avantageusement ma santé. Elle ma déclaré apte à une vie conjugale normale. Je lui ai trouvé des aptitudes amoureuses dun très bon niveau. Nous bâtirons notre avenir ensemble. Marie a abordé Odile et par pure charité la mise en garde contre le danger dépouser un malade du sida. Odile, au fait des événements passés, a joué à linfirmière dévouée qui par amour mapportera son soutien jusquà ce que la mort nous sépare. Justin sest proposé pour terminer certains travaux certainement trop pénibles pour moi. Odile a décliné loffre. Qui sait ce quil voulait à ma nouvelle compagne?

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