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Section TG – Chapitre 12

Section TG - Chapitre 12



21-

Elle me fit visiter une autre partie de la ville. Et comme le week-end précédent, on dina au restaurant et je me fis inviter chez elle pour un dernier verre. Cette fois, j’avais amené une bouteille de vin.

— Tu sais quand ton patron doit partir sans toi à Bruxelles ?

— La semaine prochaine, mercredi. Pourquoi ?

— Je me disais que tu pourrais partir plus tôt et qu’on pourrait passer la soirée ensemble.

— Si tu veux.

— Mais tu n’es pas obligée.

— Si, si, je veux bien. C’est la première fois que je sors autant. Et j’avoue que ça me fait du bien.

— Je ne comprends pas pourquoi, ni comment tu as pu rester dans ton coin. Tu es pourtant jolie, tu es cultivée.

Elle rougit, et pas seulement sous l’effet de l’alcool.

— Et puis, tu devrais t’habiller autrement de temps en temps. Mettre des jupes, te maquiller, prendre soin de toi quoi.

Elle rougit encore plus.

— Bah, à quoi bon. Je suis trop vieille maintenant. Qui pourrait s’intéresser à moi ?

— C’est sûr que si tu pars comme ça, tu ne vas pas aller très loin. Moi, je suis sure que si tu t’apprêtais un tant soit peu, tu attirerais les regards.

— Arrête ! Et toi, si tu étais un homme, tu te retournerais sur moi.

— Pas besoin d’imaginer que je sois un homme pour ça.

— Je ne sais pas trop comment je dois le prendre, dit-elle après un moment de réflexion.

— Pour ce que c’est : un compliment, je te trouve très jolie et très attirante.

— Tu … tu aimes les femmes ?

— Et les hommes aussi, répliqué-je avec un grand sourire et un léger battement de cils.

Elle s’écarta légèrement de moi.

— Désolée, mais faire … avec une femme, ça ne me tente pas.

— C’est parce que tu n’as jamais essayé. Crois-moi, c’est aussi bien qu’avec un homme, peut-être mieux.

— Je te crois sur parole.

— Tu ne te caresses jamais ?

Isabelle manqua de s’étrangler.

— Ben quoi ? Qu’est-ce que j’ai dit de mal ? Tu ne vas pas me faire croire que depuis que tu es célibataire, tu ne te donnes pas du plaisir en solitaire ? Je parie que tu caches des sextoys dans ta table de nuit.

— N… non, bredouilla-t-elle, peu convaincante.

— C’est bien ce que je pensais. Dit-toi que faire l’amour avec une femme, c’est comme si tu te caressais toi-même, sauf que c’est une autre fille qui le fait à ta place.

— Alors autant le faire moi-même.

— Pfff ! Qu’est-ce que tu peux être coincée ! Pire qu’une bonne sur ! Et encore, je suis sure que les bonne surs sont plus délurées que toi.

Je sentis que cette répartie l’avait piquée à vif. Je posai ma main sur son genou. Elle tressaillit mais ne se déroba pas pour autant. Pourtant, elle devait lutter entre son désir de me mettre à la porte et l’envie d’essayer.

Je continuai ma caresse, remontant sur sa cuisse. Je me collai à elle et fit une bise sur sa joue.

— Pas sur la bouche, dit-elle.

Mais je ne l’écoutai pas et poursuivis mes bisous en me rapprochant de ses lèvres. Elle détourna le visage mais je l’en empêchai. Nos lèvres se touchèrent. Ma main se posa sur son sexe. Surprise, elle ouvrit la bouche et j’en profitai pour y mettre ma langue.

Toujours tendue comme un arc, elle se laissa embrasser, passivement. Ma main caressait son sexe par-dessus son pantalon. Sa respiration devenait de plus en plus forte. Puis je sentis un peu d’humidité sur mes doigts.

Je la couchai sur le canapé, mon autre main se glissa sous son pull. Je déboutonnai son pantalon et glissai ma main dans sa culotte que je devinai être en coton. Je rencontrai une forêt épaisse de poils et trouvai l’entrée de la fente. Je pétris ses seins moyens enfermés dans un soutien-gorge basique. Isabelle souffla puis gémit.

— Tu vois que c’est bon.

— Oui, murmura-t-elle. Oui, c’est bon, ne t’arrête pas.

Sa chatte dégoulinait. Mes doigts s’introduisirent sans peine dans son vagin.

Je me retirai pour lui enlever son pantalon et sa culotte de grand-mère. Je constatai que son épilation laissait à désirer. Je me mis entre ses cuisses et la léchai. A sa réaction, je compris qu’elle appréciait. Je la léchai un moment puis je remis mes doigts dans la fente. Son orgasme explosa d’un coup, animant son corps de soubresauts et de tremblements. Je continuai mes léchouilles plus doucement le temps qu’elle se calme.

— Alors ? Ne me dis pas que tu n’as pas aimé !

— Si, si. C’était très bon. Merci.

— On recommence ?

— Une autre fois.

Je n’insistai pas. Je lui fis la bise et quittai son appartement.

Je commençai à mettre Isabelle dans ma poche. Ce n’était pas encore gagné, mais c’était en bonne voie. Je savais que François Marquant partait pour Bruxelles le mercredi qui arrivait. Il me restait à trouver comment et à quelle heure.

Je pouvais demander à Isabelle mais elle trouverait cette insistance suspecte. Je décidai de me retourner vers mon service. Sophie Garan promis de faire le nécessaire. Quinze minutes plus tard, j’avais tous les détails de son voyage et une réservation dans le même wagon.

22-

Je préparai soigneusement ma première filature. Je passai un collant épais sous mon jean, ne sachant pas si j’allais devoir rester longtemps dehors par des températures négatives. Je rangeai mes cheveux bruns sous une longue perruque blonde et posai des lentilles de contact de couleur bleue. Enfin des lunettes neutre à monture épaisse terminait de modifier mon apparence. Même si le député ne me connaissait pas, il ne fallait pas qu’il puisse faire le lien avec moi si je devais le croiser dans d’autres circonstances.

Je montai dans le TVG en direction de Paris puis on changea de gare pour rejoindre le Thalys pour Bruxelles, lui en taxi, moi en métro.

Le député voyageait avec une valise cabine, et plus surprenant, un sac de sport banal, signe d’une marque se vantant d’être à fond dans la forme. On arriva à Bruxelles une heure et demie plus tard. Et chose étrange, le député se dirigea vers les bornes automatiques.

Je me collai à lui et je le vis prendre un aller-retour pour Anvers. J’en fis autant.

Pour le moment, tout se passait bien. Nous arrivâmes à Anvers en début d’après-midi. François Marquant s’acheta un sandwich et s’engagea dans les rues de la ville, trainant derrière lui sa valise et son sac de sport. On arriva dans ce que je devinai être le quartier des diamantaires, à en juger par toutes les enseignes. Il entra dans l’une d’elle et en ressortit quelques minutes à peine plus tard. Mais je remarquai que le sac de sport, même si au premier abord semblait identique, avait changé de forme, ou du moins de consistance et paraissait plus terne.

Le député revint à la gare, déposa le sac de sport dans une consigne et en sortit un autre, toujours identique au premier.

Enfin, il fit un passage dans les toilettes avant de reprendre le train pour Bruxelles.

Là, il rentra dans sa garçonnière et y passa la nuit. Quant à moi, fatiguée, je trouvai une chambre dans un hôtel proche de la gare.

Je démarrai mon téléphone que j’avais volontairement éteint et trouvait plusieurs sms et message d’Isabelle qui me demandait si on passait la soirée ensemble. Je rédigeai un sms d’excuse, invoquant une surcharge de travail.

Je retrouvai le député le lendemain pour le voyage de retour. Il était clair que le député utilisait ses fonctions et les passe-droits qui allaient avec pour se livrer à un trafic aussi lucratif qu’illégal. Restait plus qu’à savoir ce qu’il allait faire de son sac de sport. Et surtout ce qu’il contenait.

Il rentra directement chez lui. J’étais quasiment sure qu’il n’allait pas garder son sac éternellement chez lui et il me fallait un moyen de le suivre.

Je retournai chez moi pour prendre un peu de matériel puis louait une voiture. J’aurai bien voulu une Audi TT comme j’avais eu lors de mes vacances à Nice. Mais le modèle n’étant pas disponible, je me rabattis sur une 308 GTI.

Je revins chez le député. Je fis le tour de la propriété et un arbre sur le trottoir m’aida à passer le mur d’enceinte. Je filai à pas de loup vers la maison, profitant des arbres et des massifs du jardin pour me cacher. Je me remémorais les jours et les nuits passées en forêt dans des exercices de traque menés par le major Valeur. Exercices qui se terminaient toujours de la même façon, c’est-à-dire dans le champ de tir de l’équipe adverse. Mais là, je ne jouais plus. J’arrivai devant le garage où les deux voitures du couple étaient garées. Je me glissai sous chacune d’elle et posait entre le plancher et la ligne d’échappement un petit boitier équipé d’une antenne GPS.

Je refis le chemin en sens inverse et montai dans ma voiture. Je vérifiai sur mon portable que je recevais bien les deux signaux. Satisfaite, je me calai dans mon fauteuil, attendant que ça bouge.

Il ne se passa rien ce soir-là. Dépitée, je rentrai chez moi.

C’était le dernier jour de la semaine. En milieu de matinée, je reçu un appel de d’Isabelle.

— Coucou Malika, c’est moi. Ça Va ?

— Oui. Mieux maintenant, dis-je, jouant mon rôle de consultante informatique débordée par son travail.

— On se voit ce soir ? demanda-t-elle sans détour.

— Ben …

— Ah non ! Tu m’as déjà posé un lapin, pas deux !

— Bon, bon, d’accord, répondis-je.

Intérieurement, je fulminai. Le député n’étant pas sorti la veille, il y avait fort à parier qu’il allait le faire ce soir. Et je ne pourrai pas être là.

— Super. On se retrouve à dix-neuf heures devant la cathédrale.

— Dix-neuf heures, devant la cathédrale, confirmé-je.

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