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Tabatha… L'esclavagiste – Chapitre 1

Tabatha... L'esclavagiste - Chapitre 1



L’attaque avait été impitoyable.

Une aube se levant avec flegme soudainement devenue une aube sanglante. Personne ou presque n’avait eu le temps de se défendre et tout avait été consommé très vite.

Des cadavres jonchaient maintenant les allées de terre battue, parsemant le petit village de corps ensanglantés et souvent disloqués. Habitants bien vivants la veille encore et devenus d’informes tas macabres que quelques corbeaux survolaient déjà.

Cris et hurlements résonnaient pourtant dans le froid de cette aube lugubre. La jeune femme eut le temps de penser qu’il restait des gens en vie. Des voix de femmes. Des sons trahissant peur, horreur et souffrance.

Une nouvelle fois, elle s’évanouit…

Tabatha se sentait nauséeuse et n’arrivait pas à rester consciente assez longtemps pour comprendre ce qui lui était arrivé.

Elle s’était senti traînée sur le sol, avait distingué des formes, reconnu des voix d’hommes.

Une autre langue, un autre dialecte. Interjections gutturales.

Gestes brutaux quand on la touchait, la déposant ici avant de la traîner ailleurs.

Elle était restée allongée à même le sol, d’autres corps autour d’elle, immobiles… Morts ?

La jeune femme avait eu le temps de se défendre et ne portant pas d’épée, l’un de ses assaillants avait goûté de sa dague.

Elle l’avait regardé tomber avec un long râle, ses petits yeux chassieux et injectés de sang fixés dans les siens.

Celui-là avait emporté pour le voyage vers ses dieux tout l’étonnement du monde. Il emporterait malheureusement sa dague, restée fichée dans sa gorge et c’est sans arme qu’elle du éviter sa propre mort.

L’autre avait manqué de peu de la décapiter d’un coup de son long sabre recourbé.

Les innombrables matinées passés à affronter son père dans leurs joutes ne l’avaient pourtant pas préparée à ce qu’elle vivait cette fois.

Étrangement elle n’avait pas peur. Elle eut le temps de penser qu’elle n’avait pas eut le temps d’éprouver quoi que ce soit.

La brute cria quelque chose quand elle se jeta sur lui, se collant à l’énorme corps et essayant de lentraîner au sol pour l’empêcher d’utiliser son arme.

La puanteur des peaux de l’autre contre son visage faillit la faire se reculer et elle s’étonna qu’un détail aussi insignifiant, face à une mort proche la fasse presque réagir.

Elle avait réussi à le surprendre et déséquilibrée, la masse de son agresseur l’avait entraînée sur la terre dure et craquelée.

Ils s’étaient effondrés ensembles et les ongles de Tabatha trouvèrent très vite les yeux de l’homme.

Un hurlement de douleur et une énorme main velue cherchant sa gorge lui firent enfoncer ses doigts plus profondément dans les orbites de son adversaire.

Elle suffoquait et sentait les chairs de sa gorge se contracter sous la poigne de la brute.

C’était fini…

Vornia la guerrière , sa nudité à peine cachée par une fine étoffe blanche était penchée sur elle et lui souriait.

La déesse lui tendait la hampe de sa lance dorée comme pour inciter Tabatha à sen emparer.

Tabatha sentit sa vue se voiler. Un voile rouge…

Enfin, elle sentit quelque chose céder sous son majeur gauche et un liquide gluant mêlé de sang jaillit de ce qu’elle s’acharnait à crever. Subitement l’étreinte se relâcha et la jeune femme put enfin retrouver de l’air…

Respirer était maintenant une torture.

Le plat de la lame du sabre ?

Peu importait mais elle se souvenait de la violence d’un coup derrière la tête.

Puis ce fut une lueur blanche fulgurante l’espace d’un instant et enfin le noir total.

Farla pleure en lui passant un linge sur le visage. C’est frais et doux, agréable et bienfaisant.

Il y a maintenant ce terrible mal de gorge qui la prive Tabatha de paroles. Articuler la fait souffrir et ses maux de tête troublent encore sa vision. Farla parle et lui raconte le drame qui a bouleversé leurs vies.

Aussi blonde que Tabatha est brune, menue et gracile tout à l’inverse de son amie blessée, ses grands yeux noirs mouillés de larmes, Farla soigne, dorlote et réconforte une Tabatha qui se laisse faire avec patience.

Son amie s’exprime d’une voix basse entrecoupée de sanglots, lui narrant l’horreur de cette fin de nuit quelques jours auparavant.

Tout en la soignant du mieux qu’elle peut, la belle Farla raconte ce qu’elle a pu glaner sur cette tragédie.

Des barbares, venus de nulle part et hurlant dans un langage incompréhensible, tuant et massacrant tous ceux qui résistaient.

Une sordide boucherie où même les hommes qui ne résistaient pas furent tués. Personne ne savait pourquoi.

Un esclave était un esclave et valait son pesant d’or dans certaines contrées. Ceux-là ne désiraient que les femmes. Uniquement les femmes et les fillettes. Tous les hommes et les enfants mâles avaient été massacrés.

Ceux, combattant pour tenter de se défendre comme d’autres désarmés et abattus comme des bêtes de bétail sans la moindre pitié.

Tabatha apprend qu’elle est là depuis quatre jours. Les trois premiers passés à dormir ou à délirer.

Elles sont sept à être là. Et peut être quelques unes des fillettes du village. Sûrement. Dans un autre chariot certainement.

Les sept dernières femmes en vie de Fullah. Le village n’existe plus et Farla et ses compagnes ont vu les flammes l’anéantir.

Il ne reste rien du village à part des murs de pierres noircies et quelques poutres calcinées.

Tabatha pleure en apprenant que son père a tué quatre de ses sauvages. Elle ne pleure pas sa mort. Elle l’avait déjà compris.

Elle pleure en sachant qu’il s’était battu jusqu’à la fin en criant son nom , la cherchant des yeux tout en se défendant.

— Sans avoir à se soucier de moi… Il tuait dix de ses porcs immondes…

Farla a un petit sourire triste et murmure qu’il serait mort quand même. Tabatha répond du même sourire triste et passe sa main sur la joue pâle de sa compagne.

— Je dois me lever…

— Repose-toi ! Rester debout dans ce chariot ne sert pas à grand chose. Tu pourras te dégourdir les jambes ce soir quand nous nous arrêterons. Enfin… Ils nous ligotent les mains aux dos mais tu pourras faire quelques pas.

Ces quelques journées de voyage avaient porté le nombre de chariots à une vingtaine autant qu’elle puisse en juger et chacun chargé d’une dizaine de femmes. D’autres carrioles construites comme des cages de bois sur de larges roues pleines avaient rejoint la leur deux jours après leur départ. Peut être en viendrait-il d’autres encore, nul n’en savait rien.

Launis était presque sûre que ces captives venaient toutes du pays d’Octroi. De leur pays…

La femme qui avait été la guérisseuse de Fullah avait réussi à parler avec quelques unes des autres prisonnières.

Les jours passés à voyager dans les véhicules brinquebalants et grinçants avaient fait se muer des paysages de plaines riches et de forêts touffues en décors plus désertiques. Ils traversaient une contrée où de petites montagnes grises et arides dominaient de longues étendues de terres sèches et pierreuses, parsemées d’une végétation maigre et rabougrie.

Il faisait plus chaud mais les peaux qui leurs servaient d’uniques vêtements restaient utiles même en journée.

D’après les autres filles, ils voyageaient depuis un peu moins d’un mois. Tabatha n’avait jamais quitté la région proche de son village natal… Elle eu un haut le cur en songeant qu’elle avait toujours voulu découvrir les contrées qu’elle traversait aujourdhui.

Tabatha n’avait pas le cur à compter les jours et donnait l’impression à ses compagnes ne plus s’intéresser à ce qui pouvait leur arriver. Pourtant elle était rétablie. Farla plus que tout autre sinquiétait pour son amie.

Plus âgée qu’elle de trois saisons, elle avait toujours considéré Tabatha comme sa plus jeune sur ou en tout cas, sa meilleure amie. Et elle devait annoncer à cette amie une très mauvaise nouvelle.

Tabatha ne comptait pas les jours passés dans ces immondes chariots, ni les nuits où elle ne trouvait le sommeil que par instant. Depuis longtemps elle avait compris que les porcs qui les avaient capturées se servaient des femmes pour égayer leurs nuits et réchauffer leurs couches de peaux. Tous ils puaient et tous étaient aussi sales que repoussants.

Ces porcs abjects pourtant ne l’approchaient que pour la ligoter le soir ou lui porter une misérable écuelle d’une bouillie fade et grisâtre accompagnée d’une timbale d’eau tiède. Et les porcs ne lui adressaient jamais la parole…

Tabatha ne comptait ni les jours monotones qui défilaient ni les nuits sans sommeil.

Mais pas une soirée ne se passait sans qu’elle ne tente de faire le compte des porcs.

Elle en était arrivée à juger son recensement assez juste s’il n’était pas précis. Une cinquantaine de guerriers et d’autres hommes qu’elle pensait être des voyageurs sans trop de scrupules, désireux de se servir de cette caravane pour la sécurité qu’elle leur procurerait en cas de mauvaises rencontres.

Mauvaise rencontre avec qui d’ailleurs ? Les pires échantillons d’humanité étant ceux qui gardaient ce convoi.

Et certainement, évoluant parmi la soldatesque, d’autres porcs marchands desclaves ou éventuels clients, attendant d’être arrivés sur les lieux des ventes…

Une petite centaine de porcs qui ne méritaient que longues souffrances avant une mort lente.

L’arrivée de son amie un soir de halte fit frissonner Tabatha.

Farla, sous la surveillance d’une énorme brute au visage couturé de cicatrices lui détachait les mains qu’elle avait liées au dos.

— Tu ne m’as jamais posé de questions… Et je n’avais pas envie de te raconter…

— C’est vrai oui mais… Tu le dois maintenant Farla !

— Il est trop tard ! Tu pourras te rendre compte par toi-même cette nuit… Oh Tab… Je suis désolée et…

— Rien n’est de ta faute et tu as raison, je vais découvrir les choses par moi-même.

Farla parlait à voix basse tandis qu’elles suivaient le garde qui leur serait d’escorte. Sans lui, les autres pouvaient s’en prendre à elles.

Lugos était celui qui dirigeait la caravane. Les guerriers, les chariots et tout le reste lui appartenaient.

— Nous lui appartenons Tab ! Nous toutes !

Lugos avait d’abord beaucoup semblé sintéresser à Tabatha avant de ne plus en parler. Ses questions aux unes et aux autres avaient du assouvir sa curiosité. Quant au fait que personne n’avait voulu approcher la jeune femme jusqu’ici, ni l’un des gardes ni même Lugos… Personne n’en connaissait les raisons.

Chaque nuit des bâches de grosse toiles rugueuses étaient posées sur des piquets de bois pour protéger les gens de la caravane du froid relatif comme d’éventuelles intempéries. Les esclaves avaient droit à ce privilège en tant que captives de choix. Malades ou mortes, les coffres des caravaniers ne se rempliraient pas.

Une tente dressée et éclairée a giorno. L’unique tente du convoi.

Immense et cernée de torches, l’endroit était surveillé par des brutes assises sur des caisses en bois devant son entrée.

Le garde qui les accompagnait s’effaça pour leur céder la place en leur désignant l’intérieur d’un geste autoritaire.

Des tentures riches et chatoyantes se balançaient doucement sous l’air frais et Farla les repoussa de la main.

Elles foulaient maintenant des tapis épais et raffinés et de larges coffres trapus et colorés chargés de vaisselles et de plats débordant de nourriture meublaient le lieu.

Une femme à la peau noire et le crâne dépourvu de toute chevelure s’approchait et d’un geste prit le bras de Tabatha.

La jeune femme devait lever les yeux pour croiser le regard de celle qui la touchait.

Jamais elle n’avait rencontré de femmes plus grande qu’elle et l’octroisienne se sentait petite et frêle pour la première fois de sa vie face à une autre femme. La peau sombre, presque noire, qui brillait sous les lueurs des torches l’intriguait.

Tout comme cette absence de cheveux laissant la peau du crâne à nu. Tabatha dévorait des yeux le visage de la femme sans pouvoir s’en empêcher. De grands yeux marrons qu’elle par contre gardait baissés. Un nez fort, large et une bouche immense. Les lèvres charnues et pleines, presque aussi foncées que sa peau découvraient par instants des dents blanches comme la craie des falaises qui surplombaient Fullah.

La voix grave la surprit et Tabatha abandonna son examen et chercha des yeux celui qui avait parlé.

L’homme était affalé sur un tas de lourds coussins brodés et les regardait tout en piochant des doigts dans un plat où des morceaux de viandes rôties dégageait une odeur déjà oubliée par la jeune femme.

Du sanglier…

L’estomac de Tabatha gargouilla sans qu’elle ne puisse rien y faire et l’autre eut un sourire.

— Tu mangeras plus tard ! Pour l’instant tu obéis à Tully qui va te rendre présentable ! Et surtout… Tais-toi et obéis ou je te renvois à ta misérable existence sans t’expliquer ce que je veux de toi.

L’homme était bâti en guerrier. Large d’épaules, le torse épais, il semblait d’une force peu commune.

Certainement très fort en tout cas. Une tignasse d’un blond tirant sur le roux et une courte barbe.

Des yeux clairs vifs et perçants, un nez fort et busqué comme tordu des suites d’une fracture.

Lugos avait une bouche aux lèvres minces et un sourire cruel autant que son regard posé sur elle en ce moment.

Il portait une tunique longue et ample, un peu semblable à ces toges que les anciens du village aimaient à revêtir la plupart du temps. La sienne était richement décorée et des fils d’or en parsemaient l’étoffe claire.

Quelques éclats sous les lueurs des torches quand il bougeait laissaient penser que joyaux ou pierres brillantes se cachaient parmi les plis du tissu. Un regard de son amie que Tabatha traduisit par une prière lexhortant à obéir la fit se tenir tranquille et quand la main de la femme noire lentraîna, elle se laissa faire sans résister.

— Farla !

— Oui maître…

— Viens près de moi et restaure-toi ! Et tout en mangeant, tu vas m’aider à patienter en me racontant une légende d’Octroi.

Elles avaient marché vers d’autres tentures et la dénommée Tully les avait ouvertes pour laisser passer Tabatha,

Un immense baquet débordant presque d’une eau fumante trônait au centre des tentures, les séparant de Farla et de l’homme qui semblait être le chef des esclavagistes.

— Entre dans la baquet et reste debout… Le maître veut que je te lave…

— Je me lave seule ! Et je n’ai pas de maître…

Tully avait une voix grave mais mélodieuse. C’est presque en murmurant qu’elle s’adressa de nouveau à la jeune femme,

— Le maître ne nous voit pas mais il peut entendre… Je t’en prie fais ce que je te demande ou… Je ne veux pas être fouettée ! Et tu le serais toi aussi ! Je dois te laver et tu dois te laisser faire. Débarrasse-toi de ces peaux et entre dans le baquet…

Tabatha se décida en soupirant et les horribles peaux qui dégageaient des odeurs fortement désagréables churent sur un tapis rouge, moelleux sous les pieds nus. La jeune octroisienne enjamba le bois et retint une plainte sous la brûlante morsure de l’eau. La douce brûlure sur ses jambes et le haut de ses cuisses nues n’était plus si douloureuse une fois son corps habitué. Dans le bac, plus grande que beaucoup d’hommes qu’elle avait croisé, Tabatha n’égalait toujours pas en taille Tully et s’en étonnait encore.

Un grand seau de bois emplit d’eau moins chaude se déversa sur elle, et de longues mèches d’un noir de jais lui tombèrent sur les yeux. Elle s’en débarrassa d’un geste des doigts, les repoussant sur son large front. Les pointes de sa chevelure trempée collaient au bas de son dos mouillé et la chatouillaient.

Du coin de lil, elle vit Tully se baisser et le large décolleté de sa tunique de fine toile blanche laissa presque s’échapper deux seins énormes. Tabatha songea aux melons un peu ovales et gonflés de jus que son père entretenait avec soin dans son potager aux beaux jours. Des seins sombres ornés de larges aréoles plus sombres encore, garnies de grosses pointes gonflées et dures. Ses propres seins pourtant pleins et lourds lui paraissaient soudain menus.

— Tu es jolie ! Ton corps est celui d’une chasseresse ! Tu chassais ?

Tabatha, la main de Tully lui lavant le visage à grande eaux attendit pour répondre. Puis la main passa sur sa nuque et le doux tissu imbibé d’eau parfumée parcouru ses larges épaules.

— Oui je chasse !

— Es-tu vierge ?

Maintenant les deux mains de Tully tenant les linges passaient et repassaient sur ses seins, sous sa poitrine, frottant doucement la peau ruisselante d’eau fumante.

— Je ne fais pas que chasser ! Alors je te conseille de garder tes questions !

Tully froissa sa grande bouche en une moue dépitée mais n’ajouta rien.

Le dos et le ventre dur de la jeune femme, ses fesses fermes et haut placées, comme ses jambes musclées furent lavés à grande eau par l’esclave noire. Le tout dans un silence uniquement troublé par les ruissellements de l’eau retombant dans le baquet.

— Là tu me laisses faire !

— Non je dois te laver partout !

— Je me lave seule à partir de maintenant ! Recule ou tu vas le regretter !

Tabatha avait parlé à voix basse mais les éclairs lancés par les yeux verts étaient assez explicites et Tully recula d’un pas.

— Bien… Il faudra que je t’enlève les poils de tes aisselles et…

— Non !

— Le maître n’aime pas les…

— J’ai dis non !

La main entre ses cuisses était la sienne et jamais la main d’un homme qu’elle n’aurait pas choisi s’y aventurerait.

Quant à celle d’une autre femme, Tabatha ne le supporterait pas. Farla lui avait avoué que certaines filles jouaient à ces jeux entre elles. Tabatha n’y trouvait rien de choquant mais ce genre de comportement envers elle la dégoûterait.

Elle enfila la large toge de tissu un peu rêche mais d’une blancheur immaculée que lui tendait Tully en imaginant la main de Conan sur elle.

Lui pourrait…

Un jour lui aurait le droit de l’avoir dans ses bras.

Conan l’avait même fait une fois mais elle s’était dérobée, refermant ses cuisses musclées sur les doigts qui s’insinuaient vers son sexe.

Conan avait certainement était déçu, voire vexé mais s’était contenté de mimer une atroce douleur en pliant et dépliant les doigts qui avaient tenté l’aventure.

— Tes cuisses sont en acier ! Tu m’as cassé les doigts !

Ils avaient rit et il l’avait embrassé.

Conan…

Le seul qui la désarmait avec une facilité déconcertante sans qu’elle ne puisse jamais l’en empêcher. D’autres arrivaient à la battre mais jamais de cette façon.

Conan qui surpassait tous les autres, plus fort, plus rapide et meilleur aux armes que les guerriers confirmés de toute la région.

Conan qui lui avait dit l’aimer…

Conan qui avait gagné M’nor la capitale octroisienne pour répondre à l’appel du roi Thoras.

Les freux s’enhardissaient et les frontières de l’Octroi étaient menacées. Depuis quelques mois des troupes guerrières punissaient les freux de leurs audaces. Et Conan combattait avec elles.

— Suis-moi !

Tabatha, suivant la femme noire, passa à nouveau entre les tentures et se retrouva bientôt face à lesclavagiste et à son amie.

— Ah enfin ! Tabatha m’a t-on dit… Viens tasseoir et mange !

Les yeux de Farla se firent suppliants et Tabatha s’avança vers le couple à demi allongé sur les coussins. Elle s’assit en silence, prête à défendre sa vie s’il le fallait. Prête à tuer ce porc immonde si l’occasion se présentait.

Farla était nue jusqu’à la taille et ses cuisses plus que découvertes. L’esclavagiste lui caressait les seins d’une main, jouant avec les pointes roses tout en lui murmurant quelque chose à l’oreille. Dans son autre main, la lame d’une dague étincela quand il la fit bouger. Tabatha vit les deux autres dagues posées à portée de main que Lugos lui avait désigné de sa main armée.

— Pour le cas ou tes humeurs guerrières te feraient refuser mon hospitalité. Et crois-moi sur parole si je te dis que je les manie avec un art consommé.

Lugos se pencha et prit une pomme rouge et brillante en la piquant de l’arme acérée.

— Voici donc celle qui a tué l’un de mes gardes et en a éborgné et presque tué un autre… Pourtant les octroisiennes ne sont pas des guerrières… Surtout une princesse de sang !

Son regard était aussi pénétrant qu’une lame et Tabatha le soutint sans broncher.

Comment cette ordure avait-elle su qu’elle était d’une vieille lignée de la noblesse octroisienne ?

En fait elle n’avait de princesse qu’un vague titre très ancien provenant de la famille de sa mère. Elle ne serait princesse d’Octroi que si un nombre incalculable de nobles lui cédait leur place. Une épidémie de peste noire n’y suffirait peut être pas.

Comment ce pourri avait-il pu savoir qu’un vague titre de princesse pourrait lui revenir même si les chances en étaient infimes?

Quelques rares personnes seulement étaient au courant de ce titre oublié de tous.

Lugos eut un sourire narquois comme s’il avait lu les pensées de son "invitée".

— Ton père l’a dit avant de mourir… Un homme essayant de donner de la valeur à ce que lui, avait de plus cher… Un brave cet homme ! Et loin d’être idiot non ?

La dague trancha dans la chair pulpeuse du fruit et du jus coula sur les doigts de l’homme.

— Princesse ou pas, le fait n’est important que pour le prix que tu rapporteras. Mais j’avoue que j’hésite encore. Dois-je te vendre comme princesse ? Ou dois-je vanter tes mérites de guerrière ? Les princesses même sans aucune importance politique sont comment dire… Un ornement de harem qui se paie fort cher. Il y a toujours des imbéciles pompeux prêt à dépenser un peu de leur fortune pour se glorifier de posséder une esclave de noble naissance. Les guerrières valent leur poids en or dans les arènes de combat… Et plus longtemps elles vivent, plus chères elle valent ! Mange te dis-je !

Farla s’empressa et sortit un morceau de viande du plat pour le tendre à la jeune femme. Les doigts de Tabatha frôlèrent ceux de son amie et les délestèrent de ce qu’ils tenaient. Le sanglier était tendre et juteux…

— Et tu es très jeune et très belle ! J’ai connu des femmes bien plus belles que toi ! Ma Farla est plus jolie que toi… Ne te vexe pas mais je suis franc et ne ment jamais. Presque jamais… Mais jeune, belle, princesse et guerrière… Et joubliais ! Vierge ! Un trésor d’esclave ! Et javoue que je ne sais que faire de toi…

Seule Farla avait pu dire à cette pourriture qu’elle était toujours vierge.

Très certainement pour la préserver ou pour que ce Lugos la prenne en considération.

En Octroi, l’esclavage avait été éradiqué un peu après sa naissance mais ces traces perduraient dans les esprits.

Beaucoup regrettaient de ne plus pouvoir acheter d’autres êtres humains. L’esclavage faisait toujours partie des conversations des plus anciens. Tabatha malgré ses vingt saisons dexistence en avait assez appris pour savoir que certains acheteurs doublaient la somme demandée si la virginité d’une esclave leur était prouvée .

Sans la moindre gêne, la main de Lugos reprit possession du sein droit de Farla et ses doigts en pincèrent la pointe.

La jolie blonde grimaça et lâcha un gémissement quand les doigts de son maître l’étirèrent plus durement.

Tout en faisant gémir de douleur la douce Farla, il ne quittait pas Tabatha des yeux.

— Tu as une idée de ta valeur ? Une idée pour te vendre ?

Lugos abandonna le sein de Farla et sa main glissa sur son corps, ouvrant dans le même temps la légère tunique. L’octroisienne était nue dessous et d’elle même ouvrit les cuisses quand la main de l’esclavagiste chercha son sexe.

Tabatha avait le plus grand mal à ne pas se jeter sur ce porc mais encore, le regard de Farla la fit se contenir.

— Ton amie Farla me plait beaucoup… Elle est aussi jolie que fine d’esprit et c’est assez rare pour une femme de vos sauvages contrées. Pour une femme quelle quelle soit ! Je ne la vendrai pas ! Elle est à moi comme l’est déjà Tully…

Farla restait les yeux dans les siens mais Tabatha ne put s’empêcher de laisser son regard se porter sur ce qui se passait plus bas. Tout en regardant les doigts de Lugos aller et venir entre les cuisses de son amie, elle s’en voulait de ne rien tenter.

— Tu aimes ça esclave ?

— Oui maître…Oui…

La voix de son amie semblait plus rauque que d’ordinaire, son regard comme un peu voilé et l’idée que sa chère Farla semblait apprécier ce que lui faisait subir ce porc embrouilla l’esprit de la jeune femme.

— Montre à ton amie comme tu aimes ce que je te fais ! Fais-moi ce plaisir ma belle octroisienne…

Tabatha maintenant ne pouvait plus faire autre chose que regarder le jeu des doigts dans ce sexe de femme offert. Jamais elle n’oserait relever les yeux et croiser le regard de son amie. Elle regarda les cuisses s’ouvrir plus encore, les doigts ressortir mouillés du sexe ouvert et trempé et le ventre se creuser quand la main reprit possession de la fente convoitée. Tabatha vit le corps de Farla se tendre, ses cuisses se refermer brusquement sur les doigts qui la fouillait et surtout…

Tabatha entendit le long gémissement de plaisir que celle qui était presque une sur laissait s’échapper de sa gorge.

Lugos eut un petit rire en s’adressant à Tabatha.

— On dirait que tu aimes regarder toi ! Une vierge vicieuse voilà qui n’est pas commun !

Lugos appela Tully et d’un geste de la main lui fit signe de s’agenouiller devant lui. Sa main gauche toujours en possession du sexe de Farla, le pouce jouant avec les poils dorés de son pubis, il posa son autre main sur la nuque de l’esclave noire. Ses doigts firent tomber l’étoffe de l’épaule et la tunique de Tully glissa sur ses cuisses. Les énormes seins sombres se collèrent aux cuisses musclées de l’homme.

Tully bougea et la tunique glissa encore, s’étalant en corolle sur le tapis.

Des fesses rebondies, un sillon presque noir les séparant et plus bas, une fente qui paraissait rouge sang.

Tabatha détourna son regard et Lugos qui l’observait lâcha un rire lourd de sarcasme.

— Tu n’oses pas regarder princesse ! Tu as peur que le superbe cul de ma négresse te plaise ? Ou préfères-tu la jolie chatte rose de ma Farla ?

Tully avait relevé et écarté la toge de son maître et son visage se baissait déjà vers ce que l’homme tenait en main.

— Alors ma princesse ! Tu te décides à me répondre ou tu ne vas pas rester vierge bien longtemps ! Tous les gardes aimeraient te passer dessus tu sais ! Après moi bien sûr !

Tabatha avait eut tout le temps de voir le sexe dur et tendu de Lugos. Elle avait vu des sexes d’enfants, les regardant se baigner dans l’océan bordant son village, des sexes d’hommes nus se lavant dehors après des entrainements aux armes, mais pour la première fois, elle voyait un sexe érigé. Elle avait posé la main sur celui de Conan une seule fois tandis qu’il l’embrassait et sentir cette dureté dont elle était la cause avait faillit la convaincre d’oser regarder de plus prêt.

Et elle avait eu peur…

Tabatha faillit lâcher un cri de surprise en voyant Tully la bouche sur le membre de lhomme. Allait-elle le mordre ?

Tabatha était prête à achever l’homme d’un coup de dague si la femme noire l’attaquait. Les lèvres pulpeuses s’ouvrirent et la large bouche engloutit le membre d’un coup.

— Oh que c’est bon ma Tully ! Farla ma queue t’attend toi aussi ma belle !

Tabatha sentit ses joues sempourprer de n’avoir pas compris que ce qu’elle avait pris pour un geste d’agression n’était qu’une des variantes de jeux qu’elle ne connaissait pas. Son amie maintenant nue ne regarda pas la jeune femme, s’empressant de s’agenouiller aux côtés de Tully. Elle aussi lui exhibant ses fesses si blanches par rapport à celles de sa voisine.

Farla penchée lui montrait son sexe ouvert et brillant de son plaisir de tout à l’heure.

Ce qu’elle voyait l’effarait, que sa chère Farla puisse jouir de ce porc immonde lécurait et Tabatha restait incapable du moindre mouvement. La pensée que peut-être là… S’emparer d’une dague…

L’instant que choisi Lugos pour fixer sur elle son regard clair avant de fermer les yeux et de laisser aller sa tête en arrière.

— Oh mes petites chéries vous allez… Oh sucez-moi bien… Sucez votre maître…

Les yeux de l’homme avaient perdu la lueur cruelle qui les habitait presque en permanence et Lugos, une main sur chacune des têtes penchées sur lui jeta un autre sourire moqueur à une Tabatha incapable de réagir et comme tétanisée.

— Tu vas me rapporter tellement d’or que je vais te laisser décider de ton destin… Choisis ton sort princesse ! Tous les esclaves n’ont pas cette chance !

La jeune femme se décida à parler à celui qu’entre tous, elle aurait aimer éventrer de son épée.

— Ne me vendez pas !

Un gémissement rauque lui répondit…

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