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Trahisons, ou le Retour de la Grande – Chapitre 3

Trahisons, ou le Retour de la Grande - Chapitre 3



Des murmures discrets se faisaient entendre autour de Sophie. Les yeux toujours clos, elle sentait ses seins et ses mamelons se faire stimuler par d’innombrables délicats touchers et de doux mouvements de succion. Des doigts féminins parcouraient ses joues rougies par le soleil.

 – Ça suffit, les filles ! fit entendre une voix autoritaire. Je vous ai permis de la toucher un peu mais cette fille est pour moi seule !

 Sophie ouvrit lentement les yeux. Elle se trouvait étendue sur un lit. Une demi-douzaine de jeunes femmes l’entouraient, chacune vêtue d’une guêpière et d’une culotte de bikini assortie d’un porte-jarretelles qui suspendait des bas de couleur luisante. Les talons-aiguilles portés donnaient à chacune une impression de grandeur démesurée. Secouée par la surprise, la rouquine voulut se relever en prenant appui sur les coudes.

 – Reste ! lui intima à ses côtés son ancienne collègue d’études Geneviève, en la repoussant sur le matelas.

 – Genevi ! s’exclama la rouquine. Qu’est-ce que qu’est-ce

 – Ici, tu m’appelleras Tyranny ! la coupa l’autre. C’est fini, Geneviève’.

 Ayant levé les yeux, elle reconnut son ancienne compagne de classe, portant encore sa brésilienne mais arborant fièrement un anneau de métal doré au mamelon gauche. Une voix lointaine se fit de nouveau entendre en provenance d’un coin sombre de la pièce :

 – Qui l’a touchée en mon absence ? demanda la voix autoritaire.

 – Seulement nous, maîtresse, répondit une de celles qui entouraient Sophie. Nous l’avons lavée et poudrée à votre intention, puis on lui a remis son plug anal et sa culotte de plage. Nous ne lui avons pas fait d’attouchements !

 – Et toi, Tyranny, tu l’as touchée, doigtée ?

 – Non, Votre Domination, sauf

 – Eh bien, parle ! tu l’as touchée ou non ??

 – Les seins, maîtresse ! Dans le camper, je lui ai touché les seins du bout des doigts, laissa tomber Geneviève alias Tyranny.

 – Je devrais te retirer ton anneau de co-dominatrice pour cela, salope ! la réprimanda la mystérieuse voix. De plus, je parierais que tu n’es même pas allée chercher mon café gratuit chez McDonald’s ! Tu savais pourtant que ma carte était pleine ! Mais comme tu étais pressée et vu ta franchise, je ne sévirai pas cette fois !

 Tyranny s’agenouilla en direction de la silhouette tapie dans l’ombre et s’exprima d’une voix tremblante :

 – Oh, merci, maîtresse adorée ! Jamais je ne vous décevrai de nouveau, c’est promis !

 – À la bonne heure ! exprima avec satisfaction la voix inconnue. Y en a-t-il d’autres ? Parlez, alors que je me sens dans mes bonnes grâces !

 Une fille s’avança timidement d’un pas :

 – Ne soyez pas trop fâchée, maîtresse, dit-elle d’une voix penaude, mais j’ai un peu joué avec le plug dans son derrière. Son petit cul était si invitant

 – T’as fait ça, Lucie ?! s’exclama l’autre. Tu savais pourtant que personne ne devait souiller cette fille par ses manuvres !

 – Pitié, maîtresse, c’était plus fort que moi ! avoua Lucie sur le bord des larmes.

 – Tu recevras immédiatement dix coups de fouet pour ta pénitence. Tyranny, sors ton fouet et Sandra, pose ta main sur la délinquante et mets-lui le cul à l’air !

 – Pitié, maîtresse ! l’implora de nouveau l’autre maintenant à genoux, les mains jointes vers la dominatrice cachée dans l’ombre.

 – Votre Domination, intervint Tyranny, Lucie se contrôle beaucoup mieux depuis quelques temps. Reconsidérez votre décision, je vous en prie.

 Il y eut un court silence, le temps d’une réflexion.

 – Soit, accorda la voix de l’ombre. Cinq coups de fouet seulement.

 – Oh merci, merci, maîtresse ! Que votre bonté est grande ! la remercia Lucie.

 – Et tu seras privée de ton gode personnel pour trois jours ! Maintenant exécution !

 La pauvre fille, semblant apprécier la clémence dont elle faisait l’objet, se mit à genoux, se déculotta elle-même et présenta ses fesses et son fondement à Tyranny qui marqua de cinq traits rouges le délicat derrière rosé de la jeune fille de dix-neuf ans. Relevant la tête dans de discrets sanglots occultant pourtant un certain plaisir, devinant sans doute la suite des choses, elle se tourna ensuite vers celle qui venait de faire claquer sur son cul sensible les cinglantes lanières de cuir.

 – Ouais, tu sais quoi faire maintenant, petite chienne, reprit la voix inconnue. Pour remercier Tyranny d’avoir intercédé en ta faveur, tu vas maintenant lui lécher le conin.

 Lucie marcha sur les genoux en direction de celle qui s’était à son tour déculottée et qui l’attendait debout, jambes légèrement écartées. Elle se mit par la suite à laper bruyamment la chatte qui s’offrait à elle, amenant la co-dominatrice à un orgasme presque immédiat.

 – Vous avez le bouton d’amour très sensible aujourd’hui Madame, reconnut Lucie qui achevait de déglutir la tiède liqueur de Tyranny.

 – Oui, je mouille depuis que la petite chienne de Sophie est passée entre mes mains. Tu m’as bien soulagée, ma belle salope !

 Lui tournant ensuite le dos et écartant ses fesses semi-bronzées :

 – Tu vas finir ton travail en me bouffant la rondelle, chérie. Pousse ta langue très loin dans mon cul !

 Lucie s’exécuta sans mot dire, sa propre mouille s’écoulant d’elle et se répandant sur ses cuisses témoignant du plaisir évident qu’elle prenait à exécuter sa sentence. Fermant les yeux et gémissant discrètement de plaisir, la tortionnaire connut un deuxième orgasme alors qu’elle se caressait des doigts un clito encore tout boursoufflé.

 Tyranny se reculotta enfin, s’avança vers Sophie qui, toujours étendue sur le lit, avait observé toute la scène, et lui intima l’ordre :

 – Vite ! Lève-toi maintenant ! Elle arrive !

 S’étant exécutée, la rouquine vit s’avancer vers elle une grande silhouette dont la forme se confirma à la lumière. La main posée sur la bouche, elle exprima à la fois sa surprise et son horreur :

 – Ev, Evnika ?? C’est, non, je rêve ! Ça se peut pas !! Vous êtes morte !!

 – Oui. Ça se peut ! répondit l’autre. Vous me croyiez toutes morte, eh bien non : je suis toujours là et bien vivante !

 Et, continuant de s’approcher :

 – Mais pourquoi les gens veulent-ils que je sois si morte ?!

 – Peut-être, suggéra Tyranny, parce qu’on vous trouvait trop vivante au Resort, Maîtresse ?

 La Grande se tenait maintenant devant une Sophie tout à fait médusée et tremblotante. Cheveux courts et cette fois-ci bleu cobalt, elle arborait toujours ses multiples piercings noirs aux sourcils, aux oreilles et sur les lèvres. Vêtue d’un ensemble deux-pièces noir, elle laissait deviner sous son soutif les deux anneaux qui lui perçaient les mamelons. Portant toujours ses bas résille sombres, la femme au teint terne et lugubre s’avança un peu plus vers sa nouvelle possession.

 – Tu sembles heureuse de me voir, chérie, s’adressa-t-elle à Sophie en arborant sous ses joues creuses un sinistre sourire tout en passant la main sous le menton de la rouquine. Ta belle petite culotte de salope est déjà toute mouillée !

 – C’est pas ma mouille, Madame, corrigea l’autre de sa petite voix en refermant les yeux devant la repoussante personne. J’ai fait j’ai fait

 – Elle a pissé dans sa culotte, maîtresse ! compléta Tyranny en désignant la petite flaque qui mouillait maintenant le parquet.

 – Oh ! reprit Evnika qui tenait fermement le menton de la pauvre. Je t’effraie à ce point, ma puce ?

 – Oui Madame ! répondit l’autre, les yeux toujours clos, le corps tremblant, sur le bord des larmes. Vous…, vous me faites peur ! Ne ne me touchez pas !

 – Oh, mais qui voilà qui me donne des ordres à présent ! répondit sarcastiquement la Grande. Je retire donc ma main, tel étant ton désir. Mais pas parce que tu me l’as ordonné mais bien parce que JE le veux bien, petite garce !

 Toujours debout, Sophie tâchait de rester immobile malgré ses frissons d’effroi. Elle était terrorisée. Les yeux toujours clos, elle espérait rêver, mais non : devant elle se dressait bien Evnika, dite la Grande Scato sur l’île de StoryX, celle qui avait à l’époque sa mainmise sur tous les membres Actifs du Club du Resort, les gardant captifs sur son domaine dans le but de les intégrer à son harem. Mais cette femme était morte, exécutée en public au Centre Bell de Montréal il y avait plusieurs mois déjà ! Comment pouvait-elle réapparaître de la sorte ? Vingt mille personnes l’avaient pourtant vu mourir en direct, complètement carbonisée sur le pal électrique ! (Nda : relire Le Resort, chap 17) Comment avait-elle pu renaître de ses cendres, ou plutôt de son fumant petit tas de merde ?

 Evnika baissa les mains et caressa doucement les fesses laissées dénudées par la culotte brésilienne de Sophie. Cette dernière sentit des doigts fins terminés par des ongles pointus tirer sur la ficelle courant dans sa raie et explorer sa région anale en effectuant des mouvements autour du plug bien enfoncé dans son cul. L’énorme rosebud fut retiré, arrachant une grimace de douleur à la rouquine. Evnika colla sa poitrine sur celle de Sophie et introduisit un doigt, suivi d’un second, dans l’anus chaud et dilaté de la fille. Impuissante, la jeune pouvait sentir l’amertume qu’exhalait le corps de la maîtresse.

 La Grande plongea son regard dans celui de Sophie. Ses prunelles avaient tourné au rouge. Paralysée de peur, la fille voyait tout son courage la quitter.

 – Tu aimes te faire doigter, fille ? Tu peux me le dire, tu sais. Tu peux te confier à moi, ma belle car je veux tout connaître de toi.

 – Ou, oui, Maîtresse, j’aime me faire doigter à cet endroit, particulièrement.

 Sophie était fragile, sensible et de plus en plus désemparée devant l’autre, refusant toujours de reconnaître la brutale réalité qui l’entourait. Elle savait néanmoins que c’était dans son intérêt de plaire’ le plus possible à celle dont elle devenait maintenant la possession. Aussi, c’était par révélation qu’elle avait pris la décision d’appeler l’autre Maîtresse’.

 – Tiens donc ! Tu es bien la première à m’appeler ainsi sans que j’aie à le demander ! Sais-tu que tu me plais de plus en plus, petite poulette ? s’étonna Evnika en faisant progresser ses doigts dans le rectum de l’autre. Je sens qu’on peut très bien s’entendre, toi et moi.

 Ayant libéré le petit trou de la rouquine, la Grande porta ses doigts à sa bouche puis à celle de Sophie, savourant les humeurs intimes de sa nouvelle acquisition. Elle enlaça ensuite celle-ci et apposa ses lèvres sur les siennes. Sophie se laissa docilement frencher par la femme de trente ans, maintenant incapable de lui opposer toute résistance.

 – Tes lèvres sont comme ton anus : invitantes et envoûtantes, ma petite cochonne. Aussi, je veux te faire une offre. J’ai tellement envie de toi que je veux te prendre pour femme, maintenant, devant témoins.

 Bien qu’estomaquée comme toute l’assistance par la proposition, Sophie reprit partiellement de la force d’esprit et n’hésita qu’une fraction de seconde. Dans son amour et sa fidélité sans bornes pour sa belle Alicia, elle osa montrer à l’autre ses couleurs :

 – J’appartiens à Alicia ma femme. Je regrette, Maîtresse, je ne peux être la femme de deux personnes. Et puis, votre présence me constipe. Je regrette, mais c’est non.

 – Tu oses refuser, malgré tout ce que t’apporterait cette position ?? Imbécile ! cracha Evnika au visage de Sophie. Eh bien soit, tu l’auras voulu : à défaut d’être mon épouse, tu seras la dernière de mes esclaves !

 Ce disant, elle poussa Sophie en direction de Tyranny qui se tenait près des deux femmes.

 – De toute façon, ajouta-t-elle, c’est Alicia que je voulais au départ. Toi, tu ne seras qu’une vulgaire monnaie d’échange qui me permettra de mettre enfin la main sur ta chère épouse !! Maintenant, s’adressa-t-elle à Tyranny, montre à notre recrue ce qu’elle vaut vraiment ici !

 D’un geste brusque, la co-dominatrice jeta Sophie par terre qui roula sur le ventre et s’immobilisa, les bras repliés sur sa poitrine dénudée.

 – Pauvre idiote ! l’insulta Tyranny. Tu avais la chance d’accéder aux côtés de notre maîtresse et de dominer sur nous toutes avec elle ! Personne d’entre nous ne s’était jamais fait offrir ce privilège jusqu’à présent!

 À tour de rôle, toutes les filles présentes se déculottèrent ensuite et vinrent enjamber la rouquine qui s’était remise à sangloter, étendue sur le sol. S’accroupissant tour à tour, chacune vida sa vessie sur le dos de la fille qui sentit alors les tièdes liquides corporels couler sur son dos et ses fesses. L’une d’entre elles s’attarda après sa miction et, en s’accroupissant davantage au-dessus du corps de Sophie, commença à exprimer des gaz intestinaux en laissant voir à toutes un sphincter anal en début de dilatation. 

 – Non !! l’arrêta la Grande Maîtresse. Pas de scato ! Il n’en est plus question, maintenant. Rappelez-vous que j’ai fait une promesse à ma sur Olga et que nous avons toutes renoncé à cette pratique.

 – Désolée, Maîtresse, répondit la fille que se ressaisit aussitôt et se redressa avant de céder sa place. C’était l’habitude

 – Je sais, je sais, soupira tristement l’autre en se mordant la lèvre. Mais rappelez-vous seulement ce que cette fille a souffert pour moi. Elle m’a fait promettre. On ne reviendra pas là-dessus. Pauvre petite sur

 La séance d’humiliation terminée, Sophie se remit lentement debout, aidée par la co-dominatrice.

 – Maintenant mets-lui sa laisse et conduis-la à sa cage ! ordonna Evnika. Elle va apprendre qu’il faut savoir obéir ici !

 – Mais, Maîtresse, intercéda Tyranny, c’est notre monnaie d’échange pour votre prochaine prise.

 – Pour un jour seulement alors. Que ça lui serve de leçon ! Et sortez-la seulement pour faire ses besoins.

 La pauvre rouquine fut conduite au niveau inférieur dans une sombre cave où l’attendait une cage exigüe d’un mètre et demi de haut. Un collier fut fixé au cou de la fille et à une chaîne de deux mètres. Se penchant sous la porte qui ne faisait pas un mètre de haut, elle fut poussée à l’intérieur du petit habitacle de fer par sa jeune tortionnaire.

 – C’est ici que tu passeras la nuit, idiote de chienne !

 – Je suis couverte de pisse, se plaignit la jeune prisonnière. Pitié ! implora-t-elle.

 La geôlière revint avec un seau d’eau froide qu’elle versa au-dessus de la tête de Sophie, à travers les barreaux métalliques.

 – Voilà pour toi ! Ça devrait te suffire. Et je t’apporte tes bols d’eau et de pâtée.

 La fille s’éloigna, laissant l’autre presque nue et grelottant de froid. Sur les genoux, complètement abattue, Sophie agrippa les barreaux de sa petite prison et se laissa glisser jusqu’au sol, le front appuyé sur les tiges de métal, son unique petit vêtement souillé d’urine, ses cheveux dégoulinants collés sur les joues. C’était pour elle le désespoir le plus total. D’une voix brisée et à peine audible, elle lança un ultime cri du cur :

 – Ali, Ali, viens me chercher !

  puis se remit à gémir dans de faibles sanglots plaintifs.

 Pauvre tourterelle, triste et solitaire dans sa cage, séparée de son amoureuse

 La pièce tomba dans l’obscurité et redevint silencieuse.

 (À venir : Déchirante décision)

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