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Tu l'as cherché – Chapitre 6

Tu l'as cherché - Chapitre 6



Tu las cherché 6

En raison dun impérieux besoin je quitte discrètement mon bureau et je me rends aux toilettes pour dames. Je vais quitter la cabine quand entrent plusieurs personnes en pleine discussion.

— Bien, mais comment est -elle, demande une voix. Simple, bêcheuse, aimable ?

— Ce nest pas ce qui mimporte répond la voix de Doris, ma secrétaire. Elle ma piqué la place dassistante de direction que le directeur financier mavait pratiquement promise et elle se trimballe avec la bague de fiançailles qui métait destinée. Je suis écoeurée.

— Tu ne te serais pas un peu emballée ? Tu as un écrit, un engagement?

— Oui, tu as dû prendre tes désirs pour la réalité. Explique nous ça. Tu sais; ici tu ne seras pas la première à déchanter.

— Ah ! Vous me prenez pour simplette? Bon, voilà. Il y a deux mois, le jeune directeur, fils du PDG prend possession de son bureau en remplacement de Lucien parti à la retraite. Ils ont collaboré pendant un mois, Lucien ma recommandée en raison de mon ancienneté.

— Et de ta connaissance du travail, je suppose.

— Alain me consulte, me félicite, me demande si le poste me conviendrait, si je pense pouvoir devenir officiellement dans lorganigramme « assistante de direction », si je me sens les épaules assez solides. Depuis le temps que joccupe le s fonctions sans le titre, je me dis prête. Lucien part, le temps passe.

— Oh ! Cest mauvais signe.

— Un jour il mappelle. Sur son bureau un écrin est ouvert. Alain me demande comment je trouve la bague. Je mextasie. Il me demande si jaimerais porter une bague pareille. Mon cur bat la chamade et sous le coup de lémotion je lui saute au cou et je lembrasse. Il se laisse faire, me caresse la poitrine. Enfin nous nous séparons et il prend un air étonné pour me poser une question dont il doit pourtant connaître la réponse :

— Doris, nes-tu pas mariée?

-Non, Alain, je suis célibataire. Tous les documents le prouvent.

-Pas même un compagnon, un petit copain ou un flirt ?

— Non, je suis absolument libre. Pourquoi ?

— Comme ça. Ce baiser est donc bienvenue. Jaime les attentions des jeunes femmes qui mentourent ici. Tu es la plus proche. Je tautorise à remettre ça quand tu voudras, personne nen souffrira.

— Linvitation était claire. Cétait presque une déclaration damour, sans compter le brillant de la bague et la perspective dune promotion professionnelle, alors

— Cest ça ! Tu as mordu à lhameçon !

— Oui. Je lui ai tendu les bras. Il ma tenue à distance, le temps de tourner laffiche « Ne pas déranger » et de tourner la clé de la porte.

— Ouhaha! Tas pas eu peur ? Taurais pas une cigarette pour moi ?

— Tiens. Mais je croyais que tu ne fumais plus ?

— Moi aussi

— Ouais, mais votre fumée me tente.

Elles sont donc trois: Doris et deux autres à venir fumer en cachette; il faut en avoir envie.

-Donc Alain a fermé la porte, et après ? Allez, raconte

— Comme une andouille je lai embrassé. Porte fermée, on pouvait y aller. Cest un sacré chaud lapin. Le travail de sa bouche ma ramollie, il a pu étendre sur mon corps les caresses de ses doigts. Mes seins, ma taille, mon ventre attaqués avec frénésie, je nai pas su mopposer à sa main glissée dans mon corsage, et plus tard quand cette main a relevé ma jupe pour remonter entre mes cuisses, jai cru que tout était acquis.

— A ta place jaurais fait comme toi. Mais alors pourquoi cette Lucie ? Tu as repoussé cette main ? Il sest vexé et

— Ah !Que non. Cétait si bon. On sembrassait en apnée; il cherchait à dégager mon string pour trouver le passage pour atteindre le cur de la cible et moi jécartais les cuisses pour lencourager.

— Quelle chance. Mais je ne comprends toujours pas : à quel moment ça a cassé

— Ça na pas cassé. Au contraire, il a appuyé sur mon épaule, je me suis accroupie devant lui. Son visage était rouge, il transpirait. Jai vu sous mon nez la bosse qui déformait son pantalon. Il ma regardée. Le mouvement de ses yeux mindiqua quelle initiative je devais prendre à cet instant.

— Tu as tout de suite compris ? Cest pas un peu rapide ?

— Je ne me suis pas posé la question. Ce nétait pas mon premier garçon, bien sûr. Mais ils réagissent à peu près tous de la même façon quand ils ont envie de baiser. Tu leur doit systématiquement, le moment venu, une branlette, une pipe pour les rassurer sur le bon état de leur sexe avant lestocade finale. Donc jai baissé le zip, fouillé dans son caleçon, sorti lengin et débuté par la masturbation attendue.

— Dis-moi, il en a une grosse ? Puisque tu as de lexpérience, sa bite, elle est grande, épaisse ou énorme ou rikiki ?

— Elle est soyeuse, de taille plutôt normale. Cest une queue de garçon en bonne santé avec un prépuce mobile et un beau gland. Je lai surtout trouvée appétissante, là sous mon nez et après quelques mouvement de poignet pour la raidir je nai pas pu résister à lenvie dembrasser la pointe du nud. En quelques baisers prudents jai senti lodeur un peu forte du mâle, comme un appel irrésistible à lemboucher. Comme jhésitais à le brusquer, il a abattu ses deux mains dans ma permanente toute fraîche et il a poussé ma tête en disant

-Oh! Oui, vas-y, suce-moi, bouffe-moi. Prends-moi tout au fond et aspire. Que tu es bonne. Quelle chance lai de tavoir.

— Ben , ma vieille, tu en fais des choses. Il ta craché dans la bouche à la fin ? Cétait comment ?

— Tout à coup on a frappé à la porte. Il sest brusquement retiré, rajusté, a crié :

« Un instant, je suis occupé au téléphone. Vous ne savez pas lire? »

— Du pied il ma repoussée sous son meuble de bureau, sest essuyé le visage avec une serviette sortie de nulle part quil ma lancée dans ma niche. Enfin il est allé à la porte, la ouverte au directeur commercial. Il a repris place dans son confortable fauteuil, la rapproché de moi, sans doute pour me cacher. Leur conversation technique a été courte. Jétais honorée de pouvoir assister à un échange à ce niveau. Cette preuve de confiance augurait bien de la suite de ma carrière professionnelle et sentimentale.

-Et vous avez remis ça ? Quelle belle histoire.

— Cest-à-dire que lautre parti, Alain rhabillé a repris son air de patron, sest excusé de devoir interrompre notre «  entretien » et sest mis à me dicter du courrier.

— Cest pas vrai ! Il est insensible ou impuissant . Une pareille maîtrise me glacerait. Alors, fin de lhistoire ?

— En fin daprès-midi, à lheure où les gens quittent le travail, il mappelle pour une tâche urgente, dit-il.

— Je vois, tu y vas, il boucle la porte, vous vous embrassez et vas-y que je te baise.

-En gros cest ça. Il me raconte que la place dassistante exige la plus grande discrétion, que la conversation que jai entendue doit rester secrète. Sur le bureau lécrin ouvert attire mon regard, la bague assurément me plairait. Il sourit, prend ma main et minterroge:

— Cette bague est-elle à la taille de ton doigt. Tu peux lessayer.

-Et moi, grande andouille jenfile la bague, je ladmire, je me laisse embrasser, trousser, jatterris sur le canapé où sétait assis le directeur commercial, Alain sabat sur moi, je mouvre, il me pénètre, je fonds, je me livre entièrement, il me défonce, je jouis sous limpact de son éjaculation vaginale. On sembrasse, on se quitte, on se revoit le lendemain, le surlendemain et le jour suivant dans le même décor, avec en toile de fond pour moi cette bague, la proximité de celui que jassisterai, je suis amoureuse, je moffre, il me prend, on fait lamour, je suis heureuse: les autres ont observé, me félicitent. Étrangement cest le directeur commercial qui met fin chaque fois à nos galipettes. Et puis le cinquième jour, plus rien : un bonjour presque indifférent, un air à peine gêné, la bague a disparu, on me demande de sortir quand le commercial arrive.

— Quoi, comme ça, sans explication ?

— Jai servi, on me jette comme un kleenex Je dois mestimer heureuse de conserver mon emploi. A la suivante Et la suivante sappelle Lucie, elle porte la bague et est la fiancée officielle d Alain. Il ne lemportera pas au paradis, le salaud, fils de salaud

— On dit que Lucie est la fille du directeur commercial, est-ce vrai ?

Moi Lucie, je nai pas bougée. Ces trois bavardes sont en verve , je vais mettre le holà à cette conversation peu professionnelle. Mais on parle de moi. Elles me connaissent peu. La dernière phrase de Doris mempêche de tirer leau et de sortir.

— Bien sûr, cest sa fille. Alain a eu le culot de me demander de la mettre au courant du travail : elle sera son assistante de direction, ma chef ! Elle va en baver, je vais laider à multiplier les conneries. Non, mais, il m a prise pour une conne, il va le regretter.

— Bof, cest bien vrai, les chiens ne font pas des chats. Le père était un sacré coureur, le fils lui ressemble. Lucie lapprendra à ses dépens. En attendant il a été affreux avec toi.

La plus silencieuse des trois se réveille.

— Moi, jai un copain. Il sappelle Bob et il ma raconté une sacrée histoire à propos de cette Lucie, de sa mère et de son père. Je fais vite, parce que je ne veux pas me faire engueuler si je suis absente trop longtemps

— Tu diras que tu es constipée.

Elles rient. Je bous, que vais-je apprendre sur ma famille?

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