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Une dominatrice qui s'ignore – Chapitre 1

Une dominatrice qui s'ignore - Chapitre 1



Il est très précisément 16h00 lorsque j’entre dans la chambre 26 d’un bel hôtel bruxellois sans faire le moindre bruit, un foulard de soie rouge à la main. C’est en réalité une petite suite composée d’un salon, d’une chambre et d’une salle de bain équipée d’un jacuzzi.

Virginie mais est-ce réellement son prénom a obéi à toutes mes demandes, mes « exigences » devrais-je dire. Elle se trouvait debout au milieu de la pièce, dos à la porte, entièrement nue à l’exception de la petite chaîne de cheville que je lui avais demandé de garder. Pas un bijou, pas un poil, pas de vernis. Aucun artifice. Aussi nue qu’elle l’était à son premier jour, chaînette et cheveux exceptés. J’admire son dos, ses cheveux de jais qui tombent sur son épaule droite pour terminer leur course sur le haut de sa poitrine, ses fesses charnues mais fermes, ses jolies jambes que terminent de jolis pieds aux talons parfaits.

Je m’assieds dans un canapé pour admirer encore ce cadeau d’internet et me remémore notre rencontre virtuelle sur un site de rencontre fort « sérieux ». J’avais néanmoins fait le choix d’un profil provocateur, n’hésitant pas à y afficher mes préférences sexuelles. Le profil de Virginie était très classique même un peu naïf mais sa présentation me rappela un film ancien. Je lui envoie un message humoristique à propos dudit film avec la certitude de ne pas avoir de réponse. Je me trompais, la réponse sera rapide et légèrement provocatrice.

Nous avons beaucoup discuté, sans retenue aucune. L’avantage de l’anonymat. Puis nous avons commencé à jouer, à nous lancer des petits défis.

J’ai finalement proposé le jeu d’aujourd’hui. Je ne savais pas à quoi ressemblait Virginie sauf les renseignements parcellaires et peut-être faux annoncés sur le site de rencontre. Par choix, aucune photo n’a été échangée. Nos voix respectives nous sont inconnues et devront impérativement le rester aujourd’hui encore. La confiance devra être totale mais des règles strictes sont convenues.

Je me lève et m’approche, elle sent ma présence proche et mon souffle dans son cou la fait très légèrement sursauter. Je ne la touche pas mais laisse la soie flirter avec la peau de son dos et de ses fesses ce qui lui donne des petits frissons. Je passe le foulard au-dessus de son épaule pour qu’il puisse caresser son torse et ses seins. Ses petits tétons se dressent immédiatement. Je reprends le foulard pour lui bander les yeux qu’elle a, comme exigé, constamment gardés fermés.

Je tourne à présent autour d’elle et découvre le reste son corps, ses seins un peu lourds et légèrement tombants, les tétons déjà fermes d’excitation, son ventre légèrement bombé et son sexe parfaitement glabre, les petites lèvres à peine visibles. Je découvre la partie de son visage qui n’est pas cachée par le bandeau. Une magnifique grande bouche aux lèvres légèrement charnues qui appellent haut et fort de doux baisers. Un nez magnifique, fin, légèrement relevé et un peu brillant par un début de transpiration, ce qui le rend plus attirant encore.

La bouteille de champagne ouverte dans son seau à glace est là ainsi que je l’avais commandé. Je me sers une coupe et allume une cigarette. Je porte la coupe aux lèvres de Virginie. Elle ouvre la bouche pour prendre une petite gorgée. Quelques gouttes perlent sur ses lèvres qu’elle rattrape immédiatement avec sa langue. Le geste est d’une sensualité rare. Je lui présente ensuite la cigarette que je viens d’allumer. Elle tire une grande bouffée qu’elle rejette doucement quelques secondes plus tard avec la même sensualité.

Je prends ses mains et qu’elles sont légèrement moites ce qui me plaît énormément. Je la dirige vers la chambre et l’invite à se coucher au milieu du lit, bras et jambes écartés. Ma main glisse sous son talon droit et soulève légèrement sa jambe pour humer ses orteils et la plante de ses pieds. J’en profite pour sucer légèrement, un à un, chacun de ses orteils ce qui lui procure des frissons de plaisir ou d’étonnement, je ne sais. Je glisse ensuite sa cheville dans la corde que j’avais préalablement préparée et serre le lien. Je fais de même avec l’autre pied ainsi qu’avec ses mains donc j’embrasse les paumes.

J’approche mon nez de son corps pour en sentir les effluves. Le parfum avait été strictement prohibé. Je détaille chaque millimètre de son corps de mes doigts, ma bouche et mon nez. Je veux posséder du bout de mes doigts et de mes lèvres la texture de sa peau et ne perdre aucune molécule de phéromone qui se dégage de sa peau. Je me garde bien d’approcher son sexe car c’est un Graal qui ne peut être conquis avant que le chemin initiatique de chaque millimètre carré de sa peau ne soit exploré.

Il fait très chaud, le corps de Virginie perle de gouttelettes qu’il me plaît de gober. J’aime le sel de sa peau mais je veux goûter plus. Le drap sous ses fesses est à présent translucide, son périnée dégoulinant de ce liquide annonciateur de jouissance qui m’invite à un festin encore plus divin auquel je ne résiste pas. Mes doigts caressent son sexe qui frémit de chaque contact. Ma langue goûte enfin ses lèvres devenues charnues tant elles sont gorgées de sang, mon nez lui caressant le clitoris. Mes mouvements s’accélèrent, ma langue passant du périnée au clitoris en empruntant toujours des chemins différents. Virginie ne tarde pas à jouir une première fois en se débattant. Mais rapidement consciente qu’elle est vaincue par ses entraves de cordes, elle s’abandonne totalement et m’inondera encore à deux reprises de son plaisir.

Je passe ma langue une dernière fois entre ses lèvres pour y récolter quelques dernières gouttes de plaisir, me relève et pose un doux baiser sur sa bouche avant de quitter la chambre non sans avoir préalablement pris soin de libérer mon hédoniste prisonnière et lui laisser un petit mot.

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