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Une Journée – Chapitre 3

Une Journée - Chapitre 3



La sonnerie de porte d’entrée la surprend, et la réveille brusquement. Subitement rendue à son rôle d’hôtesse, Elle s’empresse d’accueillir les amis du Maître. Des visages connus, il y a Jérôme, il y a René, tous deux sont des habitués de la maison. Leurs sourires sont sans pitié, ils savent qu’Elle ne vit que pour obéir et servir, qu’Elle n’est que le plus brillant des bibelots qui ornent cette élégante demeure. Sans oser croiser leurs regards, Elle les conduit vers le salon au rythme régulier de ses talons sur les tommettes froides, non sans rougir lorsqu’Elle sent leurs yeux de maquignons s’affranchir des nuds et du satin jusqu’à toucher sa peau sans la voir.

Son Maître aime ainsi passer des soirées en compagnie de vieux amis à refaire le monde. Leurs rires animent bientôt la maison tandis qu’Elle les sert attentive à ne rien laisser tarir ou manquer. Son seul plaisir, Elle le prend en cachette lorsqu’Elle surprend un regard furtif ou un doigt qui s’attarde. Comme Elle aime se sentir désirée. La tenue qu’Elle porte et la taille de ses talons lui font une démarche gracieuse qui accentue les mouvements d’une poitrine mal contenue par le fin tissu de la robe. La conversation va bon train, émaillée ici ou là de plaisanteries fines ou grasses selon l’humeur. Les nouvelles, les problèmes, le travail, tout y passe.

Soudain alors qu’Elle passe à sa portée, son Maître toujours assis, la saisit à la taille et l’approche de lui. Puis Il s’adresse aux deux hommes confortablement vautrés leurs verres à la main.

Messieurs je vous demande de bien vouloir m’excuser j’ai un service à vous demander.

Qu’y a-t-il ? Répond Jérôme

Tu sais qu’on a toujours été là quand il fallait.

La demoiselle ici et moi-même avons un petit travail en retard et je n’ai d’autre solution que d’en finir ici et maintenant.

Alors que les mains serrées devant Elle et les yeux baissée la demoiselle en question se demande encore ce dont il s’agit, le regard malicieux de son Maître croisant celui de ses compagnons leurs fait déjà miroiter un spectacle à même de leur ouvrir l’appétit.

Rentrant dans la danse René dit alors :

Tu sais il ne faut pas remettre à demain le travail du jour fait ce que tu as à faire nous avons de quoi boire et de quoi manger on attendra !

Se tournant alors vers sa jument potelée le Maître ordonne calmement:

Soit gentille d’aller chercher la cravache que j’ai laissé sur la commode et de me la rapporter.

Ces quelques mots dits d’une voix ferme et douce font l’effet d’un coup de poing glacé au ventre de la jeune femme. En un éclair Elle saisit le projet de cette main qui la possède et au soulagement de se savoir encore suffisamment aimée pour être punie se mêle l’affreuse honte d’avoir à subir son châtiment devant des étrangers. Le trajet jusqu’au bureau ne lui prend que quelques minutes et Elle tend bientôt l’instrument du supplice à un Homme satisfait de son petit effet. Quant aux deux autres, ne s’attendant pas à pareilles réjouissances, ils sont ravis.

Retire ta culotte ma chérie.

La sévérité du ton la frappe au menton comme un uppercut. Elle s’exécute en tremblant, totalement soumise.

Tu l’as bien dressée la belle ! A chaque fois que je la vois je n’en reviens pas.

Commente René comme si la conversation précédente se poursuivait.

C’est tout un art, tu sais.

Répond le Maître, tout en fermant les bracelets de métal autours des poignets de sa protégée. Les bras tirés en arrière par les liens font exploser le décolleté sous tension de la jeune femme. La guidant alors dune main ferme, Il la fait mettre à genoux sur le canapé en face des deux autres. D’un geste vif enfin, Il découvre sa lune pâle tout juste barrée par les rubans des jarretelles.

Frapper fort et régulièrement, voilà le secret !

Et de gifler la croupe ainsi offerte d’un premier coup en diagonale, tandis que le public s’esclaffe et que la suppliciée laisse échapper un couinement étouffé par les coussins du sofa. Les coups sont rapides et précis, appliqués d’une main sûre et très vite des sanglots étouffés s’échappent de la masse de cheveux brun éparpillés. Lorsqu’enfin la punition s’arrête le giron de la demoiselle se pare d’un grillage vermillon. Elle relève alors doucement la tête laissant l’assistance contempler les rivières noires qui marbrent son visage. Et machinalement, s’agenouille pour déposer un rapide baiser sur la pointe des chaussures de l’homme qui vient de la fouetter tandis que les deux autres ravis applaudissent.

Lentement caressée par la main qui vient de la punir, Elle reste ainsi à genoux au pied de son Maître tandis que la conversation des trois hommes échauffés par le spectacle a pris un virage serré pour maintenant sintéresser aux bienfaits dune stricte discipline domestique. Elle nécoute pourtant quà moitié, son postérieur brûlant la fait souffrir et Elle ne cesse de changer de position pour calmer cette douleur quelle a pourtant souhaitée. En effet, Elle sen veut davoir douté de celui qui la possède. Et malgré la honte de cette punition publique, malgré ces traces mordantes qui lui marquent les fesses Elle est heureuse de sentir dans son amour-propre mortifié et sa chair meurtrie la contrainte rassurante de sa discipline quotidienne. Là, assise sur le tapis à côté de lui, Elle se sent parfaitement à sa place heureuse de mériter les attentions du Maître. Une étincelle de fierté brille dans ses yeux sombres et Elle trouve le courage daffronter le regard des deux étrangers qui discutent, assis dans les deux fauteuils bleus en face delle. Lun après lautre, ils croisent son regard alors quelle relève la tête, et lignorent ostensiblement, continuant dargumenter sur les fondements de lautorité masculine. Elle na cure de cet affront et dévisage sans vergogne les témoins de sa honte notant au passage non sans satisfaction la forme encore vigoureuse de leurs braguettes. Elle voudrait là, maintenant, se jeter sur eux, défaire dune main sûre ceintures et pantalons, aspirer jusquà en perdre haleine leurs semences et leurs arrogances dans une même explosion de plaisir, et faire ainsi la preuve de son pouvoir à Elle. Mais la main si chère qui est posée sur sa nuque lempêche de faire le moindre mouvement. Sa volonté, toujours. Elle se retourne alors lève les yeux vers cette voix de basse qui la berce si souvent et embrasse sa main dans un sourire. Comme si ce geste soudain lui avait rappelé sa présence il lui sourit et dit :

Je vous demande un instant Messieurs je dois moccuper de cette demoiselle. Je reviens dans un instant.

Puis se tournant vers Elle :

Va les saluer et suis moi.

Elle se relève toujours revêche après son humiliation et va saluer les deux hommes qui la regardent encore comme si elle pleurait sous les coups de cravache. Puis, la tête baissée, Elle rejoint son Maître dans sa chambre. LorquElle arrive, Elle a un moment de surprise car son Maître la prenant dans ses bras, écarte une mèche de cheveux encore mouillée de larmes et lembrasse tendrement. Elle se sent fondre sous le baiser rageur, et laisse sa langue se faire charmer par les tours de ce dompteur talentueux. Lorsquenfin Il la lâche, haletante Elle lui souffle un merci langoureux.

Rapidement le Maître défait les derniers boutons de son corsage et la robe tombe dévoilant dun seul coup son opulente poitrine. Elle qui a bien vite compris ce quIl attendait dElle tombe à genoux. Ses bras sont bientôt liés dans son dos et Elle sent car un foulard lempêche de le voir la boule de caoutchouc dur se loger entre ses dents. Le métal froid qui frôle ses seins nus lui arrache un couinement tout en réveillant les deux ermites sur leurs montagnes. Un claquement sec lui apprend que son cou est maintenant attaché au montant de son lit. Elle est seule, mais Elle ne la pas entendu sortir. A moitié nue, à genoux, attachée, Elle connaît bien le sens de ce rituel et cette pensée la fait sourire tout en mettant le feu à ses reins. Latmosphère fraîche de la fin de soirée, la fait frissonner. Ses liens qui lenferment, la libèrent. Car ainsi aveugle et offerte Elle prend véritablement conscience de son corps. La caresse soyeuse des bas sur ses jambes, la délicate pression de la dentelle sur ses hanches, le va et vient nonchalant de sa poitrine gonflée de désir et la sournoise démangeaison qui vient par intermittence chatouiller son intimité. Elle attend. Elle le sait, Il reviendra prendre son dû et posséder ce corps quElle est si heureuse de lui donner. Elle entend à travers la porte les voix confuses des trois hommes. Lorsque le silence enfin retentira ce sera son heure à Elle. Le moment ou, une fois encore Elle sajustera à sa nature profonde et tendra son corps, sa volonté, et son esprit, vers le plaisir du Maître.

Pourtant le bruit de la poignée la surprend. Elle entend son pas lourd et bientôt ses doigts défont les liens de cuirs qui maintenaient le bâillon en place. Sa bouche humide et ouverte, sa langue pierçée et tendue forme une invitation explicite à laquelle Il ne tarde pas à répondre enfonçant dun seul coup sa virilité au fond de sa gorge. Encore attachée et aveuglée Elle na pas pu voir venir ce quelle attendait mais Elle sait maintenant et sans un gémissement Elle goûte à pleine bouche lobjet de son désir. Elle le palpe, lexcite, le parcoure. Chaque veine tendue, chaque plis soyeux fait lobjet dune exploration exhaustive. Sa langue guidée par la valse joueuse de son piercing enlace le vit dressé comme un amant trop longtemps attendu. Elle sent ses mains dans ses cheveux et brutalement se laisse envahir par un sentiment de plénitude parfait. LorsquIl se retire Elle sait ce quElle doit faire pour assouvir le désir du Maître. Sa joue cherche le drap de coton de son lit mais aveuglée encore Elle ne le trouve pas. Il le voit et la saisissant par les cheveux la guide. Ainsi offerte ses cuisses sécartent toutes seules et ses reins se cambrent. Elle nen peut plus, Elle le veut en Elle. Dune claque sur la croupe Il lui ordonne pourtant de resserrer les jambes. Puis, dune main, enlève le fin tissu de dentelle noire qui la protégeait encore tandis que son autre main pénètre le temple des plaisirs par la porte de derrière. Elle gémit et sagite dans ses liens attendant le début de la corrida. Et enfin le pilon dur et chaud la prend dun coup jusquau fond. Le sexe humide de salive glisse sans effort dans son cul et Elle laisse un soupir de joie séchapper de ses lèvres tandis que le Maître par des coups brefs et violents affirme sa domination. Lorsquau bout de dix minutes dun assaut brutal il sent lorgasme arriver. Il se retire comme il était entré et relève dun coup la jeune femme. Elle tombe à genoux, toujours attachée et ouvre grande sa bouche maquillée. Le foulard tombe et Elle plonge ses yeux dans les prunelles sombres de son Maître. Le sexe rouge et luisant est agité de soubresaut et bientôt une liqueur salée remplit la bouche de la jeune femme. Immobile, elle sent lodeur forte envahir son palais. Elle doit attendre son ordre pour avaler. Enfin, satisfait, il lui donne la permission attendue.

Avale !

Rapidement Elle engloutit la semence acre poussant la gourmandise jusquà récupérer du bout de la langue une goutte solitaire égarée sur son menton. Après avoir soigneusement nettoyé le sexe de son Maître, Elle est bientôt détachée. La saisissant par son téton droit le Maître dépose un rapide baiser sur ses lèvres en lui souhaitant bonne nuit. Elle séchappe alors dans la salle de bains pour faire sa toilette intime et se changer pour la nuit. LorsquElle revient dans la chambre noire, Il est déjà parti. La fatigue la saisit alors et Elle se couche rapidement en gémissant lorsque le drap de coton rêche frotte son postérieur meurtri. Dehors résonne le chant monotone et grave des crapauds de la mare au fond du parc. Pelotonnée sous les couvertures Elle sourit et sendort heureuse.

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