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Une petite ville de Province – Chapitre 7

Une petite ville de Province - Chapitre 7



Nous étions vendredi, cela faisait maintenant une semaine, Jacqueline se rendait à l’étude un peu anxieuse.

En effet, le notaire l’avait prise à l’essai pour une semaine et sa mère n’arrêtait pas de lui rappelait que c’était une « bonne à rien » et qu’elle était certaine qu’elle ne finirait pas la semaine.

Elle allait pourtant, au moins finir la semaine, nous étions vendredi et il ne l’avait pas encore viré.

Sa mère en lui préparant le petit-déjeuner ce matin lui avait rappelé que si elle était encore à l’étude c’était peut-être parce qu’il voulait simplement tenir son engagement sur cette période d’une semaine complète.

–    Tu verras, ce soit il te dira simplement de ne pas revenir lundi.

Jacqueline n’avait rien dit de ce qui se passait au bureau, elle parlait simplement de courrier qu’il lui dictait et de classement qu’elle devait faire.

Mais elle se demandait si sa mère n’avait pas raison peut-être ne faisait-il que respecter son engagement.

Pour preuve, il ne lui avait pas encore donné de document à taper et quand il était avec un client, il lui donnait effectivement du rangement à faire, mais un travail qu’un simple stagiaire aurait pu faire.

Elle arrivait à l’étude le matin et se rendait dans son bureau où elle attendait simplement qu’il vienne lui dire ce qu’elle devait faire.

Le mardi matin, en arrivant, elle s’était installée derrière le bureau qu’il lui avait indiqué la veille comme le sien, mais peu après, il était venu la voir et lui avait dit de le suivre.

Il l’avait conduit jusqu’à une petite pièce sans fenêtre qui s’ouvrait soit sur la salle d’attente soit sur le bureau de notaire. Il y avait une table et sa machine à écrire.

–    J’ai fait débarrasser hier soir cette pièce, tu y seras plus tranquille et n’aura pas à balader ta machine à écrire, la pièce donne sur mon bureau.

Jacqueline se posa la question sur la raison de ce revirement, pourquoi l’installait-il dans cette petite pièce, à l’abri des regards ?

Était-elle si désagréable à regarder ?

Son allure n’était-elle pas conforme à ce que l’on pouvait attendre d’une secrétaire d’un notaire ?

Voulait-il la mettre à l’écart pour ne pas être à la vue de ses clients ?

En marchant vers l’étude, ce vendredi, elle se rappelait de cette mise à l’écart dès le mardi matin.

–    Il devait avoir déjà pris sa décision de ne pas me garder

Pensait-elle.

Elle était passée par son bureau pour aller dans l’autre pièce et il fermait la porte à chaque fois qu’un client arrivait. Il venait le rouvrir aussitôt après.

Elle se retrouvait ainsi isolée des clients, mais aussi des deux autres employées, deux clercs de notaire, un proche de la retraite d’après elle et une jeune femme qui venait certainement d’avoir son diplôme.

Ce fameux mardi, il lui a demandé de prendre quelques dossiers sur l’étagère du haut, elle n’arrivait pas à les atteindre, même en levant les pieds. Elle prit sa chaise de bureau pour monter dessus.

Patrick, en la voyant prendre son fauteuil à roulette pour le placer devant l’étagère se leva et se dirigea vers la pièce qui servait de bureau à Jacqueline.

Elle ne remarqua pas la présence de son patron et enleva ses chaussures pour grimper sur la chaise.

Comme il était prévisible, le fauteuil roula et elle perdit l’équilibre.

Patrick était à quelques pas d’elle et posa ses mains sur les fesses de son employée pour l’empêcher de tomber.

–    Merci

Dit-elle sans vraiment remarquer que les mains du notaire restaient sur ses fesses.

Il l’aida ensuite à descendre de la chaise en la prenant par la taille. Quand elle fut debout face à lui, il la réprimanda.

–    Tu veux  obtenir un arrêt pour accident de travail ?

–    Euh, non désolé

Elle était toute penaude et avait baissé les yeux.

–    Tu es  inconsciente et en plus tu  ne m’obéis pas.

Elle s’excusa piteusement.

–    Pardon, je suis

–    Que t’ai-je dis hier comment dois-tu t’adresser à moi ?

Elle fit un effort pour se souvenir de ses propos.

–    Euh désolé maître.

–    Je t’avais prévenu, il me faut te punir, tourne-toi et ne bouge plus, j’arrive.

Elle avait obéi sans rien dire.

Il est revenu quelques instants après, une petite baguette dans la main. Il s’approcha d’elle et lui donna trois petites frappes avec sa badine.

Cela n’avait rien de douloureux, ce n’était qu’un prétexte pour l’habituer à être corrigé.

Jacqueline fut étonnée, mais surtout honteuse.

–    Voilà pour cette fois, mais la prochaine fois, il n’y aura plus l’étoffe de ta jupe pour protéger ma punition, tu es maintenant prévenue.

–    Oui maître.

Elle se sentait coupable et bien heureuse de s’en tirer à si bon compte. Il ne lui avait pas dit qu’elle pouvait rentrer chez elle, qu’il ne voulait pas d’une inconsciente comme elle.

Patrick était satisfait de ce qui venait de se passer et surtout de la réaction de Jacqueline. Il en ferait une bonne soumise, il en était maintenant certain.

–    Tu comprends qu’il me faut te punir si tu ne fais pas ce qu’il faut ?

–    Oui maître.

Elle ne racontait pas ses journées de travail à sa mère, ou plutôt elle en disait le moins possible, elle avait cependant dit à sa mère que son patron voulait qu’elle l’appelle « Maître » et sa mère l’avait insulté en lui disant que c’était une petite idiote.

–    Mais tu ne savais pas qu’on doit appeler les hommes de lois « maître »

–    Euh non.

–    Tu es vraiment une petite idiote écervelée

Cette discussion avait confirmé son intention d’en dire le moins possible à sa mère. Elle n’aimait pas être grondé, surtout par elle et ne voulait plus passer pour une ahurie à ses yeux.

Elle avait vraiment encore beaucoup à apprendre du monde du travail et le notaire semblait disposé à lui apprendre comment devenir une bonne employée.

La petite baguette qu’avait utilisé Patrick était l’un des instruments préférés de Patrick, mais c’était la première fois qu’il l’invitée dans le cadre du travail enfin, lors des horaires ouvrées, en effet, elle était dans le tiroir gauche du bas de son bureau et il ne la sortait que lors des soirées du groupe dans l’étude.

Les soirées se terminaient toujours à l’étude, sauf pour l’élu, quand il y avait une soirée de « niais » qui lui devait la terminer avec les « invités ». La dernière fois, Jean était parti avec Martine et Christian et le reste de la troupe était venu ici.

Catherine, à peine dans l’étude à commencer à taquiner le Notaire, celui-ci la mise en garde que si elle continuait, il devrait sortir son amie et que celle-ci n’était que rarement tendre avec ceux qui la défiaient.

Catherine connaissait bien la badine et elle avait bien l’intention de gouter une nouvelle fois à ses caresses.

En effet, elle aimait sentir le cuir gifler sa peau jusqu’à lui laissé des marques rouges.

 Jacqueline y goûterait aussi un jour et Patrick était certain qu’elle finirait par non seulement appréciait en recevoir, mais ferait tout pour y avoir droit.

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