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Visite surprise au bureau – Chapitre 2

Visite surprise au bureau - Chapitre 2



2) Une chef embêtée

Il allait être temps de prendre la pause repas. Pendant lheure qui avait précédé, je navais pas arrêté de penser au message de ma maîtresse. Comment devais-je linterpréter ? Sûrement pas comme une menace de mort, Maîtresse Jessica était beaucoup de choses, mais pas une criminelle. Sans doute comme une hyperbole sur les sévices quelle me ferait subir quand jirais la voir. Mais tout de même, quelque chose dans le ton de sa voix : glacial, déterminé et avec une pointe de rage à la fin, ne me disait rien qui vaille. Je ne savais pas trop si cela me faisait tremper ma culotte de peur ou dexcitation. Sans doute un peu des deux.

Jessica navait que peu de self-control. Elle était fière de ce quelle était, et prenait plaisir à déverser sa rage sur les autres. Je lavais un jour vu se mettre à saccager une voiture qui lui avait très doucement cogné son parc-choc arrière. Le propriétaire du véhicule n’avait pas osé sortir, et je ne tenais pas à déguster les châtaignes quavait prises la bagnole.

Cest alors que je reçus un coup de fil de la réceptionniste.

Madame Joubert, il y a une Jessica qui voudrait vous voir. Elle dit que cest personnel.

Les rouages dans ma tête se mirent laborieusement en route. Je navais pas imaginé un seul instant que ma Maîtresse puisse venir à mon travail, mais je ne connaissais aucune autre Jessica que Maîtresse Jessica. Pour moi, mes pratiques sexuelles, et mon travail étaient deux mondes différents, cloisonnés. Il nétait pas question de les confondre.

Cest une brune à lair méchant ? Assez jeune ? demandais-je au téléphone.

Oui, je crois quon peut dire ça. Elle ma criée dessus en tout cas.

Je devais me rendre à lévidence, je lavais assez fâché pour quelle vienne jusquici. Ça ne sentait pas bon. Je ne pouvais pas la laisser venir dans lopen space. Elle ferait sans doute une scène et après je devrais supporter les questions de mes collègues sur ce quelle faisait ici, sans parler du danger quils entendent ce quelle pouvait bien avoir à me dire

Vous lui avez dit que jétais là ?

Euh, non. Je lui ai juste dit tattendre.

Alors, dites-lui que je suis chez des clients aujourdhui. Elle na quà mappeler sur mon portable si elle veut me joindre.

Mais surtout, assurez-la que je ne suis pas là de la journée.

Quand je raccrochais le téléphone, je sentis la pression retombée, javais eu chaud. Je pourrais lui dire que javais oublié mon portable chez moi ou au bureau. Tout en zonant devant mon ordinateur, mon esprit se mit à imaginer ce qui se serait produit si elle était entrée dans lespace de travail. Elle serait venue me voir, demander pourquoi je navais pas décroché. Si on me posait des questions, jaurais pu la présenter comme ma petite sur Oui, en fait, même si elle était parvenue jusqu’ici, ce naurait pas été si grave, pensais-je.

Mais bientôt mes scénarios mentaux ne furent plus nécessaires, alors que je consultais un courriel, la porte souvrit violemment comme si on avait mis un coup de pied dedans, et aussitôt après une voie féminine cria à pleins poumons :

Isabelle ! Je sais que tu es ici petite pute ! À mes pieds immédiatement !

Les regards de tout lopen-space passèrent de la furie qui venait de faire son entrée fracassante à moi. Jétais aussi blanche que si javais vu un fantôme. Oui, jaurais même préféré mille fois voir un fantôme.

Javais le cerveau qui fonctionnait à deux mille à lheure. Je devais réagir ! Oui, mais calmement. Gérer une situation de crise en professionnel. Mais cétait plus facile à dire quà faire. Quand je me trouvais face à ma maîtresse, je perdais tous mes moyens.

En fait, je ne sais pas si cétait de mon propre chef, ou par habitude dobéir à ses ordres, mais je me levais et me dirigeais immédiatement vers elle.

Les trente mètres qui me séparaient delle memplissaient dhorreur. Je me sentais redevenir une petite fille qui aurait été punie. Il fallait que je convainque ma maîtresse de partir, puis expliquer aux autres que cétait une blague de mauvais goût. Quand jarrivais devant elle, je murmurais pour que seule maîtresse Jessica puisse entendre.

Jessica, tu ne peux pas venir ici, je suis désolé de ne pas avoir répondu à tes appels, je recevrais toutes les punitions que tu voudras, mais il faut que tu partes tout de suite.

Quand Jessica se mit à me parler, elle ne chercha pas à chuchoter.

Ma salope cest comme ça que tu me salues ?! Tu vas recommencer immédiatement, et faire ça correctement ou tu auras une gifle.

La saluer normalement. Cela voulait dire que je devais me mettre à genoux et embrasse sa main, puis lui dire :

« Maitresse Jessica, votre chienne est prête à recevoir vos ordres. »

Impossible de faire ça ici. Depuis les deux mois que jétais en relation avec Jessica, j’avais appris certaines choses. Les plus importantes étaient que Jessica était une sadique perverse, et que jaimais ça. Être un jouet entre ses mains, recevoir brimades et insultes de sa jolie bouche. Mais je ne pouvais pas risquer ma place pour elle, j’avais travaillé dur pour arriver ou j’en étais. J’avais supporté des crasses autrement moins plaisantes que celles de ma maîtresse pour monter en hiérarchie. Passer d’innombrables heures à bosser comme une dingue pour montrer de quoi j’étais capable. Je n’étais pas prête à remettre tout ça en cause pour lui faire plaisir. Si je devais choisir entre ma relation avec Jessica et mon poste ici, je préférais sacrifier ma relation. Je répondis donc haut et fort :

Excusez-moi Madame, mais je ne crois pas vous connaître. Voulez-vous bien partir ou dois-je appeler la police ?

Deux secondes plus tard, je recevais une violente torgnole. Je me tins la joue, tout le monde lavait vue me gifler. Je me sentis humiliée comme jamais. Contrairement au plaisir que ses brimades me procuraient à la maison, ici je ne ressentais que de la honte. Je me demandais ce que jallais dire aux employés. Il ny avait pas moyen quils croient que je la connaissais pas.

Heureusement, Jessica avait tourné les talons et refermé la porte derrière elle. Mon cur se serra en pensant que notre aventure finissait là. Mais elle allait vraiment trop loin, jaurais dû men douter, javais dû me plier à dinnombrables caprices de sa part, elle navait que peu de freins à son plaisir. En tout cas il fallait que je parle au personnel :

Écoutez-moi, euh, je ne sais pas qui était cette folle, jirais porter une main courante au commissariat, en attendant retournez à votre travail.

Je regardais ma montre, il était midi, lheure du repas. Plutôt que de retourner à mon bureau, je partis dehors, je sentais mes larmes prêtes à couler. Trouvant un coin calme pour me calmer les nerfs, je tentais de digérer ce qui venait de marriver. Puis je finis par aller au restaurant de lentreprise. Jy passais une mauvaise heure. Javais droit aux regards circonspects des membres de lentreprise, et jétais toujours triste du comportement de Jessica, tout ça pour juste deux appels manqués. Elle exagérait vraiment, jétais en colère contre elle ; contre son comportement de garce, son caractère denfant gâté. Et en même temps jétais désespéré de ne pas la revoir.

Quand je retournais au travail, javais cinq minutes de retard. En passant devant les tables, comme au restaurant, tout le monde me jetait des coups dil inquisiteurs.

Vous navez pas du travail à faire !? Commençais-je à ménerver, je navais pas lintention de supporter leurs suspicions très longtemps. Je songeais à leur exprimer vertement ma façon de penser Mais japerçus sur mon bureau, au-dessus dune pile de dossiers, plusieurs photocopies que je crus reconnaître. Je me rapprochais et j’eus un coup au cur. Il sagissait dun contrat que je connaissais bien :

« Contrat de soumission de Mademoiselle Isabelle Joubert à Maîtresse Jessica »

Javais dû le rédiger à la main sous la dictée de Jessica, je le lisais précipitamment, on y trouvait bien tout ce que javais écrit :

Isabelle, soumise de son état ne se fera appeler que des termes de Salope, Pute, Pouffe ou Chienne.

Isabelle, en tant que chienne, doit obéir aux ordres de sa maîtresse sans discuter.

Isabelle la pétasse doit saluer sa Maîtresse à genoux et en lui baisant la main.

Isabelle comme pute se fera enfiler comme le souhaite sa maîtresse, même avec des godes de taille cheval.

Isabelle la pétasse doit toujours compter les coups à haute voix lors de sa fessée.

Isabelle doit constamment porter sur elle un collier de chienne à son nom.

Isabelle comme chienne doit répondre au moindre appel de maîtresse quoiquelle fasse au même moment.

Isabelle comme salope est interdite de porter de culotte.

Isabelle la pétasse doit se tailler la chatte au même motif que sa maîtresse.

Isabelle comme salope doit toujours être disponible aux envies de sa maîtresse.

Isabelle la grosse pouffe, doit avoir laccord de sa maîtresse pour rencontrer un homme.

Et la liste continuait ainsi sur trois pages. Je la connaissais par cur, Jessica avait voulu que je lécrive vingt fois. Et parfois elle minterrogeait dessus. Si je me trompais dun mot, jétais bonne pour recevoir une fessée.

Je regardais si les employés avaient pu voir les photocopies sur mon bureau. Cest alors que je me rendis compte que sur chaque table de lopen-space les mêmes photocopies du contrat avaient été déposées. Sans savoir quoi dire, paniqué, je commençais malgré tout à parler :

Écoutez, euh, tout cela est faux. Je sais pas ce que cest

Madame Joubert quest ce que signifie ceci ? » Le patron était sorti de son bureau, il avait vraisemblablement lui aussi reçu le document. Sans me laisser le temps de répondre, il rajouta « venez immédiatement dans mon bureau. »

Jentrais dans son bureau, inquiète, je ne savais vraiment pas comment me sortir de ce guêpier Aussitôt la porte fermée, il commença à menguirlander :

Je vais être clair, votre vie sexuelle vous en faites ce que vous voulez ! ça ne regarde que vous ! Mais ce genre de débordement est inacceptable ! Comment voulez-vous travailler sereinement dans ces conditions ! Avec ses photocopies sur toutes les tables !» Il jeta un coup dil dessus, « ce sont des ordures qui sont écrites ici ! Des immondices, tenez je cite Isabelle la pouffe doit boire toute la mouille de sa maîtresse.»

Mais cest faux ! Cest euh

Ou encore Isabelle la sale traînée doit toujours crier le nom de sa maîtresse quand elle jouit

Écoutez

Et même "Isabelle est une cochonne qui doit regarder deux heures de pornos par jour."

Même s’il les traitait d’ordures, il semblait prendre plaisir à lire les clauses du contrat. En tout cas, si jadmettais quil y eut quoi que ce soit vrai dans ce contrat, jaurais immédiatement réduit à zéro toute mon autorité. Je deviendrais la risée de tous les employés, et je pouvais être sûr que ce genre dincident se répandrait comme une traînée de poudre. Où que jaille par la suite, quelquun finirait par le savoir.

Cest un tissu de mensonges, on cherche à me nuire !

Pourtant ça ressemble à votre écriture, et ici cest bien votre signature

On a pu limiter, une entreprise concurrente nhésiterait pas à vouloir nous affaiblir avec ce genre de pratique et

Je fus interrompu par le bip de linterphone du bureau. Le patron appuya dessus, et la voix affolée de la secrétaire se fit entendre.

Monsieur Perteau ! La folle de tout à lheure est revenue ! Elle est entrée dans lopen-space. Est-ce que jappelle la police ?

Oui, cest sans doute Non, attendez ! Mieux vaut en finir avec cette affaire de manière claire. Si quelquun cherche à nuire à la boîte comme le prétend Isabelle, il vaut mieux la confronter sans y mêler des personnes extérieures.

Jhésitais, je redoutais de me trouver de nouveau face à Jessica, mais le patron, devant sa porte ouverte insistait : « Alors vous venez ? Allons démasquer cette impostrice comme vous dites. »

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