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A.D.D.C. – Chapitre 1

A.D.D.C. - Chapitre 1



Accueil Déshérités Du Cul

Depuis un certain temps, tous les soirs, Lili ma petite amie et compagne, après un gros câlin qui me laisse groggy, me quitte pendant deux heures. Elle est bénévole dans une association récente, ADDC, qui réconforte, me dit-elle, des déshérités de toutes sortes, hommes et femmes. Elle distribue en compagnie de ses compagnons de la chaleur aux malheureux qui en manquent. Offrir la chaleur dune salle chauffée, la chaleur dun café ou dune soupe et de la chaleur humaine par lécoute, par la présence physique, par un contact proche : cest ma-t-elle expliqué le but de cette association. Jadmire son dévouement, ce quelle appelle pudiquement le don de soi.

Je rentre tard du travail. Lili a déjà enfilé son manteau, on lattend.

— Tu seras récompensé à mon retour, promet-elle.

Je nen doute pas. Pourquoi ne pas aller grossir les rangs des bénévoles ? Dailleurs pourquoi Lili ne ma-t-elle pas encore invité à laider ? Il serait temps de voir de mes yeux comment je pourrais me rendre utile. Lili marche dun pas décidé, je la suis de loin. Elle disparaît soudain à hauteur dun ancien magasin, une moyenne surface ruinée par larrivée dune grande surface. Dans son sillage quelques ombres sévanouissent au même endroit. Deux ou trois individus terminent une cigarette. Je passe à côté deux. Mal rasés, habillés de vêtements trop grands, ils devisent sans se soucier des passants. Je me retourne, je suis seul sur le trottoir.

Jemprunte le passage probable de toutes ces ombres, je pousse une porte et me trouve nez à nez avec un type souriant:

— Entre mon ami. Tu es nouveau ? Ne crains rien. As-tu des papiers ?

— Je ne savais pas. Excusez-moi

— Non, ne te sauve pas. Quattends-tu de nous ?

— De la chaleur, on ma dit de madresser ici pour en trouver.

— Tu es à la bonne adresse. As-tu faim et soif ? Prends la porte à droite, va, Paul te servira une soupe et un verre de rouge.

Paul maccueille, se réjouit de voir arriver un nouveau. Jai un peu honte de manger la soupe des pauvres, mais ma curiosité ma poussé dans une voie à sens unique. Trois hommes dâge incertain vident leur verre de vin et vont au rab dun même pas. Ce sont des habitués, ils sont ici chez eux, parlent fort et rient avec Paul. Pourquoi décevoir ces bénévoles si contents de me réchauffer.

— Comment tappelles-tu me demande une accorte quadragénaire.

Jusque là, tout va bien, personne ne me connaît. Je donne un prénom.

— Serge.

— Eh bien Serge, voudrais-tu te laver ? La douche est libre en ce moment. Je te montre le chemin, voici une serviette et du savon, la douche est derrière ce rideau. Bonne douche mon ami.

Bien gentille la dame se retire. Je joue le jeu puisquon est si aimable. Je naurai pas à me doucher pour Lili ! Je me sèche. Où est la sortie ? Jouvre une porte, je jette un coup dil : une jeune femme a mal tiré son rideau, elle est sous la douche, je ne vois que sa tête enveloppée dune serviette penchée vers un genou. De peur de lentendre crier au secours et de passer pour un vilain voyeur, je ferme cette première porte avec précaution. La porte suivante ouvre sur une salle longue, une sorte de couloir. Quatre individus séparés par des planches sont alignés face à une paroi, presque immobiles. Tout se fait en groupe ici. Ils ont dû beaucoup boire pour rester debout aussi longtemps face aux urinoirs. Au fond une niche est vide. Jirais bien vider ma vessie, moi aussi.

— Zut, lurinoir a été retiré, jai lair idiot verge en main en face de ce mur où il ne subsiste plus que le trou dévacuation démuni de tuyauterie. Les autres me regardent curieusement. Je suis gêné, je me sens rougir, lenvie duriner sest évanouie. Mon voisin me toise

— Ben alors, envoie dans le trou !

— Là ?

— Hé oui, tu nes pas dans le coup ? Allez, approche du mur ou tu es monté comme un âne ?

— Non, bon. Je tente un sourire, javance, je fais comme on me dit, tourné vers ce voisin bienveillant et je le vois secoué de la tête et des épaules par un gros frisson. Mon zizi franchit la paroi. Elle a tout au plus vingt millimètres dépaisseur. Aussitôt je meffraie, une main ma saisi et me tient fermement. Une voix de femme murmure:

— Tiens, un nouveau. Belle queue inconnue. Hé que veux-tu, une branlette ou une fellation ?

— Hum !

— Les deux, gros gourmand. Manon est de bon poil aujourdhui et les clients sont rares. Tu es inscrit à lentrée ?

— Hum !

— Cest bien. Allons-y.

Masturbé fermement par une main souple, mon pénis enfle entre des doigts fins. Que marrive-t-il ? Est-ce que je rêve debout ? Les autres box se vident un à un. Dautres arrivants prennent la pose

— Georgette, viens maider. Cest du frais en bon état. Tiens-le à la base, il veut une pipe. Je le commence et si tes mâchoires sont encore en forme tu pourras lachever.

Une sensation de chaleur et dhumidité enveloppe mon gland. Un doigt passe sous ma queue et vient chatouiller mes couilles. Je laisse faire. La bouche est experte, les dents frottent juste assez pour énerver, la langue tourne autour de ma tige. Il se produit un changement de main.

— A toi Georgette, suce. Il est presque mûr, il va éjaculer. Quand le sperme jaillira présente la tasse, il ne faut rien perdre. Attention voilà la responsable de la salle. Madame Lili, il y a un nouveau, vous voulez goûter.

— Folle, fait la voix connue de ma femme, jai tout ce quil faut à la maison. Ah Marie, tu tournes le dos au mur.

— Oui, de lautre côté il y a un malabar. Regardez lengin. Beau, grand et épais. Il était temps. Jai besoin de me faire ramoner. Jen meurs denvie. Et ce truc me fera grimper au mur. Oh! Vache, quel bélier. Il me défonce le trou.

A deux box de moi, un grand gaillard africain balance son postérieur darrière en avant, pousse son ventre vers la paroi et la fait résonner à chaque coup de sa grosse bite. De lautre côté, la fille invisible, chante son bonheur.

— Ho, toi, comment tappelles-tu ?

Georgette minterpelle. Je déforme ma voix et donne le même prénom quà lentrée.

— Alors Serge, je te fais cracher ou tu me prends. Tu voudrais aller en chambre ? Tu vois la porte au fond à gauche. Viens, nous nous amuserons et ferons connaissance.

Je remballe mon attirail. Je vise la porte par laquelle je suis venu, je fonce tout droit, salue au passage,

— Oui, merci, cest formidable. Merci encore Oui; à demain!

Jai eu chaud. Ici on distribue de la chaleur effectivement. Dans le froid je remarque ma sueur. Je me sauve, trouve un recoin. Lili va avoir fini son service, je lattends. Elle sort, accompagnée par un homme de forte stature.

— On se revoit demain. Ah ! Un bisou! Embrasse-moi.

Ils sont debout sous un réverbère. Le gaillard la ceinture, la plie presque en deux, lui masse les seins, le ventre. Sa main descend, saisit le bas de la jupe, remonte entre les cuisses.

— Cesse tes bêtises. Lâche-moi dit-elle avec calme et autorité.

— Quand ferons-nous lamour ? Pourquoi remets-tu toujours à plus tard ? Pourtant tu mouilles, ta culotte est trempée.

— Non, pas le doigt, pas touche. Je suis fiancée. Si tu insistes encore je ne collaborerai plus. Evite de membrasser. Tes caresses sont stupides, ne recommence plus ou jabandonne.

— Ca métonnerait. Avoue que ça texcite de voir ces malheureux se défouler. Ces queues qui passent par le trou, ces femmes qui les masturbent ou les prennent en bouche et celles qui collent leur cul ou leur sexe au mur pour trouver du plaisir, ça te fait mouiller.

— Tu ne comprends donc pas ? Ils ont, hommes et femmes, besoin de boisson et de nourriture mais aussi de sexe. Ton idée est merveilleuse, ce mur percé et la répartition par sexes est judicieuse, elle permet un certain anonymat. Mais certaines femmes souhaitent de plus en plus fort louverture des chambres.

— Je sais, on verra.

— Cependant, il ya un instant, un nouveau a fui quand Georgette lui a donné rendez-vous. Nallons pas trop vite, Robert.

— Cest étrange ! Donne-moi rendez-vous nimporte où et jy cours. Hum ton odeur sur mon doigt. Allez, viens je temmène à lhôtel. Jai envie de toi.

— Va au baisoir, Georgette te soulagera.

— Un jour je te coincerai.

— Même pas en rêve. Jaime mon homme.

— Et si je lui racontais quelle est ta charge à lassociation : organisatrice des plaisirs sexuels ?

— Tu me rendrais un éminent service. Sil savait, André serait fier de moi. Plusieurs fois jai failli le mettre au courant.

— Quattends-tu ? Sil te fout à la porte, je te ramasserai avec joie.

— Idiot. Sois sérieux à la fin.

— Je nai jamais été plus sérieux quen ce moment. Regarde.

Robert ouvre sa braguette, sort un pénis déjà tumescent :

— Sois gentille, viens avec moi dans ce recoin, branle-moi et taille-moi une pipe. A force de voir nos clients tu dois savoir faire. Viens, cesse de résister.

Il tire sur le bras, enlace Lili, la pousse dans ma direction. Je sors de lombre, me montre.

— Remballe tes affaires et fous la paix à Lili. Dégage, sale con !

— Qui cest celui-là?

Lili se jette dans mes bras.

— Cest André ! Adieu Robert, je tavais prévenu.

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