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LA DECHEANCE DE MALAURIE – Chapitre 6

LA DECHEANCE DE MALAURIE - Chapitre 6



Lorsquelle se réveilla, elle se demanda un moment où elle se trouvait. La mémoire lui revint très vite. Sa bouche, maintenue ouverte par lécarteur, avait laissé écouler une grande flaque de salive, qui maculait son épaule au sol, ses cheveux et sa joue. Elle sentait également ses deux orifices, remplis par les godes. Cela la troublait plus que la gênait. Son épaule, ankylosée lui faisait un peu mal, et elle se mit sur le dos. Peu de temps après, elle se rendit compte quelle ne pouvait rester ainsi, et se plaça sur le ventre, la tête tournée sur le côté.

Elle se mit à songer à songer à ce qui lattendait, ou plutôt à ce qui pourrait lattendre, car elle nen avait aucune idée. Katia, sa maîtresse lavait fait enfermer ici depuis combien de temps ? Elle naurait su le dire. Par contre, elle se rendait compte que la luminosité avait changé et quil faisait plus sombre, dans son cachot. De plus, une envie duriner lui taraudait le ventre. Elle résista encore un long moment, puis, à bout de force, elle relâcha sa vessie. Elle sentit une douce humidité envahir son ventre, puis sécouler difficilement entre les liens de sa ceinture. Elle se sentait humiliée, davoir pissé sur elle, et, en même temps soulagée et excitée.

Comme si sa maîtresse navait attendu que ça, elle entendit la porte menant à son cachot souvrir, puis celle de sa cellule pivota sur ses gonds. La voix de Marie ordonna :

 Sors de là, salope ! Vite !

Malaurie rampa sur le sol, afin de sextraire de sa prison. Elle avait conscience quen se traînant ainsi, elle se souillait durine et de salive plus encore. Lorsquelle fut dans le couloir, la servante la prit par les cheveux, et lobligea à se redresser sur les genoux.

 Pouah ! fit Marie, la salope a pissé sur elle, madame.

 Amenez-la. On va la nettoyer au jet, répondit la voix de Katia, dans lautre pièce.

 Allez, salope, debout, asséna la servante, en la tirant par les cheveux, pour lobliger à se lever.

Elle se mit debout en titubant, gênée par la trop longue position couchée. Ses premiers pas furent hésitants, et elle gagna difficilement la porte des cachots. Elle fut éblouie par la lumière qui baignait la pièce où se trouvait sa maîtresse. Tous ces néons lui firent mal aux yeux, et elle les ferma quelques instants. Lorsquelle les rouvrit, elle regarda les deux femmes qui se tenaient en face delle. Toutes deux étaient vêtues de cuir : longues cuissardes et soutien-gorge pour les deux, pantalon moulant pour Katia, jupe courte pour Marie, tenue un peu ridicule pour une femme de son âge et de son gabarit.

 Retirez-lui les godes et la ceinture, ordonne sa maîtresse.

Marie sexécute. Je la vois dégrafer la ceinture, retirer délicatement les lanières qui enserrent mes hanches et mes cuisses. En me penchant, je peux voir les marques laissées par le harnachement trop serré, des marques rouges, qui seront très longues à partir. Ensuite, la servante me fait écarter les jambes et retire délicatement le plug de mon cul. Il sort plutôt facilement, contrairement à ce que jaurais pensé. Puis cest au tour du gode vaginal dêtre retiré, là encore, avec facilité. Sans mes objets, je me sens vide, béante. Je nai guère le temps de gamberger, car Katia se lève et vient devant moi. Les yeux baissés, comme il se doit pour une soumise, je ne vois que sa ceinture. Elle passe derrière moi et jentends sa voix me demander :

 Tu as aimé ça ?

Dans lincapacité de répondre, je hoche affirmativement la tête. Elle reprend :

 Ah oui, cest vrai, tu ne pas parler. Tu as aimé être entravée ?

Hochement de tête, affirmatif.

 Toutes les entraves ?

Hochement de tête, affirmatif.

 Le plug, le gode ?

Hochement de tête, affirmatif.

 Je croyais que tu naimais pas les hommes ?

Hochement de tête, de gauche à droite.

 Mais ça, tu aimes ?

Hochement de tête, affirmatif.

 Tu acceptes de te faire prendre par des femmes, équipées de godes ?

Hochement de tête, affirmatif.

 Bien ! Bon à savoir. Finalement, je vais te rendre ta voix ! Marie, le flacon, sil vous plait ! Sache pourtant que je pourrai ten priver selon mon bon plaisir !

Hochement de tête, affirmatif.

 Ouvre la bouche ! Tu dois garder le liquide un instant, avant de lavaler. Compris ?

Hochement de tête, affirmatif.

Le liquide frais se déversa dans sa bouche, puis une chaleur soudaine se répandit dans sa gorge. Au bout dun instant, elle avala le liquide et se racla la gorge.

 Peux-tu parler ? demanda Katia.

 Oui maîtresse, répondit lesclave, dune voix qui ressemblait plus à un croassement, quà une voix humaine.

 Naie crainte, ta voix va revenir dici peu, fit sa maîtresse. Pour linstant, nous allons te laver. Tu pues !

Malaurie ne répondit pas, rougissant sous linsulte, mais se sentant excitée tout de même. Marie sapprocha, lui indiqua lendroit où elle devait se tenir. Ensuite, la servante sempara dun tuyau et ouvrit le robinet. Lesclave eut le souffle coupé, non pas à cause du froid de leau, car elle se révéla tiède, mais plutôt, de la force du jaillissement de leau, qui finit par la jeter à terre. La servante lui ordonna :

 Mets-toi sur le dos, main au sol, jambes écartées !

Elle navait pas plutôt obéi que le jet sinsinua entre ses jambes, frappant ses lèvres de toute sa violence. Dun geste réflexe, elle resserra les cuisses.

 Ecarte, salope, hurla Marie.

Malaurie écarta de nouveau et le jet revint frapper sa chatte. Leau lui donnait envie dhurler, mais elle se rendit vite compte quelle ne savait plus si cétait de douleur ou de plaisir, plaisir quelle sentait monter en elle. Comme si la servante avait senti lambiguïté de la situation, elle releva le jet, le dirigeant sur ses seins. Elle vit sa poitrine sécraser, onduler au passage de leau.

Au bout de cinq minutes de ce traitement, Marie la fit se retourner. Et ce fut au tour de son cul de recevoir la douche. Elle lui fit écarter les fesses de ses mains et dirigea le flot vers son anus. Malaurie fut certaine que du liquide réussissait à la pénétrer.

Puis, leau fut coupée. Marie sempara dune serviette étrange et lui ordonna de se lever. La servante entreprit de lessuyer. De létriller, plutôt, tant le tissu était rêche. Lorsque Marie cessa, la jeune fille avait la peau rouge, des épaules aux chevilles.

Puis Marie se recula, la laissant seule, les bras ballants au milieu de la pièce. Elle se dirigea vers un placard, doù elle sortit des bracelets, quatre au total. Revenant vers lesclave, elle les lui attacha, assez serrés, aux poignets et aux chevilles. Si elle laissa libre les chevilles, elle relia les poignets à laide dune courte chaîne, au milieu de laquelle était fixé un gros mousqueton.

 Vois-tu, commença sa maîtresse, nous allons nous occuper de toi. Désormais, nous appellerons ça une séance ! Tu es daccord ?

 Comme il vous plaira, maîtresse !

 Cest bien ! Marie, pendez-là !

Malaurie commença à prendre peur. On nallait tout de même pas la pendre ? Elle se rasséréna, en voyant la servante attacher le mousqueton de la chaîne à une autre chaîne, pendant au plafond. Ensuite, Marie se dirigea vers un boitier de commande, qui se trouvait sur un mur. Lorsquelle appuya sur le bouton, la jeune fille sentit la chaîne se tendre et ses poignets sélevèrent, passèrent au-dessus de sa tête. La montée ne sarrêta que lorsque ses pointes de pieds touchèrent à peine le sol. Elle sentait une tension terrible sur ses bras. Marie relâcha la télécommande et farfouilla dans une armoire. Elle en sortit une barre décartement, munie danneaux à chaque extrémité. Toujours sans un mot, elle sagenouilla devant lesclave et fixa les anneaux aux bracelets, écartant légèrement les cuisses de Malaurie. La situation commençait à devenir inconfortable pour la jeune femme. Pourtant, elle savait que ce nétait pas fini. Sa maîtresse nétait pas encore intervenue.

 Ecartez encore, Marie, ordonna Katia ! Cette petite chienne est capable de supporter bien plus !

 Bien madame !

Malaurie sentit que ses cuisses sécartaient. Il devait bien y avoir un mètre-cinquante entre ses jambes, à présent.

 Bien ! fit Katia en se levant, passons aux choses sérieuses. Te rappelles-tu, petite salope, les termes de ton contrat ?

 Oui maîtresse ! Mon corps tout entier vous appartient. Vous avez tous les droits sur moi. Ceux de me frapper, pour votre plaisir ou me punir, modifier mon apparence. Je suis votre esclave, maîtresse !

 Avez-vous entendu, Marie.

 Oui madame. Cette petite salope sen remet à vous !

 Bien. Ce soir, tu vas souffrir. Es-tu prête ?

 Oui maîtresse ! Pour votre seul plaisir !

 Marie, faites-la monter encore !

Dès que la chaîne monta, Malaurie sentit une douleur violente dans les épaules. Ses pieds ne touchant plus le sol, ses bras devaient supporter tout son poids. Elle poussa un gémissement de douleur et, en même temps, sentit sa chatte shumidifier.

Katia se leva lentement et sapprocha de sa soumise. Cest alors que Malaurie saperçut quelle avait des ongles très longs, aux doigts de sa main gauche. Sans doute des faux ongles, acérés. Elle fixa cette main, avec appréhension, ce que ne manqua pas dapercevoir Katia. Elle vint se coller contre lesclave et le va la main devant ses yeux.

 Ils te plaisent, mes ongles, petite chienne ? Demanda la femme.

 Oui maîtresse ! Ils sont magnifiques !

 Tu sais à quoi ils peuvent servir ?

 Je je crois, maîtresse !

 A quoi ?

 A griffer, maîtresse !

 Oui, mais encore ?

 Je je ne sais pas, maîtresse !

 Alors, regarde, et apprécie !

La maîtresse saisit la pointe du sein gauche de sa soumise entre deux doigts et serra. Aussitôt, les ongles acérés sincrustèrent dans la chair tendre du téton. Malaurie sentait les pointes senfoncer dans sa chair, de chaque côté de son bout de sein. Elle se mit à gémir, en même temps que sa chatte se liquéfiait. Enfin, elle allait connaître une séance très dure. Depuis le temps quelle nen avait pas eue. Katia retira ses doigts e lesclave regarda son téton. Il commençait à saigner et un filet rouge glissait sous son sein. Elle frémit de plaisir.

 Marie ?

 Madame ?

 Fouettez-la ! Durement ! Nayez pas peur, cest une dure !

 Bien madame !

Malaurie entendit la servante fouiller dans son dos, pendant que sa maîtresse se rasseyait en face delle, la fixant durement. Puis la jeune fille entendit et sentit la servante se placer derrière elle. La vieille femme fit claquer le fouet à plusieurs reprises, à côté delle, sans la toucher.

 Combien de coups, madame ? demanda la servante.

 Combien, petite salope ? interrogea Katia.

 Selon votre bon plaisir, maîtresse, répondit lesclave.

 Alors, ce sera vingt !

 Bien madame !

 Merci maîtresse !

En entendant ce remerciement, Katia sourit. Décidément, cette petite était exceptionnelle. Soumise, masochiste, lesbienne. Tous les défauts, se dit-elle, en souriant. Puis elle fit un signe de tête à Marie.

Malaurie entendit le sifflement du fouet, une seconde avant quil ne sabatte sur son corps. Sous la douleur, elle se cambra et hurla :

 Aaaaaaah ! Un ! Merci maîtresse !

Le deuxième coup arriva, suivit aussitôt dun troisième. Là encore, elle cria et remercia, sans cesser de compter. Alors, les coups se succédèrent, lui laissant juste le temps de remercier. Au quinzième, elle sentit lorgasme lemporter et cria :

 Ooooooh ! Ouuuuui ! Encoreeeeee ! Je jouiiiiis ! Quinze !

 Vous voyez ce que je vous avais dit, Marie ?

 Oui madame !

Les coups de fouets reprirent, jusquà vingt, et Malaurie noubliait pas de remercier et de compter. Enfin, ce fut fini. Lesclave se laissait pendre, les bras distendus.

Katia se leva et passa derrière la jeune fille suspendue. Elle fit glisser ses ongles longs sur les marques de fouet, dont certaines commençaient à virer au violet. Elle sentait la peau de lesclave tressaillir à chaque passage.

 Tu aimes, petite chienne ?

 Oh oui, maîtresse !

 Tu es vraiment maso !

 Oui maîtresse ! Jaime souffrir, pour votre plaisir, maîtresse !

 Tu es folle !

 Oui maîtresse ! Folle de vous !

Katia crispa ses ongles sur les fesses de la soumise, jusquà les sentir percer la peau. Malaurie gémit mais ne chercha pas à se dérober. Lorsque Katia relâcha la pression de ses doigts et retira sa main, elle vit cinq marques, en arrondi, sanguinolentes, qui marquait la fesse de la jeune fille suspendue.

La maîtresse fit le tour de la soumise, afin de se placer devant elle. Elle lui empauma les seins et approcha sa bouche de celle de Malaurie. Celle-ci entrouvrit les lèvres, les humidifiant de sa langue. Mais elle navança pas la tête, à la recherche de celle de sa maîtresse. Ce fut celle-ci qui prit la bouche de la soumise, enfonçant sans délicatesse sa langue entre les lèvres de la jeune femme. Ce faisant, elle pinça les pointes des seins de Malaurie, les tournant sans douceur. Celle-ci gémit dans la bouche de sa maîtresse, son corps se tendit sous la douleur, mais, une fois de plus, elle ne tenta pas de se soustraire à la torture.

Katia rompit le baiser et, en se reculant, mordit violemment la lèvre inférieure de la jeune fille, qui se mit à saigner. La soumise se mit à lécher son sang, avec un plaisir évident. A cet instant, Katia se demanda qui était la maîtresse, et qui, la soumise. Et cela la gêna.

 Marie !

La voix de Katia était glaciale.

 Oui madame ?

 Détachez-la !

 Bien, madame !

Lorsque la servante retira le mousqueton de la corde, Malaurie chuta à terre, mais se redressa aussitôt sur les genoux, tête baissée.

 Marie, le corset !

 Bien madame !

 Debout, toi !

Marie se leva en chancelant. Elle se demandait ce que sa maîtresse avait encore inventé. Que voulait dire ce corset. Elle ne tarda pas à avoir la réponse. La servante se présenta devant elle avec le fameux corset. Malaurie tressaillit, se doutant de ce que cétait.

Cétait un corset en métal, recouvert, à lintérieur, dune mince couche de mousse. Il était composé dun bustier, seins nus, dun serre-taille, et dun couvre-hanches. Sur celui-ci, des mousquetons devaient permettre dattacher toute sorte dappareils de contention, de pénétrations, vaginale ou anale. Même chose sur le bustier, pour torturer les seins. Le corset se fermait par larrière, à laide crochets, que lon pouvait verrouiller. Pour optimiser le serrage, chaque crochet disposait dune tige filetée, que lo pouvait serrer à volonté.

 Ah, tu aimes souffrir pour moi, petite salope ? Alors, tu vas aimer ce corset ! Marie, passez-le-lui !

 Bien madame !

Malaurie leva les bras delle-même, sans attendre lordre, ce qui fit sourire sa maîtresse. La servante ajusta le corset, dont la jeune fille sentit, avant même quelle ne le ferme, la dureté et le froid, malgré le rembourrage. Marie le plaça haut, sous les seins, les faisant remonter, les tétons pointant haut vers le ciel, dans une position anormale. Lorsque le corset reposa sur les hanches de Malaurie, celle-ci commença à en ressentir tout le poids. Alors, la servante se mit à fermer le dos du corset. A part le poids et les seins remontés, la sensation nétait pas difficile à supporter. Pourtant, Malaurie se doutait que cela nallait pas en rester là.

Effectivement, dès la fermeture du dernier crochet, Katia sapprocha derrière elle et dit, doucereusement :

 Tu es bien, petite salope ?

 Oui maîtresse !

 Tu sens la dureté et le poids de cet appareil ?

 Oui maîtresse !

 Bien ! Passons au plus intéressant. Ce corset est un appareil de contention, en plus dun appareil de torture. Comme tu as pu le constater toi-même, les crochets sont réglables. Nous allons serrer, petit-à-petit les crochets, afin de réduire ta taille. Je ne sais pas de combien, cela dépendra de toi, de ta résistance. Il tappartiendra de nous dire stop ! tu comprends ?

 Oui maîtresse !

 Lorsque tu sentiras que tu as atteint le maximum de réduction, il te faudra dire stop ! Je veux tavilir, pas te tuer. Alors, ne joue pas les héroïne, en essayant daller trop loin ! Compris ?

 Oui, maîtresse !

 Allons-y ! Tu me diras stop, dès que tu atteindras ton maximum de réduction. Ensuite, tu resteras ainsi plusieurs jours. Puis, on recommencera, encore et encore, si tu tiens ! es-tu prête ?

 Oui maîtresse !

Katia commença à serrer les crochets au niveau de la poitrine, juste sous les seins. Aussitôt, Malaurie sentit sa respiration devenir difficile. Elle dût faire un effort gigantesque pour ne pas dire stop, mais sa maîtresse dût sentir son malaise et ne serra pas plus. Elle entreprit les autres crochets et bientôt, lesclave se sentit oppressée comme jamais. Elle paniqua un instant et se reprit, respirant par petits à coups, haletant comme un chien. Jamais encore elle navait été aussi entravée, immobilisée. Il lui fallut une bonne dizaine de minutes pour évacuer le stress et sentir quelle shabituait à cet étrange appareil.

 Si tu te voyais, petite chienne, dit en souriant Katia. Tu serais contente, entravée comme cela. Tu te sens bien ? Les marques de fouet ne télancent pas trop ?

 Non maîtresse !

Et cétait vrai. Elle ne pensait même pas à la douleur des marques, enserrées dans le corset, tant elle était tendue sur sa respiration.

 Marie !

 Madame ?

 Attachez-là, les mains dans la dos. Mettez-lui un collier, puis remettez-la au cachot, le grand, cette fois-ci. Mettez-lui la chaîne !

 Bien madame ! Viens-là, toi.

La jeune esclave suivit la servante, qui sempara dun collier métallique, le lui passa au cou, plaçant le mousqueton devant, et le ferma à laide dune clé six pans creux. Ensuite, elle détacha les poignets, pour les lui rattacher dans le dos. Marie la guida vers les cellules et la fit entrer dans une pièce de deux mètres sur trois, son nouveau cachot. Il ne contenait quun bat-flanc de bois, sans paillasse, un WC à la turc et un lavabo. La servante relia Malaurie à une chaîne, qui était fixée au mur, à côté du bat-flanc, et, avant de quitter la pièce, lui dit :

 Si tu te sens mal, appuie sur ce bouton, je viendrai aussitôt. Mais si tu appuies pour rien, gare à toi ! Compris ?

 Oui madame !

Marie sortit de la pièce, ferma la porte et éteignit la lumière. Malaurie se retrouva dans le noir complet. Seul le petit bouton dappel brillait, comme une bouée de secours. La jeune fille se sentait oppressée comme jamais auparavant. Elle sétendit sur le bois dur et se sentit étouffer. Ce corset était un piège machiavélique. Pourtant, elle sentit son ventre shumidifier. Elle se sentait enfin dans son rôle, celui dune soumise masochiste. Elle sentait quelle avait trouvé sa voie, sa maîtresse.

Enfin, elle se calma et, ne pouvant sétendre, essaya de dormir assise. Elle sentait que la nuit allait être longue, entre les brûlures des coups de fouet, ses difficultés de respiration et la dureté du bois, elle allait être comblée.

à suivre

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