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L'aveugle – Chapitre 1

L'aveugle - Chapitre 1



Virginie allait s’endormir à écouter la litanie que lui débitait cet aveugle en face d’elle. Il avait une voix doucereuse faite pour ça… Comme un serpent qui endort sa proie… D’autant qu’elle n’en avait rien à faire de la mort des parents de ce jeune homme. Mais elle devait le faire si elle voulait décrocher le boulot qui lui était proposé.

Virginie avait été surprise deux jours plus tôt que la réponse qu’elle avait faite à une annonce ait trouvé écho : ’Cherche jeune fille pour assistance à un aveugle dans des tâches administratives et lecture’. Elle y avait répondu sans grand espoir : ce sont généralement les étudiantes ou les filles au pair, plus jeunes avec un emploi du temps assez flexible qui sont prises dans des cas similaires. Elle, avec ses 32 ans et ses obligations envers ses deux enfants et son mari, ne devait pas faire le poids. Mais elle se devait de tenter tout de même le coup. Voilà presque un an, en effet, que Patrick, son mari était au chômage, viré par sa boîte de communication après 10 ans de bons et loyaux services. A 46 ans, ce n’était pas exactement la meilleure situation pour retrouver un emploi… De son côté, Virginie n’avait pas été renouvelée dans son CDD de secrétariat et elle pointait également aux ASSEDIC depuis plus de deux mois. Elle tentait tous les petits boulots qui lui passaient sous le nez pour pouvoir parer au plus pressé, payer les factures, payer leurs créanciers de plus en plus pressants. Par dessus tout, la crise subie multipliait leurs disputes conjugales : Virginie reprochant à Patrick de ne pas adopter la même attitude qu’elle dans sa recherche d’emploi, lui se contentant de ratisser dans son secteur d’activité visiblement saturé.

Elle avait été totalement prise au dépourvu lorsque le téléphone sonna pour lui demander un entretien. Devant son hésitation, son interlocuteur précisa gentiment qu’il s’agissait du travail en accompagnement d’aveugle. C’était l’aveugle lui-même qui l’appelait. Elle sut rapidement de quoi il retournait : il s’appelait Alain et lui fournit l’adresse où elle devait se rendre. Virginie était partagée entre l’espoir de décrocher ce travail et l’appréhension, car elle n’était pas préparée à un tel entretien.

Alain commença à lui expliquer ce qu’il attendait d’elle si elle était prise : passer trois fois par semaine aux horaires qui lui conviendraient pour s’occuper de toute sa paperasse, lui acheter certains livres en sortie et pour ceux qui n’étaient pas disponibles en version braille (autant dire tous !) les lui lire un passage durant une heure à chaque fois qu’elle était présente. C’est dans mes cordes pensa Virginie d’autant plus qu’elle serait bien rémunérée. C’est Patrick qui allait être content ! Virginie pensait que l’aveugle allait lui demander des informations supplémentaires la concernant mais il n’en fut rien : il continua à parler de lui, de la mort de ses parents survenue quelques années plus tôt, de l’héritage de cet immeuble qui lui rapportait de quoi être à l’abri du besoin grâce aux loyers qu’il percevait, de ses difficultés à garder des employés qui lui sont indispensables comme le serait Virginie, etc…

Virginie s’inquiétait tout de même de l’allongement de cet entretien, au bout de deux heures. Il faisait nuit si tôt en hiver et elle en avait encore pour deux heures de transport en commun… Mais elle n’osait pas demander à l’aveugle d’abréger de peur de le vexer et par voie de conséquence, que ce boulot dont elle avait cruellement besoin ne lui passe sous le nez. Comment était cet Alain ? Pas moche se dit Virginie. Habillé comme un plouc mais pas moche. Il devait avoir environ le même âge qu’elle, voire un peu plus. De taille assez petite pour un homme, assez fluet. Son visage régulier était masqué par ces étranges lunettes.

Alain perçut l’assoupissement de la jeune femme… comme il s’y attendait ! Il avait fait exprès d’être ennuyeux et litanique pour endormir sa méfiance. Sans la voir, il était presque sûr de pouvoir visualiser dans sa tête la situation et l’attitude de la jeune femme sur le sofa en face de lui. Les aveugles comme lui ont généralement appris à développer des facultés sensorielles que les voyants n’ont pas. Là, à ce moment précis, il pouvait détecter l’ennui de Virginie rien qu’en entendant les froissements fréquents de ses collants (ou bas ?) comme si elle croisait et décroisait les jambes. Il entendait également les bâillements très discrets qu’elle essayait d’étouffer. Alain sentait, savait que la jeune femme en face de lui était exactement celle qui lui fallait. Dès qu’il l’a eue au téléphone, il l’a su… Aucune des précédentes candidates n’avait satisfait ce premier test vocal.

Virginie, elle, avait une voix imperceptiblement hésitante trahissant une volonté assez friable, d’un manque d’assurance. Il avait humé toutes les odeurs qui circulaient dans son appartement à l’instant où Virginie était entrée : c’était son moyen à lui de visualiser la jeune femme. Elle avait une haleine fraîche, presque mentholée (sans doute de superbes dents bien alignées). Une odeur de shampoing bon marché mais suffisamment forte se dégageait pour qu’il en déduise qu’elle avait les cheveux longs peut-être en cascade sur ses épaules. Il percevait l’odeur du maquillage qu’elle s’est mis (fond de teint, rouge à lèvres, blush) ainsi que du parfum léger… Pas de doute, cette dame devait être jolie, voire belle : elle aimait être coquette et se mettre en valeur. Ses vêtements ? Sans doute des vêtements chauds … (courants en hiver) en laine (le frottement soyeux en témoignait) peut-être un pull et une jupe longue car il entendait le crissement de ses collants lorsqu’elle joignait ses jambes.

Alain sentait que la nuit était tombée, que l’appartement devait être maintenant plongée dans la pénombre ce qui accentuerait l’assoupissement de Virginie. Il avait raison. Virginie était somnolente. Alain jugea que c’était le moment de passer à l’action. La mettre dans cet état était indispensable pour la réussite de son but, car toute autre situation n’aurait pas réussi à abattre les défenses de la jeune femme, et quelle que soit sa faiblesse, la décence l’aurait empêchée de céder à Alain. Là, elle ne le savait pas encore mais il avait sans doute d’ores et déjà atteint son but.

— Vous devez être ennuyée par tout ce que je vous raconte …

— Pas du tout, au contraire, votre confiance me touche

— Vous êtes gentille. Je vais vous laisser partir en vous donnant rendez-vous à lundi mais avant je vais vous demander une petite chose qui pourrait vous choquer …

— Quoi donc ?

— De me permettre de vous toucher le visage et les épaules. Vous comprenez, pour nous aveugles, nos dix doigts nous servent d’yeux. Cela me permettrait de me faire une idée sur votre personne. Comme on sera amenés à travailler ensemble …

Virginie hésitait devant la requête inhabituelle. C’est vrai mais d’autre part, cela devait être courant chez les aveugles. Elle n’en savait rien mais il n’y avait sans doute rien à craindre…

— Bon alors, s’il le faut…

Alain avança ses mains dans la direction de la voix douce de la jeune femme qui de son côté tendait le cou. Ses doigts palpèrent longuement le front de Virginie puis le contour de ses yeux. Excellemment proportionnés, placés : elle les avait grands. Puis ce fut le nez, retroussé, mutin ; puis la bouche aux lèvres bien ourlées ; un menton volontaire.

— Vous êtes très belle

— Comment pouvez-vous le savoir ?

— La forme de vos traits… Votre voix… ça ne peut pas tromper.

Il palpa le sommet du crâne de Virginie puis descendit ses mains en suivant le mouvement de ses cheveux. Il avait raison, elle avait les cheveux longs. Ses mains arrivèrent sur les épaules de Virginie : elle portait effectivement un pull à col roulé à la laine légère. Virginie se sentait de plus en plus mal à l’aise d’être palpée ainsi comme une vache au salon de l’agriculture. Les mains d’Alain glissèrent des épaules de la jeune femme et englobèrent naturellement ses seins dont les pointes s’érigèrent aussitôt. Virginie sursauta :

— Mais qu’est-ce que vous faites ?

— Ne vous inquiétez pas, je vous ai dit…

Alain savait la jeune femme révoltée mais il savait qu’il pouvait aller plus loin désormais. A ce stade, une fille aurait normalement dû lui foutre une claque, se lever et partir mais pas celle-là… Virginie craignait toujours de vexer l’aveugle et ça, il l’avait perçu rapidement et il était décidé à en profiter… Il lui fallait néanmoins jouer serré pour ne pas la faire fuir.

— Vous êtes comme tout le monde, vous me repoussez à cause de ma cécité.

— Non ce n ’est pas vrai, s’exclama Virginie

Elle était très humaniste, alors qu’on puisse la soupçonner de discrimination la faisait sortir hors de ses gonds. Elle avait souvent milité dans des associations à but humanitaire. Et en somme, si elle avait peur de vexer Alain, c’est qu’elle avait pitié de lui. Alain bascula sur elle qui sous leur poids commun fut obligée de s’allonger sur le sofa. Alain poursuivit

— Si si je le vois bien. Vous ne pouvez pas comprendre comment ça peut être dur d’être mis au ban de la société. Les gens n’ont que méchanceté ou compassion. L’une ou l’autre attitude contribue à nous rabaisser.

Virginie haletait, le souffle court … Le sang lui montait au visage d’indignation. Mais les mots d’Alain l’avaient tournée en ridicule. Et elle hésitait, mais ne se sentait pas le droit de refuser ces attouchements à un aveugle. Après tout, ce pauvre bougre doit pouvoir se ’rincer l’oeil’ comme tout passant dans la rue puisque ses doigts étaient ses ’yeux’ ! En fait Alain n’avait pas attendu les tergiversations de Virginie. Ses doigts palpaient sans vergogne le buste de Virginie. Celle-ci secouait la tête énergiquement pour essayer de calmer les ardeurs de l’aveugle. Elle répétait des ’Arrêtez, vous allez trop loin’ ou des ’Relevez-vous’ mais c’était comme si l’aveugle était devenu sourd par dessus le marché ! Alain n’écoutait même plus les protestations de Virginie. Elle ne savait plus comment repousser cet aveugle avant qu’il ne dépasse une limite indécente. Comment faire ? Si elle se laissait faire ? Après tout, sa vie conjugale n’avait pas toujours été sans tache… Elle avait déjà eu deux ou trois aventures avec des collègues de bureau. Elle pensait deux ou trois car sur ce troisième, c’en était resté au stade d’attouchements dans le parking. Ca n’avait pas été plus loin car le mec s’était fait virer peu de temps après pour cause de licenciement économique. Alors Virginie se demandait si Alain n’avait pas raison. Si elle ne le repoussait pas à cause de son handicap. Car s’il avait mis les formes et les manières, ils auraient très bien pu avoir une aventure ensemble …

Virginie poussait toujours des bêlements de refus en secouant la tête de moins en moins énergiques mais Alain sentait que quelque chose craquait dans la résistance de la jeune femme. Virginie poussait des ’Non, non’ de moins en moins convaincus. Alain inséra sa main hypersensible sous la jupe longue de la jeune femme par sa fente latérale et ses doigts perçurent immédiatement le bombement de son Mont Vénus dont la végétation luxuriante était plaquée, emprisonnée par un collant serré. Virginie n’en pouvait plus, elle savait qu’elle ne serait pas de taille à résister à l’aveugle même si elle ne désirait pas avoir de rapports sexuels avec lui : c’était comme si la diatribe sur le rejet des handicapés l’avait convaincue que refuser d’accéder aux caprices de cet aveugle. Virginie en avait les larmes aux yeux :

— Arrêtez, je suis mariée …

— Ca n’en sera que meilleur lui souffla Alain dans l’oreille

Alain tira sur l’élastique du collant de la jeune femme qui, en s’enroulant sur ses cuisses entraînait son slip. Virginie ne pouvait plus résister… Elle renversa sa tête en arrière, des larmes perlaient à travers ses yeux fermés tandis qu’elle pensait à ses enfants. Elle émit un dernier ’non’ à peine audible en sentant son collant et son slip atterrir à ses chevilles. Résignée, Virginie se dit qu’il valait mieux que ça se termine comme ça… Peut-être même qu’elle trouverait du plaisir à cet acte secret où son partenaire ne pouvait que deviner ce qu’il faisait sans qu’il ne puisse constater de visu l’état défait de la jeune femme. Alain dégagea complètement les jambes de la jeune femme en déchirant le collant et la culotte au niveau de la jointure de l’aine. Les lambeaux de tissu et de résille pendaient à chacune des chevilles de Virginie, toujours enfoncées dans ses mules à lanières. Alain renifla les fragrances du sexe de la jeune femme, se dégageant de manière diffuse : des odeurs mêlés de désir, de peur…

Alain releva les jambes de Virginie très haut tandis que la jeune femme se laissait enfoncer dans le sofa, puis il les écarta avant d’y plonger la tête et de sortir sa langue. Il lui mordilla, lécha la chatte avec des grognement de satisfaction. Alain goba avec délices les lèvres intimes, douces et goûteuses, la végétation luxuriante, très fournie de la jeune femme. Virginie se cambra involontairement comme pour mieux s’offrir. Elle constata avec étonnement que l’aveugle n’était pas maladroit. Elle se demanda même s’il n’allait pas la faire jouir séance tenante.

La nuit était complètement tombée, ne laissant plus que la lumière extérieure éclairer la pénombre de l’appartement de l’aveugle. Virginie ne voyait plus que ses jambes levées, blanches et claires assombries à leurs terminaisons (lambeaux de collant et mules). L’ombre de l’aveugle ramassé sur lui-même en train de l’aspirer empêchait ses jambes de retomber ou de se refermer. Mais déjà, celui-ci interrompit brusquement son cunnilingus pour se relever, à genoux sur le sofa toujours parqué entre les cuises de Virginie. Il ne voyait rien mais ses gestes étaient incroyablement précis : il défit le noeud de son pantalon de survêtement et dégagea une sortie pour son sexe. Virginie poussa une exclamation de surprise en découvrant la chose violacée, massive et noueuse que l’aveugle tenait dans sa main. Elle n’en avait jamais vu d’aussi impressionnant. Comparée au pénis rose et fin de Patrick, son mari, autour duquel était obligée de s’agiter comme une folle avant de ressentir quoi que ce soit … Pas totalement en érection, la massue de chair d’Alain surgissait tel un pain de sucre de sa broussaille frisée. Une veine folle la parcourait tout le long.

Virginie avait les yeux troubles devant cet engin. Sa volonté s’annihilait, elle avait envie de caresser ce pieu sombre et violacé. Elle avança ses doigts et laissa traîner le bout de ses ongles sur l’énorme veine qui s’enroulait autour du pénis d’Alain. L’aveugle poussa un grognement sourd : le résultat allait au-delà de ses espérances. Habituellement, il devait insister un peu plus, voire être brutal pour forcer ses victimes mais celle-ci… Celle-ci avait le sexe dans le sang ! Il tâta à nouveau sa tête. Incroyable ! Elle l’avait légèrement baissée, comme si elle ne pouvait détacher ses yeux de son bas-ventre. Elle avait cependant retiré sa main, comme si la décence ne l’avait ramenée à la raison. Il n’en était rien : Virginie avait la gorge sèche, fascinée par le tressautement du pénis au rythme des battements cardiaques de l’aveugle. Celui-ci l’attira par la nuque, et d’une voix de gorge :

— Viens… Plus bas encore… Viens

Virginie, les yeux chavirés se laissa tomber sur le dard, la bouche entrouverte. Elle l’embrassa partout, goba les boules chaudes et poilues de l’aveugle, lécha toute la surface du pénis manquant de s’étouffer. Elle le voulait, elle voulait avaler cet engin dont la seule vue semblait exciter ses trompes, à en faire mal. Elle le suça tant et tant qu’elle avait l’impression qu’il gonflait encore plus au fond de sa gorge. Elle racla sa luette avec le bout arrondi du pénis. Jamais un homme ne lui avait fait cet effet là. Elle voulait en extraire toute la substance qu’il pouvait produire. ’Une salope… Je suis une salope’ se dit Virginie inquiète. Alain lui saisit les seins à travers le pull à col roulé. Malgré la couche de laine et le lycra du soutien-gorge qui les enveloppaient, il perçut l’érection des pointes très développées de ses tétons. La jeune femme gémit malgré le pénis qui lui bloquait la gorge. Tout à coup, il l’immobilisa en lui tirant les cheveux :

— Arrête… Pas comme ça…

Virginie leva la tête. Si l’aveugle avait pu la voir, il aurait eu un choc ! Les yeux de la jeune femme n’avaient plus rien à voir avec son regard de biche du début de soirée : elle avait les yeux de braise, le regard chargé de défi. Son front était trempé par la sueur. Ses lèvres étaient comme tuméfiées par sa fellation interrompue :

— Pourquoi ? Tu ne veux pas jouir dans ma bouche ?

Sa voix était rauque, presque sanglotante. Virginie était elle-même surprise de sa propre audace. Jamais elle n’avait permis à Patrick d’espérer pouvoir se soulager dans sa bouche ! Dès qu’elle le sentait, elle s’écartait toujours prudemment, maintenant la tige rose à distance au fur et à mesure qu’il déchargeait dans le vide ses giclées de sperme. Dire que pour lui, c’était le comble de la félicité ! S’il pouvait la voir …

Alain sourit de la remarque de la jeune femme.

— Je préfère jouir dans ton ventre.

— Comme tu voudras dit-elle avec un soupçon de dépit dans la voix.

Virginie se recoucha sur le dos en travers le sofa, la jupe longue relevée au dessus de son pull. Alain manipula délicatement les cuisses de la jeune femme, lui ouvrit un peu plus les jambes, comme à une poupée. Elle poussa un petit cri. L’ombre de l’aveugle la dominait complètement dans la pénombre. Le corps de cette jeune femme le fascinait. Elle le changeait des étudiantes de 20 ans qu’il avait l’habitude d’abuser. Il aimait ce corps souple, ces lèvres intimes s’écartant docilement au contact du plaisir. Pas de doute, elle avait déjà été enceinte… au moins une fois. Une expérience incommensurable se dégageait de cette femme… Ah, que c’était bon de dompter cette femme. Son mari, il en était sûr, n’en était pas autant capable. Il aurait aimé qu’il souffre en la regardant se faire sauter, là, sans retenue. Alain avança son bassin et, avec une brutalité calculée, coulissa en elle jusqu’à ce que leurs pubis s’entrechoquent. Virginie poussa un nouveau un cri comme si une décharge électrique l’avait secouée. Le pénis de l’aveugle la remplissait totalement. Elle leva les jambes encore plus haut pour mieux le recevoir dans son ventre.

D’une poussée lente, répétée, Alain posséda la jeune femme. Celle-ci lâchait des gémissements et des supplications incompréhensibles, avec plus aucun contrôle de soi. L’aveugle replongea plusieurs fois dans le ventre si accueillant de Virginie. Il se sentait au comble de la félicité. Ca y est ! Il l’avait… et elle était, de loin, la meilleure qu’il ait jamais connue. Les yeux révulsés, Virginie subissait orgasme sur orgasme sans pouvoir se retenir. Alain jubilait : cela la faisait serrer le pénis avec saccades sans qu’ils n’aient pratiquement besoin de bouger. Il n’y avait que ce pull et cette jupe remontée sur sa poitrine qui le gênait mais il n’osait plus s’y attaquer de peur de rompre le charme. Virginie très légèrement repue le supplia d’une voix hésitante même si elle savait que sa requête n’avait aucune chance d’aboutir :

— Ne jouit pas dans mon ventre s’il te plait, je ne prends pas la pilule…

Alain n’en demandait pas tant. Evidemment, il n’avait aucune intention de lui obéir. Bien au contraire, cela lui indiquait que son mari et elle ne devaient plus avoir trop de relations sexuelles. Il voulait montrer au monde qu’il avait volé le plaisir de cette jeune mère de famille. Il replongea à nouveau dans le ventre de la jeune femme une fois de plus sans aucune retenue, faisant gonfler ses muscles… puis il jouit comme jamais il n’avait joui, projetant au plus profond de ce vagin consentant toute sa semence adultère. Virginie poussa un soupir de résignation tandis qu’un nouvel orgasme lui secoua les hanches, mêlant leurs sécrétions dans son ventre. Si jamais elle tombait enceinte…

Alain se retira du vagin de la jeune femme puis s’allongeait sur le large sofa. Virginie avait elle même besoin de reprendre son souffle. Finalement, ils restèrent côte à côte un long moment. Alain avait juste son pantalon de survêtement à mi-cuisses par lequel s’échappait l’appendice mou de son organe génital. Autrement, il était habillé ! De son côté, Virginie était à peine plus dénudée : juste sa jupe mal rabattue laissait apercevoir le haut de ses cuisses. Alain invita la jeune femme à se déshabiller complètement tandis qu’il retirait son ensemble survêtement et le T-Shirt en dessous. L’appartement étant surchauffé, la jeune femme, lorsqu’elle retira jupe longue, pull, soutien-gorge et mules avait une mince pellicule de sueur qui lui couvrait le corps. Alain recommença à faire glisser ses doigts sur le corps de la jeune femme comme pour mémoriser chaque aspérité débarrassée de ses vêtements. Il s’attarda longuement sur chacune des aréoles très larges et brunes de ses seins… eux-mêmes pas très gros (un peu rehaussés par le wonderbra qu’elle venait de retirer sans doute se dit l’aveugle). Puis il tâta ses hanches… un peu osseuses, sans doute déjà malmenées par sa ou ses grossesses ; puis ce fut au tour des fesses : pas très charnues.

Alain sentit au plus profond de son être que la jeune femme avec ses quelques défauts minimes n’en était que plus désirable. Il prit sa main fine et l’emmena doucement sur son pénis ramolli et sans rien dire, elle devina ce qu’il voulait. Elle caressa longuement l’appendice qui se gorgea petit à petit de sang. Elle se releva puis se pencha pour le prendre en bouche, légèrement agacée par la mèche rebelle qui retombait devant ses yeux et qu’elle accrocha de sa main laissée libre derrière le lobe de son oreille. L’aveugle lui caressait les cheveux comme pour récompenser une brave bête. Virginie ne pensait de nouveau plus à rien d’autre qu’à raviver l’objet de son désir. Cette fois, elle voulait qu’il éjacule dans sa bouche. Elle ne savait absolument pas pourquoi elle voulait cette chose qu’elle avait toujours trouvé dégradante. Mais elle avait beau se démener, l’aveugle ne voulait pas éjaculer. Alain se retient de toutes ses forces pour ne pas éjaculer et souiller cette belle bouche dont il était amoureux. En réalité, il avait une autre idée derrière la tête mais il lui fallait avant montrer à la jeune femme que c’était lui qui dirigeait leur accouplement.

Malgré le fait qu’il soit en érection à en faire mal, il arriva à se retenir au grand désespoir de la jeune femme. Au bout d’un moment, celle-ci comprit que ce n’était pas en prenant des initiatives qu’elle réussirait à faire jouir son amant. Virginie ne se reconnaissait plus : avec Patrick, elle n’aurait jamais consenti autant d’efforts. Si celui-ci avait le malheur d’avoir un léger retard à l’allumage lors de leurs rapports sexuels, elle stoppait tout net et se rhabillait pour s’endormir. Avec cet aveugle, elle ne songea même pas un seul instant à un quelconque petit chantage. Alain, de son côté invita la jeune femme à se remettre sur le ventre et de relever légèrement son bassin. Elle lui obéit tandis qu’il passa ses doigts sur la raie des fesses de la jeune femme : une fine couche de poils tapissait la cavité, agaçant la perception de l’aveugle, mais il détecta bientôt ce qu’il recherchait : l’étroit conduit anal de la jeune femme qu’il dégagea de sa barrière pileuse. Celle-ci comprit et émit des protestations pas très rassurées :

— Pas là… pas là… je n’ai jamais… enfin tu comprends…

Alain jubilait à nouveau. Ainsi, elle était également vierge du cul !!! Et le ton de sa voix était loin d’être catégorique… Pas rassurée mais hésitant entre la crainte d’avoir mal et de trouver du plaisir. Il allait vraiment la posséder totalement comme aucun homme ne pourrait jamais le faire. Cette femme était sublime : suffisamment d’expérience mais pas trop. Rien ne l’agaçait en effet autant que certaines de ses étudiantes faisant l’amour comme une mécanique huilée apprise à force d’avoir collectionné les amants. L’abus de consommation de jeunes filles l’avait blasé. Le challenge d’entretenir une aventure avec Virginie, plus adulte, plus mature puis d’en faire sa chose l’excitait encore plus. Il se coucha sur le dos de la jeune femme et lui susurra à l’oreille :

— Tu vas voir … tu vas aimer. Ne t’en fait pas, je serais très doux.

Pas rassurée du tout, la jeune femme se laissa cependant faire. L’aveugle titilla le trou, essayant de ramollir les sphincters de la jeune femme, puisant parfois dans le vagin toujours humide pour la lubrifier. Il réussit à passer un doigt… puis deux… puis trois tout en élargissant l’étroit boyau. Jugeant que les doigts pouvaient être remplacés par le pénis, il pesa légèrement le bout contre l’ouverture. Puis il crocha sur les hanches anguleuses pour la maintenir en immobile tandis qu’il avançait son bassin. Les muscles fessiers de la jeune femme se crispèrent mais Alain inexorablement gagnait du terrain millimètre par millimètre. Virginie se mordait les lèvres mais tentait de suivre les conseils que l’aveugle lui prodiguait sur le relâchement qu’elle devait avoir pour faciliter le passage. Au bout de longues minutes, il était au fond de ses entrailles : elle le sentait buter contre ses fesses tandis que le pénis explorait largement à l’intérieur. Alain se retira tout aussi lentement jusqu’à presque sortir tout la longueur de sa verge puis il entra à nouveau, cette fois plus facilement. Il recommença la manoeuvre une multitude de fois.

Virginie n’arrivait pas à ressentir de l’excitation même si elle était heureuse du plaisir croissant qu’elle produisait chez l’aveugle. Celui-ci en effet avait les gestes de plus en plus fébriles pour finir par éjaculer dans l’intestin de la jeune femme. Il se sentait le Maître du Monde !!! Il était arrivé à faire oublier à cette jeune femme ses devoirs conjugaux pour ne plus en faire qu’une assoiffée de sexe crispée comme une souris, mordant ses lèvres et griffant le cuir du sofa tandis qu’il se déversait là où jamais aucun homme n’avait jamais souillé.

Virginie se leva, titubante… Elle avait l’impression qu’une aération était apparue dans son fessier, là où l’aveugle l’avait dépucelée quelques minutes plus tôt. Mais ça n’était pas le plus important. Elle essaya de se rappeler qu’elle était mère de famille… qu’il s’était passé des heures depuis qu’elle était arrivée dans cet appartement… qu’il était plus de huit heures du soir et qu’elle en avait encore pour deux heures de RER… que son mari et ses enfants attendaient qu’elle leur fasse à manger…

Virginie finit par reprendre ses esprits et se rhabilla. Elle remit son soutien-gorge, son pull puis enfin sa jupe longue …

Heureusement que celle-ci était longue car dessous elle ne pouvait plus rien mettre : culotte et collant était en lambeaux dont une partie avait disparu quelque part. Elle rassembla ses affaires pendant que l’aveugle la prit dans ses bras :

— Tu reviendras ? dit-il en la couvrant de baisers

— Oui… Oui, comme prévu la semaine prochaine… Sans doute…

Elle avait toujours les idées aussi chamboulées. Il l’embrassa debout contre la porte d’entrée… Elle lui rendit son baiser… long et langoureux. Alain en la tenant ainsi au niveau des hanches commença à relever à nouveau la jupe longue pour mettre à nu la jeune femme. Cette fois, ça allait être plus facile, plus rapide. Il avait besoin d’imprimer une dernière fois son empreinte dans le corps de cette femme. Virginie fit comme si elle n’avait rien vu et laissa l’aveugle enfoncer à nouveau son pénis dans son ventre. La force et la brutalité des coups de reins puissants de l’aveugle soulevaient la jeune femme du sol tandis qu’elle explosait dans un nouvel orgasme. Les assauts répétés et puissants de l’aveugle eurent également raison de lui. Il projeta sa semence le plus loin possible dans ce corps mis à nu. Virginie sentait le pénis à l’intérieur buter contre sa matrice : jamais elle n’avait ressenti cela auparavant et la sensation était fabuleuse. Elle avait l’impression que les saccades de sperme juteuses étaient en train d’inonder son utérus directement. Ca y est, c’était terminé. Elle allait pouvoir partir satisfaite. Leur dernière étreinte n’avait même pas duré cinq minutes.

Dans la rue, Virginie se sentit soulagée. Il fallait qu’elle se dépêche : le froid s’immisçait à travers ses pieds nus dans ses mules à lanières (pas vraiment adaptés à l’hiver lorsque le collant manquait) et remontait le long de sa nudité sous sa jupe longue. Avec un peu de chance, Patrick ne s’apercevrait de rien…

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