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L'histoire de Muriel – Chapitre 16

L'histoire de Muriel - Chapitre 16



Le contact de la langue charnue de Conakry sur mes lèvres intimes m’électrise. C’est la première fois que je ressens une telle sensation. Les glissements successifs de part et d’autre de mes petites lèvres m’élève vers une euphorie qui culmine lorsque pour la première fois, les deux lèvres sont séparées l’une de l’autre pour permettre à la langue de venir explorer mon tunnel d’amour.

Toutefois, mon hymen empêche toute intrusion plus avant au sein de mon vagin. Conakry se concentre alors, avec ferveur à remonter sa caresse linguale de mon périnée à mon clitoris, m’arrachant des gémissements de plus en plus accentués.

Je sens désormais des mains et des bouches parcourir ma poitrine. Ma culotte qui couvrait jusqu’alors mon visage glisse à terre. Mes yeux découvrent alors les visages de Lima, Tahiti qui viennent goûter ma bouche tour à tour. Florence et Saïgon sont quant à elles occupées à embrasser ma Tante à pleine bouche.

Je vois leurs mains que se sont glissées sous la robe de ma Tante.

Mes reins se cambrent de plus sous le cunnilingus forcené que me procure Conakry. Je ressens bientôt un éblouissement et un torrent de plaisir déferle au travers de mon crâne. Mon ventre est secoué de spasme et mes cuisses se resserrent brusquement autour de la tête de Conakry, qui se dégage bientôt de dessous ma jupe pour venir s’allonger sur mon corps étendu.

Elle m’embrasse longuement.

— J’espère que mes lèvres et ma langue t’apportent le subtil goût de ton intimité, me dit-elle.

Je ressens effectivement le goût salé de mon ventre, celui que je récupère sur mes doigts après chaque masturbation.

— Y-a-t-il des différences de goût d’une féminité à l’autre ?

— Oui, bien sûr, tu apprendras à reconnaître nos goûts à chacune, tu verras.

— Je peux goûter aussi ? demande Tahiti

J’approche ma bouche pour offrir le partage.

— Non, pas comme cela ! Je préférerais aller directement à ta source de liqueur.

— Entendu, Tahiti, tu es la bienvenue, je réponds en ouvrant à nouveau mes cuisses.

Tahiti soulève alors ma jupe pour se glisser vers ma grotte de plaisir. Mais Tahiti ne se contente pas de goûter ma cyprine et elle entreprend un nouveau cunnilingus.

— Conakry, dis-je en me tournant vers la jeune Guinéenne, je te remercie du bonheur que tu m’as apporté. Je souhaiterais à mon tour t’apporter le plaisir.

— Tu es gentille Muriel, mais sois patiente. Tout viendra en son heure.

Un peu déconcertée tout d’abord par cette réponse énigmatique, je suis bientôt subjuguée par les manipulations de Tahiti sur ma vulve sensible. Mes lèvres sont aspirées, mordillées. Mon clitoris est agacé. Je sens le sol chavirer sur mon corps qui se contracte bientôt dans un nouvel orgasme.

Lima s’apprête à prendre sa place. Je la retiens.

— S’il te plaît, Lima. Pouce ! Je n’en peux plus !!!

— Très bien, de toute façon, j’ai toute la semaine devant moi, répond elle en riant.

Conakry m’embrasse à nouveau.

— Tu es vierge, Muriel, j’ai senti ton hymen sous ma langue.

— Oui. Il n’est pas complet et je peux rentrer un doigt en moi mais je le fais rarement. Je n’ai jamais osé le déchirer moi-même car je suis un peu du genre douillette.

Toutes les jeunes femmes sont désormais autour de moi.

— On peut te le déchirer doucement, propose Florence.

— Attends, elle préférerait peut-être le donner à un garçon, rétorque Saïgon.

— C’est vrai, c’est à elle de choisir, conclut ma Tante.

Toutes sont en attente de ma réponse. Désemparée devant cette question, je rougis et balbutie que je ne sais pas encore ce que je vais faire de mon hymen.

— Qu’est-ce que tu penses des garçons ? Me demande Conakry.

— Je ne sais pas. Je n’ai jamais vraiment eu l’occasion de les fréquenter.

— Mais quand tu lis les nouvelles d’Anaïs Nin, que préfères-tu par exemple ? Me demande ma Tante. Tu te rappelles de la première nouvelle du recueil ? L’histoire d’une jeune Portugaise qui invitée à nager par ce qu’elle croit être sa jeune amie américaine. Elle se déshabille, entre dans l’eau et s’aperçoit qu’elle nage en fait avec le frère de son amie. Elle perd sa virginité à cette occasion.

— Vaguement, je me rappelle surtout l’histoire de Bijou.

— Oui, le Basque et Bijou. C’est une histoire très excitante, mêlant tous les plaisirs.

— Je me suis souvent caressée en lisant cette nouvelle, notamment…

— Oui ?

— Notamment où lors d’une promenade Bijou dit qu’un insecte est entré dans ses vêtements. Les hommes la déshabillent, et ne trouvant pas d’insecte lui en dépose un sur le corps puis la fouette avec des branchages.

— C’est également là, qu’un chien vient lui lécher le sexe, je crois.

— Un chien, s’écrit Tahiti ! C’est sale !

— Ce n’est pas si sale que cela, réplique Saïgon. Les chinois en mange.

— Nous changeons de sujet, rappelle ma Tante. Nous voulons savoir comment Muriel désire perdre sa virginité.

— Je ne sais pas encore, ma Tante.

— Le choix n’est pas compliqué, un homme ou une femme !

— Ou un chien ! Lance Florence. Ce serait drôlement excitant.

— Allons Florence, sois sérieuse !

— Mais je suis sérieuse ! C’est également une possibilité. Suis-je la seule à avoir ce fantasme ?

Personne ne répond. Je reste moi-même songeuse à cette idée. Je finis par avouer que j’aimerais connaître un homme.

— Je peux arranger cela, ma nièce ! Je te trouverai quelqu’un d’expérimenté qui saura t’initier aux relations hétérosexuelles.

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