Après lui avoir raconté la soirée et ce qui sétait passé, elle me quitta fâchée. J’avais couché avec le garçon sur lequel elle avait des vues depuis deux ans. Je me retrouvai seule et en profitais pour penser à ce que j’allais bien pouvoir dire à ma mère. Quant à 16h00 je frappai au bureau de la directrice, ma mère était assise dans le sofa, elle pleurait, Madame Le clerc lui avait tout dit.
— Mme Le Clerc que fait ma maman ici ?
— Voyons Frédérique, après ce qui s’est passé cette nuit vous ne pensiez pas que nous ne mettrions pas vos parents au courant.
— Vous n’avez pas le droit, ce n’est pas possible
Mme Le Clerc se leva et me gifla avec une telle violence que je reculais et tombais à terre,
— Mademoiselle, de la tenue, ne me parlez pas sur ce ton
J’observais ma mère qui regardait la scène sans dire mot, elle avait le regard perdu, vide, je cherchais désespérément un soutien, un mot, une intervention de sa part. Il n’en fut rien.
— Frédérique, installez-vous prêt de votre mère, nous avons à discuter.
— Oui madame
— Frédérique, je…
— Mme, comme vous le voyez, les changements de Frédérique sont importants, nous ne nous attendions pas à des résultats aussi rapides.
— Je dois le reconnaître.
— Nous avions noté que chez Frédérique, le traitement donnait de très bons résultats. Nous avons demandé à notre médecin de ce qui avait pu être les causes de cette rapidité. Il a pratiqué des analyses et il s’avère que Frédérique, une présentait une sécrétion d’hormone féminine plus importante qu’un ado normal. De ce fait, notre traitement a accentué ce phénomène, couplé à notre pilule qui inhibe les comportements masculins, la féminité de Frédérique a été exacerbée.
— Mais de là à la faire coucher avec un homme
— Elle se comporte désormais comme une fille, elle est tombée amoureuse d’un jeune homme comme toute jeune fille le serait à son âge.
— Frédérique, tu es amoureuse ?
— Oui maman
— Mais comment as-tu pu coucher avec ce garçon ?
— J’en ai eu envie, nous nous sommes embrassés et ensuite je ne sais plus trop, il me touchait, j’aimais ça
— STOP, pas de détail stp
— Maman, je…
Un lourd silence s’installa dans le bureau. Je regardais mes pieds plutôt que d’affronter le regard de ma mère, je n’avais pas honte de ce que j’avais fait et je volais lui dire le bonheur et le plaisir que j’avais ressenti.
— Madame, votre fille est dans une période pas facile pour elle, les hormones travaillent énormément dans son corps, si nous avions eu tous les éléments, nous ne lui aurions pas donné un supplément d’hormones féminines, son corps en produisant assez mais voilà nous lui avons donné des doses élevées pour que les résultats soient plus rapides. Comme vous nous voulions que Frédérique se sente fille le plus rapidement possible.
— Je comprends mais l’imaginer avec un garçon.
— Vous la voyez encore comme un garçon, mais elle ne l’est plus, elle vous l’a dit, elle se sent désormais fille et son corps réclame ce que toute fille demande à son âge.
— Je reconnais que nous avons décidé avec vous du traitement, nous n’avons pas eu le temps de nous habituer à avoir une fille.
— Frédérique ?
— Oui Madame
— Comment vous sentez vous ce soir ?
— Triste madame, je ne comprends pas pourquoi Paul est parti si vite hier soir.
— Les jeunes hommes ont souvent du mal à assumer ce qu’ils viennent de faire.
— Madame, je pense qu’il serait bien pour Frédérique de rentrer avec vous. Je la dispense de cours jusqu’à lundi prochain. Quatre jours à la maison ne pourront que lui faire du bien.
— Merci madame
— Frédérique, profitez de ce long WE pour vous reposer et profiter de moments avec votre mère.
Vous avez plein de choses à vous dire. Passez aussi du temps avec votre père pour qu’il reconnaisse en vous sa fille.
— Oui madame, merci.
— Allez préparer vos bagages, tenue n°3 pour les sorties dans la famille.
— Oui madame.
— Merci madame Le Clerc, il nous tardait de l’avoir pour un WE à la maison.
— Avez- vous préparé sa chambre selon les instructions données par notre amie ?
— Oui madame, sa chambre est prête, nous avons supprimé tout ce qui rappelait le garçon dans sa chambre ainsi que les photos.
— Bien, profitez pour aller faire du shopping avec elle, allez chez le coiffeur, dans une parfumerie, faites une sortie entre filles et laissez votre fille et son père seuls durant le week-end pendant quelques heures, qu’ils apprennent à se connaître.
— Bien madame, je vais suivre vos recommandations.
— Je vais vous appeler une surveillante pour vous conduire à la chambre de votre fille.
— Merci madame.
Pendant que je faisais ma valise, je mettais de côté la tenue n°3 comme indiqué par la directrice. Cette dernière, composée d’une jupe plissée écossaise grise, d’un collant blanc et d’un chemisier blanc, j’agrémentai le tout d’une paire d’escarpins blancs talon de six centimètres. Mes dessous étaient moins sages puisque j’enfilai un string mauve agrémenté sur le bord de dentelle blanche, le soutien-gorge assorti et mes faux seins. Je me remaquillai quand ma mère entra dans ma chambre.
— Ma chérie comme tu es jolie
— Merci maman. Je finis, je boucle ma valise et je suis prête. J’ai hâte de rentrer à la maison.
— Tu seras surprise des changements de ta chambre. J’ai appelé ton père, il est pressé de te voir.
— Moi aussi maman vous m’avez manquée. Je suis prête, on peut y aller.
L’heure et demie de trajet avec ma mère fut assez pénible. Entre ses tentatives de conversations banales et les longs silences, j’avais hâte de me retrouver seule dans ma chambre seule, me changer pour une tenue plus passe-partout. Lorsque nous passâmes le portail du jardin, mon père nous attendait sur le perron de la maison. Je sortais précipitamment de la voiture pour aller l’embrasser.
Son calme habituel, il m’embrassa, m’écarta de lui pour me regarder.
— Donc maintenant tu es une fille ?
— Oui papa, je ne me suis jamais sentie aussi bien. Je me sens bien dans ma peau.
— Bon on ne va pas rester dehors entrons.
— Je prends ma valise et j’arrive.
— Laisse je la prendrais plus tard
— Oui papa.
Maman me suivait de près, elle se contenta de me prendre par la main pour m’emmener dans ma chambre.
— Viens, je veux que tu fermes les yeux arrivés là-haut,
— Oui maman.
Elle s’arrêta sur le palier devant la porte, je fermai les yeux. Quel choc lorsqu’elle me demanda de les ouvrir. Ma chambre, qui était grise et blanche, avait été repeinte en rose pâle, mon lit changé par un lit à baldaquin d’où descendait un tissu blanc parsemé de rose rouge, la couette rose à fleurs blanches finissait de faire de ce lit le rêve de toute jeune fille. Toute la décoration avait changé, mon bureau remplacé par une coiffeuse, mon armoire, le sol, je me tournai dans tous les sens pour tout regarder, des cadres représentant des jeunes femmes, j’avais ouvert la porte sur une chambre de magazine.
— Elle est superbe, je…
— Nous sommes heureux qu’elle te plaise ma chérie, ton père a travaillé dur pour qu’elle soit ainsi.
— Merci Papa
Je me jetai à son cou pour l’embrasser.
— Ce n’est rien, on a fait que suivre ce qu’on nous a dit, tu aimes,
— Je l’adore
Je déposai à nouveau un gros baisé sur la joue de mon père.
— Je vais chercher ta valise et tu pourras t’installer.
— Merci papa,
— Alors ma fille tu te sens bien ?
— Oui maman, je vais bien, je suis contente d’être à la maison avec vous.
— Bon on va te laisser t’installer. Quand tu auras fini tu nous rejoins en bas,
— Ok maman
— Tiens, voilà ta valise, dis-moi tu as déménagé toutes tes affaires.
— Je crois que j’ai pris un peu trop.
— Je te confirme. Bon je te laisse t’installer.
Je prenais connaissance de ma nouvelle chambre, j’installai mes affaires, et mis du temps à choisir une tenue pour descendre. Je finis par enfiler une petite robe patineuse rose, je gardai mon collant et mes dessous.
— Enfin j’ai cru que tu t’étais endormie
— Papa stp
— Charles ne commence pas à la taquiner, elle doit se faire à sa chambre et en plus elle nous a gâtées en enfilant une très jolie robe.
— Oui c’est vrai tu es très beau
— Belle Charles elle est belle
— Oui désolé, tu es ravissante
— Merci papa, merci maman. Je peux vous aider à quelque chose ?
— Non vas dans le salon avec ton père, je vais préparer le dîner.
Je m’installai dans le canapé sur le côté, mon père m’imita de l’autre côté. Nous avons discuté des travaux, de mon séjour à l’école, du temps, il avait du mal à me regarder. Je finis par rejoindre maman pour mettre la table. Elle en profita pour me dire que nous ne parlerons pas de ce qui s’était passé hier soir et que ce WE, je devais profiter.
— Demain ma fille nous allons faire les boutiques, je ne pense pas que papa souhaite nous accompagner.
— Très peu pour moi, passer la journée à marcher et vous attendre pas question.
— Donc on se fera une journée mère/fille ma chérie.
— Super maman.
Nous passâmes le reste du dîner à discuter de ma vie à l’institut, mes nouvelles amies, ma vie en fille, mes envies pour l’avenir. J’exposai à mes parents que l’institut m’avait aidé en me faisant comprendre pourquoi j’étais un garçon en colère, rebelle, je me sentais mal dans ma peau sans avoir pu expliquer pourquoi et que maintenant, mon esprit était apaisé, qu’il ne m’avait pas fallu longtemps pour me sentir bien en fille et que j’avais fini par comprendre que mon corps ne correspondait pas à mon esprit. Mon père écoutait, acquiesçait de temps en temps.
— En tout cas, nous ne pouvons que constater ton changement radical.
— J’aime ce que je deviens papa, je ne sais pas le dire mieux, je suis une fille heureuse et qui le sera plus si je le deviens complètement.
— Nous verrons ça plus tard, pour l’instant tu sembles bien et nous en sommes contents mais c’est radical ce que tu désires.
— Je sais papa mais comme on en a discuté avec la directrice et maman, je ne veux pas revenir en arrière, je suis une fille.
— Ça je l’ai compris, même si c’est dur pour moi de l’admettre.
— Charles, elle veut vivre sa vie en femme désormais, elle a trouvé sa voie nous n’y pouvons rien, je préfère la voir ainsi heureuse que revenir en arrière.
— Moi aussi Sandrine moi aussi
Le reste de la soirée se déroula tranquillement, je montais me coucher car je tombais de fatigue et je voulais être en forme pour ma journée shopping.
Il était 8h30 quand je descendis prendre mon petit déjeuner, je portais une nuisette en satin rouge et un shorty en dentelle blanc. J’avalai rapidement mon bol de céréales, pour filer me préparer. J’avais choisi ma tenue pour ma journée shopping, afin de pouvoir faire rapidement mes essayages, j’avais opté pour une jupe trapèze, un t-shirt et une paire de ballerines. J’avais disposé le tout sur mon lit et filé prendre une douche. Mon père qui était parti chercher son journal et ne sachant pas que j’étais dans la salle de bain, entra et me trouva en shorty en train d’enfiler mon soutien-gorge.
— Je suis désolé, je ne savais pas que tu étais là.
— J’ai oublié de verrouiller la porte
— Je te laisse
Le traitement que je suivais depuis quelque temps avait commencé à faire son effet sur mes hanches et mes fesses, je surpris le regard de papa sur ces dernières avant de sortir. Je finissais de me laver les dents avant de passer dans ma chambre m’habiller et me maquiller. J’étais prête à 10h et maman patiente, m’attendait dans la cuisine.
— Il faut apprendre à fermer ta porte.
— Oui désolée mais à l’école on n’a pas de verrous
— Oui mais fait attention à la maison, ton père a été surpris et en plus tu étais en petite tenue.
— Je suis désolée maman.
— Bon on file, allons embrasser ton père avant de partir. Tu sais où tu veux aller ?
— J’ai besoin d’un ou deux jeans et des hauts, sinon je te laisse me guider.
— Bon on va aller au centre commercial là-bas on trouvera tout ce dont tu as besoin.
Nous avons passé la journée à écumer le centre commercial, nous y avons fait tous les magasins.
Maman semblait heureuse de partager cette journée avec moi, elle me conseillait, m’aidant à choisir, à m’habiller, nous étions très complices. Le midi nous avons avalé notre repas rapidement sous le regard d’un groupe de jeunes hommes.
— Tu as du succès auprès des garçons ma chérie.
— Maman je suis désolée de ce qui s’est passé, je ne voulais pas te faire de la peine.
— Je ne suis pas triste, surprise que tu l’aies fait si tôt mais bon la directrice m’a bien dit que cela était aussi dû à ton traitement. La forte dose d’hormone agit sur toi.
— Mais tu sais maman j’étais heureuse, je me suis sentie bien avec Paul.
— Je comprends mais ne vas pas trop vite, prends le temps de devenir une fille.
— Maman je t’aime, je suis heureuse.
— Moi aussi je t’aime ma chérie.
Nous avons fini notre shopping par un magasin de lingerie ou maman m’a conseillé sur la forme des bonnets, le style à prendre pour une fille de mon âge. Un rapide passage à la pharmacie pour quelques produits et nous sommes rentrées.
— Alors les filles vous vous êtes bien amusée ?
Papa était assis dans son fauteuil devant la télé, et nous regardait rentrer les bras pleins de paquets.
— Je vois que vous avez vidé les magasins.
— Chérie nous en avions parlé, Frédérique doit avoir sa garde-robe, elle ne peut pas garder que les tenues d’école.
— Je sais Sandrine. Alors ma fille cette journée shopping avec maman ?
— Super, j’ai plein de trucs à te faire voir
— Bon moi je file prendre un bain et après je ferais le dîner.
— Papa je peux te monter ce qu’on a acheté ?
— Si tu veux,
— J’étalais mes affaires sur la table de la salle à manger.
Je lui montrais les jeans, les tops hauts et autre jupes et robes. Je ne sortais rien de mon sac de lingerie.
— Je vais prendre une douche et ensuite je redescends aider maman.
— Ok
Je filais dans ma chambre, pour y déposer mes affaires et prenais ma douche. J’enfilais une petite culotte en dentelle rose, un legging un SG assorti et un top a fines bretelles. Je commençais à mettre la table quand maman entra dans la salle. Elle portait une robe longue on devinait qu’elle n’avait pas mis de soutien-gorge.
— Lorsqu’elle passa près de moi elle me déposa une petite tape sur les fesses, tu me rejoins à la cuisine ?
— Oui maman j’arrive.
— Bon ma puce, ta tenue pour la maison c’est bien mais quand tu portes ce style de bas, soit tu mets un string soit tu mets une culotte invisible, là on voit la démarcation de ton shorty et on devine le motif à dentelle.
— Je n’ai pas fait attention.
— A la maison ce n’est pas grave mais si tu dois sortir dehors penses-y
— Oui maman.
— Bon va discuter avec ton père, j’ai juste à mettre les pizzas au four et préparer la salade.
— Coucou papa
— Coucou, bon alors tu prends tes marques dans ta nouvelle chambre
— Je l’adore, je n’en reviens pas que tu aies fait tout ça pour moi.
— Tu sais Frédérique je ferais tout pour toi, je t’aime quoi qu’il arrive, je t’aime.
— Je me levais pour l’embrasser sur la joue.
Son regard se posa sur mon décolleté, je commençais à avoir de la poitrine, et l’effet était augmenté par la fonction push-up du SG.
— Frédérique, tu viens m’aider à servir c’est prêt.
— J’arrive maman
Nous avons pris notre dîner dans une bonne ambiance, discutant de tout et de rien, de mes projets pour le futur. Mon père me demanda comment se passaient les cours, les relations avec les autres élèves.
— Ça va bien, les filles sont gentilles avec moi et les garçons ne m’embêtent pas.
— Bon c’est bien tout ça
— Oui la directrice m’a dit qu’elle était très bien intégrée dans l’école et que ses résultats sont très bons.
— Je suis heureuse, les cours me plaisent vraiment, je ne pensais pas que l’esthétique me plairait autant. J’adore le maquillage, les soins, j’ai hâte de pouvoir faire un stage en salon. La directrice m’a dit que si tout va bien, je pourrais faire mon stage dans un salon près de l’institut dont la clientèle est très tolérante avec les filles comme moi et que cela se passera bien.
— Tu as l’air très heureuse, je suis content que tu aies trouvé ce qui te plaît.
— Je le suis vraiment papa, je ne savais pas avant pourquoi j’étais tout le temps en colère, pourquoi je ne me sentais pas bien dans ma peau enfin si je le sentais au fond de moi mais je le refusais. Tu sais papa, je me suis toujours senti fille dans ma tête mais je ne savais pas comment le dire.
— Oui nous avons compris quand la directrice nous a détaillé les tests que tu as faits quand nous sommes allez à l’institut. Elle nous a expliqué que la personnalité qui ressortait de ces tests était à plus de 90 % la personnalité d’une fille. Elle nous a dit qu’elle pourrait nous aider et t’aider et que vu ces tests ton malaise était naturel. Je pense que j’ai trop insisté quand tu étais petit pour faire de toi un vrai garçon.
— Ce n’est pas grave papa, maintenant ça va bien.
Je voyais pour la première fois mon père pleurer, ma mère s’échappa dans la cuisine. Je regardais mon père qui quittait la pièce pour se rendre dans le jardin. Je débarrassais la table, maman était montée, après avoir fini je retrouvais papa au fond du jardin, il ne pleurait plus mais avait l’air triste.
Je m’approchais de lui et lui fit un câlin. Nous sommes restés un long moment dans les bras l’un de l’autre. Quand nous eûmes fini, je suis monté dans ma chambre.
Vers 22h je reçus un SMS de Vanessa, une amie de mon ancien lycée, elle avait appris mon retour et voulais passer me voir ce samedi avec Antoine mon meilleur ami de l’époque. Même si je savais que tout le monde était au courant pour ma transformation, j’hésitais à les voir mais au bout du 15èmme message, je cédais et on décida qu’ils passeraient à la maison le lendemain en début d’après-midi et qu’ensuite nous irions en ville.
J’étais fébrile à l’idée de voir mes anciens amis mais j’étais également impatiente. Je demandais conseil à maman pour ma tenue, ne sachant quoi mettre pour une sortie en ville avec mes amis.
On finit par arrêter notre choix sur une robe pull, un collant opaque noir et mes bottines noires.
Je me coiffais et me maquillais. Vanessa et Antoine arrivèrent à 13h30, nous venions de finir de manger et j’étais dans la cuisine en train de faire la vaisselle et ils arrivèrent dans mon dos après que papa les ait fait entrer.
Lorsque je me retournai, je lus la surprise sur leur visage et Vanessa réagissant la première me sauta au coup.
— Tu es superbe ma chérie, alors comment tu vas ? Raconte-nous tous ? Viens.
— Doucement Vanessa, bonjour Antoine
Je déposai une bise sur la joue d’Antoine pendant que Vanessa me tirait par la main.
On va dans ma chambre et je vous raconte tout.
— Ok super
— Waouh ta chambre a complètement changé,
— Oui papa l’a entièrement réaménagée pour moi en suivant les conseils de l’institut.
— On dirait ma chambre trop cool. Bon alors dis-nous tout.
— Bon alors voilà, en arrivant dans cette école, on m’a mis dans la section esthétique. J’ai d’abord cru à une blague mais au fur et à mesure, je me suis adaptée, j’ai commencé à aimer et à adorer porter l’uniforme.
— C’est quoi ton uniforme ?
— On en a plusieurs, des jupes, des chemisiers des collants, talons, etc. Au début je les ai pris pour des fous de me faire porter ça mais au bout de quelques jours, les tenues me plaisaient, je me sentais bien en jupe, en talon et autre.
Antoine ne disait rein, il semblait ailleurs.
— Dis-moi Antoine tu n’as rien à dire.
— Je t’écoute, c’est surprenant, surtout quand on sait comment tu étais il y a encore quelques semaines.
— Oui, je sais, moi aussi je suis surprise, mais tellement bien maintenant.
— Bon c’est bien joli tout ça mais si on bougeait ?
— Ok Vaness, le temps de prendre mon sac et un blouson et on y va.
— Trop chou, un sac à main.
— Ne commence pas
— Ok bon tu veux aller où ?
— Je vous laisse choisir, juste si on peut éviter d’aller là où tout le lycée va ce serait cool, je n’ai pas trop envie de voir tout le monde.
— Ok ma puce.
— Si on allait au centre commercial sud ?
— Antoine ?
— Super, je vais me retrouver avec deux filles à faire les boutiques.
— Mais non promis, on ne te saoulera pas trop avec les boutiques.
Je passais une super après-midi avec mes amis, nous avons discuté, Vanessa en a profité pour jouer à la poupée en me faisant faire plein d’essayage et Antoine se détendit et fut enthousiaste à nous voir ainsi nous pavaner devant lui dans plein de tenue différente.
Il était presque 19h quand Antoine me raccompagna à la maison après que nous ayons laissé Vanessa au pied de son immeuble.
— J’ai passé un très bon après-midi avec vous deux.
— Moi aussi, après le choc quand je t’ai vu, j’ai passé un super moment, bien sûr tu es plus calme et différent mais au fond toujours aussi marrant.
— Merci Antoine, mais je préfère que tu utilises le féminin quand tu parles de moi, je suis une fille maintenant.
— Désolé, je n’ai pas encore l’habitude, à part la robe et les talons, tu n’as pas beaucoup changé.
— Et pourtant si, ma poitrine commence à pousser, je n’ai pas encore les seins d’une fille normale mais ils poussent, dans ma tête j’en suis une désormais.
— Frédérique ?
— Oui
— Tu accepterais que je passe ce soir et qu’on sorte ou qu’on passe la soirée chez moi ?
— Ecoute je dois en parler à mes parents mais pourquoi pas, je t’envoie un message tout à l’heure.
Je posais une bise sur sa joue qui le fit rougir. En arrivant, je posais la question à maman et papa.
Ils me demandèrent si je ne préférais pas rester à la maison et qu’Antoine pouvait venir. J’envoyai un message à Antoine qui accepta de venir à la maison. Maman vint me voir dans ma chambre alors que je me changeai pour enfiler un legging et un pull long.
— Dis-moi, il ne va rien se passer avec Antoine ?
— Maman c’est mon meilleur copain, on se connait depuis la maternelle.
— Oui mais avec ce qui s’est passé à l’école.
— Je n’ai pas envie qu’il se passe quelque chose avec Antoine, je pense qu’on a besoin de se retrouver pour discuter.
— Tu es sûre ?
— Oui maman
— Bon alors on vous laissera tranquille.
— Merci maman.
— Je veux juste que tu prennes le temps ma chérie, tu commences tout juste ta vie de jeune fille et on a peur.
— Je ferais attention maman, mais rassure-toi, Antoine est sympa mais on se connait trop bien c’est comme mon frère.
— Oui mais tu as changé
— Maman, je change mais pas pour ce qui est d’Antoine, je le verrai toujours comme mon frère.
— Je te fais confiance ma chérie
Après le repas je filais sous la douche, je choisis d’enfiler un ensemble rose pâle composé d’un shorty en dentelle et d’un soutien-gorge triangle, par-dessus je passai un t-shirt sans manche blanc et un jean slim rose.
A 21h, Antoine sonna et je me précipitais à la porte. Il me fit un grand sourire en me voyant et je lui donnais une bise qui se posa juste au coin de sa bouche sans que je le veuille.
— On va dans ma chambre ?
— Ok
— Bon alors tu veux faire quoi ?
— Je ne sais pas, j’avais envie qu’on discute et qu’on soit que tous les deux. Ça me fait drôle de te voir habillé comme ça.
— Tu n’aimes pas ?
— Si, mais j’ai eu un sacré choc quand je t’ai vu en robe.
— Je m’en doute, ma première fois en jupe a été un choc aussi mais maintenant j’adore, c’est quand je porte un pantalon que ça me fait drôle maintenant.
— Même un jean comme ça ?
— Oui, je me serais bien mise en jupe mais bon je ne voulais pas te mettre mal à l’aise.
— J’aurais été encore surpris mais si tu préfères, tu aurais dû le faire.
— En fait je l’ai fait pour toi et aussi pour mes parents, je ne voulais pas qu’ils croient que je me mette en jupe pour te séduire.
— Tu rigoles
— Non je t’assure
— Moi ça m’aurait plu de te voir en jupe.
— Si on ne sort pas d’ici j’en passe une
— Ok je ne voulais pas trop sortir, juste passer du temps avec toi.
— Bon, tourne-toi le temps que je me change
— Tu rigoles
— Non, je ne veux pas que tu me voies me changer
Je pris une petite jupe courte rose moulante que je passais à la place de mon jean, je lui dis de se retourner quand j’eu fini.
— Putain, comme tu es jolie comme ça.
— Calme-toi c’est juste une jupe
— Oui mais elle te va super bien, elle te fait un cul…
— Bon ça va si j’avais su j’en aurais mis une autre
— Non celle-ci est superbe et tu es sexy dedans
— Bon ça va tu vas arrêter de baver
— Excuse-moi mais jusque-là je ne te voyais pas comme une fille mais dans cette jupe.
On s’installa sur le lit, côte à côte, et on mit la télé en sourdine. On discuta beaucoup de ce qui s’était passé depuis la rentrée, des copains des copines de mes changements. Nous retrouvions notre complicité de toujours, on rigolait, nous chamaillant comme avant. Nos regards se portèrent sur la télé quand un jeune couple dont la fille portait une tenue très similaire à la mienne commençait à se caresser sur un canapé. Je vis Antoine regarder la télé puis moi, de nouveau la télé et son regard se plonger dans le mien. Il posa sa main sur ma cuisse à la limite de ma jupe et se pencha vers moi.
Il posa un baiser délicat sur mes lèvres et je sentis sa main aller sous ma jupe. Je ne bougeais plus, mon sexe se mit immédiatement à couler et ma culotte fut trempée presque immédiatement. Alors que sa main était rendue à la lisière de ma culotte, sa bouche se rapprocha de nouveau de mes lèvres et sa langue se présenta, je laissais sa langue entrer en moi et je fermais les yeux.
Je me laissais aller par ce doux baiser et cette main qui me caressait doucement. Je basculais sur Antoine, sa main quitta le dessous de ma jupe pour se poser sur mes fesses. Je l’embrassais de nouveau mais cette fois c’était moi qui collais ma bouche à la sienne et jouais avec sa langue. Sa main se faisait plus ferme sur mes fesses et quand il remonta ma jupe pour poser sa main dans ma culotte, un frisson me parcourut et je gémis.
— Antoine, je ne sais pas si on devrait faire ça.
— Tu es trop jolie, garçon tu étais mignon et j’avais déjà eu envie de t’embrasser mais là tu es trop belle, tu me fais bander et j’ai envie de te baiser.
— Je ne savais pas que tu aimais les garçons
— Pas les garçons, c’est toi que j’aime, tu es le seul, enfin la seule qui me donne envie.
— Antoine pourquoi tu n’as jamais rien dit ?
— Comment voulais-tu que je te dise ça ? Frédérique j’ai envie de t’embrasser et de te baiser. Ton petit cul me donne envie. J’en ai eu envie dès que je t’ai vu cet après-midi et encore plus ce soir. Ton jean qui te faisait un petit cul c’était sympa mais cette mini-jupe je ne peux pas résister et tu n’as pas l’air de ne pas apprécier
— C’est très agréable mais mes parents sont en bas et je ne voudrais pas qu’ils rentrent et nous vois ainsi.
— Ecoute, change-toi, remet ton jean et je t’emmène chez moi, tu prends un sac et tu y mets ta jupe, je descends dire à tes parents qu’on a eu un message de Vanessa et qu’on va faire un saut chez elle.
— Mes parents ne vont pas le croire
— Je m’en charge, ils ne diront rien.
— Ok
Je me changeais et profitait pour changer de culotte qui était trempée, je décidais de passer un string et une paire de bas sous mon jean avant de descendre.
— Coucou ma chérie, Antoine m’a dit que Vanessa vous avait envoyé un message pour vous demander de passer la voir en urgence.
— Oui
— Antoine nous a expliqué, il nous a dit qu’il te ramène d’ici 2h à la maison.
— Oui on fera vite promis
— Bon c’est bon si Antoine est avec toi.
— Merci, bisous à demain
— A demain ma chérie, au revoir Antoine
— Au revoir madame, monsieur
— Tu la surveilles Antoine je compte sur toi
— Oui monsieur
— Filez
— Merci
Une fois dans la voiture d’Antoine, je lui demandais :
— Qu’est-ce que tu as dit à mes parents ?
— J’ai juste dit que Vanessa nous a demandé de passer car elle voulait nous montrer quelque chose d’important.
— Et ils ont gobé ça
— Ils me font confiance et à Vanessa aussi.
— Faudra qu’on dise à Vanessa de nous couvrir
— T’inquiète je gère
— Ok
— Bon ma puce on file chez moi, mes parents sont en web donc on sera tranquille
— Antoine
— Oui
— Tu es sure ?
— Oui, je t’aime Frédérique et ce depuis longtemps et maintenant en te voyant en fille c’est encore plus fort. Vanessa a bien vu que je t’ai dévoré des yeux toute la journée.
— Je n’ai rien vu, tu as bien été la seule.
C’est toute rouge que je fis le reste du trajet, hésitante entre l’envie de sexe et la peur de le faire avec un ami que je connais depuis toujours. Quand la voiture stoppa, Antoine me sortit de mes pensées.
— Alors ma chérie, tu viens ?
— Ah oui, j’arrive.
On entra dans la maison et Antoine me demanda de me changer, je le fis devant lui montrant ainsi mon string. J’enfilais de nouveau ma jupe, je m’approchais d’Antoine et lui posa un petit baiser sur la bouche.
— Tu veux boire quelque chose ?
— Si tu as un coca je suis partante.
— Bon alors un coca pour la demoiselle
J’éclatais de rire et le suivi dans la cuisine. Il sortit une bouteille de coca du frigo et deux verres et nous servit. Il me fixait et je voyais la bosse dans son pantalon. Il me prit par la main pour aller dans sa chambre. A peine entré, il me fit pivoter pour m’embrasser et me coller à lui en posant ses mains sur mes fesses, son baiser était passionné, ses mains malaxaient mes fesses, mon sexe se mit de nouveau à couler, je mouillais comme une folle, de nouveau cette chaleur, j’avais chaud, mon anus frétillait à l’idée de se faire prendre. Je lâchais sa bouche pour me baisser et ouvrir son jean. Je faisais tomber son jean puis son boxer avant de me précipiter sur son sexe tendu et le prendre en bouche. Je m’appliquais sur son sexe et à ses gémissements, je lui procurais beaucoup de bien.
— Allons sur le lit.
— Oui
Il s’allongea et je me mis sur lui, je me tournais pour lui offrir mon cul et je reprenais son sexe en bouche. Il remonta ma jupe et je sentis ses mains caresser mes fesses puis écarter mon string pour jouer avec mon anus. Il s’appliqua à m’humidifier mon petit trou et y introduisit d’abord un puis deux doigts. Je gémissais, m’enfonçais sur ses doigts. Je lâchai son sexe.
— J’ai envie que tu me prennes, baise-moi
— Avec plaisir ma chérie
Je m’allongeais sur le dos en me calant un oreiller sous les reins afin de surélever mes fesses. Alors qu’il se positionnait, je posais mes jambes sur ses épaules. Il avait ainsi un accès direct à mon postérieur. Je sentais maintenant son sexe dans ma raie, je l’aidais à trouver l’entrée et dès qu’il pût, il me pénétra, assez violemment il alla au fond de moi, j’avais maintenant son sexe entièrement en moi, il se pencha et m’embrassa ce qui eut pour effet de sentir son sexe encore plus profondément en moi et mon sexe coula immédiatement, mon sexe avait joui au simple contact de son sexe en moi. Il commença à me pilonner doucement puis de plus en plus vite, mon corps tout entier était en feu, je gémissais de plus en plus fort, nos corps en sueur vibraient à l’unisson, quand il se contracta, je criais de plaisir, sa liqueur coula en moi et il s’écroula sur moi. Nos bouches jointes, nous tentions de reprendre nos esprits et notre souffle. Je venais d’avoir un orgasme fulgurant. J’étais aux anges, mon cur battait la chamade dans ma poitrine.
Son sexe qui reprenait sa taille normale sortait peu à peu de mon anus. Aussitôt, sa liqueur prit le même chemin. Je le basculais et me précipitait aux toilettes.
Cet intermède me permit de reprendre mes esprits et de prendre conscience que je venais de faire l’amour avec mon meilleur ami, que j’avais adoré le sentir en moi, cette chaleur, cette fièvre plus forte que la première fois. Donc Antoine m’aimait depuis longtemps en cachette. Je pris conscience à cet instant que si on était si proche, c’est que l’on devait ressentir la même chose sinon nous n’aurions jamais été aussi en phase ce soir. Il vint taper à la porte.
— Tu vas bien ?
— Oui j’arrive
— Sure
— Deux minutes stp
— Ok
Quand je sortis, on se retrouva dans le salon, il nous avait servi un verre frais et il se leva pour m’embrasser.
— J’espère que tu as aimé autant que moi ?
— Oui beaucoup
— Je ne regrette pas d’avoir dû attendre aussi longtemps.
— Pourquoi tu ne m’en as pas parlé avant ?
— Je n’ai pas osé et puis vu comment tu étais avant, toujours speed, à faire des conneries, je ne savais pas si tu éprouverais les mêmes choses.
— Je pense que j’aurais rigolé mais maintenant je sais que beaucoup de choses sur mon attitude étaient dues au fait que je n’étais pas moi-même. Maintenant je sais qui je suis et je viens de me rendre compte que moi aussi je suis amoureuse de toi depuis longtemps, que notre complicité était de l’amour.
— Oui je t’aime, et Vanessa m’a donné le courage de venir te voir ce soir.
— C’est ça dont vous parliez tout à l’heure et que vous avez stoppé quand je suis sortie de la cabine.
— Oui, si j’avais osé, je t’aurais sauté dessus quand tu es sortie de la cabine avec ta robe moulante qui dessinait tes petits seins. Vanessa m’a dit que tu me matais aussi.
— Un peu mais je ne pensais pas au sexe.
— Moi si
Nous partîmes à rire quand quelqu’un sonna à la porte.
— T’inquiète c’est Vaness.
— Elle vient faire quoi ?
— Elle est curieuse c’est tout quand elle a su que je t’emmenais chez moi elle a voulu savoir allait se passer. Je lui ai raconté qu’on sétait embrassé et puis que ça avait continué.
Nouveau coup de sonnette accompagnée de coup sur la porte.
— Oh alors vous m’ouvrez ?
Antoine se précipita à la porte pour lui ouvrir.
— Vous en avez mis du temps.
— Excuse-nous
— Alors les amoureux ? Ça y est vous avez consommé ?
— Vaness
— Quoi ? A voir la mine de Frédérique je dirais que oui. Et ça a dû être torride à la regarder. Vous ne voulez pas me raconter ?
— Trop drôle
— Je suis jalouse qu’Antoine t’ait préféré à moi mais bon j’ai essayé plusieurs fois et il a fini par tout me dire.
— Donc tu savais qu’il m’aimait ?
— Oui, il me l’a avoué un soir ou j’ai entrepris de l’embrasser. Il m’a dit qu’il aimait quelqu’un d’autre, j’ai insisté et il a fini par me le dire que c’était toi. Et il a raison, garçon tu étais mignon mais maintenant en fille tu es encore plus belle.
Elle se pencha vers moi et déposa un délicat baiser sur mes lèvres.