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Marie du pont – Chapitre 1

Marie du pont - Chapitre 1



MARIE DU PONT

Je tirais la dernière bouffée de ma cigarette avec délectation. La pénombre de l’habitacle s’illumina une ou deux seconde. Je soufflais un nuage bleuâtre par la fenêtre ouverte. D’une chiquenaude, j’envoyais le mégot au beau milieu d’une flaque d’eau. Du coin de l’?il, je consultai la montre du tableau de bord qui m’indiqua 0 heure 26. Le thermomètre marquait encore 22?. De la vitre ouverte, me parvenaient les odeurs de cette nuit estivale : l’herbe tiède, la chlorophylle, la senteur des sous-bois, l’humus. Je baissai le pare-soleil et me regardai dans le miroir de courtoisie. J’ajustai mes longues mèches brunes, vérifiai mon léger maquillage, le généreux décolleté de mon tee-shirt blanc. M’estimant prête, je remontai la vitre de la portière et me décidai à sortir de la voiture et, avant de marcher vers le petit pont moussu du parc municipal je mis un dernier coup de main à ma tenue vestimentaire, qui, outre mon petit tee-shirt à bretelles, se composait de ma mini jupe bordeaux et de mon minuscule slip.

’ Ma petite Marie, ce soir, tu vas t’éclater ! ’ Me dis-je, tout en marchant.

Arrivée au beau milieu du fameux pont, je déposai mon paquet de cigarettes, mon briquet et ma pochette de toile sur le parapet et m’y accoudai pour admirer la beauté du site. J’aimais bien cet endroit, à peine éclairé par la lueur blafarde d’un réverbère planté à une vingtaine de mètres de là. Il fallait plisser les paupières pour savoir où on mettait les pieds. Le plat bord étant assez bas, j’étais quasiment pliée en deux, mon petit cul bien en évidence. En fait, je n’étais pas venue pour la beauté du paysage… La nuit, ce parc était le lieu de prédilection de vicieux en tous genres et de personnes en manque de sexe, à la recherche de sensations fortes. Je m’allumai une autre clope et concentrai mon attention sur l’émoi qui m’envahissait peu à peu. Il se traduisait par une drôle d’impression à l’estomac et une sorte de vibrations dans le bas ventre. D’ailleurs, je me sentais déjà humide entre les cuisses. Le silence de la nuit était seulement perturbé par les rumeurs de la ville au loin et par le clapotis de l’eau, en dessous de moi.

Vous vous demandez sans doute ce que je faisais là, au beau milieu de la nuit… Tout simplement me faire sauter. J’ai 26 ans, j’habite seule dans un petit pavillon. Je suis employée de bureau et de temps en temps, je viens ici pour m’éclater. Je n’ai pas envie de m’encombrer d’un mec à la maison, je tiens trop à ma liberté. Bon, revenons

A ma petite virée nocturne…

Après une dizaine de minutes, des pas hésitants s’approchèrent dans mon dos. Les battements de mon c?ur s’accélérèrent, la boule au creux de mon plexus s’intensifia. Oui, je le répète, j’étais venu en pleine nuit, dans ce parc, avec l’intention de me faire tirer par un inconnu. Cette perspective me mettait en transe. Ben quoi ? C’est une occupation comme une autre ! Et d’abord, j’aime l’imprévu… Donc, je ne bougeai pas, fis semblant de ne pas entendre. Puis, au bout de quelques longues secondes, une main s’insinua en dessous de mon tee-shirt, caressa doucement la peau de mon dos. Mon absence de réaction encouragea l’individu et, rapidement, une seconde main accompagna la première, passant sur le devant pour masser et tripoter mes seins, dont la pointe était déjà tendue par le désir. Comme si de rien n’était, je ne quittais pas des yeux le fil de l’eau. De moins en moins timides, l’une des mains s’aventura sous ma mini jupe. Des doigts effleurèrent délicatement la peau de mes cuisses, puis passèrent sur la rondeur de mes fesses. Je restai toujours parfaitement immobile. Derrière moi, l’homme avait, comme moi, le souffle de plus en plus court. Sa main quitta mes seins et rejoignit l’autre entre mes jambes. Ses doigts fébriles passèrent derrière le fin tissu de ma petite culotte pour caresser les poils de mon pubis et jouer entre mes fesses. Sans doute excité par mon apparente passivité, l’homme tira sur mon sous-vêtement qui cassa net. Pendant un moment, il ne se passa rien. Il craignait sans doute une véhémente protestation qui ne vint pas. Je restais telle une statue de marbre, réprimant tant bien que mal les tremblements de mes membres. Soudain, je vis passer le slip devant mes yeux. Il tomba lentement vers les eaux grises et s’éloigna au gré du courant paisible. Pendant ce temps, un doigt, puis deux… Peut-être plus… Investirent mon intimité. Le bas de mon corps s’enflamma rapidement. Déjà humide en arrivant au parc, je mouillai encore plus sous les doigts qui fouillaient mon petit con, provoquant, dans le silence de l’endroit, un bruit de sucions bien audible. Ma respiration se faisait de plus en plus courte et saccadée. Je ne sais pas ce que ces dix doigts me faisaient entre les cuisses, mais j’allais décoller bientôt. L’orgasme me saisit brutalement, m’arrachant de petits cris, suivis d’un long gémissement. Pendant que je reprenais mes esprits, des pas s’approchèrent à ma droite et un type s’assit sur le parapet, à côté de moi. Je ne lui jetai pas un regard, fixant les flots tranquilles. Dans mon dos, un bruit de fermeture Eclair troubla le silence. Le pan de ma mini jupe fut soulevé, puis deux mains saisirent mes hanches et quelque chose de tiède et dur se posta à l’entrée de mon puits d’amour. Sans quitter les eaux paisibles du regard, je me cambrai pour encourager l’individu. Le fait de me faire baiser là, dans ce parc, par un illustre inconnu, avec en prime un spectateur, me survoltait et accentuait l’humidité entre mes cuisses. D’un coup de rein habile, d’un seul trait, il me pénétra doucement en grognant, plaquant son bassin contre mes fesses. L’homme devait être bien monté, je me sentais bien remplie. Ses mains glissèrent sur ma peau vers ma taille, puis en une sensuelle caresse atteignirent mes seins, qu’elles enveloppèrent. Toujours collé à moi, mon inconnu se mit à jouer avec mes tétons, tandis que son membre palpitait au fond de moi. Là bas, au fond du paysage, les phares des voitures ressemblaient à un ballet de lucioles. Je fermai les yeux tant ces caresses m’électrisaient. Le quidam commença à bouger son bassin, faisant lentement coulisser en moi son pénis. On entendait seulement nos respirations et le chuintement de mon minou dégoulinant. Il imprima à son mouvement un tempo de plus en plus rapide et nerveux. La toile de son pantalon et le métal de la fermeture de sa braguette cognaient contre mon cul avec un bruit mate. Brusquement, ses mains quittèrent ma poitrine pour se cramponner à ma taille et, dans un grognement sourd, l’individu se plaqua contre moi, pour jouir au fond de mon ventre, répandant sa semence tiède. Les violents spasmes de sa verge provoquèrent chez moi un second orgasme. Il resta un bon moment scotché contre mes fesses, massant délicatement mes hanches, se délectant de la situation peu banale et sans doute, pour lui, inespérée. Avec précautions, il se retira et replongea à nouveau en moi. Il le fit 3 ou 4 fois, je ne me souviens plus très bien. Puis, il se retira définitivement et ferma sa braguette d’un geste sec. Il ne prit pas la peine de rabaisser le pan de ma petite jupe, me laissant le cul à l’air. Une légère brise nocturne rafraîchissait ma motte humide. Le sperme qui glissait le long de mes jambes me chatouillait. Il passa à ma gauche et trifouilla dans mon paquet de Marlboro light.

Quel toupet ! Il me baise et fume mes clopes ! ’

L’?il toujours rivé au ruisseau, je ne voyais pas ce qu’il faisait. A ma droite, un ’ zip ’ me fit comprendre que le spectateur ouvrait son pantalon. Il empoigna mes cheveux et plaça mon visage pile-poil devant son entre jambes. Dans les trois quarts d’obscurité, je distinguai un superbe phallus dur et gonflé. Tandis que s’éloignait mon premier baiseur, le second imprima une pression sur mon crâne et son sexe entra lentement entre mes lèvres que je serrai instinctivement autour de son membre.

’ Bigre ! Quel n?ud ! ’ Pensai-je.

Cette fois, j’étais penchée sur lui, pliée en deux, les mains de chaque côté de son bassin, en appui sur le parapet. Je jouai de ma langue tout le long de sa tige, insistant sur son gland, jouant de mes lèvres. Avec fébrilité, il retroussa mon tee-shirt, libérant mes seins pour les caresser en tous sens. De temps en temps, quand j’ouvrais les yeux, je voyais le bout de sa cravate. J’avais à faire au jeune ’cadre Dynamique ’ du coin… Soudain, une main se posa sur le bas de mon dos. Je n’avais pas entendu le mec arrivé, occupée que j’étais, à donner du plaisir avec ma bouche au jeune cadre dynamique. J’entendis le bruit du ’zip’ de ma mini jupe et celle-ci échoua sur mes pieds. Et voilà, j’étais cul nu, le tee-shirt remonté jusqu’au cou. Le nouveau me caressa, me palpa des mollets jusqu’à la poitrine, sous toutes les coutures. Du coin de l’?il je m’aperçus que sa peau était noire. Je pris conscience que pour la première fois, j’allais me faire sauter par un black… Mon excitation s’amplifia encore. Le Type en costard me maintenait toujours la tête et jouait du bassin, faisant coulisser sa verge, que je travaillais de ma langue habile. Comme toutes les nuits à cette heure là, l’éclairage du parc municipal s’éteignit. Brusquement, il fit noir comme dans un tunnel. Mon black ne cessait d’inspecter mon corps. Ses mains étaient lisses et ses caresses douces et sensuelles électrisantes. De son côté, l’autre se cramponnait de plus en plus fort à mon crâne, il allait jouir. Je ne me trompai pas. Sa queue s’agita, tressaillit, palpita et il répandit son orgasme dans ma bouche, en poussant des soupirs contenus. Prestement, il fourra une serviette en papier entre mes doigts et s’en fut sans un mot. Je recrachai dans le carré de papier, le roulai en boule et le balançai à la flotte. J’allai tendre ma croupe à mon nouveau partenaire, mais, contre toutes attentes, il m’empoigna par la taille et me retourna face à lui. Je vacillai et m’accrochai à lui pour ne pas tomber. Je pus alors constater qu’il était à peine plus grand que moi, qui mesure un petit mètre soixante. Néanmoins, il avait la corpulence d’un déménageur, le genre trapu tout en muscles.

Dans l’obscurité ambiante, je ne distinguais qu’une ombre. Il me leva les bras pour m’ôter ce qui me restait de vêtement. Et voilà, ce coup-ci j’étais toute nue au beau milieu du parc municipal. Il défit ensuite son pantalon qui tomba sur ses chevilles. Il saisit doucement mon bras et me guida la main vers son sexe. Je cachai difficilement mon étonnement. Il était tout lisse, très dur et épais. Il devait bien mesurer 19 ou 20 centimètres, et se terminait par un n?ud en forme de pomme d’arrosoir. L’angoisse m’envahit.

’Pourvu qu’il ne me demande pas une pipe !’

J’estimai, en effet, ma bouche trop petite pour accueillir un tel engin. Je pris appui contre le parapet et me cambrai, en dirigeant son membre vers mon entre cuisses. Il passa ses mains dans mon dos, en plaça une au creux de mes reins et l’autre à la naissance de mes fesses. Ainsi penchée vers l’arrière, en appui, ma peau ne serait pas écorchée par le béton rugueux du petit muret. Il pensait à tout. Il se coucha quasiment sur moi, plaqua sa bouche sur mon cou, sa queue à l’entrée de mon minou. Il murmura un truc à mon oreille. Je crus comprendre qu’il était là, à m’observer depuis mon arrivée et qu’il n’en pouvait plus.

’Baises-moi !’ Soupirai-je, dans un souffle suppliant.

Il entra en moi peu à peu, par poussées successives, m’arrachant à chaque fois un ’han !’ de surprise, alors que je m’agrippais à ses bras noueux. Le contexte de la situation et cet énorme sexe qui mettait le feu à mon bas-ventre provoquèrent tout de suite un orgasme long, presque douloureux qui me tétanisa. Je me raidis entre ses bras, poussant un cri étouffé. Il ne bougea plus, attendant que je reprenne mes esprits. Il souleva légèrement mon bassin, m’obligeant à me pencher encore plus. J’avais maintenant la tête renversée, les cheveux pendants dans le vide, les avant-bras posés sur le plat-bord. J’enroulai mes jambes autour de ses fesses. Il n’avait qu’un geste à faire pour me basculer dans les eaux boueuses. Pour l’heure, j’étais empalée sur son gourdin, à regarder le paysage à l’envers, les entrailles tenaillées entre la douleur, le plaisir et la frousse de tomber. Un autre orgasme me cloua lorsque le black commença à me limer avec précautions. Toutes ces sensations, quel mélange détonnant… Ma tête roulait de droite à gauche, la bouche grande ouverte pour chercher de l’air. J’eus l’impression qu’on me labourait les entrailles. Il imprima à ses coups de reins une cadence d’abord lente, avec une large amplitude, comme pour me montrer le calibre de son engin. D’entre mes jambes montaient des bruits de gargouillis. Il accéléra le tempo. Je subis ses assauts un bon moment. Sa bouche avide passait d’un sein à l’autre, embrassant, tétant avec ardeur mes bouts dressés. Brusquement, son plaisir éclata au fond de moi, en spasmes puissants. Le glougloutement entre mes cuisses s’amplifia et je jouis une nouvelle fois, le corps tendu, cramponnée à ses bras musculeux. Nous restâmes une longue minute sans bouger, emboîtés l’un dans l’autre, tentant de reprendre notre souffle. Puis, je décroisai mes jambes et reposai mes pieds à terre. Il se retira lentement, provoquant un bruit mouillé. Je chancelai et pris appui sur le parapet. Il me retint d’une main par la taille et de l’autre chercha mon paquet de Marlboro. Il en alluma deux et en planta une entre mes lèvres. Pour ce faire, il avait profité de la flamme du briquet pour repérer ma bouche dans la nuit. Nous fumâmes en silence, nos corps nus collés l’un à l’autre. Bien qu’il me dépassa de quelques centimètres seulement, vu sa carrure, j’eus l’impression d’être en face d’un colosse. Des doigts de sa main libre, il jouait sur ma peau. Les miens parcouraient sa poitrine, ses épaules. Sa peau était lisse et brillante. Quand nous tirions sur notre clope, nos visages s’éclairaient et nous nous regardions à la dérobée. Lorsqu’il eut fini la sienne, d’une chiquenaude, il la projeta à la flotte, j’en fis autant. Nous nous caressâmes longtemps, nous explorant l’un l’autre, du bout des doigts, du bout des lèvres. Visiblement, mon corps lui plaisait, surtout mes seins. Il recula d’un pas et, en soupirant, remonta son pantalon.

Là, je dérogeai aux règles que je m’étais fixé depuis un peu plus d’un an. Je lui retint le bras avant qu’il ne parte. Je saisis ma pochette, en sortis un stylo et, à la lumière de ma lampe de poche, lui écrivis mon adresse sur le rabat d’une vieille enveloppe. Il le rangea dans sa poche et disparut dans la nuit. Je me revêtis et, munie de ma torche, regagnai ma voiture.

JEAN-MARC MANENTI

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