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Marie et le sculpteur aveugle – Chapitre 12

Marie et le sculpteur aveugle - Chapitre 12



CHAPITRE 12

LE JOUR DE L’ÉVÉNEMENT

Le jour de l’évènement au Club de Manuel est enfin arrivé.

Je regarde le Prof préparer ses affaires calmement.

 J’ai le trac et ce secret me taraude à un point qu’on n’imagine pas.

Brigitte arrive, un peu triste.  Avec plusieurs jours de recul, elle semble avoir pris conscience de la disparition de sa mère et en subit le contrechoc mais sa tenue de « plage » contraste superbement avec son moral.

  Elle porte une chemisette blanche assez large avec visiblement rien en-dessous, un short en jean effiloché des plus sexy et une paire de bottines noires. Elle est trop craquante.

Mais Manuel entre à son tour et ce gars a une telle pêche, qu’il entrainerait un régiment.

Il a vite fait de lui remonter le moral et très vite son enthousiasme communicatif nous donne l’envie de faire cette soirée, un évènement dont tout le monde se souviendra longtemps nous affirme-t-il enflammé.

En plus, le Prof semble très inspiré et suggère à Manuel une nouvelle idée qui le propulse dans les plus hautes stratosphères de l’excitation.

« C’est génial Prof !  G.E.N.I.A.L ! »

« De quoi ? » fait Robert qui nous rejoint à son tour d’une démarche bonhomme.

« Dès que la sculpture de Marie apparaitra au grand jour en couleur argile, le Prof va ensuite peindre Brigitte de la même couleur !  Et lorsqu’elle viendra embrasser la sculpture Marie -, à la stupéfaction générale, celle-ci commencera à bouger et on aura alors deux statues identiques qui danseront ensembles !!; Génial, non ?? » fait Manuel complètement fou d’excitation.

« Ah ouai, ça devrait avoir de la gueule » commente Robert qui hoche du chef le sourire en coin.

Sous les instructions du Prof, Manuel et Robert chargent ses équipements et une quantité énorme de glaise dans un gros Van où un employé de Manuel est venu en renfort pour les aider.

La camionnette s’enfonce sur ses suspensions.

Brigitte et moi en profitons pour batifoler à poil dans la piscine une dernière fois avant de partir.

Je m’aperçois qu’elle ne porte rien non plus sous son short en jean coupé à raz des fesses.

On se regarde et pour lui changer les idées, je m’amuse à l’attraper.  Ça la fait rigoler et on se poursuit dans l’eau comme des gamines.

Heureusement, on nous appelle car j’avais l’impression que ça pouvait dégénérer.  D’ailleurs, Robert ne s’y trompait pas. L’appareil de photo à la main, il avait du mal à se concentrer sur le chargement de la camionnette.

On sort de l’eau sous les coups d’il furtifs de Robert et Manuel et on prend une douche minimaliste mais je réinterroge sur la tenue que je vais mettre pour sortir

C’est là que je constate que Robert a eu la présence d’esprit de m’amener une robe pour que je ne me balade pas à poil à l’extérieur et à l’arrivée au Club.

Mais toujours pas de sous-vêtements et en guise de fringues, c’est une simple petite robe légère à fleurs, boutonnée sur le devant et plissée comme dans les années 50. Une vraie pin-up je me dis. Ça doit lui rappeler sa jeunesse sans doute

Les bretelles ne tiennent pas et glissent constamment de mes épaules.

Nous montons tous dans le Van de Manuel qui conduit avec le Prof à ses côtés.  Robert, Brigitte et moi montons à l’arrière et rejoignons Marc, l’employé de Manuel qui nous salut avec un grand sourire. « J’ai tellement entendu parler de vous »

« Ah bon ? » je fais flattée mais un peu troublée.

« Ouiet puis vos sculptures sont tellement parlantes ! »

« Tu vois je te l’avais dit tu intrigues tout le monde » rajoute Brigitte avec un joli sourire sur ses lèvres pulpeuses.

On s’assoit comme on peut car il n’y a pas de sièges.  Robert et Marc se sont assis dos à la paroi de séparation avec la cabine, tandis que Brigitte et moi sommes assises sur les passages de roue arrière. Sans fenêtre, la chaleur est suffocante et nous ruisselons de sueur.

Marc semble subjugué de voir nos fermes poitrines tressauter sous nos fins vêtements à chaque nid de poule ou dos d’ânes.  Nous nous accrochons comme nous le pouvons en nous éventant.

Je m’attends à un petit trajet en dehors de la ville car je ne sais pas pourquoi, j’avais cru comprendre que son Club se trouvait dans les collines. Mais à ma grande surprise, nous nous dirigeons vers le port où un bateau à moteur nous attend !

En fait, j’ignorais tout de Manuel et de ses activités.  Je découvre avec étonnement qu’il a aussi une discothèque, qu’on le surnomme même le Roi de la Nuit et qu’il est plein aux As, lol.

Le bateau est un superbe Chris-craft in-bord découvert avec de belles banquettes en cuir et une large plage à l’avant recouverte de deux matelas.

Je suis aux anges. Je vois la mer enfin ! La brise de mer est tellement agréable.

Son souffle doux et rafraichissant caresse mon corps au travers de la robe légère et s’engouffre par dessous en frôlant mes cuisses nues et plus encore Je me campe sur mes deux jambes, face à la grande bleue, ferme les yeux un instant et inspire à fond en gonflant ma poitrine à la limite d’en faire péter quelques boutons.

Mais une bourrasque inattendue me rappelle à l’ordre et je dois agripper ma robe pour qu’elle ne s’envole pas.

Depuis mon arrivée il y a presque deux mois, c’est la première fois que je découvre la côte et je vais, en prime, avoir droit à une balade en mer. Quel pied. Mais pour aller où je demande ?

« Le Club se trouve sur une île au large ; on l’aperçoit là-bas, regarde » me répond Marc, très attentionné alors que ma mèche virevolte sous les assauts d’un mistral dont les bourrasques semblent se renforcer. 

Je dois désormais fermement tenir ma robe, ce qui ne manque pas d’aiguiser les regards masculins des alentours.

On marche sur un long ponton flottant en bois où nous attend Denis, un matelot qui va conduire le bateau mais aussi deux autres personnes avec de grands sacs.

Denis aussi est enchanté de faire ma connaissance, carblablabla Je le coupe et me fends d’un joli sourire poli alors qu’il m’aide à enjamber la petite passerelle et que ma robe m’échappe et s’envole largement au-dessus des genoux…

Je l’arrête à temps cependant pour éviter ma première humiliation de la journée et cours m’assoir sur une banquette pour sécuriser le tout.

Brigitte vient se coller contre moi.

Manuel nous présente Jean-Michel et Sébastien, chargés de filmer la soirée pour étayer le press-book du Club afin d’améliorer sa promotion auprès de sa clientèle très exclusive. Je les salue poliment.

« Ils vont filmer le Prof en train de te sculpter ; ça va être géant ! » s’enthousiasme Manuel.

Marc et le matelot Denis transfèrent l’équipement de Lucien à l’arrière du bateau mais ça prend trop de volume et le poids déséquilibre l’embarcation. Il faut plus de place que prévu et étaler la charge.

Du coup, nous devons nous déplacer et nous serrer comme des sardines sur la banquette avant.   Mais trop petite

Manuel nous demande alors d’aller nous installer sur le pont avant du bateau.

MinceIl faut enjamber le pare-brise

Le galant Robert se « sacrifie » pour m’aider et en profite pour me suggérer de déboutonner ma robe pour faciliter le franchissement ; ce que je refuse de faire.

Mais l’entêté me déboutonne d’autorité quelques boutons du bas de ma robe légère alors que mes mains sont agrippées au montant du pare-brise.

« Tu seras plus à l’aise pour enjamber le pare-brise je te dis.  D’ailleurs, tu devrais l’enlever »

« Mais ça ne va pas.  Y’a plein de gens que je ne connais pas et du monde plein le port »

« On ne va pas rester à quai tout le temps » me fait-t-il avec un sourire carnassier et en me poussant sur les fesses pour m’aider à passer l’obstacle.

Les autres s’arrêtent de charger le temps de l’enjambée qui suscite le doute sur le fait que je porte on non quelque chose en-dessousalors que je vois Brigitte, visiblement plus maligne que moi, contourner simplement le pare-brise en passant sur l’étroit pont.

Jean-Michel le cameramen et Sébastien, son assistant, se penchent pour mieux voir et commencent, par réflexe je suppose, à déballer de leur matériel une grosse caméra professionnelle.

Tout le monde rigole en se moquant gentiment de moi.

Je bougonne et passe l’obstacle en dévoilant malgré moi ma nudité jusqu’au haut des cuisses mais en réussissant à cacher l’essentiel.

Je pars vite m’allonger sur le ventre sur l’un des matelas de la plage avant en tirant bien sur ma robe pour ne pas en montrer plus que nécessaire.  Brigitte me rejoint et bientôt le moteur démarre dans un vrombissement grave et rauque.  Tout le pont tremble et malgré le fin matelas, des vibrations très agréables me transpercent tout le corps.

LA TRAVERSÉE

Denis est à la manuvre et nous quittons le quai pour nous diriger à faible allure vers la sortie du port.

La brise se fait plus forte. Adossée sur mes coudes, je ferme à nouveau les yeux pour profiter de ce moment magique.

Soudain, dès que nous franchissons la sortie, Denis met plein gaz !

Le bateau se cabre et je me sens glisser en arrière. 

Mes pieds se stoppent sur le pare-brise et je m’aperçois que Brigitte en fait de même.

Avec la vitesse, mes cheveux se collent en arrière et je sens quelques embruns de l’écume formée par la proue qui fend les vagues, m’humidifier le visage. 

Je me sens grisée et Brigitte et moi nous renvoyons un sourire joyeux.

Lucien, assis stoïquement sur une des confortables banquettes semble profiter aussi de ce bon moment de détente.

Le bateau atteint une vitesse de croisière soutenue mais au fur et à mesure qu’on s’éloigne du rivage, sous la puissance du vent du large, une grosse houle se forme.  Je sens ma robe se gonfler et se décoller de ma poitrine que je peux voir en penchant ma tête en avant.

Je constate alors avec effroi qu’elle est aussi gonflée qu’un parachute sur mes jambes et que mes cuisses et mes fesses sont complétement découvertes ! Je me retourne et vois les visages hilares des autres qui reluquent mon cul nu avec délectation !

Denis, tout rouge et les mains crispées sur la barre, affiche un sourire embarrassé. Le cameramen, Jean-Michel est en train de filmer !

 J’essaye vainement de la rabaisser mais le vent qui s’engouffre est si puissant que j’ai beaucoup de peine à me couvrir. Brigitte rigole aussi alors que sa chemisette gonflée à l’extrême menace de carrément exploser ! Ça lui fait une poitrine démesurée.

Denis met les gaz à fond et le chris-craft lutte dans l’énorme houle. La proue se lève au sommet des vagues et s’enfonce dans le creux suivant, tout en roulant sur les côtés.

On se croirait dans une montagne russe et c’est assez grisant mais je suis obligée d’abandonner définitivement toute idée de rabaisser ma robe car j’ai vraiment besoin de mes deux mains pour me tenir au bastingage.

Nos corps sont réduits à l’état de pantins désarticulés et Brigitte et moi avons tout le mal du monde à nous maintenir sur le pont avant.

Nos corps glissent sans arrêt de gauche à droite ; on se prend des embruns qui commencent à nous mouiller.

Soudain, le bateau tangue violemment.  On prend peur et nos mains humides et glissantes échappent du bastingage.

Brigitte et moi nous retrouvons un instant sans prise en train de glisser sur le pont.

Paniquées, on s’accroche l’une à l’autre, moi à sa chemisette, elle à ma robe. 

Le choc est si violent que nos vêtements respectifs craquent et les boutons s’envolent en rafale sous les yeux goguenards et émerveillés des hommes à l’arrière.  

Tac-tac-tac-tac-tac font les boutons qui disparaissent dans la mer

Le temps de lâcher prise et de nous sécuriser à nouveau à plat ventre, nos poitrines nues gigotent à tout va ! La chemise de Brigitte qui ne tient plus que par ses épaules vole au-dessus de son dos comme un drapeau.

Les yeux masculins ne manquent rien du spectacle, surtout Jean-Michel qui semble très inspiré et se délecte en filmant toute la scène bien à l’abri des embruns derrière le pare-brise.

Soudain, une vague plus haute que les autres submerge l’avant du bateau et nous douche littéralement.

Denis, encouragé par les autres à mettre toute la gomme pour nous mettre en difficulté, prend soudainement conscience du danger et stoppe net le chris-craft, puis se met face à la houle qui, tel un ascenseur déréglé, nous fait monter et descendre me provoquant un début de haut le cur.

« Eh bien maintenant tu peux l’enlever ta serpillère ! » me crie Robert jovial.

Brigitte et moi nous regardons déconfites. On est trempées jusqu’aux os !

Et on ne peut pas rester ainsi avec des vêtements mouillés dans le vent qui se fait de plus en plus frais.

Brigitte est la première à se débarrasser difficilement de sa chemise, tant elle lui colle à la peau. Ses seins fermes et ruisselants sont à tomber par terre. Le froid commence à se faire sentir et je dois me résoudre à me dévêtir aussi, non sans y être encouragée par les mêmes que d’habitude.

En quelques minutes, et sous les yeux brillants de la gente masculine et de Robert en particulier qui ne cache plus sa joie.

Car on doit se dénuder complètement.

« Et dire que je t’avais juste demandé de défaire quelques boutonsHa ha ha ! »

Je fronce les sourcils. Marc nous envoie une serviette par-dessus le pare-brise pour nous essuyer et nous leur donnons nos vêtements que Denis accroche au porte drapeau arrière pour les faire sécher. Le bateau toujours à l’arrêt remue beaucoup et assise sur mes talons, cuisses écartées pour me stabiliser, j’ai du mal à me tenir immobile pour m’essuyer. Jean-Michel filme sans s’arrêter.

Je sourie timidement à la caméra.

« C’est bon les filles ?  Vous êtes prêtes à repartir ? » crie Robert.

N’ayant pas le choix, on se rallonge à poil sur le ventre en serrant bien les jambes alors que le vrombissement du moteur nous irradie des sensations divines dans la moelle épinière qui se transmettent dans toute notre chair. Si mon sexe pouvait se caler sur quelque chose de protubérant qui vibre de concert avec le bateauje ne sais pas comment je réagirais.

Mais dès les premières vagues de houle franchit, le bateau tangue à nouveau tellement que nos corps glissent de gauche à droite et nous devons nous aplatir en forme d’étoile de mer et nous tenir au bastingage.

Nous sommes obligées d’ouvrir nos jambes le plus possible pour nous stabiliser, offrant la plus indécente vue imaginable de nos entre-jambes aux spectateurs amassés derrière le pare-brise et à Jean-Michel qui enregistre tout !

D’autres paquets de mer nous aspergent et bientôt nous nous retrouvons à nouveau trempés alors qu’à force de m’accrocher au bastingage, épuisée, je finis par lâcher prise et me retrouver dans les bras de Brigitte qui pour m’attraper, doit aussi se décramponner du bastingage.

Finalement, le chris-craft approche de l’île sous le vent et entre dans des eaux plus paisibles.  Le roulis s’estompe et nous n’avons plus besoin de nous accrocher mais Brigitte ne me relâche pas. 

Elle profite de sa « prise », me retourne sur le dos et me grimpe dessus pour m’embrasser !  Est-ce l’effet de surprise ?  Est-ce le retour au calme ? Est-ce la fin du danger ? Est-ce le vent frais qui s’estompe et la chaleur du soleil couchant qui me réchauffe agréablement le corps ?

Toujours est-il que, épuisée et soulagée, je me laisse faire et m’abandonne à ce moment de béatitude sous les rayons du soleil de cet fin d’après-midi qui reprennent leur droit.

Brigitte m’enlace et colle sa poitrine sur la mienne, enfonce une cuisse entre mes jambes et me force un baiser qui n’échappe pas au cameraman.  Jean-Michel s’attarde en particulier sur la moule rebondie de Brigitte qui glisse en se déformant sur ma cuisse par un outrageux frottement.

L’instant de bonheur est interminable mais, après quelques minutes et bien des difficultés à se concentrer, les hommes terminent de vider le bateau et nous nous relevons.

Un autre bateau est amarré plus loin.  Une sorte de petit ferry en miniature qui peut transporter une vingtaine de passagers. Il s’apprête à appareiller pour aller chercher les invités très exclusifs de cette soirée exceptionnelle. Manuel court partout pour donner des instructions.

Nos vêtements ne sont pas encore secs et, c’est entièrement nues que nous mettons pied à terre mais la pierre du quai est si chaude que nous nous brulons les pieds.

Manuel accoure, fouille dans un coffre et en ressort deux paires d’escarpins clinquants style music-hall, aux talons aiguilles interminables et recouverts de paillettes aguicheuses.  

« Ce sera parfait ! » crie le bouillonnant Manuel qui part ensuite s’occuper du Prof qui se retrouve en terre inconnu.

Autant il est à l’aise chez lui, autant, il est comme un enfant perdu dès qu’il sort de son environnement habituel.

Nous les enfilons et montons l’escalier dallé bras dessus bras dessous pour ne pas nous tordre une cheville alors que la caméra nous suit comme nos ombres. 

Manuel donne des conseils à Jean-Michel afin de rendre notre montée des marches la plus esthétique ou plutôtérotique que possible.

Robert n’est pas en reste et sort son appareil photo pour prendre quelques clichés.  La montée des marches se transforme en séance de photos érotiques.

Les ordres de poses plus ou moins suggestives pleuvent et on prend les poses demandées avec plus ou moins de grâce mais toujours de bonne volonté.

« Penchez vous en avant, enlacez-vous, embrassez-vous, accroupissez-vous »   Pfft. Quel métier

Le soleil commence à tomber. « Les couleurs sont superbes » commente Sébastien l’assistant du caméraman qui arbore une énorme bosse à son pantalon !

 « Oui, à cette heure-ci, les ombres s’allongent, les couleurs sont plus chaudes, plus orangées, c’est idéal, regarde leur peau »

« Je ne fais que ça » répond discrètement l’assistant en se couvrant le bas ventre.

LE CLUB

Après bien des courbettes et contorsions de toutes sortes qui leurs ont permis de nous prendre sous tous les angles, on arrive finalement en haut de l’escalier et je découvre, enfin, « l’antre de la débauche » dont j’ai tant entendu parler.

Ça ressemble à une hacienda ou a une maison typique du Sud avec des arcades et des murs talochés couleur ocre et de multiples pans de toit en grosse tuile orange ondulée.

C’est une belle demeure.

« L’île est grande ? » Je demande. « Non, c’est tout petit » me répond Manuel

« Elle est à vous ?  Il n’y a que cette maison ? »

« Oui, tout est à moi ; le Club de ce côté et sur l’autre partie de l’île, ma maison »

« C’est magnifique »

L’intérieur est chaleureux et bien agencé ; on s’y sent comme chez soit ; Il y a un bar en forme de fer à cheval et des banquettes un peu partout dans des alcôves.  Au centre de de la pièce principale, trône une estrade habillée en cuir rembourré et d’une forme tarabiscotée.  

« Brigitte, tu connais le chemin » Fait Manuel.

Elle lui répond par un petit signe et disparait, nue sur ses escarpins de pacotille dans un dédale de couloir.

« Prof !  Vous vous installerez ici » lance Manuel qui guide Lucien et lui fait appréhender une table ronde incrustée dans un des renfoncements de ce podium en cuir rouge.

Voyant tout le monde affairé et ne pas se soucier de moi et, ayant perdue une grande part de ma pudeur, je me balade tranquillement à poil, uniquement chaussée de ces escarpins de show-girl, et découvre plusieurs statues dont certaines à mon effigie.  C’est très ressemblant et très intimidant.  Très bizarre aussi de me voir « statufiée ».

Plus loin, je découvre des petites pièces dont le sol est aussi en cuir rembourré. 

Toutes ont des miroirs incrustés dans la même peau moelleuse aux plafonds et aux murs.  Aucune n’a de porte et certaines ont des ouvertures pour des voyeurs semble-t-il.

D’autres ont des meubles qui ressemblent à des instruments detorture avec des chaines, des laisses en cuir, des sangles dont l’un ressemble à celui de Michel, le marionnettiste qui fournit la glaise à Lucien.

Ça me donne des frissons sans savoir si ça me fait peur ou ça m’excite

Quelle humiliation ça doit être de se retrouver exposée et attachée dans ces « trucs » je me dis.

Je découvre aussi des peintures et esquisses très explicites mises en valeur dans des renfoncements par des éclairages subtiles et discrets.

Je m’approche et constate que certaines sont signées Robert et m’aperçois que je suis sur la plupart des dessins et que son style consiste à appuyer le trait sur les parties les plus intimes de mon anatomie ; comme pour les magnifier.

Tout le monde s’affaire en particulier à l’installation de la glaise.  Le Prof, aidé de plusieurs personnes, assemble un caisson sur la table tournante.

Je les laisse faire et continue ma visite pour me retrouver dans un étroit couloir sombre.

Soudain, je me retrouve face à face avec un colosse noir d’ébène !  Il m’a fait sursauter car je ne l’avais pas distingué dans la pénombre.

Une force de la nature qui me bloque le passage. Il est immense et vêtu d’un simple pagne. 

Son corps incroyablement massif et musclé m’hypnotise. 

Je bafouille une excuse en rougissant de me retrouver nue face à lui et suis en train de fondre sur place car il ne bouge pas et n’a aucune expression mais me fixe avec un regard insistant qui me trouble.

Je rebrousse chemin hâtivement, impressionnée par ce géant noir intimidant et retrouve les autres.

 « Tu vas t’installer dedans Marie et prendre la pose qu’on a vu ensemble »

« Déjà ? »  Je fais contrariée.  « Mais, je vais devoir attendre combien de temps ? »

« Assez longtemps, j’en ai peur » répond Manuel.  « Les premiers clients n’arrivent que dans une heure »

« Ce ne sera pas de trop pour tout préparer ; et ensuite il me faudra bien une demi-heure de « prétendu » sculptage pour te débarrasser de ta gangue de terre. » ajoute Lucien.

« Une heure et demi à tenir la pose là-dedans ?? »   

« Tu seras bien au chaud » Fait Robert pour me réconforter en me tapant sur les fesses.

« Si t’as envie, c’est le moment de prendre tes précautions » rajoute le « tonton ».

Après un rapide aller-retour aux toilettes, je rejoins le Prof qui m’enduit le corps avec une peinture couleur terre argile.

Denis et Manuel commencent à verser la glaise dans le caisson. Puis le Prof me met une sorte de colle sur les sourcils et les cheveux pour qu’aucun poil ne dépasse. 

Enfin, il me badigeonne avec de la vaseline pour que la glaise ne colle pas et soit facile à racler. Rapidement, je ressens bien des sensations inavouables, mais ce n’est pas le moment de tout gâcher en m’abandonnant à mes faiblesses.

Malgré ses mains qui passent partout avec la vaseline, je me concentre et fais de véritables efforts pour rester de marbre et professionnelle.

Lorsqu’une couche de glaise assez épaisse est formée dans le caisson, je grimpe alors sur la table, m’installe dedans et gesticule pour faire mon trou.

Petit à petit, je prends la pose en question, à savoir allongée sur le ventre, mais en soulevant les fesses et en écartant les jambes en grand avec les pieds joints, tout en m’adossant sur les coudes pour relever ma poitrine et creuser mon dos au maximum, la tête penchée en avant pour qu’on ne voit pas trop mon visage et les deux petits tubes plantés dans mes narines.

Puis de la glaise est versé dans le caisson en mettant de la glaise plus rigide sur les côtés de façon à ce que ça ne s’écroule pas lorsque le caisson sera retiré.

Bientôt mon corps se recouvre complètement.  Le Prof me met alors les deux petits tuyaux dans les narines pour la respiration.

  Je ferme les yeux et je n’entends presque plus rien.

Avec de la glaise jusque dans les oreilles, les bruits sont très atténués. Je sens les pelletés qui s’amoncellent sur mon dos mais leur poids est compensé par la glaise bien compactée sous moi. On démonte la caisse.

Aucune partie de mon corps n’est désormais visible. De l’extérieur, les spectateurs ne voient qu’un bloc de terre prête à être sculpter.

Le temps est long.

Je prie le ciel que les petits tubes pour la respiration ne se bouchent pas ! J’espère que quelqu’un les surveille.

Je perçois le bruit sourd de la musique et les éclats de voix des invités qui arrivent par le petit ferry.

LE SHOW

Puis, j’entends assez clairement la voix exaltée de Manuel qui parle dans un micro et qui annonce le Prof comme étant le fameux sculpteur qui a produit toutes les uvres exposées dans le Club et sa discothèque.

Et ce fameux sculpteur va exécuter pour eux, ce soir, en exclusivité et en « live », une sculpture sa nouvelle muse, la célèbre (..) Marie dont tout le monde parle.

Si je n’étais pas prisonnière de ma gangue de terre, j’aurais du mal à rester demarbre !

Une musique de strip-tease au rythme lourd fait vibrer la salle et la glaise. Brigitte fait son entrée sur le podium de cuir rouge.

Vêtue comme une écolière Japonaise, elle commence son show pour chauffer la salle.

Les gens, habillés chics, costumes pour les hommes, robes sexy pour les femmes, ont les yeux qui pétillent autant que les bulles de leurs coupes de Champagne qu’ils tiennent élégamment à la main.

Brigitte se dandine comme une vraie salope et enlève ses fringues lentement mais surement les unes après les autres.

Certains hommes commencent à s’exciter et leurs femmes ou petites amies se chargent de les masser là où il faut.

Brigitte s’effeuille comme une professionnelle et retrouve bientôt à quatre pattes en simple jupette plissée, faisant jouer ses seins qui se balancent sous elle.

Puis, elle s’allonge sur le dos, les jambes droites en l’air et cuisses collées pour retirer lentement sa petite culotte blanche, révélant ses fesses, puis offrant son adorable fente rebondie à la vue de tous.

Quelques femmes ont les yeux qui brillent autant que ceux des hommes et plusieurs se font peloter un sein par leur « homme ».

Ensuite, elle se relève à quatre pattes et marche en cercle, cambrée à mord et en se laissant toucher.  Certains hommes n’en peuvent plus et donnent quelques coups de pattes sur la jupette pour la soulever.

Elle se remet debout et tout en ondulant du bassin, elle dégrafe l’énorme boucle de sa grosse ceinture de pacotille qu’elle fait virevolter et la lance au loin. 

Des spectateurs se bousculent en rigolant pour l’attraper comme un trophée.

Manuel au micro, fait chauffer l’ambiance bon enfant mais électrique. Puis, elle fait glisser érotiquement sa jupette jusqu’à ce qu’elle passe l’obstacle de son cul rebondi alors qu’elle se penche en avant.

Des sifflets vulgaires montent de la salle et tout le monde rit aux éclats.

D’un coup de pied sec et le sourire en coin, elle envoie la jupette dans les bras d’un des siffleurs pour le plus grand bonheur de ce dernier.

Des applaudissements crépitent.

Entièrement nue, elle fait le tour du podium dans une démarche provocante, déhanchée et d’un érotisme torride, s’accroupissant en écartant les cuisses, puis reprenant son déhanchement de salope pour aguicher la foule à mort.

Enfin, elle se remet à quatre pattes et reste ainsi, face à la salle, le cul qu’elle tortille en écartant les cuisses et en passant sa main sur sa chatte par en-dessous. 

Des quolibets fusent et des mains s’avancent vers son corps offert.

  Elle se laisse faire, se retourne et se met sur le dos puis s’avance au bord du podium en relevant ses jambes pour les ramener en arrière jusque sur sa poitrine.

Avec les mains elle tire ses jambes en arrière pour les écarter au maximum et offrir sa vulve béante au public en feu.

Puis, faisant glisser son corps jusqu’au bord du podium, elle avance jusqu’à ce que son cul écartelé vienne carrément toucher le premier rang des types surchauffés

Les spectateurs les plus proches ne peuvent plus se contrôler et de multiples mains commencent à la caresser et à la peloter de partout, passant sur les rondeurs de ses fesses tendues.  Sans doute par bravade ou par défiance, sous les yeux de son mari hypnotisé, une femme n’hésite pas à porter sa main sur le sexe de Brigitte pour lui englober la moule de toute sa paume en la triturant

Brigitte réagit par un mouvement de tête en arrière ponctué par un gémissement incontrôlable qui trahit sa montée d’excitation.

Manuel voyant que ça va dégénérer intervient et annonce que le moment tant attendu est arrivé.

« Désolé de vous interrompre, mais le moment tant attendu est arrivé ! »

Une musique dramatique annonce l’entrée de Lucien vêtu pour l’occasion d’une splendide veste à paillettes sans rien dessous et son éternel pantalon bouffant d’artiste en lin.

Sous les applaudissements de circonstances, il demande à Brigitte de prendre la même pose que moi, face à moi.

Brigitte se remet alors à quatre pattes sur les coudes, le cul en l’air, les cuisses et genoux écartées, mais pieds joints. 

Des mains continuent de la palper. Manuel doit résonner les spectateurs les plus excités pour qu’ils laissent travailler le sculpteur.

Le Prof s’active immédiatement en faisant semblant d’appréhender les formes du corps de Brigitte, puis s’attaque aux plus gros morceaux de glaise qu’il retire à pleines mains. Ensuite, il se saisit de sa grosse raclette et commence à dégrossir la forme du corps.

Bientôt, la raclette frôle ma peau à plusieurs endroits.  Je me sens être mise à nueUn strip-tease de boue.

La musique dramatique semble s’accélérer doucement, crescendo au fur et à mesure que mes épaules apparaissent, puis mes cheveux qu’ils dessine grossièrement de ses doigts.  La tension monte.

Le Prof tient à dégager mon visage au plus vite pour enlever discrètement les deux tuyaux afin que je puisse retrouver une respiration plus confortable.

Personne ne se rend compte de quoique ce soit car Manuel a tout prévu au niveau des éclairages.

Un puissant spot suit les mains du Prof mais s’arrête toujours à la limite de mon nez et d’autres spots stroboscopiques brouillent momentanément la vue des spectateurs lorsqu’il s’approche de mon visage.

Dès que les tuyaux disparaissent, je peux enfin respirer normalement mais je dois malheureusement garder la bouche et les yeux fermés.

Lucien passe ses mains de corps en corps comme pour appréhender la forme de Brigitte et la reproduire sur moi. 

Elle a du mal à tenir la pose et rester imperturbable.  Des couples s’échauffent en se pelotant et en se déshabillant.

Les mains du Prof sont d’une efficacité redoutable, tant pour comprendre et reproduire les formes de sa chair que pour lui transmettre toutes les sensations érotiques de ses palpations.

Tout mon dos est dégagé ainsi que ma tête. La vitesse avec laquelle le Prof travaille époustoufle les invités qui croient toujours que la forme qui se dégage est celle qu’il modèle de ses mains.

Il évite de racler ou d’appuyer trop fort afin qu’on ne voit pas ma chair s’enfoncer sous la pression.  Il garde ainsi l’illusion d’une vraie sculpture en dur qui apparait à leurs yeux émerveillés.

Bientôt, mes avants bras apparaissent, puis mes flans, mes seins qu’il met un temps fou à dégager de peur que mes masses de chair si tendre le trahissent en gigotant sous moi.

Les éclairages stroboscopiques ne dérangent que les spectateurs. Lucien continue de travailler dans la pénombre de son infirmité.

Ses mains vont et viennent entre la poitrine de Brigitte et la mienne pendant de longues et interminables minutes. 

Brigitte gémit de plaisir et ce que je ressens est tellement insupportable de bonheur que je ne sais pas comment me contenir.

Enfin, il dégage mon fessier, mes cuisses, toutes mes jambes et les pieds. 

Mon sexe se dessine avec des détails tellement réalistes que ça interpelle plusieurs spectateurs incrédules.

Il fait semblant de dessiner ma chatte et passe et repasse ses doigts dedans en alternant entre Brigitte et moi. 

Brigitte se tortille de plaisir et n’a aucune pudeur à prendre son plaisir devant le foule agglutinée et ravie du spectacle.

Des bites sortent les unes après les autres des pantalons que des femmes malaxent avec un bonheur non dissimulé.

Quant à moi, je me mords les lèvres pour rester stoïque !

Manuel annonce alors que la sculpture est presque terminée, en un temps record comme tout le monde a pu le constater et qu’on va maintenant procéder au nettoyage.

Une douche installée au-dessus de moi se met alors à couler doucement et le Prof utilise l’eau pour me nettoyer de toutes les traces de glaise et faire ressortir ma peau brillante et éclatante couleur argile. 

En passant sa main plusieurs fois sur mon sexe, je suis au bord d’exploser et me retiens de tressaillir.

Je me pince les lèvres afin de garder ma posture de statue aux yeux toujours fermés et retiens ma respiration.

Laissée à l’abandon par Lucien, les mains de certains spectateurs ont pris le relai sur le corps de Brigitte qui se tortille à la limite de l’orgasme.

Devant la sculpture finie, Lucien salut la foule qui exulte et un tonnerre d’applaudissements fait trembler toute la salle. Manuel est aux anges et jubile d’avoir ainsi satisfait et bluffé ses meilleurs clients.

Le Prof enduit alors Brigitte de la même peinture couleur argile que moi.  Son pinceau passe sur toutes les parties de son corps. Les invités reculent un peu pour le laisser passer et tout le monde attend le moment où il va lui peindre son sexe moite.

Ce sont certains spectateurs qui insistent pour qu’il repasse dessus car l’humidité des lieux empêchent la peinture de s’imprégner correctement. Le Prof ne voyant rien, donne un pinceau aux spectateurs pour qu’ils finissent cette partie récalcitrante

Plusieurs hommes se proposent et à tour de rôle passent les fins poils soyeux du pinceau sur sa fente trempée et grande écartée.

Le zèle avec lequel ils s’appliquent devient intolérable pour Brigitte car ils insistent vicieusement sur son bouton décalotté.

Voyant avec quelle avidité les spectateurs s’appliquaient à cette tâche délicate, le Prof leur en donne un second.

Brigitte gémit, gesticule et respire de plus en plus fort.

Ses yeux vitreux et sa bouche grande ouverte pour trouver son souffle trahissent l’imminence de l’orgasme.

Elle se tortille de plus belle en tendant son cul haut et grand offert alors que les deux pinceaux ne cessent de monter et descendre en caressant, s’entrecroisant et fouillant en profondeur ses replies les plus intimes tout en stimulant son vulnérable bouton sans défense jusqu’au paroxysme de l’excitation.

Elle n’en peut plus…

D’autres mains viennent compléter ses sensations en lui malaxant les seins dont les tétons gros et durs se tendent à l’extrême, implorants d’être touchés, triturés, grattouillés

Brigitte perd contrôle et soudain, devant tout le monde, elle atteint le point de non-retour, s’affale sur ses coudes, projetant son cul écartelé encore plus en l’air.

Les poils des pinceaux continuant leurs frottements incessants pendant toute la durée de son long et puissant orgasme. 

Elle se tétanise et lâche un profond cri de jouissance qui couvre la musique au rythme lourd.

Son corps tremble de bonheur alors que Manuel, fou de joie, encourage la foule à l’acclamer.

C’est dans un délire total que, repue et rassasiée, elle s’effondre à plat ventre et que de multiples mains lui caressent le corps pour l’accompagner dans la jouissance.

 Puis, doucement, elle revient à elle et sur les ordres du Prof, reprend difficilement la pose demandée, son visage face au mien.

Manuel poursuit dans le micro et crie « Et bien Mesdames et Messieurs, vous avez finalement droit à DEUX statues pour le prix d’une ! La copie réalisée n’est-elle par parfaite ? On peut applaudir Lucien bien fort et le remercier pour sa performance étonnante »

La foule chauffée à blanc acquiesce et applaudit généreusement puis s’attend à ce que le show soit terminé pour aller danser et s’encanailler lorsque.

« Oh, mais regardez-moi ça si c’est pas mignon ?  Brigitte, notre statue vivante va embrasser son double ! »

Tout le monde regarde amusé.  

« Est-elle en train de vouloir lui donner vie ?  De la réveiller comme la Belle au bois dormant ? »

Tout le monde rigole en regardant Brigitte embrasser la statue.

Je sens alors les lèvres pulpeuses de Brigitte me toucher

C’est le signalSans bouger le moindre muscle, j’ouvre alors lentement les yeux

Seulement quelques personnes bien placées s’en aperçoivent et poussent un cri.

Les autres se demandent ce qui se passe et bientôt tout le monde se bouscule pour voir les yeux de la statue s’ouvrir.

Ils ne comprenant pas encore.

« Il a incrusté deux yeux de verre dans la glaise » dit l’un sûr de lui.

« Mais non ! Les yeux se sont ouverts ; il y a quelqu’un là-dessous ! »

« Embrasse la encore ! » crie quelqu’un en rigolant espérant que ça déclenche autre chose.

« C’est une très bonne idée ! Imaginez si la sculpture prenait vie ??! » confirme Manuel au micro.

Sur ce, Brigitte m’embrasse à nouveau et me prend ma tête en la tournant !

Cette fois, ils ont compris et tous s’esclaffent et s’enthousiasment en applaudissant.

« Mesdames et Messieurs, j’ai l’immense honneur de vous annoncer que la sculpture produite ce soir par le Prof Lucien n’est autre que la célèbreMARIE !!!! »

Une clameur délirante monte de toute la salle qui n’en croit pas ses yeux et comme par magie, dans une chorégraphie parfaite, nous nous levons ensembles en se tenant pas la main pour saluer le public médusé et conquit par l’incroyable performance.

C’est alors qu’on entame une danse à deux comme lors des répétitions. 

Une sorte de tango très érotique mais ça foire complètement parce-que je n’avais pas prévu la vaseline !

Je ne tiens même pas sur mes pieds et m’effondre à genoux comme une masse sur le podium rembourré.

Brigitte essaye de me relever mais même mes genoux glissent et s’écartent tellement, que mon cul s’ouvre en grand sous les regards émoustillés des invités.

Manuel essaye de minimiser l’incident et fait diversion en nous encourageant à continuer notre ballet à genoux.

Plus loin, le Prof est assis au bar en train de siroter un cocktail, visiblement indifférent au show dont il ne peut percevoir que les sons.

La musique trop forte doit le déstabiliser.

N’arrivant pas à me relever, Brigitte décide de s’agenouiller à son tour pour m’enlacer amoureusement et m’entraine sur le podium rouge sang en roulant allongée dessus.

Bientôt la vaseline nous enduit nos deux corps mélangés, imbriqués comme deux serpents luisants qui glissent l’un sur l’autre sous la lumière des spots. Notre chorégraphie ne s’approche plus ni de près ni de loin à celle d’un ballet…

Les invités surexcités et comblés nous touchent partout.  Les femmes aussi.

Soit de leur propre initiative, soit guidées par les mains de leurs conjoints qui bandent comme des ânes. 

Des chemises tombent, des chemisiers s’entrouvrent, des robes se dégrafent, des braguettes se déboutonnent. Les corps se dénudent.

Les belles peaux lisses et bronzées brillent sous les projecteurs alors que des dizaines d’yeux sont scotchés sur Brigitte et moi qui sommes désormais embarquées dans un spectacle lesbien des plus passionné qui soit. 

Nous nous frottons nos seins huilés écrasés et nos sexes trempés en appuyant nos cuisses enfoncées dans la chair intime de l’autre aussi fort qu’on le peut. 

On gémit de plaisir et continuons de rouler entre les mains des spectateurs qui nous retiennent de tomber du podium de cuir et en profitent pour nous peloter sans retenu, des mains s’insérant même entre nos fesses bombées et nos cuisses ruisselantes.

Je chavire de bonheur. 

Les sensations sont divines et je sens cette grosse boule chaude qui gronde et grossit dans mon ventre avec une respiration saccadée.  Cette sensation que je connais bien maintenant.

La montée en puissance d’un inexorable orgasme.  Robert griffonne sur un Canson au milieu des spectateurs agglutinés autour de nous.

Je me laisse faire dans la passivité, jouissant avec délectation de tous ces attouchements et du corps huilé de Brigitte qui glisse sur moi comme une anguille chaude qui s’enlacerait autour de ma taille, passerait entre mes seins et se faufilerait entre mes cuisses, frottant interminablement mon bouton exposé et sans défense.

  Je me sens partirje m’abandonne à leurs mains cochonnes et dépravées qui passent et repassent sur mon con trempé offert.

Les caméramans Jean-Michel et Sébastien n’arrêtent pas de filmer depuis le début, alternant des plans larges et des zooms indécents sur les courbes et les parties les plus intimes de mon anatomie.  Ils s’en excusent presque mais obéissent aux ordres de Manuel.

Je me tortille une dernière fois comme pour échapper à l’inéluctable honte de jouir devant cette foule et les caméras alors que Brigitte allongée de tout son poids sur moi, me plaque et m’écartèle en m’embrassant goulument. 

Nos sexes grands ouverts se frottent l’un sur l’autre dans un show d’une obscénité totale sous les yeux lubriques des mateurs dont les plus proches insèrent leurs doigts dans nos fentes gluantes de mouille et d’huile.

Lorsque leurs doigts me pénètrent au même instant que le clitoris de Brigitte écrase le mien et qu’elle engouffre sa langue au plus profond de ma bouche,

J’EXPLOSE sans retenu aucune sous les cris de joie de Manuel qui hurle au micro que c’est la première fois qu’on fait jouir une statue ! 

Les applaudissements de la foule, le sourire de satisfaction et je pourrais même dire, d’amour de Brigitte m’achèvent dans ma quête d’atteindre le bonheur ultime.

Je mets du temps à finir de jouir et me convulse de plaisir pendant d’interminables minutes tant je fais des efforts pour me contrôler et retrouver un semblant de dignité.

Je ferme les yeux de bonheur et m’abandonne, épuisée.

Brigitte se relève et je reste ainsi étendue, nue et écartelée dans une posture complètement offerte.

Certains hommes chauffés à blanc, le regard vitreux comme dans un état second, la queue bandée comme des ânes avec d’épais filets de mouille visqueuse coulant jusqu’au sol, hésitent et ne savent pas s’ils peuvent aller plus loin et continuent de me peloter négligemment

Je ne peux pas me relever tant je suis vidée et incapable de trouver prise sur le cuir glissant recouvert d’huile et de vaseline quand ce ne sont pas d’autres fluides suspects

A ce stade, je pense en avoir fini avec ce show délirant et suis certaine que Manuel doit être drôlement content de notre prestation.

Je profite de ces quelques instants de flottement et de récupération pour laisser mon esprit vagabonder alors que des mains se baladent sur mon corps et massent mes seins.

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A L’HÔTEL

Dans la chambre d’hôtel, Marie ouvre les yeux et m’aperçoit en face d’elle.

Elle transpire.  

&laq

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