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Passage aux aveux – Chapitre 1

Passage aux aveux - Chapitre 1



Passage aux aveux

D’un premier texte publié, version nouvelle réorientée.

Marie, ma brune épouse depuis six ans, vient de fêter ses 26 ans. Jai deux ans de plus quelle. Nous avons un ami commun, Aloïs, un lointain cousin de Marie. Cest un solide gaillard de trente ans, logé dans un foyer de célibataires où il a décroché un emploi de femme de service à mi-temps pour Marie. Il est engagé depuis peu sur la voie du mariage avec une fille unique de 24 ans, héritière dun grand domaine agricole.

Souvent il nous rend visite. Il ma donné des coups de main lors de la construction de notre pavillon. Il aime raconter à Marie le développement de son idylle. Marie me rapporte fidèlement ses propos et je connais beaucoup de détails de la vie de cette inconnue. Elle habite à 130 kilomètres, je ne lai jamais rencontrée, mais je sais quel jour la bonne catholique a enfin concédé à son fiancé les prérogatives dun mari, à travers quelles tribulations la jeune vierge a été déflorée par un membre de gros diamètre. Marie tient de la même source des renseignements sur le tour de poitrine de la jeune paysanne, la couleur de ses poils, la force de son coup de rein, ou sur ses refus de souffrir avant le dépucelage et lenthousiasme qui a succédé à la défloration, les promesses dautres rencontres, lapprentissage étonné de la pipe. Je sais encore que cette demoiselle Lucie a sous le sein gauche une tache de naissance et un grain de beauté curieusement installé sur la lèvre gauche de la vulve. Jai aussi une appréciation sur lodeur de son sexe.

Je trouve osé de la part dAloïs détaler certains détails intimes de sa fiancée mais aussi dévoquer devant ma femme sa façon dutiliser son « membre de gros diamètre ». Jamais je noserais parler de ma verge à la femme dun ami ! Mais connaissant Aloïs, il faut sattendre à des surprises. Quand je vais au match de première division, il maccompagne jusquaux portes du stade. De là il part chez les prostituées.

Un soir jai jugé nécessaire davertir Marie. Puisquelle recevait volontiers les confidences dAlois, elle devrait le mettre en garde contre les dangers de maladies courus lors de rapports rémunérés. Aloïs écouterait mieux les conseils dune femme que les miens. Marie prit sa mission à cur et me rendit compte :

-Je lai envoyé se faire prescrire une analyse de sang. Il pourrait contaminer Lucie. Quel crétin. Ah ! Les hommes !

Elle était outrée. Pour la calmer, je fus ce soir-là plus tendre encore. Au début de notre vie commune javais décoincé Marie. Or depuis quelques mois je la trouvais plus ouverte, plus portée sur le sexe. Les confidences parfois crues de son cousin avaient un effet bénéfique pour notre couple. Elle prenait maintenant fréquemment linitiative de rapports sexuels. Elle se plantait sur moi, me fixait dans les yeux et battait de la croupe. Mes mains et mes bras à sa demande serraient contre moi, à létouffer, tout le haut de son corps. Des genoux elle rectifiait la position et frappait nos sexes lun dans lautre avec vigueur. Sa métamorphose en grande amoureuse faisait ma joie.

Par hasard dans notre courrier jai trouvé les résultats dune analyse de sang de Marie, portant une mention spéciale « VIH négatif ». Jai refermé lenveloppe et attendu en vain : Marie na pas abordé le sujet. Me soupçonnait-elle dimiter Aloïs et de la mettre en danger ? Le résultat me disculpait. Je me tus. Javais refusé de suivre Aloïs dans ses expéditions chez les filles. Je men portais bien !

Quinze jours plus tard, je passe au foyer pour emmener Aloïs au match, selon le code établi. Il voit approcher la date de son mariage et demain doit se rendre chez Lucie: il préfère se coucher afin de partir tôt. En route, soudain je me souviens que jai oublié à la maison mon abonnement au stade. Demi-tour. Devant ma maison, la coccinelle du couche-tôt. Je croyais Aloïs au lit. Étrange. Je marrête un peu plus loin, entre sans bruit, arrive en bas de lescalier. Marie et Aloïs parlent à voix haute, qui les entendrait?

Ils comparent les résultats des analyses de sang. Marie blâme Aloïs qui suit un traitement médical pour soigner une maladie sexuellement transmissible. Lui se défend :

-Je nai pas le sida, tu vois. Juste un petit problème. Le médecin ma dit quune piqûre de pénicilline devrait me guérir si ce nest pas trop ancien. Cest fait, je suis piqué

-Quelle idée daller voir les putes! Pourtant, je te soulageais, Lucie sy était mise et deux femmes ne te suffisaient pas? Eh! Bien maintenant, chez moi, plus rien. Tu as de la chance de ne pas mavoir contaminée, sinon je tétripais. Pense à faire examiner ta future, ou elle pourrait te rendre la monnaie de ta pièce.

Allez, Marie, juste un peu avec les mains. Tu me fais cracher et je me sauve.

-Non mais, tu es fou. Tu vas te marier, tu me trompes avec des filles de joie et tu oses revenir demander une gâterie. Je viens de te le dire, plus rien!

Est-ce la crainte de la transmission ou la jalousie qui la guide? Elle lui reproche de lavoir trompée. Cest ma femme, furieuse davoir été trompée par son amant, qui refuse de se donner à lui. La vertu a des détours cocasses.

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-Bon, je veux bien te masturber, ce sera tout. Déballe le malade que je soulage ses douleurs. Berk, cest ça, là, ce gros bouton? Pas appétissant, à ne pas toucher! Mais après plus rien aussi longtemps que le docteur ne taura pas délivré un certificat de guérison. Ne fais pas le difficileTu es sûr. Je vois que ça ne tempêche pas de bander. Elle est vraiment grosse. Allez encore un peu de salive pour que ça glisse. Ça me fait rire de cracher sur le morceau. Laisse ta main hors de ma culotte. Et puis tiens, achève-toi tout seul si ça tamuse.

Cest dire si elle a eu peur du mal de Venise. Qui aurait eu pitié ?

-Si par malheur Pierre venait à tinviter, trouve une bonne excuse pour ne pas venir. Et si tu venais à lui donner trop d explications, pense que jaurais des choses à raconter à Lucie et à sa famille. Oublie-moi.

— Et moi, Pierre LECOCU, je suis là à écouter ces horreurs. Maintenant jai compris lanalyse de sang de Marie, sa joie le soir des résultats, Je suis effondré.

Aloïs renvoyé, je reviens. Marie est pâle, fait lenjouée, caresse ma joue. Sa main conserve une odeur étrange. Ce nest pas celle de loignon invisible quelle prétend avoir épluché.

-Marie, je viens de passer la soirée à la cave. Tu viens de branler Aloïs. Il ta fait cadeau de ses effluves. Je ne vois pas doignon épluché ici ni ailleurs. Tu as supporté cette odeur jusquà maintenant, elle ne devrait pas tincommoder pendant les prochaines minutes. Jai même limpression, à te voir renifler tes doigts, que cette odeur te plaît. Si tu nas pas jugé utile de te laver les mains lorsque tes doigts en ont été imprégnés, cest sans doute pour la conserver le plus longtemps possible sur toi. Une odeur évoque une situation. On la conserve lorsque la situation a été agréable.

Elle porte ses mains à la figure pour vérifier et pour cacher la rougeur de ses joues.

-Voilà donc. Tu nas pas épluché doignon. Ces mains que tu frottes sous ton nez en humant voluptueusement leur fragrance lourde de souvenir se sont livrées à une autre activité. Cette odeur sur tes mains, ces t celle du sperme. Tu viens de branler ton amant. Tu nas pas eu le temps de te laver les mains. Peut-être même navais-tu pas lintention de perdre lodeur du sperme recueilli. Ne nie pas.

-Je suis folle. Pardonne. Viens aime moi. Jai une folle envie de faire lamour avec toi. Caresse-moi. Oui, tout le corps. Pourquoi recules-tu ?

-Jaurais bien trop peur dattraper une sale maladie comme celle quAloïs a ramassée ou ramassera avec les putains quil fréquente

Aloïs ma gâté : A moi les coups de main dans le jardin, à toi, ma femme, les coups de bite sous couvert de confidences à propos de Lucie. Ca explique ses incessantes visites en mon absence. Applique-toi ce que tu lui reproches. Tu as un mari, mais tu vas voir ailleurs. Par vice, par pitié ou philanthropie ? La belle excuse qui donne bonne conscience. Le mari serait mutilé pour une faute, lamant reçoit un congé de courte durée pour des années derrance.

-Mon Dieu, quai-je fait. Pourras-tu pardonner ? Je ne recevrai plus Aloïs. Je le hais.

La gaudriole donne une aura, la fidélité vous déprécie. Mieux vaut être lamant que lépoux. Jai fait le mauvais choix. Quoique: Aloïs sen va, alors que je reste. Mais je reste avec une auréole de cocu au-dessus de la tête. Je suis là mais suis-je à envier ?

Jétais sur le point daccompagner Marie sous la douche. Mais le cur ny est plus. Sa chanson de ce soir peut encore varier et Aloïs pourrait se manifester à ses côtés plus tôt que prévu. Il ny a aucune certitude que leur relation intime soit définitivement terminée. Est-ce un lien uniquement sexuel mais fort, ou une passion sentimentale sajoute-t-elle à lattrait physique ? Sa peur de la maladie a donné à Marie le courage de refuser les propositions dAloïs ce soir, elle ne la pas sucé, elle ne sest pas donnée à lui, mais elle a quand même pressé sa verge jusquà léjaculation. Cest significatif pour lintéressé, cela a aussi rejailli sur le comportement de Marie, cela a assez excité ses sens pour quelle veuille me faire lamour !  Quen sera-t-il dans quelques jours, osera-t-elle encore refuser lunion de leurs sexes lorsquil la sollicitera ?

Le hasard ma permis de découvrir ladultère déjà bien avancé. Comment saurai-je à lavenir si les amants se retrouvent ici ou ailleurs pour me tromper. Au cours de léchange que jai entendu, Aloïs ma traité avec mépris « de cocu ». Le silence de Marie signifiait quelle partageait son point de vue. Cest un fait indéniable. Son histoire dodeur doignon prouve à quel point elle me prend pour un idiot. Eh ! bien, je vais chasser le ressentiment, piétiner mon amour propre et je vais jouer mon rôle à ma façon.

Désormais, au lieu de pleurer sur mon sort, sans me déplacer vers elle, ici, sans avoir à payer lutilisation de ses charmes, jutiliserai linfidèle et sil le faut je la partagerai. Elle ne ma pas attendu pour commencer à se partager. Jai su leur imposer un contrôle sanitaire à elle et à son coquin avant la découverte de leur liaison. Cest la bonne voie, il faudra systématiser la surveillance médicale. Jattaque :

-Avant la douche, passons un accord : Tu continues à mentir et nous divorçons immédiatement ou tu me racontes la vérité et nous discutons de notre avenir. Je suis sérieux. La situation est grave et cest peu dire. Attention, réponds bien à la question suivante ou notre entretien prendra fin aussitôt sans espoir de reprise : As-tu rbranlé Aloïs alors que tu me croyais au stade ?

-Oui et je ten ai demandé pardon. Mais cétait aussi ton ami. Je me suis laissé influencer

-Voilà le type de réponse qui va nous mener à la séparation. Tu es coriace ! Je vais te laisser jusquà dimanche soir pour réfléchir, consulter qui tu veux, peser chacun des mots que je vais écrire sur cette feuille et nous en tirerons les conséquences. Demain je mabsenterai et ne reviendrai que tard pour prendre connaissance de tes décisions pour lavenir. En clair tu me diras si tu comptes continuer à vivre avec moi ou si tu décides de me quitter pour rejoindre ton amant.

Des vagues blanches descendent de son front à son menton. Elles se suivent et font tourner au gris cadavérique son visage en décomposition, elle saccroche des deux mains à la table. Je me précipite, lallonge sur le tapis et lui lève les pieds. Ce nest pas ce que je cherchais, mais je dois constater que madame se promène sans culotte! Avec cette jupe si courte, elle doit faire des heureux dans le bus ou dans la rue quand elle se baisse. Mais, si Aloïs avait eu un certificat médical de bonne santé ce soir, il naurait eu aucun mal à copuler. Marie espérait se faire sauter, avait écarté les obstacles vestimentaires et attendait cul nu la verge bienfaisante. Aurais-je laissé faire ou serais sorti de ma cachette ?

-Quest-ce qui marrive? Interroge Marie en reprenant ses esprits.

-Ce doit-être un malaise vagal. Je vais te conduire à lhôpital.

-Ce nest pas la peine. Je me sens mieux, aide-moi à me relever. Je vais mallonger et me reposer.

Le canapé la reçoit. Ce canapé où ce soir elle a délivré les bourses dAloïs de leur trop-plein. En cherchant on y trouverait des éclaboussures de sperme séché. Je ne veux pas la laisser seule après un malaise. Je jette quelques mots sur ma feuille, en vrac.

« Analyse de sang de Marie » « Pourquoi tenue secrète ? » « Analyse de sang dAloïs ; résultat pourri» « Masturbation au lieu de relation sexuelle, pourquoi ?» « Rien avant la guérison » « Quoi après guérison ? » « Mari cocu » « Quelle suite ? » « Mensonge, encore un seul= rupture définitive » « Divorce accordé à la demande » ou « infidèle chassée » ou « Ménage à trois » ou « Retour à la normale » « Récit sur lorigine et le développement de ladultère »

Je plie la feuille, je la pose sur la table et je vais menfermer dans la chambre inoccupée.

Dimanche soir, je reviens.

Marie maccueille. Elle est en tenue de sortie, tailleur bleu ciel, escarpins à hauts talons, coiffée, fardée, lair grave. Voilà qui annonce un départ imminent. Elle a choisi la fuite plutôt que de passer par des explications tumultueuses ou fort gênantes pour elle. Elle me regarde monter les marches et essaie de lire sur mon visage les sentiments qui maniment. Jagis de la même manière. Puis elle me précède au salon sans desserrer les mâchoires. A peine sommes nous installés sur le canapé, que Marie me surprend en mattaquant de front:

-Où étais-tu passé ? Quas-tu fait de toute cette journée ? As-tu mangé ? Jai préparé

-Notre entretien ce soir ne porte pas sur ma journée. Pourtant je réponds à ta question. Je me suis promené le matin. Jai déjeuné au restaurant. Jai passé mon après-midi avec des résidents du foyer de célibataires dans lequel tu exerces. Je nai pas pu rencontrer le gérant qui passe le week-end en famille. Aloïs était absent. Dans lentrée jai demandé à un homme sur le point de sortir si je pourrais trouver une chambre, dans quelles conditions et quelle ambiance régnait dans létablissement. Il a ri et ma dit

-Viens avec moi au bistrot du coin, paie-moi un coup à boire et on pourra en discuter.

-Je lai suivi. Au bistrot il ma présenté à trois autres locataires du foyer. Jai payé trois tournées et les types mont raconté la vie dans leur milieu. Ils ont insisté sur la difficulté de vivre loin de leur famille, sans femmes. Il a été question du recours onéreux aux prostituées, de la quasi impossibilité daborder les deux femmes de ménage, une cinquantenaire farouche et une jeune femme déclarée mariée, prénommée Marie dont jai entendu chanter les charmes, pleine de grâce, avec « un cul » comme ça, des guibolles et des nichons à faire bander un moine mais vivant sous la protection dun dénommé Aloïs qui interdit tout rapprochement. Pour obtenir des renseignements supplémentaires jai accepté de jouer à la belotte. Le « protecteur » de la petite Marie a établi quil était seul à pouvoir la fréquenter. En tout cas, il est le seul à lavoir reçue à plusieurs reprises dans sa chambre pendant un temps suffisant pour « faire des choses ». Comme il est ami avec le gérant et comme il sait choisir ses moments, il est aussi le seul à ne pas risquer de se faire jeter. Mais la jolie Marie pourrait perdre son emploi, ce qui serait bien dommage :

Marie joue létonnement. Combien de fois a-t-elle entendu des compliments dans ce milieu dhommes ?

-Ils tont raconté tout ça ? Ils mont vue entrer chez Aloïs ? Il faut dire quils sont toujours aux aguets. Leur astuce commune consiste à laisser tomber une pièce de monnaie à proximité de mes pieds pour avoir une raison de se baisser pour voir ma culotte. Cest devenu un sujet de plaisanterie. Tu parles dun plaisir de voir la couleur de mes dessous. Les pauvres diables.

-Il faut croire quils sont en manque. Ils te protègent pour te garder et le disent :

« Pour une fois quon a plaisir à voir une chouette nénette dans nos couloirs, personne ne saviserait de dénoncer les manquements au règlement intérieur qui interdit au personnel chargé de lentretien des parties communes de pénétrer dans les chambres individuelles.  »

-Je peux te rapporter quils ne se contentent pas de reluquer tes petites culottes, entends la suite que je résume, tirée de leur bavardage:

Quand ça arrive, quand lun ou lautre ta vue te glisser chez ton protecteur, il sen trouve régulièrement trois ou quatre qui viennent coller loreille à la porte pour épier les bruits, les gémissements de la femme et les grincements de sommier dans la piaule. Hélas, ces deux là, (toi et Aloïs) ont cessé de se voir chez Aloïs. Et lheureux homme a confié à un copain quil trouve préférable de te rencontrer chez toi. Le copain à son tour a confié le secret à un autre copain quiau point que rares sont ceux qui ne plaignent pas le mari cocu. Tu fais rire à mes dépens, ma chère épouse.

-Je nai jamais voulu thumilier.

— Enfin ils tauraient suivie jusquà ton domicile avec le fol espoir de prendre la place dAloïs qui a annoncé ses fiançailles et son départ. Ton avenir est assuré ! Tu auras lembarras du choix le jour venu.

-Cest effrayant, ils sont tous au courant, ils espèrent mavoir et ils racontent ma vie à nimporte qui, car je suppose que tu ne leur as pas révélé que tu es mon mari. Oh ! Lhorreur.

-Eh ! Oui ! Lhorreur, cest toi qui la crées. Ils adorent ton corps mais certains nhésitent pas à déclarer quils se paieraient bien « cette jolie salope ». Je tavais mise en garde quand tu mas annoncé ton intention daccepter cet emploi. Ah ! Si tu avais pu entendre ce mélange de louanges et dobscénités sur ton compte cet après-midi au bistrot entre deux bières qui déliaient les langues. Bien ! Cela nous ramène à notre sujet. Dautant plus que ma victoire à la belote ma valu une raillerie qui confirme la triste réalité :

-Mon ami, tu as une chance de cocu, ma dit un certain Raymond en me tapant sur lépaule.

-Donc revenons aux faits. Hier jai vu et entendu ton échange avec Aloïs. Ce nétait pas un accident unique. Après les révélations des autres membres de la communauté tu ne peux pas nier ta liaison amoureuse ancienne avec ce prétendu ami, assez mufle pour livrer à des copains certains détails de ton anatomie ou de ta façon de faire lamour avec lui.

-Ce nest pas possible. Il a osé ? Mais, tu inventes, Aloïs ma juré une discrétion absolue. Il ne peut pas détruire ma réputation ou exposer notre relation.

-Allons, ne savons-nous pas comment lui et Lucie font lamour ? Cest de toi que je tiens un paquet de détails intimes sur cette fiancée déjà cocue par ta grâce. Comme il te raconte Lucie, il décrit Marie à ses compagnons du foyer… Et trois types sur quatre mont précisé quà la place du mari, ils foutraient une dégelée à la putain avant de la jeter à la rue ou sur le trottoir et dajouter :

« Cette sainte Nitouche a le feu au con. Elle est juste bonne à gagner sa vie avec son cul. »

-Voilà où nous en sommes. Je suis le mari cocu dune femme à la fois désirée par beaucoup mais aussi déconsidérée. Si jécoutais les conseils des gars, ce soir je devrais te chasser pour me débarrasser dune femme adultère qui me fait passer pour un con, ridicule et aveugle. Tu tes habillée avec soin, peut-être as-tu décidé de prendre les devants et de me quitter. Sache que je ne te retiendrai pas.

-Oh ! Ton interprétation révèle que tu ne veux plus de moi. Javais pris soin de ma tenue pour taccueillir. Je reconnais mes torts, jai commis de graves erreurs, mais cest toujours toi que jaime. Je ne verrai plus Aloïs et je chercherai un autre travail si tu le désires. Pardonne ma faute et garde-moi. Tu peux me demander ce que tu veux, je tobéirai. Mais ne me chasse pas.

-Essayons de tester ta sincérité. Jai quelques questions à te poser. Au moindre mensonge, tu le sais, ce sera la porte, quitte à te conduire moi-même à lhôtel. Essaie dêtre franche. Depuis combien de temps me trompes-tu avec Aloïs ?

-Je navais pas pour but de te tromper. Aloïs doit se marier

-Pas de faux-fuyant ou je te conduis à lhôtel. Le mariage projeté dAloïs rend ta conduite encore plus inqualifiable. Réponds à ma question. La première fois a marqué ta mémoire. Tu ne peux pas lavoir oubliée. Jattends.

-Cest arrivé le 31 octobre. Jétais de laprès-midi. Les habitués du foyer avaient organisé une fête à loccasion dHalloween. Ils avaient placé les tables et les chaises contre les parois de la salle de réunion, installé une chaine hi-fi et apporté des d.v.d., des gâteaux et boissons, éclairé la salle avec des bougies plantées au creux de betteraves évidées. Javais dû les aider à disposer verres, bouteilles, plateaux. Ils portaient des masques. Le gérant était absent et ils avaient fait une entorse au règlement en invitant des copines, quatre jeunes femmes masquées en sorcières.

Quand la musique a commencé ils sont venus minviter pour me remercier de mon aide et ils mont offert un masque semblable à ceux des invitées. Jai troqué mes seaux et serpillières contre un manche à balai de sorcière pour une ronde endiablée de tous les participants. Pour bien commencer les festivités nous avons levé nos verres de blanc de blanc. La musique a changé. Sur un air de musette la vingtaine dhommes par vagues successives a fait valser les cinq cavalières. Trois coups de balai donnaient le signal du changement de cavalier. On dansait, on riait. Il y avait une ambiance de camaraderie fort sympathique. Quand on changeait de disque on marquait une pause pour sessuyer le front et avaler une gorgée. A ce moment nos chevaliers servants sempressaient de nous présenter un verre. Emportée par la joie partagée je nai pas compté les premiers. Soudain je me suis rendu compte que ma tête tournait et jai refusé de boire autre chose que des jus de fruits.

Après les valses on a enchainé par des tangos puis des slows. Le balai indiquait toujours le passage dans les bras dun autre homme. Je ne savais pas toujours qui me faisait tourner à cause des masques. Peu à peu certains hommes me serraient de près. Quelques uns frottaient encouragés par lanonymat. Engagée dans le tourbillon et en raison du nombre très limité des femmes je restais pour ne pas briser la fête. Contrairement à moi une fille sest absentée pour un pipi. Elle est revenue environ un quart dheure plus tard. Aussitôt une autre a disparu pendant un laps de temps équivalent. A son retour mon cavalier frotteur ma demandé si je ne voulais pas aller prendre lair. Il nous dirigeait vers la porte et agissait déjà comme si jétais daccord. Ses mains pesaient sur mes hanches, sa jambe tentait de séparer les miennes. Je lai repoussé et me suis appuyée à une table. Aussitôt un autre ma accosté. Jai reconnu la voix dAloïs

-Marie, que tarrive-t-i l ? Tu es fatiguée, tu as soif, ça ne va pas ?

Je lui ai expliqué quun danseur se montrait trop pressant. Je nai pas pu lui désigner le malotru. Il ma conseillé de faire une pause pour oublier lincident et de revenir ensuite danser avec lui. Dautres accouraient, me faisaient des compliments et mencourageaient à reprendre : ils surveilleraient les éventuels indélicats et les remettraient en place. Jai suivi Aloïs pour aller me calmer. En passant devant sa chambre il a voulu y chercher un vêtement chaud pour ne pas prendre froid à lextérieur .

-Tu as eu chaud, tu as transpiré, toi aussi prends un pull ou une veste dans mon armoire, ma-t-il dit.

Il tenait ma main, ma tirée derrière lui dans sa chambre. Afin douvrir son armoire il a dû repousser la porte de la chambre. A ce moment, dans le couloir des voix mont appelée, ont appelé Aloïs. On nous cherchait. Aloïs a tourné la clé et ma fait signe de me taire. La clenche a bougé, personne ne pouvait entrer. Aloïs a retiré son masque, puis le mien et a ri du bon tour joué à ceux qui nous cherchaient. Il souriait, a passé un doigt pour relever une mèche de mes cheveux en une sorte de caresse amicale. Jai souri à ce brave ami qui soccupait gentiment de moi. Je ne my attendais pas, soudain il a plaqué sa bouche sur la mienne. La surprise ma laissée sans réaction, je nai pas dérobé mes lèvres. Cétait agréable. Cela na pas duré. Aloïs sest redressé, sest excusé de sêtre laissé aller, ma demandé pardon, sest dit honteux, a juré de ne plus recommencer, a versé des larmes. Jai voulu le consoler :

-Ne tinquiète pas. Ce nest pas grave, oublions vite et retournons danser. Puisque tu regrettes, nen parlons plus.

Il a alors essayé de mexpliquer que la fête avait bouleversé ses sentiments. Il me trouvait belle, enjouée et attirante. Il nétait pas le seul comme je lavais constaté à mapprécier. Je devais comprendre les réactions de célibataires heureux pour une fois de se distraire et de danser. Hélas il attendait encore son tour avec moi tant les autres lavaient tenu éloigné. Comme nous entendions la musique, nous pourrions danser dans lespace étroit de sa chambre.

-Tu pourrais bien faire ça pour un ami.

-Si vraiment cela te fait plaisir, je taccorde cette danse. Je croyais que tu me boudais. Ici personne ne nous bousculera.

Cétait un slow. Lespace était étroit, nous étions proches. Dans ses bras solides jétais bien, calme, apaisée après les nombreux contacts plus ou moins excitants ou presque indécents des plus osés des danseurs. Il me souriait la tête légèrement poussée en arrière. Je lui rendais son sourire, heureuse de donner un peu de bonheur avec si peu de chose. Cétait agréable, réconfortant. Je goûtais la joie de faire aussi facilement une bonne action. Aloïs mavait procuré mon emploi, je pouvais lui accorder cette faveur. Bien sûr je sentais le léger tremblement de sa main sur ma hanche. Il était ému de me serrer contre lui, de plus en plus serrée. Et la sensation de son érection contre mon ventre mémouvait autant quelle suscitait une légère crainte. Jétais bien, il était heureux, nous bougions lentement.

La musique nous berçait, nous tanguions doucement, innocemment, béatement. Mais cette barre contre mon bas ventre devenait inquiétante. Sa bouche se posa sur mes lèvres. Cela me parut naturel, cétait le résultat normal de notre enlacement dans une ambiance feutrée où chacun se laissait aller dans un flot lent de contentement. Son baiser était doux, gentil, chaud, comme une coulée de miel. Les deux mains plaquées sur mes hanches me maintenaient contre la chaleur de son corps. Tout à coup je repris conscience : je nétais pas dans tes bras mais dans ceux de notre ami. Des deux mains appuyées sur ses pectoraux je repoussais sa tentative.

-Non, Aloïs, il ne faut pas. Je suis mariée et fidèle. Cesse de membrasser. Arrêtons de danser ou cesse de membrasser. Ce baiser est réservé à mon mari.

Il obéit, se laissa aller en arrière et sassit au bord de son lit étroit de célibataire. Et il mapprouva.

-Tu as raison. Cest beau la fidélité. Je tadmire. Mais ce nest pas tromper son mari de recevoir le baiser dun ami de la famille. Excuse-moi de tavoir émue. Comprends pourtant létat de misère sexuelle des gens qui vivent seuls. Je ne cherche pas à te voler à ton mari. Mais jattends dune amie chère un grand service que tu ne saurais refuser.

-Sois plus clair, Aloïs. De quel service sagit-il ? Quattends-tu de moi ? Demande, cest accordé.

-Voilà, jai rencontré une jeune fille qui me plaît. On ma rapporté quelle est amoureuse de moi. Elle attend que je lui fasse la cour et que je lépouse. Or je ne sais rien à propos des femmes, je nai pas de sur et tu es mon unique cousine lointaine. Il faudrait que tu fasses mon éducation sentimentale et amoureuse. Je ne voudrais pas passer pour un idiot quand je laborderai. Jembrasse maladroitement, tu las remarqué. En premier tu minitieras au baiser. Je ne voudrais pas décevoir Lucie par trop de précipitation ou trop de lenteur.

-Ce nest pas un service à demander ! Comme tu y vas ! Cest une ruse, tu embrasses très bien et même trop bien quand il sagit de moi. Tu nas pas besoin de leçon pour ça. Ta Lucie appréciera ton savoir faire. Ce sont des choses innées. Ne ten fais pas, tu es doué pour le baiser. Si cette fille taime et accepte de tembrasser, elle sera conquise. Tu y vas même hardiment. Ta langue a électrisé mon palais, pour un premier coup cest un coup de maître. Cest troublant, jen frémis, jattrape la chair de poule.

-Cest vrai, tu es certaine ? Ouf, tu menlèves un poids. Pourtant je nai jamais appris ! Cest génial. Merci ! Mais en va-t-il de même pour tout. Je pense quil faut aussi savoir caresser. Et dans ce domaine je nai pas dexpérience. Que peut-on toucher, comment ? Enfin dis-moi ce que je vaux dans tous les domaines. Essaie-moi, observe-moi à luvre et apporte les corrections nécessaires. Tu as de lexpérience et tu peux me guider. Toi qui es mariée, apprends-moi comment caresser une fille au début et plus tard quand la relation devient sérieuse.

-Tu commenceras par les joues, par les mains, le visage, les épaules ou, comme tu las fait avec moi, tu peux caresser ses hanches ou son dos. Sois tendre, que tes mains soient légères, effleurent longuement. Enfin si tu es agenouillé devant elle tu toucheras ses pieds, ses mollets et ses genoux. Tu y mettras de la tendresse, il ne faut pas être brutal et savoir tarrêter lorsquon te le demande.

-Oui, daccord, tout ce quon voit. En douceur, bien entendu. Tu permets que je caresse tes joues. Comme ceci, est-ce trop léger ? Faut-il appuyer davantage ? Le cou ? Avec le dos de la main ? Tu aimes cette caresse ? Là, sur les hanches, cest plus solide. Jaime.

-Cest parfait. Tu vois je nai rien à tenseigner. Oh ! Tu me donnes des frissons dans le dos. Tu es un démon, ne pince pas mes fesses, Aloïs, calme-toi. Effleurer, cest frotter avec légèreté !

-Mais ce qui mintéresse surtout cest tout ce quune femme cache. Par exemple est-il permis de caresser les seins ? Comment faire. Je nai jamais vu des seins de jeune fille, je ne saurai pas faire. Voilà le service que tu peux me rendre. Sil te plaît, montre-moi ta poitrine, montre-moi ce qui peut se faire pour plaire sans fâcher.

-Oh ! Non Aloïs, tu te moques de moi. Ca ne se fait pas. Enfin pas au début. Tu dois savoir attendre jusquau moment où la femme soffre. Si elle est amoureuse elle te fera sentir quelle est prête. Et ça aussi ça sapprend sur le tas.

-Oui, mais à ce moment je serai maladroit si tu ne permets pas que japprenne avec toi.

-Ne crois-tu pas que tu exagères ? Tu veux juste me tripoter ou tu es vraiment aussi ignorant ?

-Il fallait dire tout de suite que tu ne veux pas maider. Je suis bien malheureux. Quest-ce qui peut tempêcher de découvrir tes lolos pour mapprendre ? Ton mari les voit et les chatouille : je souhaite juste savoir my prendre et ne pas passer pour un nigaud. Tu veux que la jeune fille se moque de moi et me rejette. Tu es cruelle.

-Ce grand benêt avec les larmes aux yeux ma fait de la peine. Son air de chien battu, son humilité, cette confiance manifestée mont fait craquer. Il était habituellement autoritaire, mais tout à coup se faisait suppliant.

Ici, jarrête le récit de ma femme. Est-elle aussi naïve ? Je lui rappelle des faits dont je lui ai parlé récemment:

-Marie, je tai dit quAloïs fréquente régulièrement les prostituées et certaines depuis dix ans. Cest du cinéma ! Quel hypocrite, il se moquait de toi ! Est-ce possible : As-tu cru ses jérémiades ?

-A lépoque oui. Mon cher mari tu aurais dû me mettre en garde contre ton ami dès que tu las su ! Je ne savais pas quil allait voir les filles. Comment laurais-je deviné ? Tu gardais ces renseignements pour toi et Aloïs avait lair tellement sincère. Attendrie par sa fausse innocence je me suis levée, je lui ai ordonné de rester assis, jai reculé à lextrémité de la chambre, contre la porte et jai enlevé ma blouse, puis jai baissé mon soutien-gorge sous mes deux globes. Il a ouvert de grands yeux émerveillés et sest écrié :

-Oh, comme ils sont beaux. Toutes les femmes ont-elles une si jolie poitrine ? Mon amie sera-t-elle aussi belle que toi ? Mais, mais, cest comment lorsquon les touche Permets-moi de tâter, de passer mes doigts dessus, afin que japprenne à être doux. Ils sont magnifiques. Marie, sil te plaît, approche et pose ma main sur ta poitrine.

-Bon, mais ce sera tout. Ne me demande plus rien. Donne ta papatte, doucement, tu sens ?

-Ah ! Oui, cest doux, soyeux et chaud. Merci Marie, tu es une amie sincère et belle. Si tu nétais pas mariée cest toi que je voudrais épouser. Puis-je déposer un petit baiser sur la pointe ?

-Déjà sa bouche se posait sur mon tétin droit. Mais au lieu dun chaste baiser il suçait mon sein, le tétait comme un enfant et grognait de plaisir comme un nourrisson. Tandis que dune main posée dans mon dos il me maintenait près de lui, il caressait le deuxième sein, durci au contact des doigts. Il roulait entre pouce et index la pointe dressée. Je sentis de nouveaux frissons parcourir tout mon corps. Jessayais en vain déchapper à la succion, il mordillait laréole au plus petit mouvement de recul. Enfin, il me lâcha et se confondit en remerciements et compliments. :

-Tu es adorable, si bonne, si compréhensive. Mais tu ne dois pas avoir peur de moi, je ne te veux aucun mal. Permets que je taide à remettre tes seins dans les bonnets du soutien-gorge. Oh ! Merci.

Avec une extrême délicatesse, il les a repris en main lun après lautre et soigneusement replacés. Il en profitait pour prolonger lattouchement. Cétait un grand enfant plein de reconnaissance. Je le croyais satisfait. Il tenait mes épaules à bout de bras et me regardait ravi, heureux, comblé. Pourtant il avait une dernière prière :

-Cest étrange, Marie, je suis bouleversé, jai limpression que mon sang entre en ébullition. Donne-moi ta main, pose la ici : que sens-tu ?

Il avait plaqué ma main sur sa braguette. Je me mis à pouffer de rire. Jéprouvais une étrange euphorie : la boisson, la chaleur des contacts, la musique, les bavardages dans le couloir, létrangeté de la demande, les premiers baisers, le trouble lors des caresses sur mes seins, la succion, laccumulation des compliments, ses regards langoureux, ma naïveté peut-être, tout me faisait chavirer. La drôlerie de sa dernière question, tant elle était inattendue, mamusa au plus haut point. Le fou-rire tua mes dernières réactions de pudeur.

-Aloïs, tu sais parfaitement ce que cest. Ne me dis pas que cest la première fois que ce phénomène se produit, je ne te croirais pas. Tu as une érection, autrement dit, Aloïs, tu bandes. Cest ta punition parce que tu as abusé dans ta recherche. Cela arrive aux hommes qui caressent les femmes. Ne crains rien, cette manifestation de ta virilité va disparaître dès que je quitterai ta chambre. Pour le vérifier, ouvre la porte.

-Tu ne peux pas sortir maintenant, les autres te verraient et cela ferait scandale. Je serais renvoyé du foyer et tu pourrais perdre ton emploi. Reste encore, le couloir finira par se vider. Mais mets ce retard à profit. Il paraît que si tu me prends en main tu pourrais me ramener à de plus modestes dimensions. Tu sais, ici, certains sont mariés et mont raconté quune femme peut masturber une verge, rendre lhomme heureux et le faire ils emploient un mot spécial ah oui, ils disent le faire « éjaculer ». Sur ce chapitre tu peux tout mapprendre. Sois bonne, montre-moi comment vous faites. Comment peut-on amener une femme à exécuter les gestes nécessaires ?

-Mais tu emploies la bonne tactique. Tu es rigolo, Aloïs Tu fais lâne pour avoir du foin. Non, je ne te masturberai pas. Sois raisonnable. Ah ! Non, remballe immédiatement ton machin. Tu deviens fou.

-Ne taffole pas. Ce nest pas ce que tu crois. Je nai pas lintention de te violer. Je suis trop à létroit. Si la vue de mon « machin » heurte ta pudeur, tourne-toi. Je vais prendre quelque chose dans le tiroir de mon bureau.

Aloïs était debout devant moi, jean tombé sur les mollets, slip bleu aux genoux et verge dressée vers le nombril, amusé par mon regard figé sur sa bite. Jétais comme hypnotisée par ce serpent hardi gonflé de sang, sans prépuce, au gland taillé en cône pointu. Il était drôle, impressionnant en longueur et en diamètre. En un demi-tour Aloïs le déroba un instant à ma vue. En se retournant il me tendit un sachet et annonça :

-Des copains mont offert ça. Ce sont des préservatifs. Pourrais-tu me faire une démonstration. Je ne réussis pas à les enfiler. Jai tenté dy glisser mon membre sans succès. Toi tu sais certainement le faire : ton mari sest moqué de moi et ma dit que tu faisais cela pour lui et ma conseillé de recourir à laide dune amie. Qui le ferait mieux que toi ? Après je ne réclamerai plus rien, cest promis.

-Croise les doigts et dis « Je le jure » et crache. Tu ne le répéteras à personne ? Tu paraîtrais ridicule.

-Voilà pourquoi tu nauras rien à redouter. Je ne veux pas devenir la risée du foyer. Alors tu me poses cette capote ?

-Bon, viens là. Donne. Tu regardes bien. Je prends lextrémité étroite entre les dents, avec la main droite je saisis ta ta trique. Mon Dieu quelle est grosse et dure. Tant mieux, une bite molle est plus difficile à habiller je suppose. Japproche le cercle de ton gland et avec les doigts je déroule jusquau bout. Cest tout simple. Pour lenlever tu enroules dans lautre sens. Tu as compris ?

-Non, tu as fait trop vite. Peux-tu recommencer lentement ? Donc, il faut que le préservatif soit enroulé au commencement. Et pourquoi le petit bout pend-il ?

-Cest une poche destinée à recueillir le sperme. Cette fois fais attention, je ne le ferai pas cent fois. Je vais contre, jenveloppe lextrémité de ta verge déployée, jenroule autour de la hampe. Je garde la petite poche entre les dents et je peux dérouler avec les deux mains, le plus loin possible. Tu sursautes, cest normal. Et tu grossis encore dans mes mains. Oh ! Le beau monstre.

-Il paraît que je suis bien monté Euh ! Cest mon médecin qui me la dit. Le cylindre ne doit pas aller au bout ?

-Hé, hé ! Ca dépend de la longueur de ta pine. La tienne est très longue, mais tu ne risques pas de perdre ta couverture, elle serre bien ta verge phénoménale.

-Merci du compliment, cousine. Eh ! Bien, tu devrais quand même pousser vers mes poils. Oui, lenveloppe se tend. Encore un peu.

-Pas trop ou tu feras éclater la matière. Ca va, tu gardes ton préservatif ou tu lenlèves ? Je taide ?

A force de manipuler ce pénis tendu au maximum, je me mets à transpirer : cest lémotion ! Dans mon ventre se forme une boule. Je suis accroupie, le nez à hauteur du sexe couvert, je le vois palpiter. Bon sang, à portée de ma bouche la trique veut échapper à ma main, tend vers le haut. Aloïs mapostrophe :

-Elle est belle, hein ? Elle est de plus en plus dure. Sil te plaît, serre tes doigts, avec les deux mains. Oh ! Que cest bon ! Ne me lâche pas. Bouge tes mains. Oh ! Merci Marie. Encore.

-Instinctivement mes mains coulissent autour de la tige chaude, noueuse, dure, en un va et vient inconscient.

Aloïs me fait relever, debout contre lui. Il pose une main sur la mienne et accélère le mouvement de mon bras sur sa virilité. Jagis comme un automate, je monte et je descends de façon continue. Aloïs soupire, se penche vers moi, sempare de ma bouche, maintient la pression de sa main sur la mienne. Son autre main se faufile entre nos corps, cherche lourlet de ma jupe, remonte sur mes cuisses fermées, fouille, se glisse sous ma culotte et se met à frotter ma vulve à travers le fin tissu. Combien ce diable a-t-il de mains ?Je laisse faire, jagrandis laccès à mon entrecuisse. Pour la forme je proteste mais mouvre de plus en plus.

-Oh ! Non. Il ne faut pas. Aloïs, arrête. Oh !

Hélas, je rends le baiser, me tords contre son corps. Il me pousse sur le matelas, tête contre le mur. Je ne réagis plus, jattends, vaincue sans combattre. Ses mains englobent mes seins et les triturent, sa tête se fraie un chemin entre mes cuisses, sa bouche atteint ma culotte. Il na besoin daucun conseil pour coincer le gousset entre ses dents et tirer vers les genoux. Une main vole au secours de sa bouche, soulève ma croupe et facilite la chute de ma culotte. Sur mes grandes lèvres sabattent ses lèvres chaudes, ma fente souvre sous lattaque de sa langue. Je ne mappartiens plus, je me rends, toute envie de résistance abandonnée. Voilà. Aloïs na plus quà se servir. Jai bu du vin, je bois sa salive, il se couche sur moi, il trouve mon entrée, pénètre mon vagin et le distend. Toute la préparation nous a excités, le coït est rapide, lhomme se vide dans le préservatif, pèse sur moi, mécrase avec des soupirs daise. Il a joui, jai eu un orgasme fulgurant. Enfin il se retire, tire sur la protection et men montre orgueilleusement le contenu.

Il recommence sa litanie de remerciements et de compliments, se rengorge et minterroge

-Alors, heureuse. Cétait bon. Merci encore. Grâce à toi, Lucie sera heureuse.

Il maintient la fiction. Je me rends compte que le gros malin a su faire monter une sorte de fièvre pour arriver à ses fins. Il va se rincer la zigounette au lavabo.

-Marie, ne rêve pas, il est lheure de rentrer chez toi.

Il ouvre la porte, inspecte le couloir et me pousse vers la sortie

-Tu peux y aller, le passage est libre. A bientôt.

Il ma à peine laissé le temps de messuyer le sexe et de remettre de lordre dans mes vêtements : il me congédie. Ce soir là, mon chéri, je tai fait lamour avec des élans décuplés. Jai essayé doublier entre tes bras mon faux pas. Jétais bourrée de remords, je voulais que ton sperme lave mon vagin, chasse les effluves témoins de ma faute, me redonne force après mon accès de faiblesse. Je me jurais que je ne me laisserais jamais plus avoir par ce roublard. Je te demande pardon. Maintenant je réalise ma sottise.

-Oui, ma chère femme. Tu as pris une bonne résolution, mais force est de constater que tu as recommencé. Je te fais grâce du récit de ta rechute. Peux-tu me préciser à quelle cadence tu revois ton amant ? Ne te trompe pas, je vérifierai.

-Dès la semaine suivante Aloïs a réussi à misoler dans une chambre inoccupée que je devais préparer pour un nouveau locataire. Jaurais voulu le repousser. Mais il ma déclaré que seul compte le premier pas. Javais aimé la première fois. Jaimerais davantage les suivantes si je savais être discrète et si je ne faisais pas dhistoires. Et il a fait de moi sa chose. Au début il me retrouvait environ deux fois par semaine dans un recoin, et même dans le bureau du gérant qui lui confiait les clés lorsquil devait sabsenter. Un jour il est venu ici. Il avait pris note de tes horaires de travail, et en fonction des siens il a pris lhabitude de se présenter deux ou trois fois par semaine.

-Quoi ? Mais tu baises avec lui aussi souvent sinon plus souvent quavec moi. Faut-il que tu sois amoureuse de lui. Qui de ton amant et de ton mari préfères-tu ? Tu couches avec moi par obligation pour accomplir ton devoir conjugal et pour ton plaisir tu te donnes à Aloïs. Comment ai-je pu être aveugle à ce point. Notre problème est résolu, tu préfères Aloïs à lévidence. Je nai plus de question. Je te laisse huit jours pour te trouver un point de chute. Séparons-nous, je serai désormais incapable dentretenir des rapports sexuels avec une femme qui se moque de moi depuis six mois.

-Oh ! Non, tu ne peux pas faire ça, cest toi que jaime. Ecoute

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