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Pauline – Années étudiantes – Chapitre 2

Pauline - Années étudiantes - Chapitre 2



Chapitre 2

Un peu plus de deux ans plus tard, c’était le soir, je venais de prendre une douche. Dans la chambre, je m’habillais. Thomas entra

Tu fais quoi ? Tu sors ?

Ben oui.

Sans moi ?

J’ai besoin de prendre l’air.

Et tu sors avec qui ?

Personne.

Tu sors toute seule Vraiment ?

Oui. J’étouffe ici. On n’invite jamais personne J’ai l’impression d’être en prison.

Thomas avait toujours été pour moi attentionné, prêt à répondre à mes moindres désirs, affectueux, gentil. Une jalousie prononcée montrait qu’il tenait à moi plus qu’à tout. C’était agréable, mignon, touchant Mais seulement au début. Notre relation déviait, les disputes arrivaient, devenant de plus en plus fréquentes.

Il répondit

Ok ! Tu veux quoi ? Qu’on invite des potes ? Pas de problème, donne-moi les noms, j’appelle.

Et tu me feras une crise de jalousie dès que je parlerai trop à l’un d’eux, ou qu’un autre me matte d’un peu trop prêt ?

Je peux me contrôler.

Je ne veux pas que tu te contrôle, je veux être libre.

Et être libre c’est mettre cette robe, la plus moulante au monde, pour sortir ?

Elle te plaisait pourtant bien avant.

Oui, il y a un an. Mais, là, t’as l’air d’une pute. Et en plus on voit les marques de tes sous-vêtements.

Alors, je les ai enlevés, devant lui. Il rougissait de rage. Mais, essayant de ne pas le montrer, d’une voix qui se voulait calme, il me fit

Et le but de ta sortie c’est de te faire baiser par le premier venu ?

Ou le second, je n’ai pas de préférence.

J’imagine bien, un mec te voit en pensant que t’es qu’un pétasse juste bonne à baiser, et t’entraine à l’arrière de sa voiture.

Ce n’est pas pire que toi qui m’a baisée la première fois dans les chiottes crades

J’étais déjà amoureux de toi à ce moment.

Ben oui, évidemment, d’une fille que tu connaissais à peine et sans oublier ce que tu avais bu avant. T’avais juste eu pitié des fessées que j’avais reçues.

Il se mit devant la porte de la chambre pour m’empêcher de passer. Et d’un ton énervé il me dit

Si tu sors, c’est fini entre nous.

Tu sembles être le seul à ne pas encore t’en être rendu compte.

Alors, puisque tu es si maline, pourquoi tu ne me l’as pas dit ?

Parce qu’il est impossible de te parler sans que tu t’énerves. Ma façon de faire est peut-être maladroite, mais je n’ai pas trouvé mieux pour t’obliger à comprendre. Je vais sortir et j’ai envie de finir la soirée dans le lit d’un autre.

Et ça te dérange pas qu’on te prenne comme un objet ou un vide couilles ?

Je veux juste m’amuser.

Je t’aime toujours.

Laisse-moi passer s’il te plait.

Il se poussa. Je suis allée dans le hall d’entrée du petit appartement que nous partageons depuis un an et demi. Je me suis regardée dans le miroir, j’ai réajusté mon maquillage. Il était derrière moi à m’observer, les yeux rouges. Et il me dit, d’un ton vraiment calme

Pardon de t’avoir traitée de pute. Tu es vraiment très belle dans cette robe. J’aurai aimé que tu la mettes plus souvent pour moi.

Il suffisait de demander.

Je n’osais pas Il y a plein d’autres trucs que je n’ai jamais osés te demander. Le pire, c’est que je savais que tu allais me quitter un jour ou l’autre. Je crois que c’est pour ça que je t’empêchais de faire certains trucs Je peux te demander quelque chose ?

Vas-y.

M’as-tu déjà trompé ?

Très souvent dans mes fantasmes, jamais en réel.

C’est pour ça que tu te caresses si souvent ?

Oui, mais tu ne montres plus aucune motivation à me prendre C’est devenu tellement banal, comme si c’était une obligation, un devoir à faire.

J’y prends pas de plaisir non plus. Et pourtant, j’ai souvent imaginé te faire des trucs déments.

Comme quoi ?

Tu vas me prendre pour un gros pervers.

Arrête de penser ça. Qui te dit que ça ne m’aurait pas plu ?

C’est pas le genre de trucs qu’on fait à sa petite copine.

Ca tombe bien, on vient de rompre.

Je me suis retournée, le fixant dans les yeux, le provocant. Qu’avait-il donc en tête ? Quels étaient ses fantasmes ? Il ne m’en avait jamais parlé. Je lui en avais avoué un qu’il avait pris très mal à l’époque. Je n’ai jamais recommencé depuis. Il baissa la tête un moment, la releva prenant un air déterminé comme je ne lui connaissais pas. Et il me dit

Je ne te raconte pas, mais je te montre si tu restes là ce soir.

A une condition : tu te lâches vraiment. Pas de retenue, pas de petite copine et faux semblants.

Ca marche. Ne bouge pas.

Il partit dans la chambre et revint peu après. Il me banda les yeux et m’attacha les mains dans le dos avec un kit sado maso acheté quelques mois plus tôt que nous n’avions jamais utilisé jusque-là. Je l’ai laissé faire, mais le connaissant, ça n’allait pas aller bien plus loin. A la limite, il allait me demander de me mettre à genoux pour que je le suce Acte sexuel qui ne durerait pas plus de 5 minutes maximum. Et justement : « A genoux ! ». Je me suis exécutée. J’ouvrais déjà ma bouche en attendant que sa verge y rentre Mais, les secondes passaient et toujours rien. Impatiente, je lui demandais

Tu fais quoi ?

Tais-toi !

Sérieusement, tu fais quoi ?

En réponse, il me bâillonna avec la boule du kit. Il me surprit sur le coup, et une légère vague d’excitation me gagna. Mais, je me doutais que ça n’irait pas très loin. Et certainement son silence précédent indiquait qu’il ne savait pas quoi me faire.

« Tu allais vraiment sortir juste habillée comme ça ? » Je fis oui de la tête. « Ce n’est pas juste pour me faire marcher ? ». Je lui fis signe que non. « Ok. Voyons voir ça », et il m’aida à me lever, puis me guida. Même si j’avais les yeux bandés, je savais que nous allions à la porte d’entrée de l’appartement. Il l’ouvrit et nous sommes sortis.

Il allait de surprise en surprise, je ne m’attendais pas à autant d’audace de sa part. D’un autre côté, j’étais de moins en moins rassurée. Et si un de nos voisins nous surprenait ? Comment réagirais-je par une telle humiliation ?

« Tu trembles, tu veux rentrer ? ». Hors de question de lui faire ce plaisir, il n’attend que ça, je le savais. Tant pis si on nous surprend, ils se douteront bien que ce n’est qu’un jeu un peu sexy. « D’accord. Mais je te trouve un peu trop couverte ». Avant même que j’analyse ce qu’il venait de dire, il remonta ma robe, la fit passer par-dessus ma tête et elle resta bloquée contre mes poignées ligotées dans le dos. Je n’ai pas eu le temps de réagir ou de me débattre, c’est arrivé tellement vite… J’étais totalement nue dans ce couloir d’immeuble.

Je me suis accroupie, plus affolée que jamais, désorientée. J’étais en train de perdre mes repères. Je voulais cacher ma poitrine, je ne pouvais pas. Je voulais savoir si des personnes pouvais venir, je ne voyais que du noir. Je voulais le supplier d’arrêter, mais ce qui sortait de ma bouche était étouffé et incompréhensible.

Ma respiration s’était accélérée, mon cur battait fort. « As-tu envie de rentrer ? » Je dis oui frénétiquement de la tête. « Il faut d’abord que j’aille chercher un truc dans la voiture. Tu viens avec moi ou tu préfères rester là ? ». J’ai perdu pied. Je ne voulais ni l’un, ni l’autre. « Alors, tu restes ici ? ». Je fis non de la tête.

Il me débanda les yeux et me dit « suis moi ». Ne sachant pas quoi faire, je lui ai obéi. En attendant l’ascenseur, il me posa des questions et je lui réponds avec des signes de tête : « t’as peur ? » oui, « tu ne t’attendais pas à ce que je fasse ça » non, « tu vas faire tout ce que je veux ? » oui « Ok, je n’ai même pas besoin de te menacer ».

Quatre étages à descendre, plus le sous-sol. Je réalisais qu’une fois arrivé, il faudra traverser tout le parking pour atteindre la voiture. J’avais déjà peur qu’on s’arrête à un étage à cause d’une personne qui aurait appelé l’ascenseur.

Cette descente ne m’a jamais parue aussi longe que cette fois-ci. Enfin arrivé au sous-sol, les portes s’ouvrirent, et ce que j’espérais qui n’arrive pas s’est produit : un homme étant devant, le vieil homme qui habite sur le même pallier que nous. Celui-ci se mit sur le côté pour nous laisser passer, l’air plus que surpris de me voir ainsi. Thomas sortit d’un pas hésitant, je le suivais. Personne ne prononça le moindre mot.

J’entendis les portes de l’ascenseur se refermer, j’ai tourné la tête, le vieil homme n’était plus là, et j’entendis l’ascenseur monter. Même si nous n’avions échangé que des bonjours avec lui lorsqu’on se croisait les fois d’avant, il me connaissait, il sait où j’habite… Je me suis ainsi retrouvée humiliée devant lui et tout mon corps s’est mis à réagir comme il ne l’avait pas fait depuis très longtemps, bien trop longtemps.

« Putain, il y avait évidemment des risques que ça arrive, mais je ne pensais pas que Ca va Pauline ? C’est quoi ce regard Me dis pas que ça t’excite ? ». Ho que si. Ma poitrine était terriblement gonflée, mes tétons pointaient douloureusement. Il y avait même un filet de mouille qui commençait à couler le long de l’intérieur de mes cuisses.

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