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Père nourricier – Chapitre 2

Père nourricier - Chapitre 2



A quoi bon lutter ?

Une dizaine dannées de bonheur. Mari dune des plus jolies créatures de la région, jétais fier de me promener à côté de Valérie, daller la chercher à la sortie de lécole privée où elle enseignait. Au lit je vivais une expérience unique. Jamais je naurais osé imaginer faire lamour à une aussi belle femme, ou pouvoir la rendre heureuse. Mais à chaque occasion elle savait me montrer quelle mavait choisi par amour. Nos nuits étaient chaudes, Valérie avait un tempérament de feu et se donnait avec fougue. Je passais des moments de joie intense à redécouvrir la beauté de son corps, ses longues jambes, ses cuisses délicieuse, son sexe adorable, ses seins parfait et à faire monter dans ses sens le désir et le plaisir. Le summum de mon bonheur consistait à lire dans ses yeux ce passage merveilleux de lorgasme qui couronnait notre rapport sexuel. Hélas malgré mon enthousiasme et son ardeur, lenfant quelle attendait de moi ne sannonçait pas.

Je me consolais en donnant à Roméo, fruit de son premier amour, toute laffection dont jétais capable. Ainsi ce fils avait-il un père nourricier attentif, présent, dévoué, parfois affublé du sobriquet de « papa poule » par notre entourage. Cétait pour moi un compliment agréable. Valérie se réjouissait de la complicité entre Roméo et moi. Nous formions une famille heureuse.

Et puis un soir Valérie me paraît très nerveuse. Pour la première fois elle crie et se met en colère. Roméo a fait à lécole une bêtise comme en font les enfants de onze ans. La maman se montre sévère, une conduite inhabituelle. Je dois consoler le malheureux. Bien entendu les reproches retombent sur moi.

-A force de tout lui permettre tu le pourris. Tu devrais me soutenir quand jessaie de lui rappeler quon ne doit pas être grossier avec ses camarades même lorsquon est en colère.

-Excuse-moi, je ne recommencerai plus ; ses larmes mont ému. Fallait-il vraiment leffrayer en criant aussi fort. Jai été surpris par lexplosion soudaine de ta colère. Aurais-tu des soucis au travail ?

-Mais non.

La sécheresse de cette courte réponse mimpose le silence mais me déçoit et minquiète. Quelque chose cloche et Valérie ne veut pas en parler avec moi.

Lincident est clos. Dans les jours suivants je sens un malaise latent. Valérie habituellement gaie et enjouée ne sourit pas, semble contrariée, ne parle que pour dire le strict nécessaire, devient planche inerte au lit. La situation minquiète encore plus, je finis par men ouvrir à elle. Elle reconnaît avoir un gros souci. Elle pensait passer à autre chose, dominer seule son problème, sans men avertir, sans malerter inutilement. Or les choses senveniment et il est grand temps, pense-t-elle, de me mettre dans la confidence.

Le père de Roméo est revenu vivre dans la ville. Il gère un café restaurant à deux kilomètres de notre domicile, a entrepris une action en justice et obtenu de la juge un droit dhébergement un week-end sur deux et un droit de visite à son fils un vendredi sur deux. Voilà pourquoi Valérie sest absentée à plusieurs reprises depuis quelques mois sous des prétextes variés. Elle espérait une autre issue à sa lutte solitaire, mais Max a gagné une bataille que Valérie espérait emporter seule, tant sa cause lui semblait juste. Elle na pas voulu me mêler à son combat dans lespoir de laisser Max hors de notre vie et afin déviter un affrontement entre son mari et le père biologique de Roméo. Cest raté, Max saute les pieds joints dans nos vies.

En premier nous devons préparer lenfant à ce changement. La maman se réserve la tâche. Roméo vient se serrer contre moi et me demande :

-Dis, tu resteras mon papa ? Tu maimeras toujours ou je refuse daller avec Max.

Au retour de son premier séjour, Roméo ne mappelle plus « papa », mais Bruno. Lendoctrinement a commencé. Peu après il demande à sa mère si elle ira habiter dans lhôtel de papa où il y a des chambres. Jencaisse en silence pour ne pas augmenter le désarroi de ma femme. Les premières fois Max arrive, salue, prend le sac de son fils, monte dans sa voiture rouge et emmène lenfant. Le dimanche soir il le ramène, échange peu de paroles, embrasse Roméo et sen va. Peu à peu le rituel change, le rapport entre lui et nous devient plus détendu. Jadmets dêtre Bruno pour tout le monde, avec des intonations variables. Le vendredi soir Max fait une promenade de deux heures en compagnie de son fils et le ramène. Au départ Valérie et Max parlaient devant moi, au salon. Une première fois elle suit Max et Roméo sur le perron. Lenfant court sinstaller dans la voiture Max et Valérie discutent quelques minutes. Désormais le vendredi, le samedi midi et le dimanche soir, papa et maman sentretiennent sur le perron ou devant la porte du jardinet sous lil attendri de Roméo qui rêve dune famille réunie. On me tient à lécart déchanges de plus en plus longs. Jen fais la remarque avec amertume :

-Quavez-vous de si secret à vous raconter ? Chaque départ ou chaque retour est loccasion de conciliabule entre parents dont vous mexcluez en vous isolant à lextérieur. Je commence à me demander si ma place est toujours près de toi.

-Cest vrai ? Mais nous navons pas de secret, mon chéri. Que vas-tu imaginer. Bien sûr, tu es mon mari. Nous parlons uniquement de Roméo et de ce quil fait. Loin de moi lidée de texclure. A lavenir je resterai à lintérieur avec toi et tu sauras tout de ce qui se dit. Viens, fais-moi un gros câlin.

Quelques semaines passent. Valérie me fait part dun double changement :

-En raison de ses activités professionnelles, Max voudrait remplacer la visite du vendredi soir par une visite du mercredi. De plus il aimerait, pour les mêmes raisons, que la maman conduise son fils chez lui le samedi. Roméo me supplie :

-Oh ! Oui, Bruno, sil te plaît. Ca me ferait plaisir.

Jacquiesce donc. Ce soir là Valérie récompense mon fair-play de façon très démonstrative. Elle renouvelle au passage son vu davoir un enfant de moi, un enfant qui mappellera papa, qui sera le mien et le sien,sans partage. Je létreins avec passion, je la serre avec force, un peu comme si je craignais de la perdre. Or le mercredi soir suivant Max ne se présente pas. Roméo mapprend que « papa » est venu après son cours de violon, de trois heures à cinq heures. Valérie est embarrassée. Lassistante sociale a accordé cet horaire à Max. Donc je suis de fait mis de côté, je ne gênerai plus les réunions à trois de Max, Roméo et Valérie. Je déclare mon mécontentement, Valérie verse des larmes pour mexpliquer quelle na rien pu faire.

Un samedi, à midi Valérie conduit son fils chez papa. Elle revient à douze heures trente. Je rends visite au locataire de mon appartement. Son patron lenvoie en mission, cest un cas de force majeure, il me quittera avant la fin de son bail. Il me propose un remplaçant ; mais je réponds que je réfléchirai. Pour le moment lappartement restera vacant. Quinze jours plus tard, Valérie revient à treize heures trente de chez Max. Elle aurait été retardée par des parents délèves au moment où elle sortait du restaurant. Je ne saute pas de joie, je flaire une combine, je hoche la tête et lève les épaules : il est clair que je ne crois pas son excuse.

-Tu nas plus confiance en moi, tu calcules la durée de mon absence ? Je suis bien malheureuse.

Elle se rachète au lit le soir même. Elle veut hâter larrivée du petit frère ou de la petite sur. Le peu de succès de nos relations sexuelles depuis des années me conduit chez un sexologue, puis à des examens de mon sperme et japprends que jai très peu de chances de devenir père, mes spermatozoïdes ne sont pas de bonne qualité. Pour linstant je garde ces résultats pour moi. Si Valérie fait une fixation sur cette deuxième grossesse, je lui révèlerai mon défaut et si elle en est malheureuse, je lui proposerai de divorcer e de retourner vivre avec Max, pour le bonheur de leur fils et de lenfant quils feront ensemble.

Mercredi, il est quatorze heures. Roméo est au conservatoire. Je passe dans ma rue, la voiture rouge est devant ma porte : à qui Max rend-il visite, à son fils ou à ma femme ? Cette fois jenrage, Valérie se moque de moi. Je passe à quinze heures quinze, la voiture rouge stationne au même endroit, Roméo joue au ballon avec un copain dans le jardinet. Je range ma voiture, jaborde Roméo :

-As-tu vu ton papa ? Est-il là ?

-Oui, regarde le beau ballon quil ma offert. Papa a des choses à dire à maman, alors je joue avec Loïc.

-Vous devriez aller jouer à larrière de la maison, il y a plus de place, moins de rosiers. Ce serait préférable pour le ballon.

Sitôt dit, sitôt fait. Je retourne au travail. A dix-sept heures je suis devant ma porte. La voiture rouge a pris racines ! A larrière jentends le bruit du ballon contre un mur, je retrouve Roméo seul. Il attend que Loïc revienne.

-Tu nes pas entré pour ton quatre heures ?

-Non, papa et maman se disputaient, je nai pas voulu les déranger.

Jentre par la porte sur jardin dans le long couloir qui traverse la maison de part en part et qui sépare les pièces de vie à droite, des chambres à coucher à gauche. Je referme ma porte et vois sortir du salon Max, suivi de Valérie, ils se dirigent vers la porte dentrée à lautre bout du couloir. Je me retire dans lembrasure de ma chambre à coucher et jassiste à un au revoir imprévisible : les ex amants, les parents qui se disputaient se réconcilient. Max enlace Valérie, pose sa bouche sur ses lèvres. Valérie esquisse un mouvement de défense, cède à la pression et rend le baiser. Ils sont ventre à ventre, yeux dans les yeux pendant quelques secondes, se désunissent enfin. Max rit, Valérie lui dit quil est fou. « La dispute » est oubliée et sa conclusion est éloquente. Au fil du temps Max marque des points, se rapproche de Valérie. Les ex ennemis se réconcilient et redeviennent complices. Il part, sans avoir appelé Roméo. Valérie rentre au salon. Jattends en comptant les chocs du ballon contre le mur extérieur. Maintenant je peux me montrer. Valérie ne membrasse pas mais moffre un café. Je lui demande de maccorder quelques minutes, jai besoin de discuter avec elle. Elle décline mon offre :

-Oh ! Mon chéri, je suis désolée. Jai des cours à préparer pour demain, puis je devrai préparer le repas du soir, ensuite je coucherai Roméo. Je te propose de reporter cette conversation à demain. Jai conduit Roméo au conservatoire, après quoi Max lui a rendu visite, nous avons parlé un peu ensemble, cela ma fait prendre du retard.

Cette fois elle pousse le bouchon un peu loin. Elle nest pas allée au conservatoire. Elle a passé trois heures en conversation avec Max mais na plus le temps de me parler : cest un comble. Jen ai marre de ce petit jeu. Je ne dis rien, je la laisse à ses préparations, je remplis une valise avec des vêtements et je pars.

-Bruno, que fais-tu ? Tu pars en voyage ? Cest de cela que tu voulais me parler. Il fallait me dire que cétait urgent. Je taurais aidé à faire ta valise.

-Je ne pars pas en voyage, je vous quitte.

-Quoi ? Mais quas-tu ? Que tai-je fait ? Tu nous quittes ? Je te rappelle que nous sommes mariés

-Cest ce quil fallait opposer à Max lorsquil ta quittée avec un baiser damant après trois longues heures de discussion. Tu lui voles son temps de visite avec son fils. Roméo a passé son après-midi dans le jardin, na pas reçu son quatre heures. Vous étiez trop occupés pour vous soucier de lui.

-Que me racontes-tu là ? Doù tiens-tu ces renseignements mensongers ? Ce net pas possible !

-Faut-il appeler Roméo pour lui demander de répéter ce quil ma dit ? Son père arrivé à 14 heures au plus tard, a été si troublé par votre étreinte amoureuse dans le couloir quil na même pas pensé à embrasser à lheure de son départ le fils auquel il rendait une prétendue visite. Veux-tu traumatiser un peu plus ton enfant ? Ne cherche pas, jétais dans le couloir quand Max ta embrassée. Quand on se quitte comme ça, cest que les trois heures dintimité ont été bien remplies. Du temps, tu en as eu beaucoup pour Max mais pas pour moi. Je nai plus rien à faire ici.

-Cest vrai, jai perdu du temps avec Max. Il a offert un ballon à Roméo afin de nous réserver un temps. Il veut que je divorce, il insiste lourdement. Pour moi, il nen est pas question. Sinon je me réjouirais de ton envie de partir.

-Il ta fallu trois heures pour lui dire ça ? Quavez-vous fait dautre ? Un bébé, celui que nous ne réussissons pas à faire ?

-Non ! Jamais. Tu me soupçonnes, cest injurieux. Je le connais trop bien. Jai de la mémoire. Allez, range tes affaires. Je naime quun homme, toi.

Comme toujours nous faisons la paix au lit. Le lendemain je vois lassistante sociale qui a la délicatesse de me préciser quil est inutile de retarder à dix-sept heures la visite du mercredi :

-De toute manière, le père de Roméo pourra revenir à 17 heures, après avoir passé les heures précédentes avec votre épouse si celle-ci le décide. Ce sont deux adultes, je nai pas à surveiller ou juger leur conduite. Ils agissent en personnes libres et responsables. Mettez les choses au point avec madame. Ce nest pas de ma compétence.

Lassistante sociale a raison. Il appartient à Valérie de choisir. Néanmoins je décide dêtre vigilant. Je ne supporterai plus décart. Elle se trouve en situation délicate. Je mets les points sur les « i ». Elle refusera de « livrer » Roméo le samedi, Roméo passera deux heures avec son père le mercredi ici ou à lextérieur. Cette visite ne sera plus une rencontre entre elle et Max uniquement. Laffaire se règle sur loreiller une fois de plus. Je refuse de souffrir davantage du retour de Max. Et nous repartons pour quelques semaines correctes, jusquaux vacances suivantes pour Roméo et pour Valérie. Ce lundi je ressens le besoin de retourner à la maison au cours de laprès-midi. Ai-je une antenne particulière ? La voiture rouge nest pas dissimulée, ni éloignée. La voix de Roméo monte de chez le voisin : il est parti jouer chez Loïc.

Je me fais discret, par la fenêtre je jette un il au salon, il ny a personne. Jarrive à larrière de la maison. La porte du couloir nest pas fermée à clé. Il ny a personne dans le couloir. Je me hisse à hauteur de la fenêtre de ma chambre : ils sont là. Que font-ils debout devant larmoire ouverte ? Valérie déploie des nappes. Max laide à les replier. Elle se penche pour les replacer dans le rayon du bas. Max ne résiste pas à lappel de la croupe arrondie. Le goujat y pose deux mains. Valérie se redresse rapidement, fait face, je vois ses lèvres protester, elle repousse Max et désigne la porte. Il rit de son bon tour, reste entre lit et porte, fait reculer Valérie mi fâchée, mi rieuse. Ma femme tente de le pousser vers lextérieur. Il saisit ses mains, lenlace et lembrasse. Valérie essaie de se dégager, y renonce et accepte ce baiser. Je suis de lautre côté de la vitre, à moins dun mètre. Iils se fixent, ne peuvent pas me voir tant ils sont concentrés sur ce qui se passe, sur le jeu étrange auquel ils se livrent. Elle a tenté le diable en ladmettant dans notre chambre. Le diable est plus décidé quelle, la maintient et palabre longuement.

Le bisou devient baiser. Max échauffe le corps de la belle. Le lit reçoit deux corps. De tout son poids lhomme pèse sur Valérie. Je ninterviendrai pas, cest lheure du choix, jai besoin de savoir jusquoù elle est prête à subir, jusquoù elle poussera la trahison. Max a retrouvé sa bouche et ses mains se promènent sur tout le corps dont il a envie depuis son retour au pays. Il est lourd, la résistance faiblit, il se soulève et se laisse glisser sur le ventre, entre les cuisses, les dénude en relevant le bas de la robe. Valérie lui parle. Il ne lentend pas, pousse la culotte dans le pli de laine, dégage la vulve, et se met à la lèche e à grands coups de langue..

Si Valérie le voulait, elle pourrait lui envoyer un coup de pied dans le ventre ou se relever et se sauver. Jai la surprise de voir ses pieds prendre appui dans le dos de lhomme, lenfermer comme dans les mâchoires dune tenaille. Voudrait-il arrêter le cunnilingus, elle le retiendrait pour len empêcher. Maintenant je comprends ce quils font, pourquoi la visite à Roméo se passe sans Roméo. Ma femme commence à se tordre sur le couvre-lit, soulève une hanche, lautre, elle se mord le poing. Max bouffe son sexe à pleine bouche, fait pénétrer deux doigts entre les grandes lèvres après les avoir enduits de sa salive. Il les agite, Valérie fait des bonds sur le lit, pose ses mains sur la tête de Max, pour le repousser ou pour lencourager ? Il envoie une main vers les seins, les presse. De lautre matin sortie du vagin il dénoue sa ceinture, fait tomber son pantalon. Sa bouche continue son festin. Son dos se lève. Il suce et fait tomber son pantalon en même temps, maintient lénervement des sens et se prépare. Le pantalon est dégagé à coups de pieds. Cest au tour de son caleçon de tomber. Il retourne à la vulve. Valérie na pas bougé, na pas tenté de lui échapper. Max se redresse, caresse son membre, le dirige vers le sexe de Valérie toujours sans réaction, se frotte au clitoris. Elle se laisse faire, il va la pénétrer, cen est trop. Il ne la bourrera pas aujourdhui à ma barbe

Jappelle :

-Valérie, es-tu là ? Jai oublié mes clés. Peux-tu mouvrir la porte ? Valérie.

Evidemment je me suis replacé dans lallée, à lécart de la fenêtre. Valérie répond :

-Un instant chéri, jarrive.

Elle apparaît à la fenêtre de la chambre encore occupée à remettre de lordre dans sa blouse, la figure rouge et couverte de gouttelette de transpiration :

-Un instant, sil te plaît. Je faisais ma sieste, tu mas réveillée. Que fais-tu là à cette heure ? Tu ne travailles pas ? Il fait chaud, hein, vois je transpire. Ah ! Voilà je viens, il faut que je mette mes chaussures. Ca vient, patiente

Elle traîne, referme tranquillement la fenêtre. Cest pour laisser à son amant le temps de se rhabiller. Jattends, elle ouvre la porte :

-Mais mon amour, la porte nest pas fermée à clé. Tu aurais pu entrer. Tu nas pas essayé ? Que tu es drôle. Mais tu es tout pâle, ça ne va pas ? Tu as bien fait de revenir. Veux-tu que jappelle le médecin ? Non, tu es sûr ?

-Ne tinquiète pas de ma santé. Jai subi un choc mais je vais men remettre. Tu es seule ?

-Qui devrait être ici ?

-Roméo par exemple. Ou son père

Je marche au hasard, entre dans ma chambre. Sous le lit dépasse un morceau détoffe, je le ramasse et le tends à Valérie interdite :

-Ou le propriétaire de ce caleçon qui la oublié dans sa fuite ?

-Qui donc ? Encore des insinuations. Tu devrais ramasser tes caleçons au lieu de les laisser traîner.

-Observe lobjet. Tous mes caleçons viennent de la même marque. Celui-ci na rien de commun avec les miens. Tu devrais payer les mêmes à ton amant.

-Chéri tu divagues. Qui serait cet amant ?

-Devant la porte jai vu la voiture rouge de Max. Nieras-tu quil est venu te voir ? Tu baisses les yeux, cest un aveu ? Veux-tu savoir ce que jai vu par la fenêtre de la chambre. Tu faisais la sieste avec un assistant. Tu sens la transpiration. Ton vagin doit être brûlant après le traitement que Max ta appliqué.

-Ce nest pas ce que tu crois.

-Je crois que tu te laissais tripoter. Je suis intervenu quand jai craint quil ne te fasse cet enfant que tu désires tant. La prochaine fois tu mavertiras de tes intentions et je vous laisserai copuler tout votre soul.

-Bon, je reconnais tout. Max ma fait un premier enfant. Je ne suis pas stérile. Tu les peut-être. Cela ne mempêche pas de taimer. Alors comme Max ma bousculée jai pensé le laisser me féconder. Ensuite je taurais annoncé que jattendais un heureux événement. Ne serais-tu pas heureux davoir enfin cet enfant si désiré ?

-Au prix dun mensonge ? Non, je ne veux pas quun juge ordonne dans quelques années un test ADN pour permettre à Max de se conduire comme il le fait avec Roméo. Je ne veux pas dun autre enfant qui un jour mappellera Bruno. Une fois suffit. La solution pour toi, puisque tu veux un autre enfant, cest un divorce suivi dun mariage avec le père de tes enfants.

-Il nen est pas question. Max nest pas fiable. Je renoncerais plutôt à une nouvelle grossesse. Encore une fois, je voulais te consoler. Comment te faire comprendre que jai agi par amour de toi

-Cétait calculé ? Que faisait Max, ici, aujourdhui ? Combien de fois tes-tu donnée à lui dans lespoir de me faire le cadeau empoisonné dun enfant fabriqué par Max. Tu te moques de moi. Il na rien à faire dans la maison le lundi. Vous êtes de mèche.

-Il sest présenté, je ne lattendais pas. Nous avons bavardé. Il cherche des nappes. Je lui ai montré les miennes. Elles sont dans larmoire de notre chambre, il en a profité pour me coucher sur le lit, sallonger sur moi. A ce moment jai pensé à te faire cadeau dun bébé. A ce moment seulement. Je nai pas réfléchi à la possibilité des tests ADN. Non, nous ne divorcerons pas. Max ne mettra plus les pieds ici quand tu nes pas présent.

Comment la croire ? Dune promesse à lautre, elle me tourne en ridicule. Elle est belle, magnifique, le retour de Max la bouleversée. Elle souhaite vivre avec moi, mais ne peut se passer de Max. Je vais la lui rendre. Que Max la prenne puisquelle sera satisfaite. Jai mon idée

NB suite de Père nourricier !

A SUIVRE

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