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Au revoir ? – Chapitre 1

Au revoir ? - Chapitre 1



Un petit bout de vie, un petit bout de rêve, un peu de réel, un peu dirréel. A vous d’en juger…

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Je suis devant lécran de mon ordinateur. Une vidéo passe. Une autre. Je les regarde à peine. Cest juste que je nai pas envie déteindre la lumière. Je suis encore habillé. Je repense à nos derniers messages. Cest drôle, que je ne sache pas si jai mal, ou non. Jai limpression dêtre trop perdu pour me rendre compte que cest fini. Mais en même temps, jai la certitude que cest fini. Et pourtant, jai tout de même peur déteindre cette foutue lumière. Parce que même si je contrôle mes pensées, elles méchappent parfois et mon cur se brise. Un morceau, puis un autre, en une infinité. Comme une myriade détoiles qui séteindraient au rythme des coups que je minflige à moi-même. Comme un verre en cristal, rempli deau, qui séchapperait de tes doigts pour se briser au sol en des centaines de petits morceaux se perdant dans la flaque que forme le liquide translucide. Mes yeux se perdent une seconde, mais reviennent sur lécran quand je vois la silhouette fine qui sy découpe. Cest amusant. Quoique je regarde, que ce soit une publicité, une vidéo sur un site quelconque, une série, ou un film, chaque femme qui y apparaît en petite tenue me rappelle à toi et aux souvenirs quon a ensemble.

Quand nous étions allongés dans le lit, tout les deux, nos corps entremêlés dans les draps, nos corps entrelacés lun avec lautre. Ta peau contre la mienne, mon bras posé sur ta hanche, lautre passé derrière ta nuque. Nos regards qui se perdent dans la contemplation de lautre. Je me rappelle, le jour où tu mas dis que tu te sentais belle à travers mes yeux. Je me rappelle du bond de mon cur. Jen reviens à la chambre. A ton sourire. A ta tête qui se tourne et ta joue qui se blottit au creux de mon bras alors que tu y poses tes lèvres et dépose un baiser sur mon biceps nu. Et moi, qui profite de ce moment pour me pencher sur toi et venir aspirer ta gorge offerte, entre mes lèvres enfiévrées, alors que mon corps se rapproche encore du tien, comme si cétait possible. Ta peau épouse parfaitement la mienne et je tentends pouffer et frissonner de cette délicate caresse. Ta jambe remonte sur la mienne, et la chaleur de la pièce minonde autant que celle qui exsude de ta peau ou de ton regard que je croise à nouveau alors que tu rabats le drap sur nos corps. Une invitation à la suite

Je referme mon ordinateur et le repousse au bout du lit, avant de mallonger sur le dos, une main derrière la tête, lautre récupérant mon paquet de cigarette pour en extraire une et me la caler entre les lèvres. Je lallume, avant den tirer une longue bouffée, me noyant dans la fumée en jetant un oeil à mon téléphone. Pour regarder lheure, mais aussi avec le fol espoir dy trouver un message. Alors que je sais pertinemment que ce ne sera pas le cas. Un sourire éclaire mes traits. Plus de minuit. Je crois savoir ce que tu fais à cette heure, et je ny peux rien. Je suis tellement idiot. Une volute de fumée séchappe de mes lèvres et je pense, encore, à ce que ça aurait pu être si je navais pas été si Avant de secouer la tête. Il faut que je dorme, de toute façon. Que ce soit maintenant ou dans trois heures, ça ne changera rien, alors… Alors je me redresse, jécrase mon mégot dans le cendrier qui traîne sur ma table de chevet, et je déboutonne ma chemise. Au ralenti, presque anesthésié. Je la jette au bout du lit, sur le sol, avant de faire de même avec mon jean, restant en boxer et me penchant pour éteindre la lumière. Enfin. Et il ne me faut que quelques minutes pour trouver le sommeil.

Le soleil projette ses rayons à travers le drap blanc qui nous recouvre. Tu es sur le dos, je te surplombe, bien quétant un peu de côté. Mon bras, sous ta nuque, y reste pour te maintenir tout contre mon corps alors que mon autre main parcourt délicatement tes courbes. Sattardant un instant sur tes hanches, ton ventre, remontant pour que je vienne déposer mes doigts sur ton sein gauche. Tu me souris, tes yeux se perdent dans les miens alors que tu soupires tandis que mon index entoure ton mamelon dune caresse douce, avant que je ne caresse ton sein de la paume, te tirant un frisson que je sens se transmettre à ma peau et qui mexcite plus encore. Et ta main saisit mon poignet, et le griffe légèrement alors que je pince ton téton, tarrachant un soupir avant que tu ne me guides entre tes cuisses en tournant la tête, juste assez pour mordre mon biceps, au moment où mes doigts cueille ton intimité humide.

Tu ne lâches pas mon poignet. Je ne cherche ton clitoris quune seconde, avant que ton corps ne se torde dune décharge de plaisir alors que tu gémis contre ma peau, et que je me penche pour mordre doucement ta gorge. Et tu coules sur mes doigts, dun plaisir qui devient vite bien plus fort alors que mon majeur saventure plus loin au creux de tes reins, sinsinuant profondément dans ton corps, te faisant trembler encore plus. Tu te cambres, tu prends ton pied, et ça mexcite comme jamais de voir tes yeux se fermer, ta bouche sélargir dun sourire, et tes cordes vocales perdre leur contrôle sous mes assauts. Dailleurs, ta cuisse vient effleurer mon membre tendu qui frémit contre ta peau. Je sais que tu le veux, mais je veux dabord ton premier orgasme. Parce que cest tout ce à quoi jaspire. Te rendre folle

Un deuxième doigt rejoint le premier, et tu lâches mon poignet pour agripper le drap, dévoilant notre nudité à lastre du jour qui darde encore ses rayons à travers la fenêtre. Tu te cambres et tu gémis plus fort, et je ne peux mempêcher de me pencher pour prendre possession de tes lèvres tout comme ma main prend possession de ton corps. Et nous échangeons un baiser passionné, ma langue cherchant la tienne, pour entamer un ballet délicat qui sembrase à mesure que le plaisir monte en toi, alors quun troisième doigt sinsère dans ton intimité humide, et ne toblige à rompre le baiser que pour basculer la tête en arrière et retenir un cri de plaisir qui te fait te tordre plus encore. Oh, comme je serais capable de te faire subir ces délicieuses sensations des heures durant si nous en avions la possibilité

Finalement, je te sens te resserrer sur mes doigts, et je ralentis mes mouvements de poignet, sans cesser de remuer pourtant, accompagnant ton orgasme par un nouveau baiser au creux de ta gorge, pour te faire redescendre, juste un peu, à peine pour que tu me murmures de te prendre, à mon oreille. Tes cuisses sécartent et je me mets au-dessus de toi, mes yeux dans les tiens, ton sourire saccrochant au mien comme à une bouée de sauvetage en plein naufrage, comme dans un maelström de volupté. Mon membre se glisse de lui-même au creux de tes reins, comme par habitude, alors que mes bras se placent de part et dautre de ton corps, relevant légèrement tes cuisses pour que je puisse menfoncer en toi plus facilement Et plus profondément.

Et je te prends lentement. Tendrement. Que tu me sentes entièrement en toi. Templir autant de mon corps que de mon coeur. Je lâche un soupir à mesure que les secondes s’égrènent, et ton visage se tord, de plus en plus, tes lèvres souvrant sur un cri muet alors que tu le lâches finalement au moment où je me sens buter au fond de ton intimité. Je remue lentement, comme pour que ton corps maccepte aussi loin en toi, avant de commencer à aller et venir, accompagnant tes gémissements de mes soupirs rauques au creux de ton oreille. Tu griffes mon dos et mes bras à chaque instant où je menfonce. A chaque coup de bassin, à chaque assaut. Assauts qui sintensifient avec le temps, devenant plus puissants, plus frénétique, un peu plus sauvage, mes bras remontant plus encore tes cuisses contre ton corps, mon membre arrivant toujours un peu plus loin au coeur de ton humidité.

Je te prends, comme rarement. Comme jamais. Nos corps se mêlent et se cherchent, nos gémissements se croisent et sentrecroisent, nos regards se trouvent, se perdent, et je te fais lamour, de plus en plus intensément, parce que je veux te voir jouir encore une fois, une autre. Et ty accompagner cette fois, pour que lunion soit parfaite. Je varie mes mouvements. Lintensité de mes coups de reins. La rapidité de mes impulsions. Parfois, je cesse de remuer vraiment, juste pour le plaisir de te sentir trembler tout contre ma peau, en profitant pour te prendre un baiser avant de reprendre notre corps à corps torride. Je te sens proche de la rupture, de lexplosion. Alors, je ferme les yeux, et j’accélère. Je veux te faire oublier le reste. Et mon plaisir se met au diapason du tien, alors que je te murmure dune voix saccadée de plaisir :

– Je vais jouir

— Oui Oui, viens en moi Je veux te sentir jouir en moi

Ta voix est brisée elle aussi. Mes mouvements deviennent moins contrôlés. Tes mots mencouragent et me pousse vers la chute. Ou vers lascension. Mes mains viennent saisir tes épaules et sy agrippent alors que tu joins tes mains dans mon dos pour que je vienne et que je reste au fond de toi. Tes mains se posent sur ta bouche pour étouffer des cris trop forts. Tu veux les garder pour moi, les réserver pour nous. Et tes jambes tremblent. Je te sens te resserrer autour de mon membre, et je me tords dune décharge alors que je jouis en laissant échapper un Je taime au creux de ton oreille. Et tu réponds par mon nom, hurler comme une diablesse qui se laisse emporter par ses émotions.

Mais ce nest pas mon nom. Et je me rends compte, à travers le voile du rêve, que ce nest pas moi. Que je suis lui. Et que mes souvenirs se sont mêlés à la réalité que mon esprit imagine. Je me suis incarné en lui. Cest lui qui te fait lamour, maintenant. Cest à lui que tu réserves tes mots, tes frissons, tes murmures et tes envies.

Et pourtant je continue. Mes hanches. Ses hanches, continuent, accompagnant notre plaisir et notre orgasme, alors que je me déverse en toi et que la sensation brûlante de mon plaisir te fait crier plus fort encore, et jouir encore plus fort. Puis, finalement, nos corps épuisés se calment, et je te regarde dans les yeux. Je te regarde, je te souris Mais cest lui que tu vois. Tu pars dun éclat de rire nerveux, suite direct du plaisir dans lequel tu viens de plonger, et je ty accompagne, avant que tu ne te serres contre mon membre, me lançant un regard taquin, et un sourire qui y ressemble, et que je te le rends, avant de sortir de ton corps, tarrachant un dernier gémissement pour me glisser à ton côté pour que tu te blottisses contre mon torse. Et tu murmures son prénom, à nouveau.

Et je me réveille. Avec un soupir. Encore le même genre de rêve. Comme tous les nuits. Je vois les rayons du soleil à travers les persiennes de mes volets, et je métire longuement. Je me retourne, attrape mon téléphone, et coupe la sonnerie du réveil. Je regarde lheure. 9 h 30. Et je jette un il en haut de lécran, mais non. Ce fol espoir, qui ma encore pris, savère une nouvelle fois une illusion. Et cest cet espoir qui fait que je tai perdu. Parce que je ne suis plus ce que tu veux. Mais ce nest pas si grave ? Je ne sais pas. Je nai pas mal. Mais je ne suis pas bien. Un juste milieu qui me perd un peu plus. Je me redresse, et allume une cigarette, la première de la journée. Une journée comme les autres. Je pense à toi. Une journée comme les autres, hein ?…

Je soupire, me grattant la tête un instant. Je hausse les épaules. Je pense à ton sourire. Et le cur me serre, juste une seconde.

Au revoir.

Je ne peux pas te dire adieu, de toute façon. Parce que je taime…

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