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Chroniques immortelles – Chapitre 17

Chroniques immortelles - Chapitre 17



Depuis une terrasse proche du harem, je regarde le soleil se coucher sur les montagnes proches d’Alfera. Le disque brillant disparaît. Le ciel s’embrase, se teinte d’orange, de rouge, de mauve… Derrière moi à travers les portes closes du harem, j’entends les rires des filles qui s’amusent à des jeux érotiques. Je me suis rhabillée après m’être rafraîchie, avec la jupe et le chemisier que je portais en arrivant. J’ai laissé Antinea entre les mains des adorables pensionnaires du harem. Oui je sais, çà ne me ressemble pas. Et oui j’adore cet endroit, mais

Comment pourrais-je définir ce que je ressens ? De la part de toutes les personnes dont j’ai fait connaissance aujourd’hui, je ressens un amour, un plaisir et une joie de vivre rarement atteinte. Et malgré çà, une sourde angoisse fait vibrer mon instinct, comme si un événement terrifiant se préparait ou s’était déjà passé.

— C’est beau n’est-ce pas ? Je ne me lasse jamais du spectacle des feux du couchant

Je sursaute ! D’où il sort celui là ? Je ne l’ai pas entendu venir, c’est comme s’il avait surgi de nulle part. C’est un homme entre deux ages, à peu prés la soixantaine, cheveux blancs, barbe courte Il me fait penser à l’ancien roi Fayçal d’Arabie. Il porte un gandoura blanche, le keffieh traditionnel et une sorte de manteau noir par-dessus. Ainsi vêtu, on croirait qu’il a servi de modèle à Hergé pour représenter les émirs des aventures de son héros au moyen orient. Je ressens également son énergie mais ne remarque rien de particulier. Ce n’est pas un immortel. Alors quoi ? Un hachischin ? Un invité ?

— Euh oui, c’est très beau. J’adore, dis-je un peu décontenancée, surtout dans un ciel aussi pur que celui-ci. Et excusez moi, vous êtes ?…

— Oh, j’habite ici tout simplement Vous êtes le professeur Jacques Gautier ? Je dois vous conduire à la salle à manger On vous attend.

J’en reste bouche bée Depuis que je suis devenue immortelle, c’est bien la première personne qui m’appelle par ma véritable identité depuis que je suis devenue Christine ! L’homme s’aperçoit de mon trouble.

— Excusez moi, je ne voulais pas vous mettre mal à l’aise Au fait, j’aimerai savoir : pourquoi avoir choisi de vivre sous l’identité d’une femme ?

— Je eh bien je ne sais pas. Je me suis transformée en femme par curiosité peu après être devenue immortelle et je me sens bien ainsi, je ne saurai expliquer pourquoi.

— Ah très bien, très bien Excusez moi encore, je suis d’une curiosité maladive. Et j’aime beaucoup votre prénom actuel !

— Merci, dis-je interloquée (qu’est-ce qu’il a de spécial mon prénom?)

Il m’a entraînée à travers quelques couloirs, pousse une porte et s’efface pour me laisser entrer. Une salle à manger, des tables basses, déjà garnies de fruits délicats. Je découvre avec plaisir que Antinea m’a précédée. Elle a mis comme Magda un pantalon en soie, un bustier de la même matière, les deux vivement colorés et brodés. Elle ressemble à une princesse sortie des mille et une nuits. Elle papote avec Magda et d’autres filles que j’ai vu dans le harem. Il y a aussi une douzaine d’hommes parmi lesquels je reconnais Manuel et Jack, les fils du cheikh. A notre vue, le visage d’Antinea s’éclaire d’un large sourire. Elle vient à notre rencontre, et à ma grande stupéfaction s’arrête devant nous et met un genou à terre !

— Assalamu alaykum, cheikh Hussein Abd al Rhaman, dit-elle respectueusement !

— Wa alaykum assalam, répond l’homme à coté de moi. C’est toujours un immense plaisir pour moi de te revoir. Mais relève toi. Tu sais qu’il y a longtemps que je ne prête plus guère attention à ces marques de respect. Mais c’est très gentil, je t’en remercie.

— Je vous mais, vous êtes le cheikh ? Dis-je éberluée. Oh putain la honte !

Je me met la main sur la bouche pour me faire taire, je souhaiterai m’étouffer plutôt que dire un mot de plus ! Moi et mon langage, quelle conne ! Je voudrai disparaître dans un trou de souris !

Mon énorme bourde s’est terminée par un éclat de rire général, et en ce qui me concerne des joues rouges de confusion. On m’a invité à la table du cheikh, en compagnie de ses fils, d’Antinea et de Magda. Le repas est traditionnel : taboulé, houmous, mezzés, fitiir et j’en passe C’est une prise de contact. J’ai l’impression de revivre ma première visite sur Mikro Kea. Dans un coin, un groupe de musiciens accompagne en sourdine le banquet. Deux filles se sont levées et se laissent aller au son et au rythme de la musique. Je les regarde onduler lascivement. Par Zeus, qu’elles sont belles ! Et qu’elles me font envie ! Je sens mes fourmillement habituels dans le bas ventre et la pointe de mes seins durcit

Mais je ne suis pas venue pour çà Il y a trop de questions qui se bousculent dans ma tète. Jusqu’à présent, nous avons échangé des banalités et des politesses. Je décide de couper court.

— Seigneur Hussein, Antinea m’a chanté vos louanges et je voudrai savoir. Quelle est votre place au sein de l’Olympe ?

J’ai jeté un pavé dans un bassin Les conversations cessent instantanément. Les regards se tournent vers le cheikh. Mais celui-ci me répond très simplement avec un petit sourire.

— Mais je n’appartiens pas à l’Olympe, répond-il très calmement. Je suis le père d’une autre lignée.

— Pardon ???

— Je suis un des fils de Gaïa et d’Ouranos. Chronos était mon frère. Zeus est mon neveu !

Je reste plusieurs secondes bouche bée. J’ai du mal à digérer la nouvelle.

— Tu pensais que Chronos était l’enfant unique du créateur ?

— Euh non ? Enfin si ! La mythologie lui prête une nombreuse descendance, mais jusqu’à cet instant, je pensais que Zeus et les siens étaient la seule lignée existante à notre époque

— Oui, je comprends Que veux tu, ce sont les hommes qui ont retranscris l’histoire de dieux. Et ils ont un talent inné pour tout exagérer, voire copieusement ! L’histoire est différente, avec un fond de vérité par rapport à ce que tu connais.

Je regarde Antinea du coin de l’il. Elle se marre. Je la fusille du regard ! Évidement, tout ce que me dit le cheikh, elle le sait déjà. Et je râle, parce qu’elle ne m’en a jamais rien dit ! Mais je sens que le cheikh est d’une autre nature. Je vais tout savoir

— Nous étions sept Sept enfants issus de la Terre et du Ciel Lorsque Notre Père a décidé d’instruire les hommes, il savait qu’il ne pouvait suffire seul à la tache, c’était impossible. Alors avec Notre Mère, il nous a engendré et attribué à chacun de nous la responsabilité d’une région du monde, à charge pour mes frères et moi de nous doter de l’aide nécessaire pour guider les peuples dont nous avions la charge vers la connaissance et la sagesse. A Odin, il a confié les peuples du nord de l’Europe et à Chronos ceux de Grèce. L’Égypte a été placée sous la responsabilité de Ra, et l’Inde attribuée à Vishnou. Enfin en extrême orient, il a donné la chine à Ryu et le Japon à Amaterasu

Je rêve. J’ai la tète qui tourne. Tout était si bien organisé dans ma tète et soudain tout explose, et je me retrouve avec des dieux de partout !

— Et vous ?

— Moi, j’avais en charge les peuples occupant l’actuelle vallée de l’Euphrate, la zone qu’on appelle aujourd’hui Iran et Irak. C’était les sumériens, les Akkadiens et quelques autres. On m’appelait Mardouk.

— Mais ce sont des noms par lesquels Ouranos me disait qu’on le désignait ?

— Ouranos est un sage. Après avoir visité ces peuples, il a donné à ses enfants le nom que les habitants de ces contrées lui avaient attribué. C’est curieux n’est-ce pas ? Ce sont les hommes qui ont choisi nos noms, pas nos parents

— Et les autres que sont-ils devenus ?

Le visage du cheikh se voile de tristesse ;

— C’est que pour nous tous, çà ne s’est pas très bien passé. Christine, tu sais que chez les dieux, tout est exacerbé par rapport aux mortels ?

— Oui, dis-je en soupirant tout en jetant un regard gourmand aux danseuses. Je m’en rend compte tous les jours…

— Notre père n’a pas pensé que les hommes, ces primates, avaient les mêmes défauts que les autres primates : l’agressivité, l’appétit sexuel, la soif de puissance, le statut social au sein de leur groupe, et la violence. Et ses enfants étaient à moitié humains avec les mêmes défauts, amplifiés à l’extrême

— Putain Des dieux affublés de toutes les tares humaines à puissance dix ! Je n’ose pas imaginer comment çà s’est terminé !

— Assez mal Pas pour tous. Avec le temps, ceux qui ont survécu ont progressivement acquis le contrôle de ces défauts puissance dix comme tu dis.

— Comment ? Tous n’ont pas survécu ?

— Non. Odin vit toujours, et il est très actif. Il exerce son autorité sur les peuples anglo-saxons sans que ceux-ci le sachent, mais on ne peut pas dire que ce fut une réussite. L’histoire des peuples d’Europe est une longue suite de guerres et de massacres. En Inde, Vishnou est celui qui s’en est le mieux sorti, même si l’hindouisme n’est pas tout à fait celui qu’il enseignait. Mais çà a donné aussi une des sociétés les plus inégalitaires qui soient pendant des siècles. En Chine, Ryu est mort depuis longtemps, tué par surprise par ceux-là même qu’il instruisait, et qui voulaient être des dieux à sa place… Nombre de faction chinoises aujourd’hui revendiquent son héritage. Mais c’est faux. Dans ce pays tout est parti en désordre. Au Japon, Amaterasu s’est retirée dans l’intérieur une fois le régime impérial mis en place. Les Japonais l’ignorent, mais c’est elle aujourd’hui qui dirige en réalité le pays, au prix toutefois d’une discipline de fer

Je suis sous le choc. Pas un instant je ne m’étais imaginée que des lignées d’immortels influent ainsi sur le destin du monde. La tète me tourne. J’essaie d’ordonner tout ce qui m’est révélé. Mais ce n’est pas fini

— Quant à Chronos et Ra, ils furent les pires d’entre nous. Ra voulait être adoré comme un dieu. Le destin des Égyptiens ne lui importait en rien. Il était cruel, indifférent aux souffrances qu’il infligeait à son peuple et aux autres peuples voisins. Chronos était de la même veine. Lui avait décidé de régner sur la Terre par la violence, quitte à affronter et éliminer les autres dieux. Il s’était créé une armée que la mythologie a gardé en mémoire sous le nom de titans.

— Mais Chronos n’existe plus ?

— Non. Sur ce point la légende a un fond de vérité. En réalité, Zeus et ses frères n’ont pas été dévorés à leur naissance, mais confiés par leur mère à Odin à l’insu de Chronos. Puis une fois adulte , ils ont demandé l’aide de Odin et ses troupes. Il y a eu une terrible bataille que la mythologie nordique a gardé en mémoire sous le nom de Ragnarök, durant laquelle tous les titans ont été éliminés. Pendant ce temps, Zeus avec l’aide de ses frères a tué Chronos. Et contrairement à ce que dit Hollywood, Chronos n’a aucune chance de revivre. Même chez les immortels, une fois qu’on est mort, on est mort.

— Et Ra ?

Le visage du cheikh se voile de tristesse.

— Il y a eu un autre conflit. Ra et toute sa lignée ont été tués lors d’une ultime bataille. Pas un n’a survécu. A la suite de cela, Ouranos a laissé éclater sa colère. Il a convoqué tous les immortels survivants et exigé que plus jamais ceux-ci ne se battent entre eux, faute de quoi, c’est lui qui nous tuerait tous. Et tu sais de quoi est capable Notre Père…

— Et vous ?

— Oh moi Comme les autres j’ai échoué. Regarde : j’avais en charge le moyen-orient et on s’y est battu et s’y bat encore plus que partout ailleurs dans le monde ! J’ai renoncé Aujourd’hui, nous ne sommes plus que quatre, peut être trois, car çà fait des siècles que plus personne n’a vu Amaterasu. Nous avons fait de notre mieux, chacun à notre façon. Mais nous avons tous en commun quelque chose : un jour nous avons perdu le contrôle sur les peuples de la Terre, parce qu’en définitive, les Hommes sont ingouvernables

Le vieil homme se tait. Une sorte de silence pesant se fait malgré la musique en fond de salle et les ondulations des danseuses. Antinea se lève soudain.

— Tout çà n’est pas bon pour le moral. Venez les filles, on va danser !

— Sans moi, dis-je, j’ai besoin de gamberger

— Comme tu veux. Tu viens Magda ?

— Bien sur !

Les deux filles rejoignent les autres et se mettent à danser au rythme de la musique. Qu’elles sont belles ! J’irai presque les rejoindre, j’ai envie, mais mon cerveau est en vrac. Ce que m’a révélé le cheikh tourne en boucle dans ma tète. Oui maintenant, je commence à comprendre. Je comprends pourquoi Ouranos est aussi aigri. Tous ses enfants ont échoué. Lui-même a échoué dans le but qu’il s’était fixé. Cet immense échec ne doit lui laisser que de l’amertume et des regrets d’avoir jeté son dévolu sur une espèce animale incontrôlable.

Dans la salle, les filles commencent à se livrer à des jeux qui prennent une tournure érotique. Antinea et Magda ont enlevé leurs bustiers et dansent à quelques centimètres l’une de l’autre en s’amusant à effleurer leurs seins, tétons contre tétons. Elles lancent des regards gourmands à l’assistance et des hommes commencent manifestement à avoir chaud ! Antinea s’écarte du groupe et revient me solliciter.

— Allez Christine, on va rigoler !

— Mais je je ne connais rien à la danse orientale, dis-je en rougissant.

Là au moins c’est vrai, mais ce n’est pas tout. Elles me font envie ! Mais en même temps une étrange pudeur sans doute provoquée par le lieu et la présence de ces hommes aux regards lubriques m’empêche de me lever. Je ne me reconnais pas ! Mais Antinea s’agenouille soudain et me prend les mains. Elle vrille son regard dans le mien et tout d’un coup je sens mon cerveau s’électriser lorsqu’elle m’a appris l’arabe. Des visions de danse se plantent dans mon esprit associées à des airs de musique ! Oh putain, la vache ! Elle vient de m’implanter toute sa connaissance de la danse orientale !

En riant, elle rejoint les autres filles. Cette fois, je n’en peux plus ! Je me lève à mon tour, et malgré moi, je les rejoint tout en commençant à onduler du bassin Je veux me saouler, oublier tout ce que je viens d’apprendre, réduire à néant la tornade qui gronde dans ma boite crânienne ! Je me laisse pénétrer et guider par la musique, je lui abandonne le contrôle de mon corps. Mais je suis gênée par mes vêtements européens Alors j’enlève mes escarpins, je me débarrasse de mon chemisier, laisse glisser ma jupe au sol, lâche mes cheveux. Je suis en simple culotte de dentelle au milieu des autres filles, échangeant des caresses et des effleurements avec elles au hasard de nos mouvements. Je me grise de sensations

Je n’ai pas réalisé tout de suite que presque tous les hommes se sont levés et font cercle autour de nous. Ils se rapprochent, nous enserrant de plus en plus, petit à petit. Certains ont déjà retiré leur gandoura. Je jette mon dévolu sur le plus proche, un bel homme au sourire avenant, musclé, très brun, au torse généreusement pourvu d’une toison soyeuse. Je me colle à lui, l’enlace de mes bras, l’embrasse Ses mains se referment sur ma taille. L’une d’elle, à moins que ce soit celle d’un autre homme, se glisse sous le tissu de ma culotte, achève de me mettre nue Je frémis, je soupire, je les veux. On me soulève, me transporte sur des coussins. J’ai trois ou quatre hommes autour de moi. Je ne les connais pas et je m’en fiche! Prés de nous, d’autres groupes se sont formés, chacun s’étant emparé d’une des danseuses. J’entends déjà les soupirs de contentement d’Antinea, les premier cris de plaisir de Magda.

Une queue vigoureuse passe à ma portée. Je l’empoigne et la porte à ma bouche. J’ai faim ! J’attrape une autre dans ma main et la branle fermement. Je sens un visage s’insinuer entre mes cuisses, une langue lécher mon intimité. Des mains courent sur mon corps, mes cuisses, mes seins. Je suis affamée, je veux me saouler, j’ai faim bordel de merde ! Le premier sexe qui me pénètre soudain me prend par surprise et me fait pousser un cri de soulagement mêlé de douleur. Qu’ils me fassent mal par pitié !

Et il le font Ces hommes se succèdent, me pénètrent par tous les orifices, me ravagent les intérieurs. On me prend en sandwich, en soixante-neuf avec en prime une bitte dans la chatte ou dans le cul. Parfois, j’en ai deux dans le même orifice. Je gobe jusqu’à la garde des membres vigoureux, gobe des boules chaudes et savoureuses, faisant gémir mes partenaires. Je caresse comme une folle les torses velus, les muscles puissants de mes partenaires. On me soulève, me prend en lévitation, je me cramponne à mes amants, enfonçant mes ongles dans leur peau à les faire saigner. Je les mord, je les griffe. Ils me détruisent, me remplissent de liquide visqueux qui s’étale progressivement sur tout mon corps, pendant que j’enchaîne jouissance sur jouissance C’est une orgie, simplement une orgie. Je ne vais pas tarder à oh putain…

J’ai quasiment épuisé tous mes partenaires, mais le dernier m’achève. Avant de capituler, je vois le cheikh sur son fauteuil. Il est resté à sa place. Mais il finit par se lever et quitte la salle après nous avoir lancé un dernier regard plein de bienveillance.

La nuit sera courte

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