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Je veux réussir – Chapitre 6

Je veux réussir - Chapitre 6



Jouvre subitement les yeux à cause du brouhaha ambiant. J’ai loupé la sonnerie du réveil, je me suis rendormie, il est 5h30. Tout le monde s’excite dans tous les sens, c’est la guerre pour aller à la douche. D’autres sont encore entrain de dormir, mais je dois me dépêcher maintenant. Il ne me reste plus trop de temps.

Sans me montrer, mais sans me cacher non plus, je retire mon pyjama et enfile un survêtement de sport. Tout le monde semble de toute façon bien trop occupé pour me regarder. Je ne tente même pas de mettre de sous-vêtements. Je n’ai pas de string, mes culottes n’iront pas. Mon soutien-gorge le plus neutre a de jolies fleurs brodées de couleur jaune et violette. C’est loupé aussi.

Je me précipite au vestiaire des serveurs. Je suis la dernière a être arrivée, à part Sandrine. Mais, personne n’est déjà en tenu. Je leur fais "qu’est-ce quil se passe ?", ils me montrent : les chemises et chemisiers ont été découpés, les jupes et pantalons aussi. Personne ne sait quoi faire et Sandrine n’est toujours pas là. Je tente de rassurer :

On va trouver une solution. En attendant, on fait ce qu’on peut préparer. La salle est prête ?

Oui, depuis hier soir.

Maquillage et coiffure pour tout le monde.

Henry semble motivé et annonce "je vais trouver Sandrine, vérifiez que tout est nickel". Et il part en courant. Il revient cinq minutes après avec elle, nous sommes prêts à part pour la tenue. Sandrine constate et s’exclame énervée "Ha ! La putain de salope ! Si je l’attrape, je lui explose le cul avec un gode géant !", et tout le monde fait "qui ?"

Lola, celle que j’ai viré hier du groupe.

Comment tu sais que c’est elle ?

On l’a surprise entrain de roder cette nuit et elle m’a fait "bon courage pour demain" avec un air moqueur… Je comprends mieux. Bon, il nous reste 15 minutes pour trouver une solution et 10 pour la mettre en pratique.

On ne doit pas ouvrir à 6h00 ?

6h15, je m’étais laissée une marge. Contraintes : avoir des tenues les plus semblables possibles en fonction du sexe, blanc et noir, pas d’autre couleur. Donc, les filles, si vous avez toute la même robe ou jupe, tant mieux, sinon faut trouver autre chose.

Et si on n’y arrive pas ?

Pose-toi plutôt la question de comment faire pas y arriver. Discutez entre vous, on se fait un point dans 2 minutes, je regarde aussi de mon côté.

Je croyais que les téléphones portables étaient interdits durant la semaine… A moins qu’il y ai des passe-droits pour les plus anciens. Sandrine appelle quelquun en se mettant en retrait. Nous discutons donc entre filles, les mecs discutent entre eux. Sandrine, au bout d’un moment qui est passé super vite, toujours au téléphone, demande ce qu’on a. Les mecs répondent en premier : "Pantalon noir, nud pap, torse nu ?". Sandrine fait oui de la tête, et ils partent en courant chercher les affaires. Elle nous regarde, je lui fais non de la tête. Elle dit alors au téléphone "amène juste pour les filles, le second choix pour être assorti aux mecs".

Si nous n’avons rien, c’est de ma faute. Je n’ai ni de jupe noire, ni de chemisier blanc simple. Tout ce que j’ai a des fleurs, des petits dessins… Je m’excuse, mais personne ne m’en veut. Les mecs reviennent, vont vite s’habiller, ce n’est pas encore arrivé pour nous. Sandrine s’impatiente.

Les mecs sortent prêts, ça fait rire, on dirait des chippendales. Sandrine fait "parfait… Les deux poilus, il y a des ciseaux dans le tiroir là bas, pour faire plus propre". Et enfin, nous recevons les tenues… Mais, nous avons toutes eues une drôle de tête en les voyants. Sandrine s’excuse rapidement : "désolé, c’est tout ce que je peux vous proposer. Et c’est assorti aux mecs".

Des oreilles de lapin, une sorte de body noir sans bretelles avec un pompon blanc derrière, des collants résilles, un raz du cou avec un nud papillon noir et blanc… Et Sandrine qui indique "12 minutes". Ca coupe notre réflexion directement, et nous allons nous changer. Nous sommes toutes à la même enseigne, pas de culotte ou string, pas de soutien-gorge. Le plus long a été finalement d’enfiler le collant. Et nous sortons en tenue, lorsqu’elle annonce "6 minutes".

Revue des troupes, je me sens totalement ridicule. Je ne suis pas la seule… Un des mecs qui dit assez bas "je préférais avec mes poils", une fille qui tire sur le body pour bien caché sa poitrine. Je ne suis pas plus à l’aise qu’elle. Mes seins trop lourds n’aident pas au maintien. Sandrine nous motive en disant "quelque soit votre tenue, n’oubliez pas que votre rôle est de servir les clients. Vous risquez d’être bien plus sollicités qu’hier. J’espère que ça ne dépassera pas les mains aux fesses… Bon courage, je sais que vous êtes les meilleurs".

Et c’est parti pour un rush de 3 heures. C’est quelque part plus facile car les clients arrivent au fil de l’eau. On est là, à passer avec notre chariot pour proposer un café ou un chocolat ou encore un thé. Nous proposons du jus d’orange, des viennoiseries. Les clients sont plus libres pour entamer une discussion, et souvent, ça porte sur nos nouvelles tenues. Et les questions vont bon train… Ils veulent savoir si c’est définitif, ils apprécient bien. J’espère que non, je me sens toujours aussi ridicule dedans.

Et il se passe quoi si je touche ta petite queue ?

Rien, c’est de la déco.

La mienne non. Tu veux la toucher ?

Peut-être une autre fois, la table là bas m’attend.

Tu ne sais pas ce que tu perds.

Je pense que ça ne m’empêchera pas de dormir. A plus tard.

A une table, la carafe de lait a été renversée. Je vais pour la nettoyer. Je dois forcément me pencher un peu, mais je fais mon travail. Et j’entends "Emilie, si tu veux perdre ta virginité, je te promets que je serais très doux avec toi". Je me redresse pour regarder, un mec matte mes fesses clairement et il est loin d’être le seul. Ca me gêne énormément, mais je continue mon travail alors que ces picotements dans le bas de mon ventre commencent à arriver et s’intensifier en flèche.

La table propre, je repars pour ranger l’éponge et jeter les sopalins. Sandrine s’approche de moi et dis discrètement "sympa les tétons qui pointent". Je deviens toute rouge, et suis incapable de répondre. Elle ajoute "ajuste tout de même ta tenue avant que ça ne soit trop provoquant". Je regarde rapidement, ma poitrine s’est bien trop dénudée. On commence à voir mes aréoles. Je m’en veux de n’avoir rien remarqué et me sens totalement ridicule.

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