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Les Zaventuriers – Chapitre 18

Les Zaventuriers - Chapitre 18



Celle qui se trouve à présent face aux Zaventuriers est sans aucun doute une halfeline, puisque bien qu’ayant l’apparence d’une humaine adulte d’une vingtaine de récoltes, ce que ne dément pas son corps que l’on peut apercevoir sous sa tunique diaphane de couleur vert-sapin, elle doit sans ses cuissardes enveloppées en bas de peaux d’origine animale mesurer à peine 3 pieds de haut. Cependant, malgré ses à peine 40 livres elle est une superbe jeune femelle, avec des cheveux longs bouclés de la même teinte que le chocolat ainsi que des yeux rieurs noisette, et il est plus que probable que son charisme est élevé. Toutefois, Gardain qui ne perd pas le nord malgré la beauté de la jeune inconnue, lui demande aussitôt sur un ton méfiant :

— Tu es une voleuse ?

Loin d’être vexée, elle lui sourit avant de répondre :

— Salutations Nobles Étrangers. Je m’appelle Jillian Brand-Le-Bouc, et si effectivement une de mes spécialités est le crochetage des serrures, je ne suis plus une voleuse mais à présent une roublarde.

— Et c’est quoi la différence ?

— La différence, c’est que je suis comme vous une aventurière qui a la faveur des Dieux. C’est en tout cas ce que je croyais avant d’entrer dans ce tertre, qui est bien plus sanglant à l’intérieur qu’à l’extérieur. Car il faut bien se l’avouer, les dons et les progressions étaient de la poudre aux yeux jetée par Colissimo, qui s’est bien gardé de préciser que ceux qui entreprendraient cette quête avaient bien peu de chances de réussite.

— Tu étais en compagnie de ces malheureux que nous avons trouvés à ce niveau, et qui ont été zigouillés par l’affreux qui sévit en ces lieux ?

C’est cette fois Mella qui vient de poser une question, et Jillian lui répond :

— Si tu parles du haut-elfe, du demi-orc de l’elfe des bois et de l’humain, eh bien oui. Ils étaient mes compagnons et nous nous faisions appeler les Invincibles, ce qui était un nom bien fanfaron puisque le monstre qui se trouve ici les a tous occis. Mais il faut prendre en compte le fait que nous nous attendions plutôt à rencontrer des morts-vivants, des elfes noirs ou des peaux-vertes.

— As-tu participé au combat ?

— Si c’était le cas, je crois que je ne serais plus là pour en parler. Amrod qui était notre chef m’avait envoyée en reconnaissance, et j’avais, à sa demande, ouvert la porte d’une pièce pour qu’ils puissent m’y attendre avec les autres. C’est là qu’ils se sont fait piéger. À la fourche je suis partie sur la droite, et le monstre a dû arriver par la gauche. Lorsque j’ai entendu les hurlements je suis retournée sur mes pas pour voir ce qui se passait, mais comme je ne suis pas une combattante émérite je n’ai pas osé trop m’approcher, d’autant que le carnage a été bref et que les cris d’agonie ont rapidement cessé. C’est alors que j’ai vu cette abominable chose repartir, il s’agissait d’une boule flottant dans l’air et mesurant à peu près 6 pieds de grosseur, avec des tentacules sur le dessus et sur les côtés. Heureusement pour moi elle ne m’a ni vue ni entendue. Et lorsque j’ai enfin eu le courage de retourner dans la salle mes compagnons avaient tous été massacrés, Amrod avait été réduit en cendres, Acelin était pétrifié, Milon gisait à terre occis sans que j’aie compris de quelle façon, et Aerin avait été égorgée.

— x-X-x-

La barde demande encore à la roublarde :

— Et pourquoi n’es-tu pas ressortie au dehors, au lieu de venir t’enfermer en ce lieu ?

— Parce que Colissimo nous avait prévenus que si nous n’accomplissions pas la quête qui nous avait été assignée, nous aurions à subir le courroux des Dieux Majeurs. C’est seulement lorsque j’ai trouvé cette vieille carte du tertre, dans un coffre qui se trouve au fond de la salle dans laquelle je me suis réfugiée, que j’ai compris qu’il y avait un autre chemin bien plus sûr pour parvenir au sceptre, qui doit certainement se trouver tout en bas au cinquième niveau sous-terrain. Mais je n’ai pas osé ressortir, de peur de tomber nez à nez avec le monstre.

La mage intervient :

— Tu veux dire qu’il y a un moyen d’éviter le tyrannil pour accomplir la quête ?

— Le tyrannil ? C’est quoi ?

— C’est l’aberration qui a occis tes compagnons.

— Si nous partons du principe que le but de cette quête est de trouver le sceptre et que ce monstre est là pour nous en empêcher, alors oui. Il y a un moyen de l’éviter en empruntant un conduit, qui part du toit du tertre, et qui est trop étroit pour qu’il puisse l’emprunter, puisque l’escalier qui descend ne fait qu’un pas de large, et que par conséquent il est trop gros pour pouvoir y aller. La seule difficulté serait de le faire discrètement, de façon à ce qu’il ne se rende pas compte que nous sommes là, et d’avoir la chance qu’il ne soit pas en train de nous attendre en bas. Mais je pense qu’à présent que nous sommes six, certains d’entre nous pourraient rester en haut et faire du raffut pour l’attirer, pendant que les autres iraient lui voler l’objet que nous recherchons.

Gardain intervient :

— Pas si vite. Nous on est les Zaventuriers, pas les Invincibles. Donc tu fais pas partie de notre compagnie.

— Tu as raison, mais notre but à tous est de réussir cette quête, puisque c’est le seul moyen pour que les Dieux soient satisfaits. D’après ce que leur messager nous a dit, une fois que cela sera accompli nous serons libres de ne pas en entreprendre une autre, mais aussi de garder les présents qui nous ont été offerts.

— Tu parles de nous entraider, mais tu dis aussi qu’il faudra qu’au moins un d’entre nous se sacrifie pour servir d’appât. Et je suis prêt à parier toutes mes pièces de platine que ce sera pas toi qui le feras.

Hermine intervient :

— Non seulement c’est elle qui a la carte, mais en plus je ne pense pas qu’il sera nécessaire que l’un d’entre nous trépasse, si nous choisissons le bon moment pour agir.

— Que veux-tu dire ?

— Nous savons que le tyrannil ne sort que la nuit parce qu’il craint la lumière du jour. Par conséquent, si ceux qui feront du tapage commencent peu avant l’aube, ils pourront se réfugier à l’extérieur sans avoir à redouter d’être poursuivis, et ceux qui iront en bas pourront dérober le sceptre sans danger. Dans la mesure où, avant de rencontrer Jillian, nous ne savions pas de quelle manière procéder, c’est le meilleur plan que nous aurons jamais. Reste à décider qui fera quoi, mais le mieux pour l’instant est que nous sortions de ce cul-de-sac avant de nous y faire coincer, et de finir comme les autres aventuriers.

— x-X-x-

C’est bien évidemment ce qu’ils font et ils reprennent la même formation, mis à part que la roublarde dont dépend la suite de leur quête, se retrouve entre Hermine et Krill qui restent à la tête du groupe, et Mella mais aussi Níniel qui étaient au milieu. Gardain qui vient toujours en dernier, jette de fréquents regards en arrière pour s’assurer qu’ils ne sont pas suivis ni rattrapés, puisque ne sachant pas à quel endroit se trouve le tyrannil ils restent tous très prudents. Cependant les compagnons ne rencontrent pas le monstre, et ils arrivent par conséquent devant le tertre alors que La Chaude est à son zénith. Une fois qu’ils se retrouvent à l’air libre tous sont soulagés, même le nain qui pourtant a été habitué à être sous terre depuis son plus jeune âge, et qui a vu le jour dans une caverne. Bien qu’il trouve la halfeline encore plus belle en pleine lumière, surtout avec sa tunique diaphane de teinte vert-sapin, il se méfie toujours d’elle tant il est vrai que comme tous ceux de son peuple qui aiment amasser des richesses, il a en horreur les voleurs même s’ils ont une aussi charmante apparence.

Cependant il ne peut pas s’empêcher de la détailler, et il se rend compte qu’elle possède encore tous les doigts de ses mains. Il se dit alors que soit elle est une très bonne voleuse puisqu’elle ne s’est encore jamais fait prendre en train de commettre un larcin, soit elle est encore novice dans cette activité. De plus, il est probablement le seul à remarquer que la femelle de 3 pieds de haut, a une framboise semblable à celle de Mella sur la droite de son connin. Cependant pas un instant il ne pense à en parler à ses compagnons, néanmoins il ne peut pas s’empêcher de se demander si ce fruit bien mûr a le même goût que celui de son amie. Il est rapidement sorti de ses idées grivoises alors que sa saucisse commençait à gonfler, lorsqu’Hermine prend la parole :

— Bien. Le mieux que nous ayons à faire dans un premier temps est de nous restaurer, puis nous irons à la recherche la deuxième entrée du tertre, qui à mon avis doit être dissimulée. Ensuite nous déciderons qui de nous restera en haut et qui descendra dans les profondeurs.

Tous semblent l’approuver, ce qui n’empêche pas Jillian de dire :

— À mon avis trouver l’ouverture ne sera pas trop difficile, puisque même si elle est recouverte de terre à cet endroit cela sonnera creux. Par contre, elle sera certainement verrouillée.

Puis elle ajoute en jetant un regard amusé à Gardain :

— Ainsi je prouverai qu’une voleuse à son utilité dans une compagnie d’aventuriers, et que si vous aviez réussi à trouver la carte sans moi, vous auriez de toute manière eu du mal à arriver jusqu’au Sceptre du Tocard.

Notre ami le nain est légèrement vexé par cette petite pique, mais contrairement aux fois ou il a affronté verbalement le messager des Dieux, il sait que la halfeline a raison. Par conséquent il se contente de se renfrogner, ce qui a l’air d’égayer encore plus la roublarde. C’est Mella qui pose une question à cette dernière :

— Sais-tu au moins si cet objet pour lequel tant de malheureux ont été zigouillés, a une quelconque utilité ?

— Vraiment vous l’ignorez ?! Même celle d’entre vous qui a étudié à la prestigieuse école de Pôle-D’art ?

Cette fois c’est Hermine qui est visée, mais si elle rougit elle a le bon ton de ne pas répliquer, d’autant plus qu’elle a eu connaissance de l’existence de cet objet, mais qu’elle n’arrive pas à se rappeler à quoi il peut bien servir.

C’est par conséquent Níniel qui intervient à son tour :

— Je te ferai dire que tout comme toi nous n’avons pas trop eu le choix en ce qui concerne l’accomplissement de cette quête, et que pour nous la découverte du sceptre sera avant tout la fin de notre servitude imposée par les Dieux, à qui nous n’avions rien demandé en contrepartie. En plus, si nous n’avions pas eu la chance te rencontrer, nous aurions été occis comme tous les malheureux qui gisent dans le tertre, et qui ont subi un châtiment vraiment injuste de la part de ceux qu’ils ont vénérés…

— x-X-x-

C’est cette fois Jillian qui est embarrassée, ce qui semble étrange étant donné qu’elle fait partie elle aussi des victimes de la duperie, par conséquent elle se dépêche de répondre avant que ses nouveaux compagnons ne s’aperçoivent de sa gêne :

— Le Sceptre du Tocard, d’après ce que nous en a dit Amrod, est un objet qui permet de tromper le destin. N’importe quel aventurier peut s’en servir pour graver à l’intérieur le moment présent dans ses moindres détails, et si les choses tournent mal et qu’un ou plusieurs compagnons trépassent, un de ceux restants même si ce n’est pas celui qui s’est servi du sceptre, peut grâce à lui revenir à cet instant. Tous garderont leurs souvenirs entre la gravure et le moment du retour dans le passé, ce qui fait qu’ils pourront agir différemment, et par conséquent s’arranger pour qu’aucun d’entre eux ne soit occis. Si leur est toujours impossible de tuer le monstre auquel ils ont affaire avant qu’un malheur n’arrive, ils auront alors la possibilité de s’enfuir, et de revenir une fois qu’ils seront devenus plus fort. Cependant les progressions et les objets accumulés entre les deux intervalles disparaîtront, et pour ceux qui ne seront pas liés au sceptre rien ne sera arrivé.

Gardain qui a compris ce que cela implique, s’exclame :

Nom d’un dragon en rut !!! C’est un objet très puissant !! On pourrait devenir immortels et par là être les égaux des Dieux !

Jillian sourit à nouveau, avant de répliquer :

Ce sont eux qui ont créé cet objet, et je doute fort qu’ils aient envie d’avoir des rivaux. Par conséquent il y a une parade à tes ambitions.

— Laquelle ?

— Le sceptre n’est actif que si la compagnie qui le détient est en train d’entreprendre une quête. Le reste du temps, il est impossible de s’en servir.

Níniel intervient en s’adressant au nain :

— Et c’est fort heureux. Parce que je te ferai dire que si Krill et moi avions un ou plusieurs bambins, et que tu les fasses disparaître en retournant une décennie en arrière, tu nous trouverais très courroucés puisque nous aurions le souvenir d’eux tout en étant privés de leurs présences !

Le jeune barbare, à qui l’idée d’avoir des petits avec celle dont il s’est épris ne déplaît pas bien au contraire, ajoute en plaisantant :

— Oui, avec tes petites jambes, tu courrais pas assez vite pour échapper à ma grande épée.

Gardain est légèrement dépité d’apprendre tous ces détails, cependant il reste convaincu que le sceptre une fois trouvé, leur sera d’une grande utilité pour la suite de leurs aventures.

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Cette discussion étant terminée les Zaventuriers prennent leur repas de la mi-journée, et ils en profitent pour faire plus ample connaissance avec leur nouvelle amie. Mella commence par relater ce qui leur est arrivé depuis la formation de leur compagnie, puis chacun d’entre eux raconte quelle a été son histoire avant qu’il ne rejoigne leur groupe. Hermine explique ensuite à Jillian ce qu’est un tyrannil, et pour quelles raisons ses amis et elle sont convaincus que c’est bien ce genre de monstre qui hante le tertre. Après cela la halfeline apprend aux autres qu’elle est née dans le bourg de Plein-De-Souches, qui est une communauté de son peuple située au sud-ouest de la Terre De Mille Lieues, à la jonction du Bois Zé et de la forêt du Val Des Fées. Devenue orpheline elle en est partie avant d’atteindre sa maturité, puisqu’elle n’avait alors que 15 récoltes, et elle est arrivée jusqu’à la cité de Parici où la guilde des voleurs s’est rapidement intéressée à elle. Les gens de son peuple sont en effet très appréciés par cette association de malfaiteurs, puisque non seulement leur petite taille qui correspond à celle des enfants humains les rend très discrets.

Mais de plus, leur faible corpulence veut qu’ils peuvent difficilement refuser la proposition malhonnête de devenir des détrousseurs, puisqu’elle leur est faite par des individus qui sont presque deux fois plus grands qu’eux. Elle a donc tout naturellement été recrutée, ce qui ne l’a pas rendue particulièrement malheureuse jusqu’à ce qu’elle ressente la soif d’aventures, qui lui a été insufflée par les Dieux à l’insu de son plein gré. Jillian a par conséquent quitté discrètement la capitale de la Terre De Mille Lieues, et c’est alors qu’elle a fait la connaissance d’Amrod, qui était un des rares hauts-elfes à ne pas être retourné dans sa patrie lorsque les barrières magiques parcellant le monde ont été édifiées. En cours de cheminement ils ont rencontré leurs autres compagnons, dont un demi-orc qui vivait solitaire dans une forêt, un humain qui était soldat et venait de finir son engagement, et une elfe des bois originaire d’un avant-poste situé à l’ouest du Val Des Fées, au bord de la Grande Salée.

Ils sont au bout de leur cheminement parvenus jusqu’au bourg de Port-Seulet, et ils ont pénétré dans le Tertre Sanglant dans lequel leur destin les attendait. Après ces révélations tous ont compris que cette histoire doit être similaire à celles de toutes les autres troupes d’aventuriers, avec pour différences les origines de ceux qui les composaient, et comme point commun l’apparition de Colissimo leur promettant la fortune et la gloire, alors que ne les attendaient que la désolation et leur trépas. C’est pour cette raison qu’ils finissent de manger en silence, tout en se demandant s’ils arriveront à tromper le sort funeste qui leur a été choisi par les Dieux.

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Lorsqu’ils ont terminé de se restaurer les Zaventuriers se mettent à la recherche de la deuxième entrée du tumulus, et il ne leur faut pas bien longtemps pour la trouver une fois qu’ils sont montés sur son toit recouvert de terre rouge. Le passage n’est en effet pas enterré, puisqu’il s’agit tout simplement d’une trappe qui n’est pas visible du sol, et par conséquent indécelable pour toute créature ne sachant pas voler. Ce manque de dissimulation ne les étonne pas outre mesure, étant donné que comme tous les autres et sans trop se poser de questions, ils ont trouvé naturel d’entrer par la grande porte ouverte qui donne sur le levant. Cependant le lourd panneau de bois armé de métal qui bouche le passage est verrouillé, par conséquent les Zaventuriers s’écartent pour laisser de la place à la halfeline. Cette dernière sort de son sac à dos elfique un objet qui a l’air d’avoir été forgé dans du mithril, et elle leur explique :

— Cela s’appelle un ouvre-boîtes, et tous ceux qui entrent dans la guilde des voleurs en reçoivent un, puisqu’il sert à crocheter les serrures. Celle-ci a l’air très compliquée, par conséquent il me faudra donc un petit moment avant de réussir à l’ouvrir.

La mage lui dit aussitôt :

— Si tu as besoin de concentration nous allons te laisser seule, et tu nous appelleras lorsque tu auras terminé.

La roublarde lui répond, tout en dépliant sur son outil un petit bras courbé au bout :

— C’est en effet préférable, parce que pour ceux qui se contentent de regarder c’est en général long et ennuyeux.

Hermine Mella Níniel et Krill redescendent donc au niveau du sol, bientôt suivis par Gardain qui a l’air inquiet de laisser la nouvelle venue sans surveillance. Une fois qu’ils sont en bas, son amie humaine lui demande :

— Tu ne lui fais toujours pas confiance ?

— On la connaît depuis peu, et je la trouve bizarre même pour une voleuse.

— Peu importe qui elle est en réalité. L’essentiel est qu’elle nous aide à parvenir jusqu’à notre but, et que nous soyons tous débarrassés de notre servitude auprès des Dieux.

— Et si certains d’entre nous souhaitent ensuite accomplir d’autres quêtes ?

— Ils seront libres de le faire, et ils pourront garder le sceptre qui leur sera fort utile. À condition que les informations que Jillian nous a données à son sujet soient exactes, bien entendu.

Mella intervient :

— Pour ma part je vais y réfléchir longuement avant d’entreprendre une nouvelle quête. Parce que je vous ferai dire que nous n’aurons pas toujours la bonne fortune de rencontrer une personne providentielle, qui nous viendra en aide. Par conséquent les chances de réussites restent infimes, si nous pensons à tous ces malheureux plein d’espoirs qui ont été zigouillés par le tira machin chose qui sévit en ces lieux.

L’humaine lui répond :

— Tu n’as pas tort, et moi j’attendrai d’avoir eu des explications de la part de Colissimo avant de me décider.

— À condition qu’on le revoie…

C’est le nain qui vient de répliquer, et son regard sombre exprime clairement ce qu’il en pense.

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Cependant Krill et Níniel ne les ont écoutés que distraitement, puisqu’ils sont enlacés en train de se donner un baiser langoureux comme seuls les amoureux savent le faire. Malgré ses talons-stylets de 4 pouces de haut, la demi-elfe est obligée de lever la tête et le barbare de plier le cou, pour que leurs visages puissent se faire face. Mais cela donne au jeune mâle qui a passé ses bras autour des épaules de sa compagne une attitude très protectrice, qui attendrit leurs amis. Gardain qui en les voyant faire a retrouvé sa bonne humeur, dit à Mella et Hermine :

— C’est une façon plutôt agréable d’attendre. Qu’est-ce que vous en pensez ?

Puis il ajoute seulement pour la mage :

— Tu es certaine que ce tyrannil craint la lumière de La Chaude ?

— C’est ce que prétend la légende, mais aussi les habitants du bourg qui disent que venir ici en pleine journée est sans danger, et le fait qu’il n’y a eu aucun combat en dehors du tertre semble le confirmer.

— Dans ce cas, laquelle de vous deux va m’aider à retirer mon armure ?

Serviables ses compagnes le font ensemble, et elles ne tardent pas à découvrir que la saucisse de leur ami le nain est raide comme un bout de bois. Ensuite les deux femelles enlèvent elles aussi leurs vêtements pour se retrouver aussi nues que lui, ne gardant que leurs chaussures à talons-stylets débarrassées de leurs peaux de moutons, et laissant leurs deux autres amis se débrouiller seuls. L’humaine se couche alors sur le dos dans l’herbe, l’elfe vient ensuite se mettre à quatre pattes tête-bêche au-dessus d’elle, et elles commencent à se faire un double Broutage De Préry. Tandis qu’elles se régalent du nectar sécrété par le connin de l’autre, Gardain vient se placer à genoux derrière Mella, et lentement il introduit son membre viril dans son antre de Galipett. Ensuite il lui administre un fourrage tout en gardant une allure mesurée, dans le but de ne pas la déranger dans ce qu’elle est déjà entrepris de faire. Krill et Níniel qui ont arrêté de s’embrasser se sont eux aussi dévêtus, et le jeune barbare a soulevé celle dont il s’est épris tandis qu’elle écartait les cuisses, pour venir l’empaler sur son os de 6 pouces de long.

Ils sont à présent en train de se faire une promesse de Cemenss collés l’un contre l’autre, tout en ayant repris leurs baisers langoureux. Ils sont à cet instant tous trop occupés pour se rendre compte que la halfeline est à présent assise au sommet du tertre, en train de les observer tout en affichant un petit sourire satisfait. Le trio composé de l’elfe de l’humaine et du nain arrive le premier à la jouissance, et ils sont rejoints dans la quête du plaisir ultime peu de temps après par le couple formé par la demi-elfe et le barbare.

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Lorsqu’ils sont tous repus de plaisir ils remettent vêtements et armure, et Hermine en apercevant Jillian qui est toujours en train de les regarder, lui demande :

— Tu as réussi à ouvrir la trappe facilement ?

— Oui. Crocheter la serrure était moins ardu qu’il n’y paraissait. Cependant je n’ai pas pu aller voir à l’intérieur, parce que le battant est trop lourd pour moi et que je n’ai pas pu le soulever. C’est pourquoi je vous ai attendus.

— Tu aurais pu te joindre à nous.

— En effet, mais je vous ai trouvés tellement en harmonie que je n’ai pas voulu m’imposer.

Cette remarque fait sourire plusieurs d’entre eux, Níniel pour sa part rougit d’avoir été vue par cette étrangère en train de copuler, et Gardain se contente de fixer la roublarde pensivement. Une fois qu’ils sont de retour au sommet du monticule, le barbare soulève le lourd panneau de bois bientôt aidé de son ami le nain. La porte pivote en grinçant, et les Zaventuriers découvrent un escalier en colimaçon d’un pied de large. Mella demande alors :

— À quoi pouvait bien servir cette deuxième entrée ?

Hermine lui répond :

— Probablement pour que ceux qui ont construit cet endroit puissent remonter plus rapidement, ou tout simplement pour aérer les différents niveaux, mais peu importe. Nous avons un plan mais il est encore trop tôt pour le mettre à exécution, nous devons par conséquent décider ce que nous allons faire à présent. Soit nous retournons de l’autre côté de la rivière, pour nous mettre à l’abri du tyrannil durant la nuit qui arrivera lorsque La Chaude aura disparu. Soit nous décidons de descendre pour explorer ce qu’il y a là-dessous, en espérant que la carte de Jillian corresponde bien à la réalité, et que le monstre n’arrivera pas à nous atteindre, mais aussi que nous pourrons trouver un endroit pas trop inconfortable pour nous reposer. Gardain répond aussitôt :

— On descend.

Níniel abonde dans son sens :

— Même si nous ne pouvons pas dormir la nuit prochaine, ce passage est trop étroit pour que l’affreux puisse l’emprunter, donc nous serons au moins à l’abri de ses terribles yeux.

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Le barbare et la barde semblent l’approuver, et la roublarde ne fait pas d’objection. Par conséquent, comme ils ne peuvent emprunter l’étroit escalier qu’un à la fois, la mage qui possède le plus puissant des deux anneaux d’éclairage passe la première. Elle est obligée, au fur et à mesure qu’elle descend, de déblayer avec l’un de ses bâtons le passage qui est obstrué par des toiles d’araignées, contrairement aux couloirs qu’ils ont empruntés jusqu’à présent et qui eux étaient relativement propres. Cela démontre comme les compagnons s’en doutaient, que personne avant eux n’est venu par ici depuis bien longtemps. Cependant ils ne tardent pas à atteindre un premier palier, qu’ils devinent correspondre avec le niveau du tertre, autrement dit avec celui du sol, mais à cet endroit ne se trouve qu’une petite pièce carrée de 2 pas de côté, dans laquelle il n’y a rien. Donc ils continuent de descendre pour arriver jusqu’à un deuxième palier, où cette fois il y a une pièce rectangulaire de 4 pas sur 5, mais qui est également vide.

Hermine dit alors à ses compagnons en chuchotant :

— En nous serrant nous pourrons dormir ici, et avec nos couchages même si le sol est dur ça ne devrait pas être trop inconfortable.

Tous l’approuvent en silence, et ils continuent leur progression. Au palier suivant se trouve une nouvelle petite pièce de 4 pas sur 2, avec sur la droite de l’escalier un renfoncement large d’1 pas et profond de 2 autres pas. Mais là non plus ils ne découvrent rien d’autre, et Gardain dit aux autres en parlant lui aussi à voix basse :

— On est au même niveau que Jillian quand on l’a rencontrée, donc il en reste plus que trois.

Cette fois encore personne ne répond, et au palier suivant il y a une petite salle rectangulaire de 6 pas sur 2, avec à présent de chaque côté de l’escalier le même renfoncement qu’un peu plus haut. Un niveau plus bas se trouve une pièce deux fois plus grande puisqu’elle mesure 6 pas sur 4, avec toujours les mêmes renfoncements mais qui est vide elle aussi. Par conséquent ils continuent à descendre pour arriver sans surprise jusqu’à la fin de l’escalier. Cette fois la configuration est légèrement différente, puisqu’ils se retrouvent dans une pièce de 6 pas sur 2, mais avec une ouverture de 2 pas de large en face d’eux. De plus, s’il y a bien quelque chose de chaque côté de l’escalier, il s’agit cette fois de deux couloirs d’un pas de large, qui mènent à une petite salle qui a les mêmes dimensions que la première. Cette deuxième pièce n’est pas vide puisque trois coffres en bois s’y trouvent, et Gardain essaie immédiatement d’en ouvrir un, mais il est verrouillé. Il regarde alors la voleuse d’une tout autre manière, ce qui fait sourire cette dernière, mais Hermine douche l’enthousiasme de son ami en disant :

— Nous devons d’abord aller voir où mène le passage en face de l’escalier.

— Eh bien allez-y, pendant ce temps Jillian et moi on va regarder ce qu’il y a dans ces pétrins.

Mais Mella intervient :

— Je te ferai dire que le tira machin chose n’est probablement pas bien loin, et que si Níniel et moi nous pouvons nous déplacer discrètement, notre roublarde peut le faire bien mieux que nous.

— Mais si le sceptre se trouve dans une de ces malles, on aura plus besoin d’arpenter tout le souterrain. On le prend, on remonte passer la nuit dans la plus grande salle, et demain on se tire d’ici ni vus ni connus.

— Crois-tu vraiment que l’objet de la quête soit si facile à trouver ? Que nous puissions y parvenir en empruntant un passage dérobé, et sans avoir à affronter l’affreux qui sévit en ces lieux ? Il ne peut être que sous sa garde, c’est-à-dire de l’autre côté du passage.

Cette fois c’est Níniel qui vient de parler, et comme Krill semble l’approuver Gardain rend les armes :

— Bon. On va aller voir ce qui se trouve de l’autre côté, mais je vous préviens que je remonterai pas sans savoir ce qu’il y a l’intérieur de ces pétrins.

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Les Zaventuriers sourient en constatant que leur ami nain est devenu de plus en plus conciliant, et ils retournent tous dans la première salle, pour constater qu’après l’ouverture deux couloirs de 1 pas de large partent sur la droite et sur la gauche. Jillian leur chuchote alors :

— Níniel a dit vrai, je suis la plus furtive d’entre nous. Par conséquent il est préférable que j’y aille seule, parce que si je dois me retourner pour m’enfuir en courant, il vaut mieux que personne ne soit derrière moi pour me barrer le chemin. Sinon cela pourrait nous être fatal.

Tous l’approuvent, et elle s’enfonce sans hésiter dans le sombre passage de droite. Les compagnons sont surpris qu’elle ait tant de courage, et ils retiennent leur souffle en restant attentifs au moindre bruit. Mais la roublarde revient peu de temps après, pour leur dire en parlant toujours à voix basse :

Je suis arrivée dans une très grande salle avec des statues de pierre, et le monstre se trouve juste derrière ce mur. Il doit sommeiller puisque tous ses yeux sont fermés, mais je n’ai pas osé aller plus loin. De plus, le second couloir doit être identique et donner sur l’autre côté de la salle, par conséquent je pense qu’il est inutile que j’y aille.

Tous semblent d’accord avec elle, surtout Gardain, et ils retournent dans la pièce aux coffres. Jillian ressort son ouvre-boîtes en mithril, elle déplie un de ses petits bras pour l’enfoncer dans la serrure de celui qui se trouve le plus à gauche, et ils ne tardent pas à entendre un déclic. Le nain se précipite pour l’aider à soulever le couvercle, mais il ne cache pas sa déception lorsqu’il en ressort un simple livre. Il grommelle tout bas :

— Un bouquin…

Puis il ajoute sur le même ton en le tendant à Hermine :

— Je suppose qu’il revient à la mage de notre compagnie…

L’humaine prend le manuscrit et commence à la feuilleter à la lumière de son anneau, tandis que Jillian s’attaque à la serrure du deuxième coffre qui est bien plus grand. Il y a un nouveau déclenchement, et lorsque le couvercle a été soulevé le nain dit encore plus dépité :

— Cette fois c’est un arc, c’est pas mon jour de chance…

Cependant il donne sans hésiter à Mella l’arme qui pourtant est magnifique, puisqu’elle semble faite en os et possède une double cambrure, ainsi qu’un carquois ouvragé contenant une cinquantaine de flèches. Mais Hermine lui dit :

— Tu te trompes mon Petit Bonhomme. Parce que d’après ce qui est écrit ici, il s’agit de l’Arc du Destin. Il a été façonné par le Dieu Euréka avec deux cornes de licornes, et sa corde a été fabriquée avec les crins des mêmes animaux. Tu ne l’as peut-être pas remarqué mais il possède un oculaire en cristal, qui permet de viser des cibles deux fois plus lointaines, que sa grande puissance permet d’atteindre. Donc, si tu n’en tireras aucun gain personnel, cette arme merveilleuse pourrait se révéler fort utile à notre compagnie, en envoyant par exemple une de ses flèches à pointe d’adamantium dans l’il de l’abomination, qui nous empêche d’explorer le reste du tertre.

Et Jillian qui pendant ce temps a ouvert le troisième coffre, ajoute tout en en retirant un sac qui a l’air très lourd :

— Je pense que ce qui se trouve à l’intérieur de ceci devrait finir de te réjouir, Messire Nain.

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Gardain tique en s’entendant appeler de cette façon, mais cela ne dure qu’un instant puisque tandis que la roublarde soulève péniblement le gros sac, il reconnaît le bruit caractéristique que font des pièces de métal qui se frottent les unes contre les autres. Par conséquent il se précipite pour ouvrir l’énorme bourse à présent posée à terre, et lorsque c’est fait il s’exclame :

— Non d’un dragon en rut !!! Elles sont en mithril et y en a un sacré paquet !!

Ces compagnons sont hilares de le voir comme un bambin devant ses cadeaux de la Nouvelle Récolte(1), et Mella dit d’une voix joyeuse mais bien plus modérée :

— Heureusement que le tira machin chose a de petites oreilles, et qu’il ne peut pas non plus venir jusqu’ici. Parce que je te ferai dire que sinon avec le raffut que tu fais, tu nous aurais mis dans un grand embarras mon Petit Barbu.

Gardain tente ensuite de répartir les pièces de mithril en six parts égales, ce qui lui pose un léger problème étant donné qu’elles sont au nombre de 500, et qu’une fois que chacun des six compagnons en a reçu 83, il en reste 2. Alors qu’il ne sait pas comment procéder parce qu’il n’a pas assez de pièces de platine pour faire le change, Hermine lui dit :

— C’est Jillian qui a ouvert les coffres, donc peut-être qu’elle pourrait les garder en récompense…

Mais le nain se rebiffe :

— Pas question ! On a décidé dès le début de notre aventure de faire des parts égales, alors on va pas changer les règles maintenant parce que certains estiment que d’autres ont fait du bon boulot. Sinon, après ça va devenir trop dur à gérer !

Et à sa grande surprise, la roublarde abonde dans son sens :

— Il a raison. Le mieux est de mettre ces deux pièces de côté, et de les distribuer lorsque nous en aurons trouvé d’autres. À moins que l’un d’entre vous ait de quoi faire le change.

Amusée par la situation, Mella demande :

— Est-ce que celui qui fera cela aura le droit de garder 8 pièces d’or pour lui, comme le font les changeurs. Parce que je vous ferai dire que des pièces j’en ai bien assez, et qu’en plus elles commencent à peser dans mon sac.

Bien qu’elle n’ait pas parlé sérieusement elle vient de prouver que sa naïveté est loin derrière elle, contrairement à son espièglerie qui elle est toujours présente. Mais Gardain qui n’a pas compris la plaisanterie, s’insurge :

— Par Cimonie !!! Et pis quoi encore ?!? En plus de l’arc d’Euréka tu veux aussi rogner notre part du butin ?!

Hermine dit en soupirant :

— Je croyais que tu avais augmenté ton intelligence et ta sagesse mon Petit Bonhomme, mais Colissimo avait raison sur un point, tu as encore du chemin à parcourir.

Et Níniel ajoute :

— En plus, je vous ferai dire que l’affreux doit avoir le sommeil bien profond pour ne pas avoir entendu tout ce raffut. Nous ferions mieux de retourner plus haut, si vous voulez continuer de vous fâcher sottement.

— x-X-x-

La demi-elfe malgré ses origines fait preuve elle aussi de sagesse, et par conséquent ils remontent tous jusqu’au premier palier souterrain, pour arriver jusqu’à la plus grande des pièces dans laquelle ils ont décidé de passer la nuit. Tandis que Mella sort de son sac elfique 40 pièces de platine, Krill qui ne s’intéresse toujours pas à l’argent même s’il a à présent conscience que la fortune peut leur apporter bien des avantages à sa bien aimée et lui, continue son ascension pour aller voir où en est La Chaude dans sa course immuable. Il revient peu de temps après alors que l’elfe a cette fois sorti 80 pièces d’or, étant donné que le partage n’était toujours pas équitable, mais après une nouvelle distribution il en reste encore 2. Vu que personne n’a cette fois 40 pièces d’argent pour continuer, Gardain les garde en disant qu’il fera comme Jillian l’a proposé au départ. Ce petit jeu a beaucoup amusé ses compagnons, à qui le barbare demande :

— Il fera pas nuit avant un bon moment, alors on fait quoi ?

Hermine qui était en train de feuilleter le livre qu’ils ont trouvé, lui répond :

— La prochaine journée risque d’être rude. Par conséquent je suggère que nous nous reposions autant que nous le pourrons.

Puis elle ajoute :

— Ce manuscrit décrit des objets magiques, avec les avantages qu’ils donnent à ceux qui s’en servent. Certains d’entre eux ont été conçus par les Dieux Majeurs, et ils sont au nombre de cinquante. Nous avons déjà trouvé l’Arc du Destin qui a été façonné par Euréka, le dieux de la connaissance ; et viendra ensuite le Sceptre du Tocard, qui pour sa part a été créé par Cogitt le Dieu de la sagesse. Mais il y en a bien d’autres, et certains d’entre eux pourraient également se trouver dans ce tertre. Par conséquent nous devons décider de ce que nous ferons après avoir trouvé l’objet de notre quête. Soit nous partirons dès que nous l’aurons en notre possession, ce qui sera notre droit, soit nous pourrions tenter d’occire le tyrannil et récupérer ensuite tout ce qui aura de la valeur, et ainsi faire notre fortune et celle de notre descendance.

Mella lui répond :

— Mais tu as dit que zigouiller le tira machin chose pourrait s’avérer fort périlleux.

— Oui. Mais une fois que nous aurons le sceptre il voudra certainement le récupérer, par conséquent il sortira de sa tanière et nous pourrons l’affronter en terrain découvert. De plus, avec cet objet nous aurons la possibilité de graver l’instant d’avant, et si nous échouons nous pourrons retourner dans le passé et recommencer, ou alors nous enfuir.

Gardain intervient :

— Peut-être. Mais certains d’entre nous pourraient alors avoir le souvenir de leur agonie, mais aussi d’horribles souffrances.

— x-X-x-

Ils réfléchissent quelques instants à ce que cela implique, puis Níniel prend à son tour la parole :

— Je vous rappelle que la populace du bourg a l’espérance que nous la débarrassions de cet affreux, parce que je vous ferai dire qu’il est pour ces pauvres gens source de tourments.

Et Krill surenchérit :

— Et on a aussi parlé de venger tous ces malheureux aventuriers, et les soldats que ce monstre a fait périr…

Mella lui demande taquine :

— Même le demi-orc ?

— C’était un aventurier comme nous, et comme il était ami avec des elfes il était certainement plus humain que peau-verte.

Jillian ne fait pas de commentaire à ce sujet, mais elle ne dément pas non plus la supposition du barbare. Hermine regarde à nouveau Mella mais aussi Gardain, et la première dit :

— On est la Compagnie des Zaventuriers, alors si vous voulez le zigouiller je serai des vôtres.

Puis le second ajoute :

— Tu sais bien que nous les nains, dès qu’il y a un moyen de s’enrichir on est partants. Mais ce qui me tracasse, c’est de savoir comment on ferra pour emporter tout ce qu’on va trouver…

La mage lui répond sur le ton de la plaisanterie :

— Oh, ne t’inquiètes pas trop à ce sujet mon Petit Bonhomme. À ce moment-là le plus dur sera fait, et il nous suffira de nous téléporter pas très loin d’une charrette.

L’affaire semble donc entendue, et Jillian bien qu’elle n’ait pas été consultée affiche un petit sourire satisfait. Ensuite les compagnons se restaurent, et avant qu’ils ne s’installent pour la nuit la barde joue comme à son habitude un petit air de flûte désormais bien connu. Ses amis la laissent faire, mais lorsque la mélodie envoûtante est terminée, Gardain lui demande :

— On a probablement le plus féroce gardien de la Terre De Mille Lieues, au point qu’il s’en prendrait aussi à nous s’il le pouvait. Alors pourquoi tu as lancé ton charme de répulsion ?

— Je te ferai dire que ça m’étonnerait beaucoup qu’il chasse également les rats et les araignées, et toi qui as passé beaucoup de temps dans des souterrains, tu ne dois pas ignorer que ces petits affreux affectionnent ce genre d’endroits…

Le nain ne répond pas parce qu’il ne sait pas quoi dire, et tous disposent leurs couchages dans le but sinon dormir du moins de se reposer.

— x-X-x-

À l’aube d’une nouvelle journée, même s’il ne peuvent pas encore savoir qu’elle est effectivement sur le point de commencer, les compagnons se réveillent parce que malgré l’étrangeté de la situation, la tension éprouvée la veille les avait exténués et ils ont tous dormi profondément. Krill qui est monté le premier dans le but de sortir se soulager, revient pour dire à ses compagnons :

— La Chaude va pas tarder à apparaître.

Pendant qu’ils prennent un léger repas matinal, Hermine leur dit :

— Nous devons à présent décider qui va redescendre et qui doit aller dans le tertre pour faire du tapage.

Níniel répond aussitôt :

— J’irai en bas avec Jillian, parce que je vous ferai dire qu’avec ma fronde je ne servirai pas à grand-chose face à l’affreux.

Son amoureux la regarde alors subitement inquiet, parce qu’il sait que sa place à lui est parmi ceux qui resteront au niveau du sol, par conséquent elle ajoute pour le rassurer :

— Temps que vous ferez ce qu’il faut pour l’attirer à vous, je ne courrai aucun danger mon amoureux.

Mella parle à son tour :

Moi je resterai en haut, parce que non seulement j’aurai peut-être l’occasion d’essayer mon nouvel arc, mais en plus s’il y a moyen de planter une flèche dans l’il du tira machin chose, il ne faudra pas la louper.

La mage conclut :

— Bien. Dans ce cas nos deux guerriers et notre archère tenteront d’attirer le tyrannil à eux, tout en restant près de l’entrée du tertre pour pouvoir s’enfuir à l’extérieur dès qu’il sauront qu’il est proche, et pendant ce temps notre roublarde notre ensorceleuse et moi nous descendrons dans les profondeurs, pour tenter de trouver le sceptre. Est-ce que cela vous convient à tous ?

Les compagnons hochent le tête les uns après les autres puis ils se séparent en deux groupes, après que Mella ait lancé à ses compagnes et elle un sort de beauté instantanée. Elle a pour la première fois inclus Jillian dans sa magie, même si cette dernière ne semblait pas en avoir besoin, étant donné qu’elle avait l’air aussi pimpante que la veille.

— x-X-x-

Juste avant qu’elles n’atteignent le dernier niveau, Jillian Níniel et Hermine entendent des bruits sourds retentir de façon régulière. Elles ne doutent pas un instant que ce sont leurs amis qui font du tapage dans le but d’éloigner le tyrannil de son repère, par conséquent elles continuent de progresser confiantes. Avant que la roublarde ne s’engage seule dans dans le passage de droite qu’elle a emprunté la veille, la mage lui demande à voix basse :

— Ne préfères tu pas que je te lance un sort de furtivité, ou boire une potion d’invisibilité de notre ensorceleuse ?

— Non. D’après ce que tu nous a dit le monstre est intimement lié à la magie, donc il pourrait sentir la vôtre. Par conséquent je préfère me fier à ma seule discrétion.

L’humaine n’insiste pas, et la halfeline s’enfonce sans hésiter dans la couloir sombre qui mène à la grande salle, puis elle revient peu de temps après pour dire à ses compagnes :

— Tout va bien, je l’ai vu disparaître dans le fond de la pièce, et temps que nous ne ferons pas de bruit nous serons en sécurité.

Elles empruntent donc cette fois toutes les trois l’étroit corridor, et lorsqu’elle voit les statues qui sont sur le bord de la salle dans des alcôves, Hermine chuchote :

— Ce sont certainement des malheureux que cette aberration a pétrifiés, parce que je ne connais aucun artiste qui aurait pu sculpter avec autant

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