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Marie, soumise et rebelle – Chapitre 14

Marie, soumise et rebelle - Chapitre 14



Sans répondre, il ma fait asseoir à table, manuvrant galamment la chaise avant de sinstaller en face de moi. Il a dû envoyer un signal discret car à ce moment un serveur est entré et a soulevé un des couvre-plats.

Mademoiselle, voici du homard breton, tronçons étuvés à la citronnelle, sa réduction doursins et son accompagnement dasperges vertes et truffe blanche. Pour ce plat jai sélectionné un Meursault 2008 du domaine Chavy.

Il fit le service avec élégance et rapidité puis partit en nous souhaitant bon appétit. Les senteurs suaves me faisaient presque gémir et saliver comme un chien devant son os. Pendant que nous savourions, Gregory me donnait des explications, sans oublier de nous servir du vin.

Si je te veux pour esclave, ce nest pas pour tenchaîner et te fouetter ; bien que si tu aimes ça, je crois que je ferai un effort pour toi. Tu seras avant tout ma compagne et mon amante, sept jours sur sept, 24 heures sur 24. Celle qui maccompagne partout, hôtels, restaurants, voyages, et aussi celle qui me sert dhôtesse, que je prête à qui je veux.

Je ne suis pas une pute, je vous lai dit.

Tu nen seras pas une au sens strict du terme, mais je te donnerai parfois à ma famille, des amis, hommes ou femmes, et tu feras tout ce quils te demandent.

Jaime nettement moins ce côté là.

Attends. Je suis riche, ce ne sera pas pour largent que tu le feras, mais pour honorer ma famille. Ils sont puissants, très puissants. Les désirs sont des ordres et même moi je ne peux my soustraire.

Mais votre famille na sûrement pas besoin de ça, je pense.

Besoin, non ; mais ils auront envie de toi, jen suis sûr.

Admettons, cest tout ce que vous demandez à votre esclave ? Oh, jai chaud, avec tout ce vin, je crois que je suis pompette.

Oui. Je veux surtout que tu sois toujours à ma disposition, offerte, désirable et prête à maccueillir. Selon ton envie, nous évoluerons dans la soumission à ton rythme. Tu porteras sur ton corps les marques que je te ferai, dabord provisoires, et permanentes plus tard.

Cest quoi encore, des marques permanentes ? Sans savoir, je nen ai pas envie.

Tatouage, piercing, marquage au fer ; mais ça peut attendre. Je veux que cest toi qui les demandes, pour mon plaisir, par amour pour moi.

Je ne vous aime pas, ou pas encore, je vous connais à peine. Et pour le marquage, oubliez tout de suite, cest niet.

Daccord. Mon vux est que tu maimes un jour.

Deux serveurs sont entrés ; lun a desservi, lautre a soulevé un couvre-plat.

Mademoiselle, grenadins de veau braisés, girolles juste poêlées, purée de carottes au gingembre. Pour ce plat, jai sélectionné un Château Cheval Blanc 2000.

Merci, mais je protestai-je, consciente davoir déjà assez bu.

Ne tinquiète pas, Marie. Goûte seulement.

Je vous lai dit, je suis un peu grise déjà, alors

Je te porterai, je te déshabillerai et je te borderai.

Jai gloussé et piqué un fard, autant dû à lalcool quà la gêne quil ait dit cela devant le serveur. Nous avons mangé et bu lentement, en silence, savourant linstant.

Comment te sens-tu, maintenant ? La pommade te fait de leffet ?

Maintenant que vous le dites, je me sens bizarre ; je nai pas mal, mais jai chaud, et ce nest pas que lalcool.

La pommade contient un puissant mélange daseptisant, dantalgique, de décontractant musculaire, daphrodisiaque.

Daccord, je comprends mieux ; vous êtes incorrigible ! Jai des questions à vous poser.

OK.

Où voulez-vous vivre ? Aux USA ?

Disons au moins six mois à Paris, sûrement plus, le reste du temps à New York, bien sûr. Je dois dailleurs y repartir bientôt mais je cherche à acheter un appartement dans le quartier du club de sport.

Vous ne voulez pas le fermer, donc.

Non ; il rapporte peu, mais cest le job dAntoine et dAurélien. Ce nest pas comme si je perdais de largent.

Quallez-vous faire ?

Je suis à Paris pour investir dans diverses activités, comme un fond de pension.

Je ne vous vois pas en homme daffaires. Mais bon, admettons. Vous avez déjà tué quelquun ?

Non.

Vous avez fait de la prison ?

Oui, trois mois. Et je te dis pourquoi avant que tu demandes : violences, coups et blessures.

Et moi, je pourrai continuer ma vie davant ? Je viens de passer le bac cette année

Comme je te lai dit, tu ne seras pas enchaînée dans une cave. Tu vivras ta vie, tu iras en fac si tu le souhaites.

Je pourrai voir mes amies ?

Tes amis ? Masculins, féminins ? Oui, je veux juste que tu sois avec moi, à moi. Que tu me dises si tu baises, et avec qui ; et que tu men demandes lautorisation au préalable.

Dans ce cas Je suis daccord.

Tu acceptes donc de devenir mon esclave ?

Et votre amante attitrée, oui.

Je nétais pas saoule, mais quand même dans un état second ; je me suis levée en faisant attention de ne pas me vautrer lamentablement et je me suis approchée de lui. Jai passé les bras autour de son cou et lai embrassé sur la tempe, un baiser tendre et humide. Il a passé un bras autour de ma taille, posant sa large main sur mes fesses, et tourné son visage vers moi ; jai vu le désir dans ses yeux gris qui mont paru soudain plus sombre. Et je my suis noyée irrémédiablement.

Quas-tu, ma jolie ? Tu me regardes comme si je te faisais peur. Cest le cas ?

A votre avis ? Oui, vous me faites peur ; et vous mattirez, comme la lumière attire un papillon de nuit. Jai peur de brûler mes ailes.

Je veux que tu me craignes ; un jour, tu maimeras. Ton corps maime déjà.

Cest à cause de votre pommade aussi ; jai le ventre en feu, jai envie que vous

Les serveurs sont entrés et jai sursauté ; Gregory ma lâchée, à mon grand regret tellement jétais bien, et jai regagné ma place. Silencieusement et efficacement, les serveurs ont débarrassé et servi le dessert.

Mademoiselle, voici un tiramisu aux fraises des bois, biscuits au café de plantation Blue Mountain de la Jamaïque. En accompagnement, un Gewurztraminer vendanges tardives millésimé 1993 de la maison Geyer. Bonne soirée, Mademoiselle, Monsieur ; si vous souhaitez un café, ou autre chose, nous sommes à votre service.

Gregory leur laissa un gros billet en pourboire et secoua la tête. Le dessert était fantastique et le vin gouleyant (le mot est beau, mais ce que ça veut dire, je nen ai pas la moindre idée). Mais la vérité était que je navais plus faim, javais envie de me mettre nue et de danser sur la table ; javais envie de déshabiller Gregory, davaler son gros sceptre et de la téter jusquà pouvoir avaler sa semence ; javais envie de le sentir en moi, profondément planté, passant dun orifice à lautre. Quand je me suis levée jai senti le sol tanguer ; la mine que jai dû faire à ce moment a conduit Gregory à se lever à son tour pour me retenir.

Toi, tu ne tiens pas lalcool on dirait ; tu as les yeux trop brillants.

Jai envie de vous, prenez-moi tout de suite, je vous en supplie.

Si tu tiens suffisamment debout pour me faire un strip-tease. Et je suis pas sûr que tu y arrives.

Vous rigolez ? Lâchez-moi et vous allez voir. Allez vous asseoir sur le canapé. Là, vous êtes bien ?

Parfait, ma jolie.

Jai réussi à onduler aussi langoureusement que possible ; pas évident entre mes talons hauts et mon état euphorique. Pour enlever la robe jai dégagé les épaules et lai fait glisser vers le bas, sur ma poitrine qui ma parue bien agressive, puis par de petits mouvements du bassin je lai accompagnée jusquau sol. Oups ! Enjambée sans me vautrer, moins une ! Je gloussai en me redressant.

Les yeux plantés dans ceux de Gregory jai dégrafé mon soutien-gorge ; mes seins étaient lourds et anormalement gonflés, les mamelons ayant doublé de volume ; jai jeté le fragile tissu vers Gregory, le manquant de deux bons mètres. Incrédule, jai posé les mains sur mes aréoles qui avaient pris une teinte plus sombre que leur rose habituel : ils étaient outrageusement gonflés et sensibles.

Cest votre pommade qui me fait cet effet, cest dingue ! Mais jadore.

Je rigole, parce que pour enlever ta culotte, il te faut défaire les fixations du porte-jarretelles.

Et alors, comment il fallait faire ?

Simple, mettre la culotte après avoir fixé les bas, et non le contraire. Blondie.

Ah !… Daccord. Too late, man.

Mais je veux que tu gardes tes bas.

Je me suis approchée à un mètre de lui et ai présenté mon côté droit en souriant ; il affichait un sourire narquois, se demandant comment jallais men sortir sans patauger lamentablement.

Vous savez, jamais je navais porté ces trucs. Alors pas la peine de ricaner.

Si tu continues à me parler comme ça, tu vas être punie.

En fait, jadore les fessées.

Dans ce cas, je te punirai avec ma ceinture ; tu verras, la sensation est bien plus cuisante.

Mince ! On se calme ! Pas envie dessayer ça, moi. Jai affiché ma mine spéciale événement sérieux et jai ramené devant moi ma main gauche que je cachais jusqualors dans mon dos. Tenant un couteau à découper effilé que javais subtilisé sur la table de desserte. Gregory sest figé.

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