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Natalie – Chapitre 58

Natalie - Chapitre 58



L’infirmière éteint la lumière puis quitte ma chambre, me laissant seule avec mes pensées. J’essaye de faire le point, me rappelle les deux connards qui m’ont massacrée. Qu’est-ce qui leur a pris ? J’espère que les dégâts étaient réparables et que je n’aurai pas de séquelles.

Mon Dieu, la douleur qui n’était que diffuse jusque là fait place à un trait violent qui me traverse le ventre. Je ne peux m’empêcher de hurler. Cela a disparu aussi vite que cela était apparu. Est-ce l’anesthésie finissante qui laisse maintenant mes viscères exprimer la misère qu’ils ont subie.

Je sens la sueur perler sur mon front. Je tente de ralentir ma respiration. Me calmer. Fermer les yeux. Essayer de dormir.

Ah ! Çà recommence ! Plus fort ! Je ne tiendrais pas ainsi. J’actionne la manette de toutes mes forces pour appeler à l’aide.

Lorsque l’infirmière réapparaît, je hurle à nouveau de douleur. Je la voie s’approcher de ma perfusion. Elle a dû ajouter un calmant plus fort car je sens bientôt une douce béatitude emplir mon esprit. Ma vision se trouble et je ferme doucement les yeux.

Il fait jour lorsque je me réveille enfin. Matin ? Après-midi ? Je ne sais pas.

— Hello Natalie ! Comment te sens-tu ?

Je tourne la tête pour tenter d’identifier la personne qui vient de s’adresser à moi.

— Sabrina ?

Je remarque que je parle désormais sans problème

— Non, C’est Suzie.

— Ah Suzie ! Merci d’être venue. Tu ne travailles pas aujourd’hui ?

— Non, nous sommes mardi.

Il me faut quelques instants pour reprendre mes repères.

— Mardi ? Cela fait donc une semaine que je suis ici ?

— Pas une semaine ! Deux !

— Deux semaines ?!

— Oui, deux semaines que tu as passées dans un état d’inconscience, dont une bonne partie dans un bloc opératoire, d’après ce que j’ai compris.

— Tu sais ce qui m’est arrivé exactement ?

— Non pas exactement. Tu as fait une hémorragie interne suite aux délires que t’ont fait subir ces deux salauds. Tu sais qu’ils ont failli se faire lyncher ?

— Par Conrad ?

— Pas par lui ! Ce sont les autres clients qui s’en sont chargé. Cela a dégénéré en bataille rangée pendant que tu étais inconsciente. Conrad a dû appeler les pompiers et la police ! Le studio a failli être fermé par les autorités. Heureusement, certains représentants des dites autorités sont des clients fidèles et le scandale a été évité de justesse.

— Je suis désolée !

— Ne dis pas de bêtises. C’est bien toi qui a payé le plus dans cette histoire.

Nous restons silencieuses pendant quelques instants.

— Tu sais, nous nous relayons tous les jours à ton chevet, me dit Suzie. Ute, Ingrid, Julie, Anna, moi et les autres. Conrad est également venu plusieurs fois. Ainsi que tes amies, la jeune qui était passé une fois au studio, une rousse plus vieille et une africaine, enfin je suppose.

— C’est vraiment gentil de votre part. Je suis très touchée.

— Tu nous as fait vraiment peur, tu sais. Je croyais que tu n’allais pas revenir.

Nous nous regardons sans rien dire pendant quelques secondes. Suzie reprend enfin.

— Ta jeune amie m’a informée de la présence de ma sur en ville.

— Ah oui, c’est ce que je voulais te dire avant l’accident. Je crois qu’elle est venue pour te faire la morale

Suzie éclate de rire.

— Me faire la morale ? Elle est aussi vicieuse que moi ! Mais elle se donne des airs d’oie blanche pour tromper son monde. Non je pense, qu’elle veut se faire introduire. Dans les deux sens du terme !

— Tu veux dire pour travailler au studio ?

— Oui, je pense que c’est ce qu’elle a dans la tête.

— Elle aurait pu se présenter directement. Ou demander à te voir.

— Et j’aurais refusé ! C’est suffisant une pute dans la famille ! Pas besoin d’en avoir deux.

— Elle m’a pourtant parlé de vos parents qui s’inquiétaient.

— Pff, nos parents ! Pas vraiment du genre à s’inquiéter de leurs rejetons. Ils ont fichu notre frère aîné à la porte dès qu’il a eu été majeur. Pas étonnant s’il a mal tourné. Il doit être encore incarcéré à l’heure qu’il est.

— Et toi ?

— Moi pareil ! Mais j’ai eu la chance de rencontrer Conrad qui m’a sortie du trottoir. Dès que j’ai pu gagner ma vie correctement, j’ai essayé d’aider ma sur en lui envoyant de l’argent pour qu’elle puisse faire sa vie.

— C’est bizarre, je ne savais rien de toi, finalement.

— Et moi, rien de toi. C’est peut-être une protection pour chacune d’entre nous de garder son jardin secret. Nous ne pouvons être nues en permanence, de corps et d’esprit.

— C’est profond, ce que tu dis, dis-je en souriant.

— Ouais, autant que mon con ! Répond Suzie en éclatant de rire. Ne te moques pas de moi-même

Je grimace soudain car le rire qui venait en moi déclenche de profondes douleurs au sein de mon ventre.

— Cela ne va pas ?

— Il faut que j’évite de rire, c’est tout.

La porte de la chambre s’ouvre, laissant apparaître la silhouette d’une infirmière.

— Ah vous revoilà à nouveau éveillée ! Vous vous souvenez de moi ?

— Oui, c’est vous qui vous êtes occupée de moi la nuit dernière !

— Ce n’était pas la nuit dernière, mais la précédente.

Suzie intervient.

— Ma pauvre Natalie, tu n’as plus la notion du temps !

— Vous êtes une collègue ? Dit l’infirmière, s’adressant à Suzie.

— Oui, je suis également une prostituée.

Semble-t-il gênée de cette réponse, l’infirmière se tourne alors vers moi

— Vous vous sentez mieux ?

— Oui beaucoup mieux. Et c’est agréable de pouvoir à nouveau parler.

Une question me brûle les lèvres.

— Quand verrai-je le médecin ?

— Le chirurgien ? Il est passé ce matin alors que vous étiez encore endormie. Il repassera peut-être ce soir. Je vais l’avertir que vous êtes réveillée. Il aura sûrement des tas de choses à vous dire…

— Je dois m’inquiéter ?

— Je n’ai pas dit cela. Lui seul est compétent pour discuter de votre état. Avez-vous faim ? Soif ?

— Pas très faim, mais j’ai soif. Vous pourrez me donner le biberon.

— Vous pourrez le prendre vous même maintenant, me dit-elle. Vous n’avez pas remarqué que vous n’étiez plus entravée ?

— C’est vrai !

— N’en profitez pas !

— Comment cela ?

L’infirmière rougit.

— Vous savez très bien de quoi je veux parler. Vous avez la manette à portée de main. N’hésitez à appeler en cas de besoin. Je ne suis pas très loin, dit-elle en quittant la chambre.

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