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To be or not to be – Chapitre 6

To be or not to be - Chapitre 6



Comme Ghislaine me lavait demandé, je portai tout au long de la semaine le serre-taille quelle mavait offert. Le premier jour, je dus demander à maman de maider à attacher les jarretelles arrière. Elle fut étonnée de me voir avec un tel accessoire qui pour elle ne se portait que pour des occasions rares et coquines. Elle mavoua quelle nen mettait plus depuis longtemps à cause de ses rondeurs. Je ne dis rien mais je me promis de lui en offrir un. Jétais sure que papa aimerait revoir maman sexy comme aux premiers jours.

Et je dus admettre que cela restait confortable, peut-être même plus que les collants classiques, qui finirent par disparaître de mes placards.

Je fis la connaissance de François. Je ne lavais rencontré quune fois, brièvement. François travaillait pour une multinationale et négociait des contrats aux quatre coins du monde. Comme sa femme, il avait la cinquantaine, les tempes grisonnantes. Mais ce qui ressortait surtout, cétait son charisme et son aura. Je buvais ses paroles, même si parfois, je ne comprenais pas tout.

Il me trouva charmante, raffinée, élégante. Le couple était aux petits soins pour moi. Ghislaine moffrit deux autres serre-taille avec six ou huit jarretelles et un lot de bas de différents coloris.

— Toujours en bas ma chérie, toujours.

— Même en été ?

— Non, quand même pas, répondit-elle en souriant.

La soirée se poursuivit.

— Et si on passait aux choses sérieuses ? proposa Ghislaine.

Je tressaillis. Si faire lamour à Ghislaine ne me dérangeait pas, un plan à trois minquiétait un peu à lidée dêtre sodomisée.

Mais il nen fut rien. Si je fis lamour à ma patronne, François, se contenta dêtre spectateur tout en se caressant. Ce qui était tout aussi dérangeant. Javais limpression de passer un examen. Malgré tout, je jetai un coup dil à son sexe long et fin. Je fis jouir Ghislaine et qui déclencha léjaculation de son mari et de la mienne.

— Jai un service à te demander, annonça François alors quon prenait un verre dans le salon pour nous remettre de nos émotions

— Oui, bien sûr.

— Ne temballe pas. Je dois assister la semaine prochaine à un cocktail pour rencontrer des clients, parler avec eux, etc. une réunion de travail en somme. Et jaimerai que tu my accompagnes. Ça se passe à Londres.

— Mais Ghislaine

— Oh tu sais, jen ai la barbe de ces soirées. Jen ai trop fait. Et un peu de jeunesse, ce sera bien aussi pour François.

— Mais je ne connais rien à ton métier.

— Ce nest pas nécessaire. Tu as juste besoin dêtre à mes côtés. Tu parles anglais ?

— Euh

— Pas grave. Tu pourras utiliser tes talents de comédiennes.

— Par contre pour le billet, faut que je voie ce quil me reste sur mon compte.

— Ne toccupe pas de ça. Le billet, lhôtel, les repas, cest moi qui gère. Tout comme ta robe pour la soirée.

— Bon, bon. Cest daccord alors.

— Tu nes pas obligée de me répondre maintenant. Tu peux réfléchir.

— Ça ne changera pas grand-chose. Ah si, la boutique ?

— Je peux men occuper, tu sais, dis Ghislaine condescendante.

— Oui, bien sûr. Excusez-moi.

Je me fis silencieuse.

— Pourquoi pas dis-je finalement. Je veux bien essayer. Jespère que je serai à la hauteur de vos espérances.

— Je nai aucun doute la dessus, dit François.

— Viens dans deux jours pour essayer ta robe, ajouta Ghislaine.

— Ma robe ?

— Bien sûr. Il te faut une robe appropriée pour ce genre de soirée, une robe cocktail.

— Oh

— Tu vas être ravissante, dit Ghislaine qui semblait samuser bien plus que moi.

Comme convenu, je restai après la fermeture de la boutique pour essayer la robe de soirée. Lorsque jentrai dans le salon, je vis une grande boite posée sur la table ainsi quune autres, des chaussures à nen pas douter.

— Je te laisse ouvrir, dit Ghislaine.

Je découvris une robe bustier couleur mauve. Le bas évasé descendait sous le genou.

— Passe-là, dit Ghislaine.

Je me dévêtis pour ne garder que mon serre-taille retenant des bas gris. Ghislaine maida à fermer le zip. Nayant pas de poitrine naturelle ni même artificielle, Ghislaine avait pris une taille en dessous et mon buste était bien serré dans ce carcan de satin. Puis elle me tendit la boite.

— Le must de lélégance, dit-elle.

Mon cur sarrêta presque de battre en voyant ce qui constituait le graal pour les accrocs aux escarpins : une jolie paire de Louboutin et sa mythique semelle rouge. Cétait une paire de salomé à talon fin et très haut. Je les chaussai presque religieusement et fit quelques pas. A cet instant je me dis que je pouvais mourir.

— Parfait ! conclut Ghislaine. Mais garde les chaussures pour ty habituer.

Elle ne pouvait pas me faire plus plaisir.

François vint me chercher pour aller gare du Nord et prendre lEurostar. Ce qui minquiéta un instant fut ma carte didentité encore au nom de Thomas. Dautant plus que je navais pas pris soin de me masculiniser un tant soit peu. Je portais une mini-jupe, des bas noirs et des escarpins à talons hauts. Mais François négocia avec le contrôleur qui ne fit pas plus dhistoire mais me reluqua sans vergogne.

François me parla de son métier, de ses voyages, de ses rares rencontres féminines et très fréquentes masculines. François était certes bisexuel mais penchait dangereusement vers lhomosexualité. Je compris que mon rôle ne se cantonnerait pas seulement à faire la potiche durant cette soirée.

On passa la journée à visiter Londres que je ne connaissais pas vraiment. Jy étais venu pour le tournage de « La section TG » mais le rythme de travail ne mavait pas laissé le temps de me promener.

Le moment fatidique arriva. Je me changeai. François maida à fermer ma robe et je frémis en chaussant mes Louboutins. Je savais que, telle Cendrillon, jallais devoir rendre mes pantoufles de vair une fois la soirée terminée.

François me promena dans son monde. Le diner était absolument délicieux. Je goutai des plats au nom improbable et extrêmement raffinés mais dont jignorai la composition.

Je fus couverte de compliments, chacun faisant léloge de ma beauté et de mon élégance. François parlait en anglais. Je ne comprenais rien, mais ce nétait pas mon rôle. Jengageais la conversation avec unes de ses dames qui, elles, parlaient un français excellent. Pour une fois, je gardai pour moi ma véritable nature.

Nous rentrâmes enfin. Même si jadorai mes escarpins, je nétais pas fâchée darriver pour les quitter.

— Tu es fatiguée ? demanda François.

— Non ça va, dis-je, ayant une petite idée de ce quil avant en tête

— Jaimerai faire lamour avec toi, avoua-t-il tout de go.

— Je men doute un peu, répondis-je en souriant.

Je me penchai vers lui et lembrassai.

— Merci pour cette soirée, ce voyage, la robe, les chaussures. Merci.

— De rien. Tu le mérites.

On sembrassa à nouveau.

— Tu veux aller te préparer ? Il y a tout ce quil faut dans la salle de bains. Et puis, jaimerai que tu démaquilles et que tu reviennes toute nue.

La requête me surprit au départ, mais je compris ce quil recherchait : un jeune homme, pas un travesti.

Jobéis, ne gardant de ma féminité que mes ongles vernis.

Un grand sourire illumina son visage lorsque je me rassis à côté de lui.

Il embrassa ma bouche, mon corps. Sa main précédait sa bouche et toucha mon sexe en premier.

— Déshabille-moi, demanda-t-il

Jobéis une nouvelle fois. Une légère odeur de transpiration monta à mes narines. Je déboutonnai son pantalon et fis glisser son caleçon. Son sexe, en semi érection, était la devant moi. Sans hésiter, je le pris entre mes doigts et le guidai entre mes lèvres. François soupira de plaisir.

Je le suçai un moment jusquà ce quil atteigne sa taille maximum, une queue longue et fine, au gland bien lisse, attirant, appétissant. Je le suçai encore mais je ne pouvais pas aller plus loin que quelques centimètres.

— Ghislaine tapprendra lart de la gorge profonde, dit-il.

Il me laissa faire encore un moment. Puis il me fit me relever pour membrasser longuement. Il me fit mettre à quatre pattes sur le lit, la tête posée dans les oreillers, mon cul vers le plafond. Il vint derrière moi et me lécha la rondelle. Jvais déjà subit ce genre de chose, mais jamais comme le faisait François. Mon illet souvrit comme une fleur.

— Je peux ? demanda François

— Oui, répondis-je simplement, étonnée quil me demanda la permission

Il se releva, posa son sexe à lentrée de mon petit trou et me saisit par les hanches. Il poussa doucement, par à-coup. Son sexe entra doucement, sur toute sa longueur.

— Ça va ?

— Oui, dis-je toujours aussi surprise par tant de prévenance.

Il me fit lamour, doucement, tendrement, avec un respect infini. On changea de position pour venir en missionnaire, mes chevilles posées sur ses épaules. On changea une nouvelle fois pour sallonger sur le flanc, lui derrière moi. Il sempara de mon sexe dur quil branla en cadence avec ses coups de rein. Il jouit en silence. Je sentis sa semence chaude se répandre en moi. Je jouis à mon tour dans sa main et ses doigts quil lécha ensuite révérencieusement.

On refit lamour une nouvelle fois et on sendormit dans le même lit, François collé dans mon dos.

Mon amant était déjà réveillé lorsque jémergeai à mon tour. Un copieux petit déjeuner attendait dans le salon. Je pris ma douche et François vint me rejoindre. Mais cette fois, ce fut moi qui le pénétrai.

Nous reprîmes le train dans laprès-midi. François était au petit soin pour moi, même si jétais redevenu Chloé, en jupe, talons hauts et maquillée jusquau bout des cils.

A peine arrivée, Ghislaine me bombarda de questions. Elle voulait tout savoir, de la soirée, de limpression que javais fait, de ma robe et mes chaussures.

Je rendis la tenue de soirée, à regret.

— Quest-ce que tu fais ? demanda Ghislaine

— Je vous rends la tenue de soirée, dis-je comme si cétait une évidence.

— Tu peux la garder. Tu las bien méritée.

— Mais ça coute une fortune ! moffusqué-je.

— Ça, cest pas ton problème ! rétorqua-t-elle.

— Les chaussures aussi ? demandé-je inquiète de la réponse

— Les chaussures aussi ! confirma Ghislaine avec un grand sourire.

Nous dinâmes tous les trois au restaurant. Puis, pour la première fois, nous fîmes lamour à trois.

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