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Une journée comme les autres ? – Chapitre 4

Une journée comme les autres ? - Chapitre 4



Les talons de mes escarpins claquent sur le trottoir, tel un chronomètre égrenant les secondes qui me séparent de la maison. Il ne me faut que quelques minutes pour rentrer de la gare, quelques minutes au bout desquelles j’aurai ma récompense. Et lui la sienne. A chaque pas, je sens glisser sur la peau de mes cuisses le jus visqueux que mon vagin béant ne peut retenir. A chaque pas, mes tétons dressés glissent sur le tissu du chemisier blanc sous lequel mes seins libérés se balancent en rythme. Accentuant ma jouissance. Les bonnets de ma guêpière sont retroussés sous ma poitrine, et la pression de leurs discrètes baleines ne cesse de me reprocher mon excitante indécence. Un léger courant d’air glisse sous ma jupe ; l’humidité renforce l’impression de fraîcheur. Ma culotte de dentelle noire, pauvre naufragée tant de fois noyée au cours de cette journée, gît au fond mon de mon sac, rendue aussi rigide que du carton par la souillure séchée.

Je lui ai envoyé un SMS pour lui dire que j’arrive et que je l’aime. Il a répondu qu’il m’attend et qu’il m’aime aussi. J’espère qu’il pense toujours à mon départ ce matin, à ma tenue. J’espère qu’elle a alimenté ses fantasmes, heure après heure jusqu’à ce soir. Le simple fait qu’il n’envisage pas que je puisse passer à l’acte me rend fière de moi. Passer à l’acte, c’est aujourd’hui devenir dans la vie réelle une de ces Power Women qui lui font tant tourner la tête. Tirées à quatre épingles, il les imagine aussi tirées au sens le plus sale du terme. Dans ses scénarios coquins, des femmes distinguées et respectables sombrent dans la luxure pour finir, submergées par une satisfaction perverse, couvertes de semence mâle. Le gardien de l’immeuble me salue et me tient poliment la porte. Je le remercie. Mes tétons durcissent encore sous mon tailleur comme pour attirer son attention. Je souris en rougissant. Et jouis une nouvelle fois.

Haletante, le coeur battant la chamade et les seins à l’air, je frappe à la porte. J’ai profité des courts instants passés dans l’ascenseur pour défaire quelques boutons de mon chemisier, juste assez pour en extraire mes attributs mammaires tout en maintenant mon col fermé. Le risque d’un arrêt impromptu au premier étage était minime, mais il a suffi à exacerber ce mélange d’angoisse et d’excitation qui étreint les vilaines petites filles qui se préparent à commettre une grosse bêtise. Je m’assure que mon noeud de cravate et bien ajusté, je trousse ma jupe autour de ma taille pour bien dégager la vue sur mon pubis, et je frappe à nouveau. J’écarte légèrement les jambes, laisse la veste de mon tailleur s’ouvrir en plaquant mes poings sur mes hanches, et complète la pose en gonflant la poitrine. Je suis aussi fébrile qu’une actrice s’apprêtant à jouer le rôle de sa vie au moment où le rideau se lève. La porte s’ouvre.

Il ne prononce pas un mot. Ses yeux écarquillés et sa prostration parlent pour lui. L’immense sourire qui éclaire mon visage est plein de gène et de honte mais également rempli de joie et d’excitation. Je lui lance un regard gourmand en gazouillant un timide "bonsoir". Je baisse les yeux en rougissant, encore. Découvrant le renflement qui déforme son pantalon, je sens mon sang déjà surchauffé se mettre à bouillir. Je tombe à genoux, là, sur le palier, et je perds tout contrôle. Mes doigts tremblants défont sa braguette et extraient son engin que ma bouche s’empresse d’avaler. Je ne peux réprimer un gémissement étouffé. Son sexe est si raide, si long, si gros. Il a pensé à moi, c’est certain, attendu ce moment improbable. Peut-être s’est-il même masturbé, ce gros cochon ? Tout mon être ne vibre plus que pour pomper ce membre tant désiré. Ma main, autoritaire et langoureuse, accompagne le mouvement. Je ferme les yeux et m’abandonne.

Nous jouissons à l’unisson. Mes doigts, partis explorer mon entrejambe, sont trempés. Son sperme emplit ma bouche par saccades, et s’échappe entre mes lèvres alors que je laisse aller et venir tendrement l’objet de mon plaisir une dernière fois. Je sens le liquide poisseux glisser sur mon menton, puis tomber sur ma poitrine…

Pourvu qu’il n’y ait pas de tâches sur la cravate…

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