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La rencontre : Sarah et Sébastien – Chapitre 2

La rencontre : Sarah et Sébastien - Chapitre 2



Rosalie et Sébastien se rapprochent dangereusement. La jeune femme a de plus en plus de mal à résister au charme du bel inconnu. Quelque chose d’aussi délicieux ne vaut-il pas vraiment tous les risques ?

Il était en voie de signer une application de sa création à une grosse boîte.

Nous passions des heures entières à revoir les micro-détails et à creuser les meilleures options pour qu’il retire le maximum de cette transaction. Nous nous rencontrions tous les jours. Des contacts systématiquement sous le prétexte fallacieux d’un questionnement pressant. Mon ton froid et détaché donnait le change. Il insistait alors, il était de la vieille école disait-il, les affaires importantes ne se réglaient pas à travers un combiné. Lasse, j’abandonnais alors et acceptais de le rencontrer dans un petit restaurant non loin de chez moi. Et nous parlions. Il avait cette manière de me dévisager. Comme si à cet instant, dans un univers si vaste, j’étais la seule chose importante. Je menivrais de cette attention et sans m’en rendre compte, je lui ai tout dit de moi.

Les amis. La famille. Les partenaires. Ma première fois.

Ensuite, il proposa qu’on se rencontre chez moi. Lui et moi savions ce que ça voulait dire.

Le cadre public d’un restaurant maintenait l’illusion d’une relation professionnelle mais l’intimité d’un appartement ne tromperait personne.

La panique me fit dire non mais il réitéra sa question à chaque rendez-vous, se faisant de plus en plus aventureux. Il ne manquait jamais une occasion de poser ses mains sur moi et je n’arrivais pas à me résoudre à protester. Un doigt traçant de mystérieuses lignes sur le dos de ma main reposant innocemment sur la table, remontant légèrement vers le creux de mon poignet pour flirter avec l’échancrure de ma chemise. Une chemise à manches courtes fut de rigueur pour le rendez-vous suivant et il le remarqua bien évidemment. Comme il remarquait ma main posée exactement au même endroit que les fois précédentes.

Il jouait avec moi et me faisait attendre à chaque fois un peu plus longtemps. Le supplice était quasiment insupportable et je frottais mes cuisses l’une contre l’autre pour tenter d’apaiser le feu entre mes jambes. Il le savait. Il s’adossait nonchalamment sur son siège et glissait une jambe entre les miennes comme par mégarde, m’empêchant de me soulager.

Il réitéra sa question avec un sourire.

J’ai fini par capituler.

Demain dit-il alors. Ma frustration palpable ne le départit pas de son calme mais son regard cependant indiquait clairement son mécontentement quant à ma réaction et il demanda l’addition, mettant efficacement fin à notre entrevue.

A peine avais-je tourné le verrou que je relevai prestement ma robe.

J’étais trempée.

J’enfonçai directement deux doigts dans ma chatte et entamai un violent va-et-vient tandis que l’autre laissait échapper mes seins de leur prison de tissu. Je tirais, roulais violemment mes tétons, alternant rapidement entre les deux pointes érigées tandis que mes gémissements résonnaient dans le hall vide. Digne d’un porno. Le mélange d’effluves de sueur et de mouille saturant l’air autour me rendait encore plus fébrile. Visualiser le tableau débraillé que j’offrais à cet instant précis eut raison de moi et cinq minutes ne s’étaient pas écoulées avant que je ne hurle ma jouissance. Mes jambes se dérobèrent sous moi et je me retrouvai adossé sur la porte, mon cul nu reposant sur le carrelage froid.

Je léchai lentement mes doigts en m’imaginant que c’était sa langue qui recueillait mon jus et exténuée, j’ai tant bien que mal titubé jusquà mon lit.

Le dimanche arriva bien assez tôt.

Je voulais que tout soit parfait. J’ai récuré de fond en comble avant de me mettre au fourneau.

Il arriva à l’heure, muni d’une bouteille de son vin favori. L’ambiance était électrique. Il mangeait de bon appétit et me complimentait sur mes multiples talents mais le stress avait raison de moi. J’enfilais les verres de vin à une vitesse folle.

Finalement, nous nous sommes installés sur le canapé dans le salon. La télé faisait office de bruit de fond et il commença à parler.

J’apprécie beaucoup votre compagnie Sarah. Et avant que vous et moi allions plus loin, j’ai besoin que vous me confirmiez que cette attirance que je sens entre nous n’est pas juste le fruit de mon imagination.

L’idée de me défiler m’effleura brièvement l’esprit. Je pensais à Marc. A mon travail. A mon intégrité. Si ne serait-ce qu’une rumeur circulait sur une relation entre moi et un client, ma réputation professionnelle ne s’en remettrait pas. La réputation est un pilier dans une profession. Au moment où tout se décidait, j’étais saisie par le doute. Cela valait-il vraiment la peine ?

— Oui. Je… oui.

— Bien. Avant d’aller plus loin, je dois t’avouer quelque chose. Je ne suis pas exclusif.

Il me prit mon verre des mains et le posa délicatement sur la table basse.

— Je suis marié. Et ma femme est la prunelle de mes yeux. Je l’aime mais j’ai des envies qu’elle ne peut pas satisfaire.

La jalousie ne m’était pas inconnue mais ce sentiment vil et mesquin au goût âcre était plus intense qu’il ne l’avait été auparavant. Qu’étais-je donc ? Une potentielle maîtresse ? Un plan cul ?

— Je ne sors pas avec des hommes mariés.

Il sourit lentement.

— Oh ne t’inquiète pas, tu la rencontreras bien assez tôt. En attendant j’ai une offre à te faire. Es-tu prête à l’entendre ou préfères-tu que je franchisse cette porte dans l’autre sens ?

A suivre…

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