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L'Aurore d'une autre vie – Chapitre 18

L'Aurore d'une autre vie - Chapitre 18



     Deux semaines après avoir fêté l’anniversaire d’Aurore. Nous n’avons pu nous retrouver au lit que deux fois, et ce rythme excessivement lent commençait à nous ronger elle et moi. Nous avions tant envie de nous voir, et pas que sexuellement

     Jusqu’ici c’était pour ainsi dire amusant de jouer le jeune couple adolescent caché, mais depuis le temps que nous étions ensemble, la plupart des couples s’officialisent et se présentent à leurs familles, ils commencent à vivre au grand jour. Notre situation n’était pas aussi simple et ma cousine et moi ne savions toujours pas comment annoncer notre amour à nos parents et par extension à la famille entière.

     Je profitais du fait de rarement nous voir pour trouver du boulot afin de gagner un peu d’argent, ce qu’elle faisait aussi de son côté ; nous avions besoin d’un « chez nous ». Régulièrement, Aurore et moi nous mettions au courant de nos rentrées d’argent en faisant les comptes ; ça montait doucement.

     Un jour, une opportunité inimaginable toucha ma cousine : elle avait obtenu un stage chez une photographe dans lequel elle pouvait faire quelques shoots rémunérés au tarif normal, ce qui faisait un apport supplémentaire de quelques centaines d’euros. Elle continuait d’envoyer des books dans l’espoir d’être engagée même pour quelque chose d’un peu nul, tant que ça rapporte. Quant à moi, il était difficile de trouver du travail tant que j’étais encore en école d’art. Mais j’essayais des choses malgré tout ; sait-on jamais.

     Un samedi, en fin d’après-midi, mon téléphone vibra. J’avais reçu un message d’Aurore : « Chez moi ajd 20h ;) » L’occasion était trop bonne ! Aussitôt je préparai des vêtements, me rasai de nouveau, me coiffai et me parfumai. Je fis croire à mes parents qu’on venait de m’inviter à une soirée improvisée et fus donc tranquille.

     J’allais avoir du retard. À cause d’un problème sur la voie, mon train avait été arrêté puis supprimé, ce qui m’avait forcé à rester en gare pour prendre une correspondance. J’arrivai donc à la gare de chez elle à 20h10, puis à 25 en bas de son immeuble.

     C’est alors qu’elle m’envoya un autre message : « PAS AVT 21H!!!! » Mince ! Ça voulait dire que ses parents étaient là plus tard que prévu ! Et j’étais donc une demi-heure en avance, si je restais là ils allaient me voir ! Retournant sur mes pas, je cherchai dans le coin un bistrot à peu près correct où je pourrais patienter.

     À jeun et voulant être sûr d’avoir toutes les sensations, je préférai prendre un Coca plutôt qu’un alcool, même léger. Assis au coin comptoir, seul, avec le téléphone posé dessus, j’écrivis à Aurore de me prévenir une fois que c’était bon.

     Vu que le temps était long, je le tuais en surfant sur Internet ou en jouant avec mon verre et son contenu, le sirotant à l’occasion. Je regardais l’horloge comme un lycéen qui attend désespérément la sonnerie : 20h48 50 55 Mon téléphone ne vibrait pas. Aucun message nulle part. Ma chérie n’était même pas connectée sur Facebook ou quoi.

     Je venais de fermer l’application lorsque trente secondes plus tard, elle m’avertit d’un message. Je me précipitai dessus ! Enfin !

     C’était un ami qui m’envoyait un « Salut ça va ? » J’avais envie de le tuer pour m’avoir fait ce faux-espoir. En inspirant profondément afin de me calmer, je répondis pour ne pas laisser un gros vent bien que l’envie en fut énorme. Mais afin qu’il ne me tienne pas la jambe trop longtemps, je lui dis être occupé en ce moment et qu’il ne devait pas s’attendre à ce que je réponde beaucoup ni très vite. Ouf, il ne resta pas des heures.

     L’horloge indiquait déjà 21h10 et je n’avais toujours aucune nouvelle d’Aurore. Vu qu’il me restait de l’argent et qu’il commençait à faire faim, je commandai un croque-monsieur. Ma cousine, à cette heure-ci, avait déjà dû dîner avec ses parents. 21h15  20 Je commençais à me demander si la soirée ensemble ne devait pas être annulée, et à plusieurs reprises j’étais sur le point de texter ma chérie pour lui demander si c’était toujours bon.

     ENFIN ! Il était 21h28 exactement lorsque je reçus un message sur mon téléphone : « C’est bon ». Sans perdre une seconde, je payai le barman et quittai immédiatement le lieu. D’un pas énergique, assuré et rapide, je me dirigeai vers l’immeuble, tapai le code d’entrée, pris l’ascenseur et sonnai à la porte. Aurore m’ouvrit, souriante et m’attira par la nuque. Avant toute chose, nous nous embrassâmes longtemps et avec délice. Très affamé d’elle, je me mis à la caresser et la baiser dans le cou, partout.

Oh, tu m’as tellement manquée

Toi aussi Désolée pour toute à l’heure, mes parents sont partis en retard. Ils sont invités chez un de leurs amis, ils restent dormir là-bas.

Vous avez mangé ?

Oui, et toi ?

Oui c’est bon. Tu veux y aller ?

Perdons pas de temps.

     Il faut dire qu’il était presque 22 heures. Nous voilà aussitôt dans sa chambre, la porte entrouverte. Ma cousine me fit l’allonger dans ses draps, et sans avoir besoin d’y être invité je me mis à l’embrasser à nouveau partout, notamment dans le cou. Aurore soupirait d’abandon et de plaisir tout en m’étreignant de ses bras. Nous nous déshabillions nous-mêmes, sans prendre le temps de s’effeuiller mutuellement tellement nous étions en manque. En un rien de temps nous voilà tous nus, moi la queue bien droite et elle les tétons bien durs. Je lui attrapai amoureusement les seins pour les lui pétrir, les lécher et les sucer en disant qu’eux aussi m’avaient manqués. En réalité, le corps tout entier d’Aurore m’avait manqué et je n’avais plus qu’un seul désir : y mettre ma bite. Baiser. C’était le seul verbe qui résonnait en boucle dans ma tête depuis le premier message.

     Je descendis tout le long du ventre de ma chérie,  le frôlant de mes lèvres, avant d’arriver à son sexe que je dévorais passionnément. Ma langue et mes doigts titillaient cette fleur déjà chaude et humide. Mon majeur s’enfonça peu après dans l’orifice tout doux et glissant avant d’être rejoint par l’index, sans discontinuer la lèche. J’entendais Aurore soupirer, soupirer Ses cuisses me serraient la tête.

     Tandis que ma langue et mes doigts continuaient d’exciter cette chatte délicieuse, j’avais la fierté et la satisfaction de sentir une érection parfaite, la verge droite et stable sans effort. Elle ne demandait qu’à être caressée par ce cocon que pour l’instant seuls mes doigts visitaient. Ne t’inquiète pas, ma queue ; tu vas y aller, dans le vagin Dans le vagin de ta cousine

     Notre lien familial me revint à l’esprit et j’en avouai un désir encore plus fort. Le fantasme de l’inceste me rattrapa. En fait, je retrouvai le goût de nos premiers ébats ensemble, ce qui était très agréable.

     Toutes ces pensées interdites et par conséquent délicieuses avaient tranchée ma patience : mon sexe voulait aller et venir, mon cerveau m’envoyait en boucle des images de moi sur ma partenaire, et mon corps tout entier avait envie de bouger.

Aurore, est-ce que tu veux me sucer ?

Ça me plairait, oui. Pourquoi ? Tu veux y aller tout de suite ?

J’aurais aimé Mais si tu veux, fais-toi plaisir.

D’accord, pas de souci, dit-elle dans un sourire. Je vais faire vite.

     J’approchai alors mon vît de sa bouche et elle me complimenta sur sa forme olympique avant de le dévorer. Son excitation et sa dureté le rendaient particulièrement sensible. La langue de la jeune fille, chaude et vivante, ne le laissait pas indifférent.

     En même temps de sucer, Aurore me malaxait les couilles avec délicatesse. D’ailleurs, même quand elle de les massait pas, elle trouvait toujours un moyen de les toucher et je savais qu’elle le faisait exprès. Après tout, ne m’avait-elle pas dit qu’elle les aimait ?

     Devant mes râles insistants, ma belle partenaire comprit que sa bouche n’était plus suffisante et que j’avais besoin d’un contact plus vaste du corps, que j’avais besoin de toucher sa peau, d’être étreint d’une manière ou d’une autre. Après lui avoir demandé si c’était sans préservatif, elle m’assura avoir pensé à sa pilule au cours du dîner. C’est au moment où je lui écartai les cuisses, à genoux sur le lit, que je lui parlai :

Aurore

Oui ?

Ça va te paraître bizarre ma demande, mais ça ça m’excite un peu.

Je t’écoute ?

J’ai envie de faire l’amour à ma cousine.

     La demande la laissa un instant perplexe, puisqu’elle serait toujours ma cousine. Puis elle comprit où je voulais en venir : cela faisait longtemps que nous ne nous considérions plus comme tels, mais comme des amants « normaux ».

Allez viens cousin !

     Et en moins de temps qu’il fallait pour dire « inceste », voilà ma verge déjà à moitié enfoncée. Aurore parut agréablement surprise puisqu’elle souffla du fond de la gorge un « Oh ! Elle est si dure ! » À chaque retour de verge, je m’enfonçai un peu plus dans sa matrice pour enfin y être au maximum.

     Le vagin de ma tendre cousine était si mouillé et si glissant que, après une pénétration en douceur, je me mis à aller et venir rapidement, énergiquement.

Ouh là ! rit-elle. T’y vas bien, dis donc !

Oh oui, ça me manquait Pardon, ça te gêne ?

Non, juste que je m’y attendais pas Et c’est sympa ! Ça me plaît !

     Son il débordait de cochonnerie à ces mots. C’était un putain d’appel, la première fois qu’Aurore me regardait comme ça ! Ce regard était tellement nouveau qu’il me troublait très agréablement, et me donnait une boule dans la gorge. Cette nuit allait être intense.

     Sans nous quitter des yeux, chacun le sourire en coin, je repris mon rythme vigoureux. Nos peaux claquaient d’un très beau son avec régularité. Ma partenaire ne souriait plus, mais il y avait une véritable braise dans sa rétine et ses gémissements trahissaient son plaisir.

     Son corps se secouait à chaque tape de mon bassin. Aurore me prenait le bras en plissant les yeux. De temps à autres, je me penchais sur elle pour l’embrasser, et nos souffles s’entremêlaient bruyamment. Nous avions envie de nous exprimer, de nous laisser aller. Ce soir, c’était de la baise. C’était du plan cul.

     Même si je n’avais pas éjaculé depuis plusieurs jours, que j’étais très excité depuis l’invitation de ma chérie et que je la pénétrais vigoureusement, je tenais étonnamment bien le coup. Parfois, je lui demandais si ça allait. Question bête, Arnaud : tu le vois qu’elle va bien !

Ohh Ooooh, ma cousine Mhhh !

     Je lui donnai des baisers tellement vifs que j’en avais peur d’être violent. Aurore me répondait par des étreintes passionnées.

     Nous étions passés en levrette depuis quelques minutes lorsque je remarquai la présence d’un spectateur pour le moins insolite, alors que mes mains tenaient fermement les hanches d’Aurore et les tiraient vers moi pour bien lui taper le cul à chaque va-et-vient.

Aurore, le le chat nous regarde !

On s’en fout ! Pour ce qu’il va raconter

     C’est vrai que vu comme ça Ça n’allait pas être lui qui nous balancerait !

     Je continuai de copuler avec ma cousine, tandis qu’Hector nous fixait de ses grands yeux verts. Ce qui était amusant, c’était qu’avec les humains nous avions besoin de nous isoler, mais que le chat pouvait regarder. Après tout, nous étions deux animaux tout comme lui, à faire quelque chose de naturel et sans même plus de préservatif !

     J’oubliai le noir félin pour de nouveau pleinement m’occuper de ma blanche partenaire. Le dos légèrement cambré, ses fesses me regardaient, toutes roses de chaleur et de plaisir. Une nouvelle fois je complimentai ma cousine sur son beau cul que je ne quittais plus des yeux, alors que ma bite continuait de vigoureusement entrer et sortir dans des claquements sonores et des râles de nous deux.

Hhhmmmm ! Humm cousine, tu veux du sperme ?

Aah, oui ! Oui !

Dedans ou dehors ?

Dedans ! Bien au fond, s’il te plaît !

     Et après quelques derniers coups bien énergiques qui firent très plaisir à ma partenaire, ma crème jaillit en de puissants tirs. Ce n’était pas qu’éjaculer, j’avais joui ! Un cri bref était sorti pendant qu’une décharge électrique me traversa.

     Une fois les quelques instants de récupération passés, je sortis doucement ma verge du vagin dont la dilatation, évidemment encore présente, en faisait un bel orifice noir qui se fermait rapidement. Je léchai la vulve rouge, chaude et trempée, comme par une volonté de « remerciement » pour m’avoir procuré autant de plaisir.

   Nous nous étendîmes côte à côte, à nous faire des baisers, des caresses et des mots d’amour. Ma bite était molle maintenant, j’avais besoin tout de même de plusieurs minutes avant de remettre ça. Car nous avions tous les deux l’intention de ne pas nous contenter d’une seule fois, ce soir-là. Mais nous voulions maintenant quelque chose de plus tendre, de plus amoureux. La baise a été faite pour combler notre manque de sexe, là nous cherchions à faire l’amour pour retrouver notre couple.

     Aurore souriait de toutes ses dents en respirant fort, éprouvée par l’énergie et le plaisir du précédent rapport. Pour éviter d’attraper froid, elle remonta la couette sur nous, au niveau de notre taille. Elle était si belle, je tombais amoureux à chacun de ses sourires, surtout ceux où elle venait d’avoir du plaisir ; le sexe lui donnait un visage plus rayonnant et de belles couleurs aux joues. Nous nous caressions mutuellement le visage en nous dévorant des yeux, c’était un instant très sensuel et beau, très apaisant.

     Vu que dans notre esprit nous n’avions pas finis nos câlins malgré mon orgasme, nous ne parlions pas et laissions nos expressions d’amour à nos yeux et nos mains.

     Un peu plus tard, je fis comprendre à Aurore que j’étais prêt à remettre le couvert d’une manière peu subtile mais concrète : « Elles ne sont pas complètement vides » dis-je en me caressant les couilles avec un sourire plaisantin. Ma cousine fit alors durcir ma verge dans sa main, et quand je fus bien dur, je me fis sucer à nouveau. Je caressai la peau d’Aurore et remarquai qu’elle se masturbait elle-même, tandis qu’il m’était impossible d’atteindre sa vulve avec mes doigts.

     Vu qu’elle faisait tout, je la laissai choisir la position et sans dire un mot, ma chérie s’allongea sur le côté, dos à moi, sans me regarder, les jambes légèrement pliées en avant. Sourire aux lèvres, je m’approchai d’elle, posai ma main sur sa fesse, puis m’installai au point de la coller. Mon sexe droit et chaud touchait sa peau. Je le pris, puis cherchai quelques secondes les petites lèvres qui me guideraient jusqu’à l’orifice, et quand je fus bien aligné, hop ! Je pénétrai une seconde fois la jeune fille dans un soupir.

     Cette fois, c’était tendre et sensuel. Nous prenions le temps de faire les mouvements. La flamme vindicative qui habitait l’il de ma chérie était devenue une petite bougie calme et chaleureuse. Nous avions ce soir deux types très différents de rapports sexuels.

     Mais quelques minutes plus tard, alors que nous étions toujours en cuillères, nous entendîmes un cliquetis de clé dans la porte. Aussitôt nous nous arrêtâmes avant de nous regarder, le regard terrifié. Ce ne fut que très vite après, au premier tour de verrou, que nous réagîmes. « Merde ! » chuchota Aurore.

     Ma cousine sauta de son lit et enfila illico un pyjama avant de sortir et de presque fermer la porte de sa chambre, assez pour ne pas me voir. Quelques secondes après, j’entendis la conversation et c’étaient bien mon oncle et ma tante qui revenaient. Aurore leur parla, étonnée.

Mais Vous ne deviez pas rentrer demain ?

Quelqu’un a appris une très mauvaise nouvelle pendant le dîner, répondit son père. Un décès. On a annulé le reste de la soirée, et comme il n’était pas trop tard et que personne n’avait encore trop bu, tout le monde est rentré.

Tout va bien, Aurore ? Tu as l’air bizarre.

C’est que Je Je suis pas toute seule. Il y a un garçon dans ma chambre.

     Mon cur tambourinait dans ma poitrine. J’étais nu, dans la chambre et les draps de ma cousine, à seulement deux mètres à peine de ses parents qui étaient loin d’imaginer la réalité Je guettais la porte, sans savoir quoi faire ni quoi dire s’ils devaient la franchir.

Ah, fit sa mère. Écoute, très bien On vous a dérangés ?

Non enfin oui, je C’est pas la question !

Tu n’as pas à avoir honte, ma chérie, assura son père. C’est normal à ton âge.

Oui enfin, le truc c’est que Il devait rester la nuit et repartir avant votre retour demain ! Je ne voulais pas que vous le voyiez.

Oh c’est un ami à toi ? demanda ma tante.

Oui, et je vous le connaissez. Mais c’est pas vraiment sérieux, on n’est pas vraiment ensemble, c’est juste pour pour se faire du bien. Je veux pas que vous sachiez qu’il me

Ne t’inquiète pas, ma chérie. Comme tu veux, mais nous ne le jugerons pas. Tu fais des folies avec qui tu veux.

Il n’a pas envie non plus que vous le sachiez.

Très bien, fit son père. Nous vous laissons, alors. Désolés de vous avoir dérangés.

     Je les entendais marcher dans le couloir avant de fermer la porte de leur chambre. Ce ne fut qu’après le claquement qu’Aurore revint et veilla à tourner la clé dans sa serrure avant de soupirer profondément.

Qu’est-ce qu’on fait ? lui chuchotai-je du lit.

Je sais pas, répondit-elle à même hauteur. C’est trop tard pour les trains, tu vas dormir ici. Tu partiras demain, quand on aura un petit créneau.

     Elle vint ensuite se coucher, dos à moi, toujours en pyjama. Elle était anxieuse, et quand je posai ma main sur son bras, le la sentis trembler. Honnêtement, je tremblais aussi. Après nous être souhaité bonne nuit et un baiser, nous éteignîmes la lumière. Le retour prématuré des parents nous avait coupée toute envie de faire l’amour.

     Le lendemain, nous nous réveillâmes presque ensemble. Il y avait du mouvement dans le séjour. Je me levai et m’habillai tout de suite, pour être prêt à filer rapidement. Mais j’avais cruellement faim. Aurore me donna cinq euros en me disant d’acheter un truc à la boulangerie plutôt que de prendre le temps de déjeuner ici.

     Mon oncle dut sortir faire une course, et ma tante dormait encore. Nous attendîmes environ cinq minutes avant qu’Aurore n’ouvre sa porte, vérifie l’appartement et me fasse signe. En trois enjambées discrètes j’étais dans l’entrée. Ma cousine ouvrit et nous nous embrassâmes intensément sur le palier, à la fois pressés et désireux de profiter du baiser avant d’être séparés à nouveau pendant une durée indéterminée.

     Quand je rentrai chez moi, fatigué, je croisai ma mère qui me dit bonjour en demandant comment ça allait. Bien sûr je ne le lui dis pas, mais ça pouvait aller mieux. Non seulement être interrompus pendant nos doux ébats était frustrant, mais s’être quittés Aurore et moi aussi précipitamment, ça l’était encore plus.

C’était bien, la soirée ?

Oui. Il y avait du monde.

Des filles ?

Oui, des filles aussi.

Tu en as rencontrées ?

     Toujours les questions indiscrètes de ma mère Déjà que je n’aimais pas en temps normal, mais là c’était encore moins le moment. Alors pour abréger je répondis en prévention :

Oui, j’en ai rencontrée une et on a passé la nuit ensemble, si tu veux savoir.

Tu t’es protégé ?

Ouiiii Elle avait des préservatifs.

Il faut que tu penses à en avoir sur toi aussi.

Maman ! Je sais. J’en avais un.

     Je finissais d’enlever mes chaussures, sous le regard pesant de ma mère qui restait debout, à côté de moi. Et comme à chaque fois qu’on parlait de filles, j’attendais que le sujet récurrent arrive :

Ce serait bien que tu songes à avoir une copine, un jour

     Ma mère et d’ailleurs mes deux parents n’avait pas été mise au courant pour Justine, mon ex. Ça n’allait pas assez bien entre nous pour les présenter. Ils pensaient donc que je n’avais jamais eu de petite amie, et surtout ma mère voulait me voir casé plutôt qu’à enchaîner des plans cul qui soit n’existaient pas, soit étaient une couverture pour Aurore.

Maman, je peux vivre ma vie ? C’est gentil de t’en inquiéter, mais ça ne te regarde pas.

     Je détestais entendre ce refrain. Pour certains c’était le permis de conduire, pour d’autres un travail pour moi c’était de ma vie amoureuse que se mêlaient mes parents. Quoique mon père, il s’en foutait un peu.

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