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Marion – Chapitre 18

Marion - Chapitre 18



Mathieu nest pas dupe. La jalousie quil éprouve envers celui qui la précédé est disproportionnée, mais il connaît les raisons de son amertume : elle lui a refusé son cul.

Il est furieux.

Il pilonne sa mère sans ménagement, agrippé à ses hanches, bien au chaud, tout au fond dans son ventre.

Il est blessé dans son orgueil par la volte-face – aussi soudaine quimprévisible quelle lui a témoigné.

Il accélère, son ventre sécrase et claque contre les fesses secouées.

Les gros seins débordent entre ses doigts.

Il les malaxe, les soupèse, sattarde sur les aréoles, triture les mamelons réactifs.

Ses mains sont remplies par la lourde poitrine maternelle dont il est fou ; il nen sera jamais sevré.

Marion se laisse malmener en ronronnant, telle une petite féline domptée.

Mathieu est hypnotisé par le spectacle de linsolente croupe apprivoisée, quil manuvre à sa guise ; il impose une cadence soutenue, étonné par lendurance de sa propre performance.

Il va jouir. Il va éjaculer. Il va tout lâcher ; il a hâte de la remplir.

Il sent le plaisir qui monte, en sintensifiant

Il se déverse longuement, son plaisir dure longtemps.

Surgie des profondeurs de sa conscience en exil, une vision dune clarté aveuglante simpose à son cerveau reptilien.

Il visualise le flot de spermatozoïdes répandus avec fougue et générosité qui se frayent un chemin au fond de lutérus maternel dans un seul but : la féconder.

Il sait ; il a la certitude absolue quà cet instant précis, il na quun unique objectif : lengrosser.

Cette illumination – alors que les ultimes résidus de son jus fécond éclaboussent la matrice dont il est issu lenchante mais le perturbe tout autant.

Car il na pas vraiment lintention de la mettre enceinte.

Il ne veut pas lui faire un enfant.

Il ne baise pas sa mère pour ce genre de raisons !

Depuis quil bande, il rêve de se la faire. Il ne pense quà ça depuis des années.

Mais maintenant quil le fait vraiment, il ne sait plus comment faire face aux conséquences imprévisibles, aux doutes inévitables quentrainent la liaison quils partagent concrètement.

Il ose à peine imaginer ce quun psychanalyste en penserait ; un thérapeute confirmé déclarerait Mathieu coupable dentretenir une relation intime avec la seule femme sa mère – qui lui est par définition prohibée.

Dans un jargon technique assommant, il évoquerait les effroyables ravages susceptibles de découler dune liaison de cette nature, car initiée par une autorité qui se doit de nexercer quun ascendant dordre purement affectif, sinon moral.

Il déplorerait lattitude indigne et inexcusable de cette mère irresponsable, qui utilise son propre corps comme pur objet de convoitise destiné à réveiller la concupiscence de son propre fils.

Il oublierait, dans ses brillantes révélations, le seul facteur susceptible de déstabiliser Mathieu : la crainte sacrée, la terreur que peuvent ressentir les adolescents lorsquils découvrent, en même temps que leur potentiel sexualité illimité, le terrifiant écho qui lui est affilié : le pouvoir de la fertilité

Nen déplaise aux professionnels, et même sil fait rimer éjaculation avec reproduction, Mathieu a choisi de vivre ce qui lui arrive ; il sagit dun acte délibéré dont il est le seul initiateur.

De plus, il a lintention de profiter, le plus longtemps possible, du corps de sa mère, à son entière disposition

Marion, qui est à des années lumières dimaginer les préoccupations qui perturbent son fils, a un nouvel orgasme en recevant avec délivrance les dernières gouttes de sa semence.

Elle narrête plus de jouir. Son corps est secoué, traversé par une ligne à haute tension de 100.000 volts ; elle a un orgasme dune telle intensité quune fois la houle passée, elle a honte de lintimité quils ont ensemble créée et quils partagent avec une telle intensité.

Comment pourrait-elle laccepter ?

Toutes les sociétés humaines, toutes les constructions mentales, toutes les frontières, réelles ou imposées, condamnent de tels agissements.

Ils transgressent le plus sacré des tabous, le commandement originel suprême. Elle nest pas croyante pour deux sous mais elle a conscience de pécher, dans la dimension la plus absolue du terme.

Mais comment faire autrement, maintenant ?

Par un étrange mimétisme télépathique, elle est assaillie par les mêmes interrogations qui bouleversent son fils, les mêmes craintes, du moins dans lidée.

Comme elle sait que ce quils font est mal, interdit et proscrit, elle doit faire attention. Elle doit se protéger.

Avec tout le sperme dont il linonde, jour après jour et sans aucune protection, une mauvaise surprise pourrait vite arriver.

Quelle tombe enceinte des uvres de son fils lui paraît si inconcevable, si monstrueusement hors de propos quelle en chasse aussitôt lidée.

Elle réalise alors, presque amusée, quelle va reprendre la pilule ou mettre un stérilet, enfin, peu importe ; elle va de nouveau devoir, de si nombreuses années après, se confronter à la contraception

Mais pour linstant, elle est dhumeur câline et tendre, reconnaissante envers son amant du jour : son fils.

Elle senroule comme une liane tout autour de son corps, le serre entre ses bras en cherchant sa bouche.

Il se laisse faire, avec une affection et non feinte, puis participe aux effusions.

Il lui rend ses caresses. Ils sembrassent avec la même fougue que celle affichée dans certaines vidéos japonaises si réalistes.

Ces petits films pornos qui mettent en scène un fils et sa mère et quil déguste en cachette, juste avant de retrouver la sienne.

Il apprécie particulièrement ces moments de calme après la tempête, cette alchimie miraculeuse ; il lui touche le ventre, ce ventre quil a imaginé proéminent.

Il en flatte les contours, palpe la chair tiède et moelleuse.

Si ça ne tient quà lui, il la baisera encore pendant de nombreuses années.

Ils sendorment ensemble, lun contre lautre, épuisés mais satisfaits

Marion se réveille, endolorie, et comprend les raisons de sa douleur.

Son fils est vraiment fou delle : même en dormant, il la tète éperdument.

Il lui fait si mal quelle ne se laisse pas attendrir par son abandon vorace et sort du lit aussitôt.

Du fond se son sommeil, il paraît désorienté davoir perdu brusquement son doudou tendre et moelleux.

En faisant du café, dans la cuisine inondée de lumière et silencieuse, elle pense soudain à Martin.

Elle ignore quil avait laissé un mot à son intention, avant de partir ; Mathieu la détruit, elle nen sait rien.

Il sest sauvé sans lui offrir la moindre explication, ni même de vrais reproches.

Elle ne tolère pas sa fuite et son silence ; elle na pas élevé ses enfants avec lidée quils se comportent comme des lâches.

Mais elle comprend son désarroi : il a été témoin dune situation qui nest pas facile à digérer.

Ce quil a découvert doit être insupportable à gérer.

Elle doit faire le premier pas. Elle se sert un café, puis allume son téléphone

« Je suis désolée par tout ce qui est arrivé.

Laisse moi la chance et le droit de mexpliquer.

Sil te plait, mon chéri, ne sois pas fâché.

Ta maman qui taime aussi »

Depuis quil a reçu ce texto il le connaît par cur – Martin est partagé entre le mépris profond que sa mère lui inspire cette garce croit-elle réellement pouvoir expliquer quelque chose ? – et un autre sentiment, tout aussi violent, mais fort différent.

Il reconnaît que question sous-entendu, elle est douée.

Chaque fois, le message lui apparaît sous un jour nouveau, avec un second degré qui enflamme son imagination.

Il voudrait ne plus être torturé par des pensées qui le rendent malade.

Contrairement à son frère qui a passé des années à la convoiter, le désir sexuel que Martin éprouve pour sa mère est très récent. Il ne sait pas sur quel pied danser : il se sent coupable et indigne.

Il est hanté par ce quil a vu, la vision de son corps nu. Il la revoit entre les cuisses de son frère, lorsquil les a surpris dans le même lit ; alanguie, abandonnée, elle lui suçait la queue !

Quel choc il a reçu !

Depuis, il est obsédé par des images (ses gros nichons, Seigneur, que ses seins sont beaux !) quil ne parvient pas à oublier.

Il navait jamais pensé à sa mère de cette façon.

Il a honte mais il est aussi excité comme un jeune puceau, a envie de tirer parti de ce quil a vu, se pose des millions de questions.

Il est incroyablement jaloux de son petit frère ; ce petit branleur inoffensif, comment a-t-il réussi un tel exploit ?

Elle est tellement bandante, il en devient fou.

Pourquoi cet idiot et pas lui, ne la mérite-t-il pas, lui aussi ?

Pourquoi nen profiterait-il pas, à son tour ?

Il est son fils, lui aussi ; il a droit de profiter des mêmes égards.

Na-t-elle pas été assez explicite avec lui ?

Ne lui a-t-elle pas montré, sur son canapé, quelle pouvait le séduire quand elle le voulait ?

Nest-ce pas exactement ce quelle a sous-entendu, à demi-mots, dans son texto tordu qui le met au supplice ?

Après tout, cest lui le fils préféré, le chouchou à sa maman !

Quelle incroyable salope, quand même, se dit-il; il nen revient pas…

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